Lectures : stars de la folk, mythe western et mémoires de cinéaste et de cinéphile
15 février 2018 par Bertrand Tavernier - DVD
LA DISPARITION DE KAREN CARPENTER de Clovis Gout est le récit très poignant, très direct d’une autodestruction, celle de Karen Carpenter qui va mourir d’anorexie. Mais le livre trace aussi un portrait fort de l’époque et de l’Amérique en proie à ses contradictions. Durant les années 1970, The Carpenters est le groupe le plus populaire aux États-Unis. Un immense succès (100 millions de disques vendus) qui s’explique par l’alchimie unique entre ses deux membres fondateurs, Richard et Karen Carpenter, un frère et une sœur. Ces deux enfants de la classe moyenne imposent un retour à l’ordre musical après la révolution psychédélique, avec des hits aussi romantiques que réactionnaires, tels Close to you, We’ve Only Just Begun ou Rainy Days and Mondays. Mais derrière cette success story se cache une tragédie. La Disparition de Karen Carpenter raconte cette histoire, nous amenant à porter un regard de côté sur les grands phénomènes socio-culturels qui marquèrent l’Amérique de l’époque. Evitez la préface de Simon Liberati qui réduit le propos du livre et sa force.
LE MONDE LIBRE d’Aude Lancelin est un portrait au scalpel des errements du Nouvel Observateur (surnommé L’Obsolète) en proie aux repreneurs et notamment de Jean Daniel (alias Jean Joel) dont Aude Lancelin saisit toutes les contradictions. Sans oublier un gigantesque égocentrisme. Je n’ai jamais oublié le moment où il s’est imposé dans une émission sur les Appelés après LA GUERRE SANS NOM et qu’il a tenu à squatter l’écran pour raconter ses séjours à l’hôpital, privant de parole des gens qui n’étaient jamais interviewés. Dans le récit caustique, aigu d’Aude Lancelin, on admire la force assassine du portrait de Matthieu Croissandeau, comme l’écrit Libération, alias «Matthieu Lunedeau», le directeur de la rédaction de l’Obs qui l’a congédiée. Un «garçon» d’un «naturel inconséquent», décrit comme l’homme de paille des actionnaires, plus porté sur les séminaires de management que sur la réflexion théorique, et pour qui «être de gauche, [c’est] avant tout ne pas être de droite». Lunedeau/Croissandeau fournirait un très bon personnage de fourbe, toujours en accord avec le plus fort au second plan, à Lubitsch ou Billy Wilder. Ou Monicelli : j’ai pensé à Sordi dans UN HÉROS DE NOTRE TEMPS. Certains ont trouvé qu’Aude Lancelin s’absolvait parfois assez facilement mais cela ne change rien aux dérives qu’elle dénonce aussi bien à l’Observateur qu’à Marianne. Seul bémol, son enthousiasme – ou au moins son soutien – qu’on peut juger plus que discutable pour Alain Badiou, le défenseur des Khmers Rouges.
30 SECONDES EN ARIZONA est un petit essai revigorant, gouleyant d’Adrien Gombaud, qui est allé passer quelques jours à Tombstone et en profite pour comparer ce qui s’est effectivement déroulé autour du OK Corral, à la mémoire qu’en a gardé la ville et aux différentes versions filmées à commencer par celle qui fut adaptée de SAINT JOHNSON de WR Burnett (Actes Sud). Aucune ne fut tournée à Tombstone, ce qui rend le livre encore plus amusant. Il nous donne un plan de la ville avec les distances réelles, les différents saloons et églises, une biographie précise de tous les participants de Doc Holliday à John P. Clum (que l’on voyait dans L’HOMME DE SAN CARLOS). Une lecture indispensable.
1947, L’ANNEE OÙ TOUT COMMENÇA est un livre puzzle passionnant d’Elisabeth Asbrink qui fait se télescoper des évènements, des personnages réels, des destins tragiques. Comme l’écrit Le Monde : « 1947. Janvier : Londres, Malmö, Paris… Février : Rome, Delhi… Mars : Chicago… Comme dans un agenda, la Suédoise Elisabeth Asbrink – journaliste d’investigation née en 1965 – fait défiler les événements, grands et petits, de l’année où, sur les ruines de la guerre encore fumantes, un nouveau monde commence à se dessiner. Pour chaque lieu, une « entrée », de quelques lignes ou de quelques pages : des choses d’une importance planétaire – comme le plan de partage de la Palestine – d’autres, plus éphémères – Christian Dior lance le New Look –, ou d’autres enfin, jetées pêle-mêle et relevant de la vie privée. Certains personnages reviennent au cours des mois et des « entrées », telle Simone de Beauvoir, qui découvre les Etats-Unis, ville après ville, ou bien un petit garçon juif, un rescapé de la Shoah, dont l’avenir se décidera au cours de l’année à venir. La juxtaposition de l’universel et de l’intime, à première vue mécanique, obéit en réalité à des règles de composition rigoureuses qui entraînent le lecteur d’un lieu à l’autre, maintenant le suspense, et débouchant sur une fresque captivante de l’année 1947, aube de l’époque contemporaine. »
Jean-Charles Tacchella a écrit ses souvenirs qu’il a sobrement intitulés MÉMOIRES. C’est une chronique chaleureuse et pudique, sans effets de manche, d’un passionné de cinéma, qui sèche les cours en fin de matinée pour attraper la première séance et ceux de l’après midi mais qui passe son Bac, qui échappe au STO. Tacchella ne glorifie jamais ses actions mais fait revivre tout un quotidien tissé d’actes remplis de dignité. Et pour gagner sa vie, il écrit pour l’Ecran Français. Ce qui lui permet d’évoquer les combats contre les accords Blum-Byrnes, voit plusieurs fois Erich Von Stroheim qui pleure à volonté pour se libérer d’une personne importune, Chico Marx qui analyse en détail tous les gags des Marx Brothers, emmène Bazin rencontrer Wyler (pendant cinq heures et on n’enregistrait pas les interviews à cette époque). J’ai un faible pour la rencontre avec Laurel et Hardy où Laurel donne une leçon de mise en scène. On est charmé, passionné tant par la modestie du propos (mais ne croyez pas que ce soit mal écrit). Comme l’écrit Vincent Roussel : « Dans mes quatorze films, j’ai essayé de débanaliser la vie. Lui donner d’autres couleurs pour mieux l’apprécier. J’ai imaginé des personnages, des petites gens pour la plupart, qui veulent échapper au quotidien. Le regard m’importe plus que le style. La légèreté, la dérision, la fantaisie et l’émotion, je ne peux m’en passer. »Il faut attendre la fin du livre (la page 852 (!) exactement) pour que le cinéaste Jean-Charles Tacchella ose cette sorte de profession de foi en forme de bilan artistique. Et il est tentant d’appliquer ces mots à ces mémoires passionnants puisque, là aussi, le cinéaste préfère « le regard » au « style ». Non pas que le livre soit « mal écrit » (bien au contraire) mais il est dénué de fioritures ou d’effets de manche. Tacchella s’efface et nous propose un regard léger, amusé et parfois mélancolique sur une vie bien remplie, entièrement dédiée au cinéma.
En tout cas, je n’oublierai pas les portraits chaleureux de Léonide Moguy que Tacchella réhabilite comme un cinéaste profondément humain et sincère, contrairement à ce qui avait été écrit dans les Cahiers du Cinéma et j’en profite pour conseiller fortement JE T’ATTENDRAI (ex LE DESERTEUR) sorti par Gaumont, sans doute le premier film dont le temps de l’action soit celui de la projection, en rappelant aussi CONFLITS et PRISON SANS BARREAUX chez René Château.Et Tacchella va m’obliger à voir des films d’Yves Ciampi tant il parle de lui avec chaleur et amitié, vantant la partie documentaire de UN GRAND PATRON (SND je crois).
Et je vais commander LES HÉROS SONT FATIGUÉS dont on vante la photo d’Henri Alekan. Le sujet se rapproche de celui de SOLEIL NOIR de Denys de la Patellière, film très plat mais sauvé par un dialogue extravagant de Pascal Jardin qui s’était défoulé : Michel de Ré fouettait Michèle Mercier ! Jean Topard avouait des dizaines de forfaits ignobles mais oubliait de mentionner qu’il s’appelait Bayard (il finit dans une poubelle), Daniel Gelan insultait Valentina Cortese qui n’avait jamais été à la Comédie Française et on y voyait Patrick Balkany en frère de Michèle Mercier réclamant son argent de poche. LES HEROS SONT FATIGUÉS doit être plus sobre.
Jean-Claude Missiaen vous offre lui Le CINÉMA EN HÉRITAGE, d’abord un splendide album de photos très personnel où bien sûr s’affiche Sylva Koscina (une photo nue d’elle, rare), des souvenirs de découverte de films dans les cinémas de quartier. Il évoque aussi tout son travail d’attaché de presse, sans langue de bois (il y a des portraits vengeurs et justes notamment de Philippe Selz le directeur de la publicité chez CIC qui n’en foutait pas une rame). Mais il évoque avec tendresse Gabin sur lequel il écrivit un beau livre, Montand, Burt Lancaster, Claude Sautet et bien sûr ses films, TIR GROUPÉ, RONDE DE NUIT et LA BASTON.
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La même année que SOLEIL NOIR, Denys de la Patellière et Pascal Jardin ont fait LE VOYAGE DU PERE dans lequel Pascal Jardin a écrit un texte aussi jubilatoire qu’inutile pour l’intrigue à Philippe Noiret. Ca donne envie de voir tous les films qu’il a dialogués, rien que pour retrouver ce genre d’étrangeté.
A Edward
Mais SOLEIL NOIR malgré quelques moments de dialogue est vraiment poussif et le fait que le dialogue de l’autre film soit « inutile » ne donne guère envie de le voir
A Bertrand Tavernier : Il est bien écrit, notamment dans tout ce que dit Lilli Palmer même si c’est parfois lourd et Terzieff n’est sans doute l’acteur qu’il fallait en amoureux à la fois mollasson et moraliste. Lyonnais, vous serez peut-être surpris des lieux de tournage puisque l’essentiel de l’action est censé se passer à Lyon. Fernandel est bon dans le rôle d’un père qui découvre que sa fille se prostitue et la scène finale clôture très bien le film. Tous les seconds rôles (notamment Michel Auclair et Etienne Bierry) sont excellents. Dans le genre, j’ai un souvenir lointain et beaucoup plus prenant d’HARDCORE de Schrader avec George C. Scott.
A Edward
Philippe Noiret n’a qu’un rôle épisodique dans ce voyage ,comme les autres comédiens (Auclair,Robinson,Terzieff, Palmer…); Fernandel étant la seule vraie vedette du film ;il n’est pas déplaisant ,avec de beaux paysages montagnards,mais bien qu’adapté de Bernard Clavel , ressemble à un film des années trente en couleurs.
De la Patelière ,à petites doses : « rue des prairies » est mon favori , » retour de manivelle » est un bon petit thriller , « les grandes familles » est sauvé par ses acteurs …
mais comme je ne peux rien dire d’agréable sur » le salaire du péché » « les yeux de l’amour » « le tonnerre de Dieu » « Caroline Chérie » (voyez plutôt celle de Pottier) et autres « tatoué « ….
Que valent TEMPO DI ROMA et LES ARISTOCRATES ?
A Edward
Je trouve LES ARISTOCRATES vu récemment guindé ultra conservateur et peu inspiré visuellement comme presque tous les films du cinéastes sauf peut être LES GRANDES FAMILLES pour les acteurs – formidables – et les dialogues brillants de Michel Audiard
à Bertrand Tavernier.
Bien sûr. Je trouve aussi que le film s’arrête là où l’intensité du récit du livre de Michel DRUON baisse. Le choix des seconds rôles (Ozenne, Murat, Clarion outre les habituels Monod, Seigner, Blier, du monde de Gabin) en fait aussi une réussite (pas seulement les affrontements Gabin-Brasseur).
Bonjour Monsieur Tavernier,
Je profite de cet article, qui mentionne quelques films de Ciampi, pour faire appel à vos suggestions :
Depuis des années, je suis à la recherche d’un film de Ciampi, qui semble disparu. Il s’agit d’un court-métrage de 26 minutes réalisé en 1946, intitulé “Les Cadets du Conservatoire ».
Tourné juste après la guerre, il reconstitue l’épopée des Cadets (les musiciens de l’orchestre du Conservatoire, qui ont échappé au STO grâce à la constitution de cet ensemble), de leur évasion de la caserne Kellermann à Paris à leur tournée en Allemagne en 1946. Le film a été tourné en France et en Allemagne. D’après ce que je sais, le film était une commande du Général Koenig. Ciampi était alors officier du service de santé des armées. Plusieurs articles et ouvrages mentionnent ce film, mais aucun des auteurs ne semble l’avoir vu …
Je dispose de ces informations : numéro de visa du film 6643, date de visa 16/09/1947, métrage 700m, n°CNC 1946139487, producteur Silver Films. Je sais que le film a été projeté, notamment le 11 novembre 1946 à la salle Pleyel, mais je ne parviens pas à savoir s’il en existe encore une copie, que je pourrais éventuellement visionner. Qu’a bien pu devenir ce film ?
J’ai contacté les organismes et personnes suivants :
– Conservatoire de Paris (dont je suis une ancienne élève violoniste)
– Ministères de la Culture, de la Défense et de l’Agriculture
– ECPAD
– Archives Nationales
– INA
– Archives Française du Film
– CNC, RCA
– SACD, SCAM
– Département audiovisuel de la BNF
– Archives de l’Armée américaine (NARA)
– fille d’Yves Ciampi
Je suis en contact avec l’un des derniers Cadets, devenu un ami, qui apparaît dans le film et se souvient parfaitement du tournage. Il est aujourd’hui âgé de 91 ans et cherche aujourd’hui encore ce témoignage avec une grande énergie. Ce serait pour lui (et pour moi !) une immense joie de pouvoir le visionner à nouveau.
Auriez-vous des suggestions pour orienter la suite de mes recherches ?
Je vous remercie par avance pour l’aide que vous pourrez m’apporter et vous prie de m’excuser si ce blog n’est pas le lieu pour une telle demande !
Bien à vous,
Sophie
A Sophie
Je n’ai aucune piste mais je vais chercher
A Sophie
Voici ce que j’ai reçu des Archives du film
Cher Bertrand,
Nous avons déjà été interrogés sur ce film : malheureusement, nous n’avons rien, ni au CNC, ni dans d’autres collections répertoriées dans notre base, et ce malgré plusieurs critères de recherche.
Désolé de ne pouvoir te venir en aide,
Bien à toi,
Eric
Bonsoir,
Je lis vos réponses à l’instant.
Mille mercis d’avoir pris le temps de me lire, me répondre … et même faire des recherches !
Je garde espoir. La quête de ce film me tient beaucoup à coeur.
Je vous tiens au courant si je trouve quelque chose, je déposerai un petit mot ici.
Une fois encore, un grand et sincère merci !
Il y a en ce moment sur Arte un doc musical fantastique du nom de CHANTONS A LA LIBERATION, qui nous fait, de façon pas trop scolaire mais joyeuse, une sorte de bouquet musical des musiques et chansons populaires qui ont jailli en 45. Je ne peux citer les artistes parfois méconnus qui sont montrés là: le thème est d’explorer les champs américains, français, ouest-allemands et est-allemands (là, on voit les est-allemands coincés entre l’armée rouge et l’influence américaine!). Un doc signé Philippe Pouchain et Yves Riou. C’est magnifique! C’est comme une émission de variétés sans Sébastien ni Drucker.
https://www.arte.tv/fr/videos/064496-000-A/chantons-la-liberation/
Question à Bertrand.J’ai revu « De battre mon cœur s’est arreter »en référence à la chanson de Dutronc qui est un remake »d’un film de James Toback »Fingers »sortie en 78 avec Harvey Keitel.Que vaut le film de Toback?Je vais rester avec Jean paul Civeyrac cinéaste singulier qui nous propose avec »Les filles en noir »une description fine et précise de la jeunesse d’aujourd’hui complètement désabusé sur la société et le monde du travail: »l’une des deux protagonistes dit que le travail est lié au capital et à l’aliénation mentale afin d’éviter de penser à autre chose,on nous pousse à travailler pour survivre dans un monde sans pitié,autant en finir une fois pour toute ».Dialogues cinglants mais réaliste sur des individus perdus entre le divorce des parents,l’échec au lycée,les facilités de se laisser aller à boire,fumer ou à voler et agresser des gens.Civeyrac est en osmose totale avec notre époque,il fait un cinéma intelligent et reflexif tout à apportant une note d’espoir à travers la musique qui joue un role capital dans toutes ces œuvres.
A Yves Rouxel
On parle longuement du Toback dans 50 ANS. C’est un film ultra personnel et provocant mais avec une mise en scène parfois lourde. C’est le ton qui compte et l’emporte sur l’invention visuelle. On en a parlé je crois ici même
FINGERS de Toback, le remake du Audiard, est assez pénible à voir, même si personnel! je n’ai pas vu ses autres films.
FINGERS: oui bon c’est le contraire hein avec le Audiard? tt le monde avait compris on passe à autre chose!
Pour Bertrand T.C’est en sortant de la salle du cinéma ABC de Toulouse que j’ai décider d’écrire ces quelques lignes qui vous sont adressées.J’ai vu »Mes provinciales »réalisé par Jean paul Civeyrac et dans la trame de cette histoire,le personnage m’a rappeler votre parcours.On va suivre Etienne jeune étudiant en cinéma qui quitte sa fiançée,ses parents et sa belle ville de Lyon afin de monter à Paris.Là il va vivre avec des co-locataires sans connaitre la capitale.A la faculté il rencontrera Mathias de Bordeaux qui à beaucoup lu dans son enfance et cite par coeur des extraits de dialogues de films,Jean Noel,lui est plutot réservé mais plein de fougue.De soirées arrosées à des projections de films russes sur l’ordinateur d’Etienne,tous les trois vont formés un trio anti conformiste.Lucie sa fiançée vient lui rendre visite et sent bien qu’Etienne à changer dans son comportement et son amour pour elle.J’arrète ici la trame et préfère analyser le coté artistique de l’oeuvre tourner en noir et blanc pour l’esthétisme mais aussi pour le coté sombre de notre société d’aujourd’hui.Bien sur on pense au film de Jean charles Tacchela et son « travelling avant »mais surtout à »la maman et la putain »pour le découpage en quatre chapitre de la vie d’Etienne.Le personnage de Jean noel à des faux airs de Jean pierre Léaud jeune et on carrément happer dans ce rève éveiller.On peut retenir le casting magistral et juste de tous ces comédiens qui font de »Mes provinciales »une réussite totale sur des passionnés de cinéma qui vivent avec leurs rèves et aussi leurs desespoirs.Puis le film est très actuel puisque l’on parle des ZAD(nous on construit et d’autres détruisent déclare Annelise qui est une militante dans l’ame et qui dit à Etienne que les films s’est bien mais l’action c’est encore mieux).J’encourage tous ceux qui fréquentent ce blog d’aller voir ce film.
A Yves Rouxel : (Mes Provinciales). Suis-je passé à côté d’un tres bon sujet à ce point ? J’ai péniblement tenu bon pendant 40 minutes (sur 137 annoncées), avant de me décider à quitter la salle (ce qui m’arrive que tres rarement) pour aller flâner au Soleil. Oui un ennui profond m’a gagné, n’éprouvant rien pour les divers personnages de cette histoire. Oui par contre pour la photographie noir et blanc, très réussie, le cadre, mais j’ai désespérément essayé « d’accrocher » en vain. Rester jusqu’au bout m’est apparu soudainement au-dessus de mes forces. Peut-être qu’en persévérant j’aurais trouvé le rythme du film, je ne sais vraiment pas.
Pourtant il est vrai que ce film de Jean-Paul Civeyrac bénéficie d’une très bonne critique.
N’ayant vu même pas la moitié du film, cet avis n’engage que moi bien sûr.
A SERVANT Jean Pierre
Un ami m’a dit : « ce sont le genre de critiques qui réfrigèrent et font craindre le pire ». Celle de l’observation est plus nuancée et il trouve que les garçons sont sans intérêt et les filles très bien
c’est vrai qu’il y a des critiques laudatives qui plombent l’envie, style: « Un film austère aux qualités difficiles mais magistrales, qui en moins de trois heures et demie, relate la vie misérable d’un vieux couple de paysans peinant à survivre dans la nature désolée de Sibérie, alors qu’une lente incommunicabilité s’installe, faisant naître un désespoir qui croît insidieusement. Un chef d’oeuvre âpre et lent comme la mort qui vient. A voir absolument. »
AU-SECOURS!
À MB
Vous, vous savez vendre un film! Le titre , s’il vous plaît !
Vous savez,Jean-Pierre ,il y a des chefs d’oeuvre qui laissent indifférents certains cinéphiles ;puisque M.Rouxel fait référence à « la maman et la putain » ,je dirais que j’ai suivi ses 3 heures parce qu’on me rabâchait qu’il fallait absolument le voir et malgré ma profonde aversion pour JP Léaud ,mais je me suis ennuyé pendant
TOUT le film ;je ne referai jamais ce chemin de croix.Il y a des chefs d’oeuvre dans lesquels vous ne pouvez pas entrer malgré votre bonne volonté.
A Dumonteil : vous savez je crois beaucoup à un certain état d’esprit dans lequel nous sommes avant une projection (ca vaut aussi pour la vidéo, bien que les conditions soient très différentes), qui peut jouer parfois sur la réception de l’oeuvre. Vous faites référence au film de Jean Eustache, et en vous lisant ce matin, me revient en mémoire un film de Chantal Ackerman, JEANNE DIELMAN (1975) que j’ai découvert lors d’une rétrospective consacrée à cette réalisatrice, il y a trois ans dans une petite salle de ma ville. J’avoue que la durée du film (200 mn environ), m’a sur le moment fait hésiter, mais après tout je n’étais pas prisonnier et pouvait quitter la salle à tout moment (je me place toujours près de la porte de sortie pour ne pas déranger les spectateurs), et là, bien que le sujet soit austère, composé de longs plans fixes, répétitifs comme la vie de cette femme jusqu’à ce qu’un « grain de sable » vienne tout deregler dans cette vie triste à mourir, j’ai totalement été envoûté par ce récit, jusqu’au bout. Je me souviens encore que nous étions cinq dans la salle et personne n’a « levé le camp ».
C’est très curieux. Je n’aime pas lâcher un film en cours de projection et pourtant je m’aperçois que maintenant je le fait plus souvent quand je n’arrive pas à entrer dans le sujet.
De plus, par principe je ne lis les critiques qu’après avoir vu le film, n’aimant nullement être influencé.
Je lisais tout à l’heure la critique du film de Jean-Paul Civeyrac dans POSITIF et c’est vrai qu’elle est très en faveur du film.
Quelques mots à chaud après avoir vu »Escobar »qui n’est pas si mauvais que ça.Javier Bardem ne cabotine pas du tout(Télérama ridiculise l’acteur bedonnant pour le role).La matière du scénario est interessante à l’époque ou Reagan jouait aux cow boys contre le cartel de Medellin,mais le film vaut pour les liens politiques entre l’état Colombien et la CIA ainsi que la DEA,une unité crée pour faire tomber Escobar qui devenait génant pour le pouvoir et le sénat Colombien.Plusieurs scènes fortes quand il déclare à l’assemblée que tous les hommes politiques sont achetés au nom de la fameuse démocratie.Penelope Cruz se détache de ses roles de bimbos habituelle et compose le role d’une journaliste qui à connut Pablo dans l’intimité.Fernando Leon de Aranoa est un réalisateur espagnol à suivre dans la lignée de Soderbergh ou Forman.
Hier j’étais chez un ami qui à encore un poste de tv.Il a voulu revoir un film de Ronald Neame »le dossier Odessa »que j’avais complétement oublié.Sur la gazette des programmes était indiqué que le film était inédit en France à la tv.J’en doute un peu.Pour revenir à l’œuvre,il y à quelques bons moments mais le scénario confus souffre de la mise en scène faiblarde de ce cinéaste anglais qui n’a jamais été au bout de ses ambitions.La scène quand Peter(John Voight)journaliste en Allemagne est maquiller et grimer par des agents du Mossad est totalement incoherente.L’idée de départ aurait pu accoucher d’un film alerte,dynamique mais l’ensemble est raté malgré la présence de Maximilian Shell ou Derek Jacobi dans un petit role.
Il faut revoir à la hausse le dernier film de Milos Forman, injustement traité par la critique française. « On dirait un film tourné dans les années 80 » a-t’on pu lire, ce qui, de nos jours est plutôt un compliment. Il faut dire que le titre est quelque peu trompeur. On espère un film sur un peintre alors qu’il n’est qu’une des composantes d’une histoire plus vaste. Jean-Claude carrière a toujours donné le meilleur de lui-même dans les sujets historiques, qu’il y ait ou non une matière littéraire au départ. Il tricote la petite histoire avec la grande aussi bien qu’Alexandre Dumas dans ses meilleurs récits. Les variations de points de vues sont très bien amenés, Goya n’étant dans de nombreuses séquences, qu’un personnage d’appoint. C’est du cinéma populaire pour adulte qu’on pourrait tout aussi bien montrer à des scolaires pour illustrer quelques leçons sur l’histoire de l’Europe. L’interprétation de la petite Natalie Portman est assez saisissante, malgré la réserve qu’on peut avoir sur ce cliché éculé de faire jouer deux personnages de la même famille par un même acteur(actrice) Ici, mère et fille. Bien que spectaculaire et alerte, le film est quelque peu gauchi, quand-même, par l’interprétation de Javier Bardem, acteur narcissique, borné, et pas vraiment sympathique. Mais l’échec du film ne vient pas de là. Est-ce ce bide noir ou la maladie qui a arrêté la carrière de Forman, à un âge ou il pouvait tourner un ou deux films de plus ?
A Stephane
Les échecs ont joué un rôle mais surtout ses derniers projets étaient ambitieux mais chers et il ne pouvait pas, ne savait pas changer ses méthodes de tournage. Des gens comme Claude Berri avaient disparu…Je crois qu’il y avait un film sur Munich.
A Stéphane,
Je viens de revoir LES FANTOMES DE GOYA et je partage ce que vous dîtes.
Le film en impose tout le long même si les défauts sont évidents. Mais ces défauts réels (voir aussi la chronique de Bertrand Tavernier sur le sujet) n’enlaidissent jamais quoique ce soit (sinon peut-être Natalie Portman avec ce terrible maquillage), ni ne font perdre l’intérêt. C’est juste que le montage, une fois le premier tiers bouclé, se met à faire rafistolage avec des plans balancés comme ça, à la criée. C’est là que le film achoppe, je crois.
Mais ce que je trouve admirable, puisque vous mentionnez le décentrage de Goya, c’est que, justement, le film parvient à parler peinture car lorsque défilent les oeuvres du peintre derrière le générique de fin, on y reconnait ce qu’on a vu tout au long du film.
Ah j’oubliais.
Par contre, j’ai trouvé excellent Javier Bardem en moine gothique digne de Matthew Gregory Lewis.
Bardem est toujours excellent, pas sympa, borné ou narcissique je sais pas mais ça on s’en fout, excellent oui.
A MB
Exact
A alexandre.Je vais voir aujourd’hui »Escobar »dans lequel Bardem incarne le narcot trafiquant.Encore un biopic vous allez me dire avec violences,flinguages en tous genres ce qui fait le quotidien de ce pays pragmatique,enfin je ne vais m’étaler sur l’aspect de la géopolitique et des frappes syriennes.Je me rappelle quand même que le méchant Sadam avait soit disant des armes chimiques qui n’ont jamais montrer à l’opinion publique ni au conseil de sécurité de l’onu qui ne sert strictement à rien.
cher Yves Rouxel: » l’onu qui ne sert strictement à rien. »???
on va pas surestimer le rôle de l’ONU mais quand même si il sert à quelquechose!!!
A MB
Ce cher Rouxel vous expédie une institution, un parti, un fait historique en deux coups de cuillère à ports. L’ONU est peut être un machin mais il a parfois réussi à atténuer les conséquences d’un conflit. Il les a aussi gravés (au Cambodge en apportant le Sida). Et ce sont le plus souvent les grandes puissances don t la Russie et la Chine et les USA qui bloquent avec leu droit de veto
à Bertrand et Yves Rouxel: le problème c’est que pour que l’ONU intervienne, c’est qu’il doit être saisi par un pays membre, or il y a des opérations criminelles qui passent à l’as ou ne sont découvertes que trop tard ou jamais rapportées, comme les bombardements au Cambodge décidés par Kissinger/Nixon (200.000 morts) et les conséquences (Khmers Rouges). Bon, s’il n’y avait pas du tout d’ONU ce serait pire, et je ne dis pas ça seulement parce que j’ai vu QUAI D ORSAY!
a Stéphane.
Bardem est un acteur exeptionnel.
Un des plus grands actuels.
A Henri.Il fait partie de ces acteurs caméléons capable de prendre 30 kilos pour un role.Je pense aussi à Christian Bale et même Di caprio qui compose vraiment ses roles et s’investit à fond sur les tournages.Ils me rappelle Robert de niro dans les premiers Scorsese(Raging bull est une performance inégalée).
Attente impatiente de la sortie du nouveau film de S Brizé dont on peut découvrir la bande annonce.Le film sélectionné pour Cannes devait s’intituler initialement Un autre monde et porte désormais un titre assez percutant: En guerre.
Il s’agit de guerre économique, de celle qu’on appelle « lutte des classes » puisque dans cette usine que présente le film on a cédé face à des concessions multiples pour n’avoir comme résultats que la fermeture censée être repoussée de l’usine.Warren Buffet avait eu une citation sur cette appellation de lutte des classes en parlant d’une guerre que « les riches » auraient gagnée…
A BT
J’ai revu pour la Xeme fois Coup de torchon, de vos films celui que de nombreux cinéphiles préfèrent. D’ailleurs en le regardant je me disais que vous ne trouveriez pas un rond pour le tourner maintenant. La scène où Cordier tue Vendredi est impensable dans le cinéma d’aujourd’hui, où on fait jouer Knock par un noir. Existe-t’il une édition du scénario dans l’avant scène ? Je ne trouve rien sur les marketplace. Toutes les répliques sont absolument savoureuses, à une époque où l’amour du texte avait déjà disparu dans le cinéma français. Pour l’anecdote, les guides touristiques qui font visiter St Louis indiquent aux touristes les endroits où a été tourné le film.
Bonjour
La publication de la biographie sur John Wayne par Scott Eyman prévue pour 2018 ne semble plus d’actualité pour Actes Sud/ Institut Lumière. Le projet est-il suspendu? Avez-vous plus de précisions á nous apporter sur ce projet qui fait l’objet d’un veritable intérêt auprès des cinéphiles.
Merci d’avance de votre réponse.
A Laurent Scot
Je transmets à qui de droit. Je n’arrive pas à faire débloquer la situation
Un mot sur deux expos parisiennes des plus intéressantes:
-expo Clouzot à la Cinémathèque rappelant la diversité d’inspiration comme l’exigence plastique du cinéaste. Ce n’est pas un gros format d’expo (pas dans la salle du haut mais dans l’entresol au dessus de la collection permanente) mais il y a beaucoup à voir notamment pour tout ce qui touche aux documents préparatoires type storyboards (ceux du grand R Renoux que j’eus la joie de rencontrer en Bourgogne), des lettres et photos rares.
-expo Caro/Jeunet très complète dans ce très beau lieu qu’est la Halle St Pierre: ils ont eu la riche idée de tout garder depuis Le bunker de la dernière rafale,moyen métrage de SF très Metal hurlant dans l’inspiration jusqu’au petit dernier Deux escargots s’en vont, génial cm animé dont les héros sont des bestioles conçues à partir de graines, feuilles et autres cadeaux de la nature.On croisera aussi bien les costumes de La cité des enfants perdus que le nain d’Amélie, l’alien si humain de Alien: la résurrection, les éléments de décor de Un long dimanche…Bref tout leur univers si généreux, en prise très directe sur une mémoire vive du réalisme poétique (Jeunet adore Carné et cela se sent).
euh… c’est dans quelle ville?
Paris oui j’avais pas vu « parisiennes » pardon!
Les qqs éléments sur Clouzot et l’art rappellent combien le cinéaste était en prise avec les grandes aventures picturales modernes: il filma Picasso mais était aussi un fin collectionneur. Dommage que L’enfer ne put aboutir car c’est là à l’évidence qu’il aurait pu donner un écho fort à ce type de recherches.
À Ballantrae
Je ne sais pas si vous avez pu voir l’excellent film de Bromberg – à ranger tout près de « Lost in la mancha », autre histoire de film maudit, mais cette histoire là n’est pas terminée. L’enfer était dans la tête de Clouzot, personnage compliqué, à qui arrive en plus l’étrange aventure d’un budget illimité… Le pire cadeau qu’on pouvait lui faire. Le film de Bromberg est une fable cruelle sur la création, qui peut détruire le créateur. Le film suivant de Clouzot, » La prisonnière », montre à quel point cette affaire l’a perdu. La vision de ces films est une expérience passionnante et amère.
Bien sûr, il s’agit d’un document exceptionnel! Les fragments visibles donnent un avant goût forcément frustrant de ce qu’eut pu être cette folie stroboscopique et colorée.
Par pur hasard j’ai revu LAISSEZ PASSER et découvert LA FERME DEs 7 PECHES à la suite. Je ne m’attendais pas à telle liberté de ton pour LA FERME. Devaivre fait ce qui a été essayé ailleurs, avant ou après lui, de relater des récits de point de vue différent de qqs personnages sur un homme, un activiste social qui a été assassiné. Commençant par plusieurs récits qui montrent celui-ci sour un jour antipathique, il ne livre aucun signal qui rappellerait qu’ils sont totalement subjectifs et peuvent être infidèles à la réalité. Soudain il livre un nouveau récit qui par contre, éclaire le personnage sous un jour sympathique. Le spectateur perdu ne trouvera même pas la vérité à la fin, au contraire de ce qu’elle est révélée comme dans tant de films d’enquête avec coup de théâtre. Quatre suspects sont arrêtés alors qu’un dernier tout à fait plausible s’échappe sans être inquiété. Ailleurs un des interrogatoires, celui de Dufilho (formidable) le simplet du village, à qui deux enquêteurs (Palau, encore assez fin alors que Pierre Renoir joue un vrai crétin) demandent des faits rien que des faits, est quasi irréel, onirique: en effet aux questions des flics le simple d’esprit répond par un monologue lyrique fièvreux illustré par une caméra qui s’échappe en jaillissant du bureau des enquêteurs pour partir en pleine nature filmer avec maestria tout une galerie d’animaux divers, oiseaux, coccinelles, écureuils ou que sais-je… Nous n’apprendrons absolument rien avec cette échappée animalière, des faits précis et ennuyeux du type « Que faisait Dufilho à l’heure du crime et quel est son alibi etc… ». Les enquêteurs assez nuls non plus qui sont abandonnés par Devaivre avec désinvolture car le film passe à autre chose. J’ai peu rencontré pareille liberté de ton mais aussi de style, avec ces panos fulgurants (ma parole c’était pourtant lourd, une caméra!) que n’aurait pas renié Gordon Douglas dans un western, ou avec ces enchaînements de plans surprenants qui parodient le fameux « escargot » déroulant du début d’un plan qui vient effacer la fin du précédent. J’ai même vu le nouveau plan qui s’ouvre en petite fenêtre au fond de la fin du précédent et qui s’agrandit (Dumesnil et Dufilho marchant dans la forêt). Un moment stupéfiant est quand la caméra suit l’actice à cheval qui s’éloigne au fond du champ (Dufilho accroché à l’encolure!) boum un coup de caméra qui fait un détour vers la droite et brouille l’image et aussi sec sans faire ouf on chope la cavalière pour le plan suivant, qui cette fois galope de gauche à droite! Quelle invention!
pour rire un peu, je ne résiste pas à citer l’opinion de Jean Tulard, enthousiasmé par les recherches formelles audacieuses du film de Devaivre: « Une mise en scène très soignée, soucieuse d’une certaine rigueur historique. Excellente interprétation. » eh oui c’est pourtant vrai.
Vivement LA DAME D ONZE HEURES et merci Brion.
Merci mon cher MB de nous avoir fait saliver pour cette curiosité rare,puis merci à Patrick Brion d’avoir imposer cette oeuvre qui devrais sortir en dvd.
à Yves Rouxel: LA FERME (non, pas vous, le film!) et même un br avec restauration du son il mériterait, parce que la musique de Kosma on dirait qu’elle sature un peu!
J’ai négligé tout le côté historique mais j’ai appris quelquechose: à cette époque (1825) c’était pas Louis XVIII mais Charles X, je le situais un peu après Henri IV, celui-là! honte…
A MB
La belle musique de Kosma est un peu trop omniprésente et j’avais essayé en vain de faire couper deux interventions un tantinet pléonastiques.Il faut lire Paul Louis Courrier dont les pamphlets sont écrits dans une langue superbe
à Bertrand: polyvalence du cinoche je ne connaissais pas du tout PL Courier.
Un détail: » j’avais essayé en vain de faire couper deux interventions un tantinet pléonastiques. » euh je comprends pas pouvez-vous en dire plus? C’est pas sur la musique?
A MB
Deux passages où la musique prend trop de place.Puisqu’on avait des éléments on pouvait atténuer la musique ou la couper et substituer des bruit de nature
à Bertrand: LA FERME/ je comprends que vous deviez participer à la réédition du film alors. Parce qu’en 1949 je crois que vous n’étiez pas vraiment opérationnel…
A MB
C’est moi qui l’ai fait ressortir ainsi que la Dame
A MB.J’ai lu deux bons papiers sur les deux films de Devaivre dans Télérama ,celui de la semaine dernière puis celui qui vient de paraitre.Est ce que France 3 et Patrick Brion envoit des copies aux journalistes de la presse tv?
A Yves Rouxel
Le Service de presse devrait le faire. Ne demandez pas en plus à Brion d’aller à la poste envoyer des paquets. Ou alors ce sont les journalistes qui les réclament
à Bertrand: j’ai commandé les mémoires de Aurenche. Qu’en est-il de Devaivre « Action ! : Mémoires 1930-1970 » apparemment vous ne lui portez pas le même crédit pour votre film, qu’à Aurenche, car au générique c’est juste « librement inspiré de… » pour son bouquin à lui alors que « la Suite à l’Ecran » de Aurenche est bien cité. Merci.
A MB
Au moment où l’on fabriquait le générique son livre n’était pas paru et pas même totalement achevé. Il n’avait pas de vrai titre définitif. Mais à cette époque nos relations étaient plus qu’amicales. Donc aucune discrimination. Le livre lui même est intéressant mais fouillis et mal construit. Thierry Fremaux avait voulu l’éditer, couper des redites, mettre des notes, vérifier des assertions et tout avait été refusé. Ils ont ajouté une préface qui m’est très hostile
à Bertrand: ah ok je n’avais pas saisi que le bouquin sortait quasi en même temps que le film.
« Ils ont ajouté une préface qui m’est très hostile »
Incroyable, on en fait le héros d’un film et il prend le réalisateur en grippe! mystère de l’âme humaine, ça, je suppose.
merci pour les infos.
Il faut être très motivé pour lire « Action ! » : j’ai le souvenir de quelque chose de lourd et plein d’aigreur en plus de cette préface ridicule d’un certain Kehayan qui ne gagne manifestement pas à être connu. Et dire que j’avais acheté ce livre à cause du film de Bertrand qui rendait si sympathique ce curieux garçon … Un cycliste qui déraille …
Message à caractère informatif : le jeudi 19 avril prochain, à 20 h 30, au cinéma le Grand Action à Paris, LE SUCRE de Jacques Rouffio. C’est rare.
a DH
Et c’est formidable
j’en ai un effectivement un souvenir gourmand. Et la tirade de R. Karbaoui (aka R. Hanin) adressée à Carmet sur les gains qu’il pourrait tirer d’un investissement un peu substantiel ponctuée par Depardieu : « Il explique bien, hein ? » est l’un des plus grands moments de rigolade de mon existence !
« C’est du sucre PAPIER »!
sacré Hanin
Merci je viendrai, bien qu’il n’y ait hélas plus personne pour venir parler du film après la projection.
Personne n’aurait le numéro de tél de Depardieu pour lui demander de venir en parler ?…
Désolé mais Gerard est actuellement en plein tournage.Il se balade entre L’Algerie et la grande Russie.Puis les écoutes téléphoniques chez Poutine ça rigole pas!!!!
A DH.Heureusement que nous avons la cinémathèque puis le cinéma le cratère sur Toulouse car à Paris il y à plus de possibilités de revoir sur grand écran de bons films.Actuellement se déroule une retrospective sur la filmographie de Gavras qui vient vendre son livre(que je n’acheterais pas)et le second coffret qui dépasse les 100 euros.J’ai demander à la cinémathèque d’organiser une revision de l’oeuvre de Rouquier ainsi que la venue de Jean pierre Denis.
A Rouxel
Il y a des initiatives à prendre autour du cinéma de Yannick Bellon dont je viens de voir tous les films, et je n’ai vu que des chefs d’oeuvres. Mais aussi Jean-Claude Brisseau, dont le dernier film est resté beaucoup trop confidentiel (8 copies, quel scandale) ou Pascal Thomas duquel je viens de découvrir La surprise du chef. Connaissez-vous Papinou, extraordinaire acteur toulousain (si pas Toulousain, en tout cas du sud-ouest) interprète de cette géniale comédie ?
A Stéphane.Non je ne connais pas papinou qui n’est pas de Toulouse.En revanche j’ai croiser plusieurs fois Jean Bousquet,René Ozenne qui à crée la cave poésie dans les années 60 mais aussi la célèbre Maité ancienne cheminotte qui était garde barrière avant d’animer sur FR3″la cuisine des mousquetaires ».Elle à tourner dans un film assez médiocre il me semble.
A Stéphane.Je vais revoir »L’amour violé »que j’avais beaucoup aimé ainsi que des documentaires comme: »le souvenir d’un avenir »autour de l’oeuvre de sa mère Denise Bellon qui était photographe, »Goémons »est un documentaire qui nous montre la beauté des paysages de Bretagne,qui contrastent avec l’atmosphère oppressante qui règne sur l’ile de Béniquet.A voir aussi »Quelque part quelqu’un »un film ouvert sur la méditation et la solitude d’un homme campé par le grand Roland Dubillard.Je conseille aussi à tous de découvrir »L’enfant du pays »de René Feret qui est le 3ème volet autobiographique de l’auteur.Il aborde une fois de plus l’enfance de façon tendre avec plein de mélancolie dans les premiers amours et les rapports fraternels.Excusez moi je me suis un peu éparpillé mais c’est dit.
A ROUXEL
Achetez ou louez le coffret Yannick Bellon, il y a tout dedans, avec des bonus passionnants. J’ai découvert l’existence de son dernier film, L’Affût, magnifique, passé totalement inaperçu car sabordé par le distributeur même, et qui a mis un terme prématuré à sa carrière. Elle a donné à Victor Lanoux et à Robert Hossein, les rôles de leur vie respectivement dans La Triche et Les enfants du désordre. Cinéaste connue seulement par les gens qui s’intéressent au cinéma et qu’il faut absolument redécouvrir. Les distributeurs DVD sont parfois bien frileux.
A Stéphane.J’ai revu hier soir »Les enfants du désordre »qui est d’un réalisme social fort et poignant.L’histoire de cette jeune femme mère d’une petite fille,qui s’est prostitué et qui à connu la drogue.Sortie de prison elle à accueillit dans un centre de réinsertion ou une troupe de théatre va la prendre sous son aile.Robert Hossein incarne l’éducateur et professeur des cours.Homme bléssé par la mort de son fils,il à laisser tomber les planches pour donner aux autres ce qu’il sait avec ses mots durs et son enthousiasme.Emmanuelle Béart illumine et compose une femme bléssée par la vie et ses tentations de mal ètre de l’existence.La comédienne à été surprise quand Yannick Bellon lui à proposer ce role en contrepoint total de Manon des sources de Berry.Elle souligne dans le bonus l’humilité et la sagesse de la réalisatrice qui à co-écrit le scénario avec sa sœur(disparue trop tot)et Remy Waterhouse.Le résultat est de grande qualité fait de bruits et de fureur mais toujours dans le naturel,sans moralisme aucun.En effet le film à été tourner dans les locaux du théatre du fil qui est une structure qui accueille des « cabossés »de la vie qui viennent se reconstruire à travers le théatre.Yannick Bellon à fait appel à beaucoup d’anciens délinquants,toxicomanes ou prostitués qui rajoutent des moments forts dans cette œuvre incontournable.
J’ai enfin vu »La maison des bories »oeuvre rare de Jacques Doniol-valcroze.L’histoire de ce couple(Maurice Garrel et Marie Dubois)qui ont deux enfants(le frère et la sœur de Patrick Dewaere)qui vivent à la campagne dans une belle maison n’est pas une histoire banale mais un plutôt la description et l’analyse d’un couple qui part à la dérive.Le père est là physiquement mais n’a aucune affections envers ses enfants et sa femme qui est jeune et jolie.C’est là qu’intervient Carl Stéphane un étudiant allemand qui vient traduire les ouvrages de Julien dans la langue de Goethe.Le jeune homme se prend d’amitiés pour les deux enfants,s’amusent avec eux sans quitter des yeux leur belle maman.Grace à des plans plein de legereté et de délicatesse que Doniol-valcroze arrive à nous captiver et nous émouvoir dans cette quète d’amour impossible.La beauté des paysages,le bruissement du vent dans les arbres,la moiteur de la nuit et ses mystères font de ce film est une œuvre à part entière dans le cinéma français de la fin des années 60.Enfin je voulais un des derniers dialogues autour de la table du petit-déjeuner.Quand Laurent le gamin demande à son père si ils vont déménager,il lui répond : »Oui nous allons habiter à Paris et tu seras externe ».L’enfant est heureux et le père rajoute en suspend: »Comme ça tu pourra contester ».Un arrière gout de mai 68 qui est derrière nous mais qui n’est toujours refermer cinquante ans plus tard.
A BT et Pierre
J’ai réécouté le dialogue du Président dans son jus, sans avoir besoin de calque pour laisser paraître un quelconque sous-texte. Je trouve d’ailleurs assez étrange de vouloir faire dire aux auteurs ce qu’ils n’ont jamais dit, ou d’invoquer la maladresse parce qu’on ne veut pas entendre ce qu’ils disent vraiment. Michel Audiard a souvent cédé à la facilité, mais maladroit, il ne l’a jamais été. Si on s’intéresse à un auteur, on le regarde sous toutes ses facettes, sans se voiler le regard (ou diluer le sens) de ce qui risque de nous faire grimacer. Ceci est un réflexe de religieux, pas de cinéphile. Ca rejoint assez ce qu’on essayait d’exprimer au sujet de Ken Loach.
A tous
Pour une fois, j’ai décidé de faire comme Rouxel et de parler aussi de mon actualité. Je veux signaler ici la sortie en Bluray américain d’une collection John Alton, regroupant T-MEN, RAW DEAL et HE WALKED BY NIGHT.
J’ai découvert hier soir la version rénovée de T-MEN et j’en suis encore ébloui et émerveillé. Voilà un film qui doit être vu dans de belles conditions, et cette édition rend vraiment honneur à Alton et Mann. Les plans de l’introduction, sur la mort de l’indicateur, sont plus époustouflants que jamais. Le rendu des séquences dans les saunas est à la fois fascinant et étouffant. Pour moi c’est la sortie du mois.
Le seul défaut de la collection est de ne pas reprendre les bonus figurant dans les éditions individuelles de chaque film.
A Pierre:
Pour moi l’autre défaut de cette édition (chez Classicflix) c’est d’être bloqué region A et donc invisible pour moi qui n’ai pas de lecteur multizone… Espérons qu’un éditeur en France ou au Royaume-Uni va les sortir, en gardant la très bonne idée de réunir ces trois films en coffret.
A Matthieu
Dans ce cas, laissez-moi vous conseiller le coffret anglais Sacha Guitry qui vient de sortir chez Arrow Academy – un éditeur dont chaque sortie est magnifique. Le coffret contient LE NOUVEAU TESTAMENT, un de mes préférés, qui vaut l’acquisition à lui seul, mais aussi FAISONS UN REVE, MON PERE AVAIT RAISON (quel génie du titre) et REMONTONS LES CHAMPS-ELYSEES.
à Mathieu: préciser qu’il y a des st en anglais uniquement.
Vous faites bien Pierre de suivre mon chemin.J’ai découvert deux films d’Alexander mackendrick qui font partie du coffret dédié à l’enfance.Tout d’abord Charlotte Garson analyse de façon fine et intelligente les 3 films en apportant des détails sur ce cinéaste américain qui est venue en Europe à la fin des années 40. »Mandy »est une oeuvre touchante sur une petite fille qui née sourde et muette.Ses parents s’en aperçoivent au bout de trois ans et là sur les conseils de la mère,elle va ètre place dans une institution d’enfants dit »anormaux »(j’ai horreur de ce mot,qu’est ce que la normalité).Au delà de la vie de cette gamine le cinéaste décrit le malaise et le déchirement du père et de la mère dans un Angleterre conservatrice et rétrograde concernant l’handicap des individus.La force du film vient surtout de l’utilisation des gros plans sur les personnages mais aussi la méchanceté quand la mère demande au directeur de l’institut de venir le soir afin d’aider Mandy .Le second film est de 63 et nous raconte l’histoire d’un gamin de 12 ans au moment des évenements du canal de Suez en 56 en Egypte.Sammy va perdre ses parents dans un bombardements et va fuir pour retrouver sa tante qui tient un hotel à Durban en Afrique du sud(à plus de 8000 kilomètres de l’action).Là aussi le film vaut le détour pour cette aventure unique de cet enfant à travers,désert,montagnes et personnages crapuleux.Edward G Robinson est un vieux baroudeur trafiquant seul et sans enfant,il s’attache à ce gamin anglais.Très belle photographie des paysages d’Afrique,ce film comme le précedent est un pur chef d’oeuvre.
à Bertrand: on comprend pourquoi vous n’avez pas fait le bonus de L INDESIRABLE MR DONOVAN de Alfred E Green mais je croyais que vous en aviez dit du bien ici, d’où mon achat. Même si on voit les grosses ficelles et ttes les facilités de tous les niveaux dûes à un petit budget(invraisemblances ou arrangements avec le hasard ou incongruités ou ellipses volontaires bien pratiques, ou économie des scènes de transition), Green soigne son boulot et le film passe la barre mais alors, tout juste! Bendix est un acteur très intéressant en plus. La durée courte du film est-elle dûe au fait qu’il était produit pour une 2ème partie de double programme?
Je voulais dire pour les bonus de Sidonis qu’il faudrait que les intervenants se consultent pour ne pas se répéter: voir SCANDAL SHEET où on apprend trois fois que c’est tiré d’un roman de Fuller! mais c’est pas évident.
Autre chose sur les bonus de Sidonis, il ne répondent pas aux mails apparemment sinon je leur aurais dit mais il faudrait qu’ils arrêtent de nous asséner le même extrait de la musique du film entre chaque bonus et dans les menus. Aussi, inutile d’entrecouper les interventions d’extraits de films, ça gêne l’écoute. Ces bonus s’appelent « présentations » mais pas question de les voir avant le film, surtout avec des extraits qui dévoilent trop! Par contre, à chaque fois qu’un intervenant cite un film ou une personne, très bonne idée de montrer une image d’affiche ou photo de l’acteur avec rappel des titres ou nom, et années! Bon finalement, je crois que je vais envoyer tout ça à Sidonis des fois que ça serve, ils le méritent, avec tous les films et découvertes qu’ils nous ont offert depuis plus de 10 ans!
A MB et à Bertrand.Mon cher MB,vous soulevez une question qui me tarraude depuis longtemps avec les bonus proposés par Sydonis qui font effectivement un travail formidable pour nous dénicher des westerns quasiment perdus ou jamais vu dans la petite lucarne.Dans le dernier Positif un journaliste précise que Bertrand se perd un peu dans les anecdotes quand il évoque un réalisateur ou un acteur.Non je dirais qu’il y à trop de redite,deux commentaires sur un film sont suffisant et apporte une vision quelquefois opposé entre Bertrand et François Guerif sur les polars de la collection.
à Yves Rouxel: en tout cas, Brion est imprévisible: soit il vous fait une intervention sans aucun intérêt qui vous débite des filmos qu’on peut trouver partout, soit il s’affûte et fait des remarques historiques passionnantes (il en connaît un rayon sur les studios US et les règles ou habitudes qui régissent chacun). J’aime beaucoup Guérif. Je regrette Boisset et ses remarques humoreuses!
Comme j’ai un oeil pointilleux et une oreille attentive,j’ai constater à maintes reprises(mais ce n’est pas un reproche)que Patrick Brion à tendance à lire des petites fiches que l’on ne voit pas à l’image mais celà prouve qu’il à un manque d’instantané et d’enthousiasme par rapport à Bertrand,Yves Boisset ou François Guerif.
A MB.Avez vous vu le film de Jean Devaivre diffusé hier soir à 1 heures du mat?Ma voisine rouquine à zapper l’enregistrement.Tonnerre de Brest.Ou est le bureau des plaintes comme dirait mon ami carreleur?
à Y Rouxel: bien que FR3 cherche à nous désintéresser du CDM en le retardant encore et le diffusant après une rediffusion d’interview de personnage politique dans laquelle on jette à celle-ci des questions aussi coupantes et incisives qu’une rafale d’oreillers duveteux, et comme a priori à 1h du matin, je dors, j’ai veillé pour enregistrer LA FERME DES 7 PECHES et me le regarde ce soir.
Je suis déçu par la voisine rousse.
À MB et Yves Rouxel
Argh, je me levais trop tôt- ou trop tard- pour voir le Devaivre…. Et sur le site de France 3, fausse joie, on ne peut revoir en replay que la présentation par Patrick Brion, après s’être tapé une pub pour Netflix presqu’aussi longue…À Yves: il y en a qui vont voir passer un mauvais carreleur.
ce n’était/est pas rare que le CDM (et autrefois feu le cine club de la 2) ne passe pas à l’heure précise !il fallait toujours programmer au moins 10 min avant et jusqu’à 20 min après pour être sûr de tout avoir;je me souviens avoir été très déçu parce qu’Il manquait un bout au moins une fois sur dix ;mais je trouve que depuis quelque temps le CDM ne se renouvelle plus (les deux Devaivre , »le petit roi » de Duvivier sont parmi les raretés que Brion donne maintenant au compte-goutte ) et que les rediffusions de films connus augmentent de manière exponentielle ;pourquoi repasser « Gribouille »ou « le temps das assassins » déjà vus souvent alors que par exemple le « Marie-Martine » et « la vie de plaisir »de Valentin ne sont jamais programmés.Il est vrai que Brion ne fait pas toujours ce qu’il veut :depuis des années ,il essaie de passer « la fête à Henriette » qui fut même programmé (puis déprogrammé) à cause de problèmes avec les héritiers .
Brion est avec arte le dernier espoir des cinephiles ;alors tiens ta bougie….droite,Patrick!
A Dumonteil
Il y a parfois des problèmes de copies (LE DEVD de LA VIE DE PLAISIR n’est pas restauré)
Espérons qu’il le sera un jour :trop peu de gens connaissent cette oeuvre qui eut les mêmes problèmes que « le corbeau » en 1944; comment oublier cette séquence bunuelesque où l’évêque bénit une meute de chiens?
A Rouxel, sur les bonus sydonis plutôt que redites je dirais qu’ils contiennent des informations et anecdotes qui ne sont jamais dites nulle part. Brion aime contextualiser, s’il cite les mêmes éléments factuels, littéraires, sur la génèse d’un film, que Bertrand, ce n’est pas une redite à mes yeux mais la logique de ce qu’on est précis quand on est passionné.
Ce journaliste doit trop en savoir, lorsqu’il entend quelque chose qu’il sait déjà il le dédaigne, oubliant que ces bonus ne s’adressent pas qu’à lui ?
à Stag: pas d’accord avec le mr de Positif, pourquoi pas les anecdotes et pourquoi pas se perdre un peu? Ecouter Tavernier c’est du plaisir un point c’est tout, pas chercher la ptite bête! Et en effet Brion et lui se complètent comme vous dites, l’un pour le cadre autour du film, l’autre pour aller voir dedans.
Au fait Bertrand parle de WONDERFUL COUNTRY sur Arte, je suis sûr qu’il a réussi à ne pas doubler le bonus de Sidonis!:
https://www.arte.tv/sites/olivierpere/2018/04/01/bertrand-tavernier-parle-de-laventurier-rio-grande/
Et bientôt JOHNNY GUITAR j’espère qu’on aura le master du br Olive hors de prix!
Alfred E. Green, ça m’évoque tout de suite Frances Farmer dont je viens de découvrir la biographie filmée, portée par l’impressionnante composition de Jessica Lange. Le film nous montre une actrice pleinement consciente du milieu dans lequel elle trempe, un milieu qui procède à son encontre à une inversion accusatoire. « Je suis fou de ne pas être fou dans ce monde fou » comme disait Antonin Artaud, aura été le refrain de sa vie jusqu’à ce qu’on ait raison de son insoumission. Je me suis tourné vers sa page Wikipédia qui dément la réalité de sa lobotomie, inventée par son biographe parait-il. Le film a tout de même retenu cet épisode, qu’on peut voir comme un acte symbolique, puisque Frances Farmer a vécue jusqu’à sa mort comme un fantôme d’elle-même, zombifiée dans des programmes télé et des fictions de troisième ordre. Bien que mis en scène par un réalisateur T.V, le film est brillant, tout particulièrement dans l’observation de la folie, non pas du personnage, mais de ceux qui s’acharnent à lui voler sa vie. On se croirait par moment dans un film de Bellochio. Je vais aussi revoir Daisy Glover, inspiré de sa vie, qui cependant m’avait semblé assez faible.
Bertrand,
Avez-vous un avis sur OBSSESSIONS de Duvivier : film à sketchs de son époque américaine. Je ne crois pas que vous en ayez déjà parlé et j’hésite à l’acheter.
A Damien D
Je l’ai revu et c’est un film vraiment intéressant, visuellement somptueux
Tout à fait d’accord avec M. Tavernier ;à conseiller aussi « tales of manhattan » ;à éviter soigneusement: « Lydia » et « black jack » (GB).à noter que l’auteur avait renié ce dernier .
Merci beaucoup, je viens de l’acheter du coup.
A Damien D
Et Pathé vient de sortir LES AMOUREUX SONT SEULS AU MONDE (Decoin/jeanson), SYMPHONIE POUR UN MASSACRE et Sidonis le remarquable HOMME A L’AFFUT de Dmytryk. Des films à ne pas louper
A Bertrand Tavernier
Puis-je ajouter LES FRERES RICO chez Sidonis ? J’ai trouvé ce film magistral – encore plus peut-être que L’HOMME A L’AFFUT – en tous cas je m’y attendais moins.
Un grand merci d’ailleurs pour vos commentaires sur ce film, qui font vraiment apprécier l’originalité des choix de Karlson (je pense au plan sur l’arrivée des voitures devant la maison du jeune frère).
Je connaissais et appréciais Richard Conte surtout pour ses apparitions dans les années 70 (le Don Barzini de Coppola, ou certains policiers italiens, d’ailleurs excellents, comme LE BOSS de Fernando Di Leo et POLICE PARALLELE EN ACTION de Sergio Martino). LES FRERES RICO permet vraiment d’apprécier la finesse de son jeu d’acteur. Son personnage est-il conscient qu’il entraine son petit frère vers la mort ? Ou fait-il semblant de ne pas le savoir ? Ou au contraire est-il sincèrement trompé par son chef ? C’est pour moi un des grands mystères du film.
A Dumonteil
Concernant DESTINY, tout le début est de Reginald Le Borg, la partie tournée par Duvivier correspond à la rencontre entre Alan Curtis et Gloria Jean. Il semble que la fin (le côté « moralisateur » dont vous parlez ?) soit aussi de Le Borg. Vraisemblablement, dans le sketch de Duvivier, la scène de tempête n’était pas un rêve et Alan Curtis finissait par se noyer. Il est dit parfois que c’est son corps qui est repêché au début du sketch avec Robert Cummings, sketch qui devait être placé à sa suite avant coupure du film. Duvivier dira 2 ou 3 ans plus tard que ce sketch coupé était le meiller.
Le sketch avec Boyer et Stanwyck me semble aussi très faible : un très beau thème de départ, d’assez belles séquences de rêve (avec quelques cadrages penchés « à la Duvivier »), mais il ne tient vraiment pas ses promesses. Les deux autres sont meilleurs (la photo du sketch Robinson est de Stanley Cortez, chef opérateur des AMBERSON et de LA NUIT DU CHASSEUR).
Quant au titre FLESH AND FANTASY, il faut le comprendre au sens « le matériel et le surnaturel » ou quelque chose comme ça, mais un film dont le fil conducteur est si ténu ne pouvait qu’avoir un titre très général et sans grande signification.
A DEMACHY
joli votre titre ! Mieux que « la chair et le fantasme » !
A Dumonteil et Bertrand Tavernier
Je ne suis pas tellement d’accord avec vous sur OBSESSIONS. Certes, la photographie est belle, mais le film est hétéroclite et très inégal. Le 2ème épisode, adapté d’Oscar Wilde, très bien interprété par Edward G.Robinson, est le plus intéressant bien qu’un peu sage. Le premier ne trouve pas le bon rythme et sa durée ne convient pas, trop court ou trop long. On pense un peu au MASQUE, 1er épisode du PLAISIR d’Ophüls, mais on est à cent coudées au-dessous. Quant au 3ème, avec Charles Boyer et Barbara Stanwyck, il est totalement nul. Au final, et c’est bien dommage, le seul épisode vraiment réussi est celui qui devait ouvrir le film, mais qui fut coupé et « rallongé » pour en faire un film à part entière, intitulé DESTINY, jamais sorti en France. Patrick Brion l’avait diffusé jadis au Cinéma de minuit. Il est très prenant et possède une magnifique atmosphère de merveilleux.
Duvivier (que j’admire énormément) ne s’est jamais habitué au système des studios hollywoodiens où il n’avait pas la liberté dont il jouissait en France. Aucun de ses films américains n’est véritablement convaincant.
Il était passionné par le bizarre et le féérique, mais si l’on veut retrouver un tel climat, il vaut bien mieux revoir le superbe MARIANNE DE MA JEUNESSE, ou même LA CHARRETTE FANTOME, plutôt que ce OBSESSIONS dont le titre original, FLESH AND FANTASY, est malvenu, car il ne possède ni l’une ni l’autre. LA CHAMBRE ARDENTE, tourné en 1961, n’est pas davantage réussi.
A Julia_Nicole
Selon le scénariste Ellis saint Joseph, le film fut abîmé par cette restructuration des épisodes. Il y avait une logique qui s’est perdue. De plus toujours selon cet écrivain remarquable (A SCANDAL IN PARIS, JOAN OF PARIS) et une pièce très curieuse qui fut montée par Huston et dirigée à la radio par Welles, il y avait un narrateur entre les histoires. Ellis saint Joseph avait adoré travailler avec Duvivier qui en effet s’emmerdait à Hollywood (sa lettre à Spaak : Duviver s’emmerde, Duvivier s’emmerde) et TALES OF MANHATTAN malgré deux sketches brillants n’est pas satisfaisant. Ellis St Joseph, accessoirement, réécrivit avec Renoir, le scénario du FLEUBE dans la salle de montage, le résultat n’étant pas satisfaisant. En adoptant la voix off et une point de vue subjectif, ils éliminèrent les faiblesses les plus criantes (le jeune premier qui boite est extrêmement mauvais)
Je trouve votre opinion un peu tranchée :il n’est pas sûr que « destiny » aurait été le meilleur des sketches ;il y a une belle scène de cauchemar et un beau personnage de femme mais aussi un côté moralisateur -et pour qui connaît bien Duvivier, il est plutôt cynique comme scénariste- peut-être imposé par le recharcutage ;le debut du film dans la voiture est d’une grande banalité mais est-ce de JD??
le 1er sketch est visuellement splendide :n’oubliez pas qu’il est antérieur de dix ans au « plaisir » :il y a peu de rapport entre les deux metteurs en scène si ce n’est leur grandeur;c’est cette splendeur chatoyante que l’on retrouve dans « Marianne » ,film dont j’adore les deux versions avec une preference pour celle avec Buchholz;le second est un très bon film noir qui précède « woman in the window » d’une année : Duvivier utilise les lunettes,les miroirs et les vitrines de manière magistrale ;quant au 3eme sketch ,dire qu’il est « totalement nul » me semble exagéré (on réserve çà pour Max Pécas),même s’il n’est pas au niveau des deux autres .
Un narrateur aurait-il apporté quelque chose ?Dans « le diable et les dix commandements » ,il y a une « narration » entre les sketches qui sont,à mon avis beaucoup plus inégaux que ceux de « Manhattan »:pour le sketch avec Fernandel et Germaine Kerjean-qui retrouve le « bizarre « que vous appréciez,avec une fin inattendue-ou celui avec du fils et ses parents adoptifs avec Delon ,Robinson et Darrieux ,on a un plagiat éhonté de Roald Dahl (épisode du Collier)
Un point où je suis d’accord avec vous : « flesh and fantasy » est un mauvais titre ;le titre français ne vaut pas mieux. »cauchemars et prémonitions » peut-être? Mais on ne refait pas l’histoire du cinema
« La chambre ardente » est inferieur au polar précédent (« chair de poule » ,très proche du « postman » ) mais dans l’épisode 5 du voyage « les chansons et JD « ,mon favori,M.Tavernier raconte une anecdote très émouvante sur lui à propos du tournage.Si vous ne l’avez pas encore vu,je vous laisse la découvrir.
A Bertrand Tavernier:
Merci pour ces informations.
A Dumonteil:
Je reconnais que mon parallèle avec LE PLAISIR est un peu tiré par les cheveux, Duvivier et Ophüls n’ont pas grand chose en commun. Je suis par ailleurs d’accord avec vous sur LE DIABLE ET LES 10 COMMANDEMENTS. C’est vrai que le film est assez hétéroclite. L’épisode avec Fernandel est très intrigant.
CHAIR DE POULE (tourné après LE DIABLE…), sans être un grand film, est tout à fait satisfaisant et évoque effectivement LE FACTEUR SONNE TOUJOURS 2 FOIS. Et il y a vraiment la patte Duvivier.
La grande différence entre « le facteur » et « chair de poule » est que Frank et Cora éprouvent une attraction à la fois charnelle et émotionnelle ;en un mot ils s’aiment;dans « chair de poule »,rien de tout ça :rapacité ,amour néant,en particulier la sensualité agressive de Catherine Rouvel,essayant de tirer les vers du nez de Hossein blessé (il y a une scène similaire dans « David Golder » ,le premier parlant de JD).Et la dernière séquence refuse tout sentimentalisme (Cain peut se montrer sentimental,voir dans la version de Garnett,le final où Frank mourra heureux car il ne sera pas condamné pour le meurtre de Cora),tous les personnages sont entraînés dans un dénouement infernal (dans tous les sens du terme)
Ce sera le chant du signe de Duvivier,jugé par la chambre ardente de la nouvelle vague bien que « boulevard » surtout dans ses dernières séquences reste pour moi intéressant,malgré mon aversion pour Léaud, si vous aimez JD (et c’est le cas à vous lire) ; »la grande vie » imite platement les italiens et « diaboliquement vôtre » est du Boileau-Narcejac du pauvre;mais la pire horreur de ces dernières années reste « la femme et le pantin » ,heureusement racheté par « Marie-Octobre » la même année .
Je m’arrête ,je pourrais écrire toute la nuit sur JD.
« Les Jeux sont faits »non ce n’est pas la une du figaro sur les réformes sociales mais un film fantastique de Jean Delannoy.Le début du film est interessant sur des ètres qui se retrouvent au royaume des morts(et non au paradis)et là ils côtoient les vivants qui sont toujours préssés.Charles Dullin est un marquis qui à été pendu en 1778(enfin c’est une erreur judiciaire dit il)et accueille Pierre qui à été tuer par un jeune indicateur de la milice .Pierre va rencontrer une femme qui à été empoisonner par son mari qui est le chef de la milice.Là par contre on ne situe pas le pays ou se déroule l’histoire et si Delannoy fait référence au régime nazi.La mise en scène est un peu faible surtout la séaquence finale lors de l’assault de la milice contre les membres de la ligue.
A Yves Rouxel
J’avais trouvé le film rasoir, théorique, mal écrit
A Bertrand.On nous annonce deux films de Duvivier inédit en dvd: »Untel père et fils »et »l’homme du jour »chez Gaumont éditions,sans bonus,c’est très dommage.
A YVES ROUXEL
LA POLITIQUE DE GAUMONT EST LOGIQUE ET TRÈS COMPRÉHENSIBLE. SI UN DVD ROUGE SE VEND, CORRECTEMENT, ILS SORTIRONT UN BLUE RAY AVEC DES BONUS
à Bertrand: la politique de Gaumont est sans doute logique commercialement mais on a le droit de dire qu’éditer HARDI PARDAILLAN et LE GENTLEMAN DE COCODY en br, deux navets c’est dommage, négliger PASSE TON BAC D ABORD seulement en Rouge, qui est un bijou c’est logique aussi. Obligé de l’acheter en GB chez Eureka (image restaurée magnifique) avec des bonus passionnants (Arlette Langmann, P Grandperret, et deux acteurs du film vingt ans après qui nous font profiter de remarques très futées sur le tournage) c’est encore logique! C’est la logique du libéralisme quoi vous avez raison.
à Yves Rouxel: ceci dit, pas de bonus c’est dommage, mais ce qu’on préfèrera toujours c’est au moins une restauration.
A Yves Rouxel
Les éditions de L’HOMME DU JOUR et UNTEL PÈRE ET FILS que prépare Gaumont proposeront non seulement une version restaurée de ces films, mais aussi des bonus réalisés par Pierre-Henri Gibert. En outre, pour L’HOMME DU JOUR il y aura en bonus une version « alternative » du film – en fait vraisemblablement la version initiale modifiée ensuite avant la sortie, comportant un certain nombre de différences (par exemple une chanson supprimée, qui sera remplacée par Y’A D’LA JOIE dans la version exploitée). Et pour UNTEL PÈRE ET FILS, il s’agira de la version la plus complète que l’on puisse voir (alors que la version sortie précédemment en dvd et diffusée au Cinéma de minuit il y a des années était une version assez nettement réduite), et il y aura dans un autre bonus une présentation par Charles Boyer, filmée à Hollywood pendant la guerre. C’est dire que ces éditions sont quand même très intéressantes pour les cinéphiles !
A MB:
La différence entre la collection rouge de Gaumont et les éditions Blu-Ray, en plus de la présence ou non de bonus , de la restauration et de la HD, ça peut-être aussi parfois la version sonore. EUGENIO de Comencini en collection rouge ne propose que la version doublée en Français, et plutôt mal doublée (en dehors de Blier qui se double lui-même). Même la chanson du film, une ritournelle pop tentant de répéter le succès de « Porque te vas », la chanson de CRIA CUERVOS, est doublée en français…
Dans un précedent post j’évoquais avec beaucoup d’émotions les films de Jean pierre Denis,réalisateur naturaliste et atypique dans le cinéma français(comme Stevenin dont les trois films sortent en coffret dvd en mai).J’ai revu « La petite chartreuse »qui est un drame social d’une force incroyable.Sans complaisance,ni pathos,Jean pierre Denis va nous émouvoir en nous brossant un portrait d’un homme seul et qui souffre d’une maladie rare.Il retient tous les livres,les notes et lettres qu’il lit.Ayant vaincut l’alcoolisme et une séparation,il vend des bouquins sur les marchés.Dans sa boutique une employé plus agé que lui tient les affaires tant bien que mal puisque aujourd’hui de moins en moins de gens ouvrent des livres.Sa vie va basculer un soir ou il rentre à son domicile au dessus du magasin.Je ne peux dévoiler ici le drame qui va se jouer.C’est avec une grande délicatesse et une profonde attention que Denis filme ses personnages qui paraissent ordinaire en apparence qui possèdent une interiorité extraordinaire.Les plans dans la montagne sont impressionnant grace à la présence d’Olivier Gourmet(comédien qui compose ses personnages et choisit souvent des films d’auteurs à petit budget)puis la petite Bertille qui s’accroche à ce grand colosse.La singularité de Jean pierre Denis s’est de faire appel souvent à des non-professionnels qui dégagent plus de spontanéité que certains acteurs qui ne veulent pas,par exemple tourner en plein hiver dans la neige.Dans le bonus,Gourmet se livre et explique son métier qu’il lui permet de vivre correctement avec sa famille mais reconnait aussi qu’il y à énormément d’acteurs qui sont mis sur la touche pour des raisons diverses.Il faut que je revois »Champ d’honneur »du mème réalisateur.
A Yves Rouxel
Vous avez entièrement raison
à Bertrand: Brion va passer deux films de Devaivre: LA DAME D ONZE HEURES et LA FERME DES 7 PECHES…
A MB
Donc ils sont remis en circulation. Moi je n’avais même pas essayé, écoeuré par les procès qu’il m’avait intenté (ainsi qu’à Little Bear, Studio Canal, Jean Cosmos) et qu’il avait perdu à trois reprises. Il avait même été condamné à nous verser de l’argent pour procédure abusive, ce qu’il n’a jamais fait, ni lui ni ses héritiers
Oui vous aviez touché un mot ici des soucis causés par la famille Devaivre après LAISSEZ PASSER je crois.
Ces films étaient devenus des incunables, presque. On va pas les louper.
Drôle d’attitude, difficile à comprendre … je crois que j’ignorerais jusqu’au nom de Devaivre s’il n’y avait pas eu le film de Bertrand…. Et Jean Devaivre , incarné par Gamblin, est un magnifique personnage… peut-être la traversée du miroir , du réel au récit cinématographique, a-t-elle été dure à supporter…
A Denis Fargeat
C’est à la fois plus simple et plus compliqué. Pendant trois mois, j’ai reçu des lettres enthousiastes. Il a déclaré devant plein de témoins que c’était le plus bel hommage qu’on pouvait recevoir. Et puis brusquement… On lui a monté le bourricot, il y l’âge…Tout a changé. Il a attaqué Gamblin qui rabaissait sa classe sociale à lui Devaivre (il avait décidé d’écrire son nom avec une particule) et que Lizarazzu aurait été bien meilleur (avec son accent ????)
« la dame de onze heures » et surtout « la ferme »sont définitivement à (re)voir:il est dommage que la carrière de ce metteur en scène se termine par des séquelles du -très divertissant -« Caroline chérie » ,de Richard Pottier : »un caprice de Caroline chérie » nullissime-avec comme « clou » le bain de Martine Carol et « le fils de CC » ,un ou deux degrés au-dessus avec la présence de BB en « Pilar ».Voyez le Pottier,déjà apprécié par M.TAVERNIER.
Arte a eu la chouette idée d’éviter « the greatest story ever told » et de passer le « king of kings » de Cécil Billet De Mille (et pas le remake raté de Ray) :une découverte pour moi qui ne connaissait de l’oeuvre muette de ce réalisateur que « the ten commandments » (1923)et « Joan the woman » (1916)
pertinente utilisation des citations de l’Evangile , Marie-Madeleine telle qu’elle est décrite « dont Jesus avait fait sortir 7 démons » (pas la femme au parfum à laquelle on l’identifie trop souvent au caté )et dont CBDM trouve un équivalent remarquable;superbe utilisation d’un enfant ; l’épisode de la femme adultère introduit de manière originale « les signes que Jesus trace sur le sol » et dont les textes ne donnent pas d’explication;un extraordinaire Judas dont la motivation politique (et intéressée ajoute-t-on) est soulignée : ses gros plans pendant la Cène ,pendant la passion de Jesus ,son suicide au milieu de la tourmente du vendredi saint,impressionnant!Beaucoup de trouvailles;je n’en citerai qu’une :un soldat piqué par une épine a l’idée de tresser la fameuse couronne ;la partie romancée (Marie-Madeleine ne pouvant supporter que Judas -son amant dans le scénario?-la quitte pour ce Jesus ) s’intègre fort bien à la partie canonique ;deux séquences en couleur:la première ,la fête de Marie-madeleine et la résurrection qui en devient éblouissante;quant à Jesus il est homme autant que divin.
Ceux qui ont « à la demande » peuvent encore voir le film jusqu’au 10 avril;on n’a pas besoin d’être croyant pour l’apprécier.
CBDM continuera dans la veine chrétienne ,mais assaisonnée d’érotisme et de sadisme ,avec « the sign of the cross » (1932)
A dumonteil
Vous pouvez obtenir de nombreux de Mille muets chez Bach films souvent dans des copies correctes. J’ai vanté LES BATELIERS DE LA VOLGA mais il y a aussi MANSLAUGHTER et les comédies sur le couple qui fourmillent d’idées et de trouvailles
A Bertrand.Un ouvrage vient de sortir sur Audiard père.L’auteur grace à des recherches fouillées écrit que le passé de Michel Audiard durant la seconde guerre n’est pas du tout reluisant .Il à écrit dans un journal anti-sémite des articles très virulent sur les juifs.Heureusement que son fils Jacques n’a pas suivit les traces de son père.Il faut que je revois « Un heros très discret »ou ce sujet grave est aborder avec un personnage.
A Yves Rouxel
Mais il y a des mois que TEMPS NOIR a sorti ce dossier très documenté comme celui sur Giovanni et il est irréfutable. Cela dit, on ne trouve aucune trace d’antisémitisme dans les films qu’Audiard écrit après cette période trouble même si parfois le ton flirte avec l’anarchisme de droite. Erreur (grave) de jeunesse ? Opportunisme ?
AUDIARD: Exact. La conduite d’Audiard dés immédiatement après la guerre est irréprochable. On a le droit d’être con quand on est jeune, seulement pas toute la vie.
A Bertrand Tavernier
Je n’ai pas trouvé non plus d’antisémitisme dans les dialogues d’Audiard, mais il y a un passage du PRESIDENT que je trouve, à chaque nouvelle vision, regrettable :
« – Monsieur Valimont, merci. Votre insignifiance vous tenait lieu de paravent. J’avais justement une question à vous poser. Comment pouvez-vous concilier votre fonction de député catholique démocrate avec votre métier d’avocat d’une grosse banque israélite ?
– Voyez-vous là quelques-chose d’infâmant ?
– Aucune infamie. Simplement une légère contradiction dans les termes »
Dans cette tirade fameuse, Gabin veut débusquer les députés et montrer que ceux-ci votent non en fonction de leurs convictions, mais des intérêts financiers qui sont les leurs. Il veut montrer la différence entre la manière dont les députés vivent et les idées qu’ils prétendent défendre.
Or, il n’y a pas de contradiction objective entre le fait d’être un chrétien démocrate et d’avoir été l’avocat d’une banque israélienne (pour utiliser l’épithète correct). On pourrait gloser sur l’incompatibilité des fonctions de député et d’avocat (lesquelles par nature consistent à défendre des intérêts particulier), mais ce n’est pas cela l’objet de la critique du président (dans laquelle il ne fait nul doute que c’est ici Audiard qui s’exprime). Sa critique porte sur le fait de défendre des intérêts financiers israéliens. Ce n’est pas antisémite à proprement parler, mais dans la mesure ou cette critique là émise par Gabin est moins pertinente que les autres, j’aurais trouvé mieux que Verneuil/Gabin/Audiard l’évite.
A Pierre
Il pointe toutes les contradictions du personnage : l’Eglise prone la pauvreté et était très réservé sur le fait que les banques juives aient pris le marché. Cela était du à l’interdiction au XIIIème siècle de faire du commerce avec l’argent. D’où la création du Purgatoire qui permettait de monnayer des Indulgences contre de fortes sommes sans passer par un établissement financier. C’est très bien expliqué dans un court livre de Jacques Le Goff, la BOURSE OU LA VIE, je crois
A Bertrand Tavernier
Merci pour votre réponse. Oui, vous avez raison, c’est la contradiction qu’il pointe. Il faut se remettre dans le contexte de la doctrine de l’église à l’époque. C’est un exercice indispensable, mais difficile, en particulier sur ce film là, parce qu’il demeure très actuel par ailleurs.
Il y a une réplique cinglante de Marielle dans L’ENTOURLOUPE où il reproche à un de ses commerciaux (je dis ça de mémoire) d’obtenir de mauvais résultats alors que son amour de l’argent du fait qu’il soit juif devrait aiguiser autrement son appétit de vendeur.
Au sujet de ce qui a été écrit sur Audiard, le meilleur ouvrage, et peut-être même le seul, est celui d’Alain Paucard « La France de Michel Audiard ». Exit les bouquins de Philippe Durant.
Quant à l’exhumation de son supposé passé, à dessein de démolir une icône de la culture populaire française, je la trouve proprement dégueulasse. La bande de petits minables qui l’a initiée mérite une bonne fessée cul nu (pour rester correct).
A Stephane
Pas du tout mais pas du tout. Le travail de Frank Lhomeau dans TEMPS NOIR est impeccable parce qu’il a déterré AUSSI des critiques passionnantes, des défenses de bons films, une interview avec Grangier (faite par Audiard). Vous n’avez pas le droit de dire cela. Lhomeau un spécialiste du roman noir a étudié le comportement de tous ceux qui ont traversé ces années noirs, de Simonin p qui a fait de la prison pour collaboration a ensuite fermé sa gueule et jamais évoqué cette période à Giovanni et Audiard qui ont consacré de nombreux livres à ces années et ont déformé la réalité. C’est un travail d’historien, sérieux qui mérite le respect
A BT
Ah mais je ne parlais pas du tout de Lhomeau. J’évoquais les journalistes qui ont traité le sujet des écrits problématiques d’Audiard, sans parler d’autre chose à son sujet.
A Bertrand Tavernier : (Devaivre). Je me souviens d’un entretien que vous aviez eu avec J.Devaivre sur Arte, diffusé je crois avant la sortie de LAISSEZ PASSER. J’ai le souvenir d’un petit homme chaleureux dans ses propos. Je n’avais pas pu enregistrer cette émission TV à l’époque, dans laquelle il évoquait son amitié avec Stroheim pendant le tournage de ALERTE AU SUD (53), film que je cherche désespérément à revoir, qui avait été diffusé à la télé un après midi quand j’étais adolescent. J’ai cherché en vain cet entretien que vous abiez eu avec lui sur différents sites Internet…
A SERVANT Jean Pierre
Ce n’était pas avant LAISSEZ PASSER, c’était avant ou plutôt entre ses deux films
A Bertrand Tavernier : (Devaivre) je me suis sans doute mal exprimé. Je voulais dire émission diffusée sur Arte avant ou au moment de l’exploitation en salles de votre film. Je me souviens effectivement il y avait eu la programmation de la DAME D’ONZE HEURES et celui sur Paul Louis Courier, dont j’ai oublié le titre.
Quand mon cher MB ces films vont ètre diffuser au cinéma de minuit?Histoire que je demande à ma rousse voisine aux yeux vert de me les enregistrer en échange on reverra »La maman et la putain »qu’elle ne connaissait pas(bigre tout fout le camp)!!!!
à Yves Rouxel: oui pis ça sera un prétexte pour aller voir la belle rousse aux yeux verts, coquin! les deux Devaivre vont passer LA FERME après demain dans la nuit de dimanche à lundi: 0h55!et LA DAME le dimanche suivant! bise à la rousse.
C’était un clin d’oeil à une chanson de Jacques Higelin »la rousse au chocolat ».Artiste complet,poète chantant qui à défiait toutes les modes,il à sut apporter cette folie à la chanson française.Réecouter son double album »Champagne pour les uns et caviar pour les autres »c’est une pure merveille dans les textes et les musiques aussi.Arthur H et sa fille Izia ont pris la relève de papa Jacques qu’on à put voir dans »Bebert et l’omnibus »puis chez Pires dans »Elle court elle court la banlieue » ou dans « La bande du rex »ou il signait la bande son du film.J’ai une pensée aussi pour Isao Takhahata réalisateur japonais qui à co-fondé les studios Ghibli qui ont fait un travail remarquable dans le genre(respect de la nature,des individus,amours et amitiés).
On peut sauver « la maison des Bories » avec une très belle scène où le couple Carrière -Dubois « faisait l’amour » ;on l’a parlois qualifié de « princesse de Clèves « en Provence ;Un internaute canadien a noté une influence d’une partie de campagne » Dubois est lumineuse
« l’homme au cerveau greffé « avec le même wunderkind Carrière est une insolite incursion dans la science-fiction dont le thème est donné par le titre ;il faudrait que je le revoie pour porter un avis « valable ».
quant à la « dénonciation » c’est une variation sur le thème du traitre et du héros de Borgès ,qui doit surtout à Ronet.
(à propos de Doniol -Valcroze)
Il faut que je revois »La maison des bories »enregistrer à la tv et un peu oublié depuis.
à Bertrand: avez-vous vu un film de Ralph Thomas qui est THE CLOUDED YELLOW ou LA FILLE AUX PAPILLONS? avec Trevor Howard et Jean Simmons. il me semblait que vous en aviez parlé mais je ne retrouve pas…
a MB
Non je ne le connais pas du tout. J’ai vu peu de bons Ralph Thomas
à Bertrand: je m’en doutais merci, c’est de GOLDEN SALAMANDER de Neame dont vous parliez, toujours avec Trevor Howard, et Anouk Aimée. Je voudrais bien le voir avec des ss titres celui-là.
A Bertrand.Je vous conseille vivement d’aller voir deux films sortis en salles ces jours çi.D’abord »La tète à l’envers »est le premier long de l’acteur autrichien Joseph Hander qui est une vedette du petit écran dans son pays.Critique musical dans une revue depuis 25 ans,George est débarqué par son chef trentenaire.Evidemment il va cacher à sa femme psychiatre la perte de son travail.Il préfère trainer et lire les journaux dans une fète foraine loin de l’agitation.Il veut se venger de son petit chef.Alors le film bascule dans une séries de rebondissements complétement décalés,l’homme est au bord du burn out car sa compagne n’arrive pas à tomber enceinte car George à dépasser la cinquantaine et son sperme n’est plus compatible.A la fois humoristique et grave cette chronique sociale est prenante du début à la fin.Ouf,quittons l’Europe pour les états-unis et le dakota du sud.C’est là que vit Brian avec son père qui est éleveur de chevaux.Brian participe à des rodéos afin de gagner sa vie et d’aider la famille.On vient de lui placer une plaque dans le crane suite à une chute de cheval,donc il est obliger de travailler au supermarché du coin.Sa petite sœur est attardé mais est très proche de Brian.Elle parle aux arbres et remercit le soleil le soir d’avoir apporté un petit de lumière dans sa vie.Leur mère repose près de la maison au pied d’une colline,Brian s’y rend souvent afin de donner des nouvelles de son petit frère handicapé moteur suite à un accident de rodéo.Le point fort du film sont les paysages magnifiquement filmé et nous montre le vrai visage de l’amerique profonde loin des héros et des effets numériques. »The rider »à été réalisé par la chinoise Chloé Zhao.Enfin pour terminer,j’ai revu avec beaucoup d’émotions et de tendresse trois films de Pierre Granier-Deferre. »La veuve Couderc »est à revoir pour le duo Signoret-Delon.Une bien belle histoire d’amour entre un type qui s’est échappé du bagne et une femme rude en apparence mais qui à beaucoup de cœur.Superbe musique de Philippe Sarde,puis l’œuvre montre la France de 34 ou le personnage de Bobby Lapointe lit »L’action française ». »Une étrange affaire »est fort bien mené grace à la présence du duo que forme Gerard Lanvin et Nathalie Baye(vue deux ans plus tot dans »une semaine de vacances ».Piccoli est un repreneur d’entreprises qui va littéralement casser ce couple.C’est un drame psychologique ou Kalfon joue un personnage abject,tandis que Balmer est toujours aussi juste dans ses roles.Enfin un film que j’avais un peu oublié,c’est »L’étoile du nord »qui est vraiment bien maitrisé.Casting de choix avec Signoret,Noiret,Fanny Cottençon,la jeune Julie Jezequel dans un de ses premiers roles.On à souvent reprocher à tort que Granier n’était pas un grand cinéaste mais un faiseur d’histoire,mais je pense qu’on doit revoir aussi »Le chat »et même son dernier film »Le petit garçon »tourné près de Toulouse et dans lequel j’étais figurant.
a Yves Rouxel
En fait vous parlez de 6 ou 7 films. Passez à la ligne entre chaque oeuvre, ce sera plus facile à lire. Je vais suivre vos conseils. Je parle longuement de Granier Deferre dans la série et j’ai terminé l’ETOILE DU NORD
A Bertrand.Très bonne interview dans Positif d’avril de la réalisatrice Chloé Zhao.J’ai oublier de signaler que « The rider »est interpreter par des acteurs non professionnels.Ils sont indiens et jouent tous leurs propres roles,une raison supplémentaire pour voir ce film.En revanche je ne suis pas d’accord avec la critique de Philippe Rouyer sur »Ghostland »de Pascal Laugier sortie récemment.Il écrit que la chanteuse Mylène Farmer joue superbement le role de la mère dans cette œuvre indigeste et médiocre.Puis bonjour le botox pour l’interprète de »sans contrefaçon »,son visage est lisse comme la peau des fesses d’un bébé.Déçu de la mise en scène sommaire et déjà vu dans les films sur les maisons hantés.
A Bertrand.Tamasa vient de sortir un coffret de 3 films signés Alexander mackendrick axé sur l’enfance et l’adolescence à travers trois histoires.Telerama en dit du bien surtout pour le film avec Edward G Robinson????
cet anti-TVmania me laisse rêveur… Pas question que je balance mon poste: avec tous les films qui passent sur Arte? et Brion qui fait de la résistance? Jamais! D’ailleurs je voudrais pas être pervers mais je me demande si tous les gens ici ou là qui disent qu’ils ont balancé leur tv l’ont vraiment balancée… mouais on est obligé de les croire… Des preuves!
A Mb.Sur le fond quand on à des moyens financiers qui nous permettent de nous abonner à des chaines thémathiques dédiés au cinéma d’accord sinon la pauvreté des programmes est immense,surtout la tnt.
Une curiosité rare que j’ai vu dans un petit festival.Réalisé par Marc Lemonnier »Un si joile village »revient sur un fait divers qui à défrayer la chronique durant les années 50 dans le gard.Ici ce n’est pas un boulanger mais un medecin de campagne qui sillonne les petits villages du sud de l’ardèche de nos jours.Franck Verdier est le seul docteur itinérant pour plus de 400 villages ou hameaux coupés du monde en plein hiver.Marié depuis trente ans à Joelle qui est professeur d’éducation physique,le couple fait chambre à part depuis longtemps.Leurs deux enfants ont quitter la maison et volent de leurs propres ailes.Julien,le fils ainé est medecin comme son père dans un centre hospitalier à Bordeaux,tandis que Pauline plus jeune,elle est professeur des écoles dans un groupe scolaire au Pays basque.Un jeudi soir d’hiver ou il avait neiger toute la journée,Franck termine sa tournée en allant voir Mme Lagrange sa patiente la plus agée(Elle vient de féter ses 100 ans)et à quelques soucis de tension.Après lui avoir pris la tension et remis ses médicaments car cette vieille dame vit seule depuis la mort de son mari et de son fils unique retrouvé pendu dans la grange.Elle se confit beaucoup à Franck qui est son seul lien avec le monde exterieur.Le docteur reprend la route et arrive près de Val fleuri le village ou il réside.Près du chemin des loups il s’arrète brutalement,coupe le moteur de la voiture et à une idée qui lui traverse l’esprit.Je ne peux réveler ici sa pensée noire qui démontre que l’homme est fatiguer et au bout du rouleau.Propriétaire d’une grande maison avec piscine,possédant un petit yacht puis une résidence en Corse et un chalet à Morzine,Franck se rend compte qu’à 60 ans il plus rien à donner,lui qui à consacrer ses week ends,les fètes et les nuits pour les urgences.Quand il à débuter en ardèche il étaient 5 medecins pour tout le sud du département.2 de ses collègues ont pris leurs retraites et 3 autres sont partis s’installer ailleurs.Franck est au conseil municipal du village et s’occupe des affaires culturelles avec son ami d’enfance Alain Pierrard veuf et toujours cultivateur à 63 ans.La suite est dramatique et plein de réalisme ou le cinéaste met en avant la désertification,la fermeture des usines,la mort des villages et des hameaux de province,la fin des services publics,la décadence des valeurs et l’égoisme triomphant grace aux gadjets virtuels de notre époque.J’espère qu’un jour ce film trouvera un distributeur qui lui permettra de vivre et de montrer le coté sombre et noir du capitalisme rampant.
A tous
Désolé pour l’esprit ( frappeur) de l’escalier, mais je trouve à l’instant le mot d’ordre de plusieurs des DVDBlogonautes: « Balance ton poste. »
Et, plus particulièrement à l’adresse du webmestre : je ne retrouve pas, dans la masse des commentaires ( passionnants, mais si nombreux!) l’alléchant échange sur Dario Argento, entre Bertrand et Yves. Serait-il possible d’indexer les commentaires, ou de renvoyer l’utilisateur sur le commentaire concerné par l’onglet » Derniers commentaires » ? ( Pardon pour les quelques répétitions du mot « commentaire », qui risquent d’appeler des commentaires courroucés de commentateurs concernés par la syntaxe…)
Cher Bertrand, les éditions du Sonneur proposent l’édition d’un roman de Zane Grey,bien connu des amateurs de westerns.Titre: Les cavaliers des canyons soit en VO: Riders of purple sage. Avant d’acheter éventuellement ce livre ( 500 pages), que pensez vous des qualités littéraires de cet auteur tant de fois porté à l’écran et dont on compte sur vous et Patrick Brion pour voir un jour la série d’adaptations d’Henry Hathaway avec Randolph Scott chez Sidonis ?
Je vous conseille une auto-biographie de Dario Argento parue chez Rouge profond.Ce cinéaste italien nous raconte son enfance dans un milieu pauvre,ses angoisses de gamin,ses peurs quand il était adolescent mais aussi sa reconnaissance après son premier film »L’oiseau au plume de cristal »qui est une œuvre originale dans le cinéma fantastique et d’horreur.Un type qui en dit aussi sur Berlusconi qui à casser le cinéma italien et du role de la mafia et du vatican dans l’expression culturelle en Italie.
a Yves Rouxel
Merci pour ces infos
J’aurais une pensée triste pour Christophe Salengro,acteur aperçut chez Boisset dans »Radio corbeau »ou »La tribu »ou « La cité des enfants perdus ».Homme attachant qui venait chaque année à Toulouse pour le festival Groland,lui qui incarna de façon loufoque le président de cette présipauté imaginé pas ses potes Jules édouard Moustic et Benoit Delepine à la tv sur Canal+.Il avait commencer sa carrière en dansant dans des publicités et mème dans des clips durant la decennie 80.Il avait à peine 64 piges!!!!Putain c’est vraiment con de mourir.
Je recommande aussi cette autobiographie de Dario Argento, l’évocation captivante et parfois touchante d’une page singulière du cinéma italien. Un petit regret néanmoins: que certains films post-« Opera » (1987) soient évoqués un peu trop brièvement par l’auteur. Plusieurs films d’Argento parmi ses plus connus (« Phenomena », « Suspiria », « L’oiseau au plumage de cristal », « Opera »…) ressortiront en salles fin Juin.
Allez abordons deux films à connotation politique,histoire de dérouiller nos neurones un peu endormis. »La denonciation »de Jacques Doniol-valcroze est un film policier sur la mort d’un journaliste d’extreme droite.Sortie au moment de la nouvelle vague,ce film est interessant par la présence de Maurice Ronet qui incarne un producteur de films qui découvre le cadavre d’un homme dans un night club à Paris.Ce qui m’a un peu navré c’est qu’on en sera pas plus sur Georges Yvain et pourquoi il est abbatu dans cette boite de nuit.Laurent Terzief commente en voix-off le cheminement du personnage central et nous permet d’en savoir plus sur les motivations de cet homme marié qui à une petite fille qui lit »La machine infernale »de Cocteau à l’école et qui ne manque pas de répartie lors des repas avec son père.Sacha Pitoef est un commissaire pointilleux,il est assisté de Mercier(Michael Lonsdale qui débutait au cinéma).Le passé va resurgir pour Michel Jussieu plus de 15 ans après la fin de la guerre et ça beaucoup d’importance pour la suite de l’histoire.La plupard des films de ce cinéaste sont difficiles à trouver sur le marché et c’est dommage.Le second film n’est jamais sortie en dvd en France.Il s’agit de »La race des seigneurs »de Pierre Granier-Deferre,oeuvre adapter d’un roman de Félicien Marceau »Creezy »qui est le prénom de cet call girl,top modèle campée par la bellissima Sydne Rome.Julien Dandieu(nom et prénom que l’on retrouve aussi dans »Madly »ainsi que dans »Le vieux fusil »)est un homme politique qui dirige le parti républicain unifié.Alain Delon avec son physique félin et ses gestes singuliers compose un personnage préssé qui lutte contre le temps qui passe.L’action se déroule en France dans une période agitée(plus de 4 mois de grèves,le franc est au plus bas,il y à des manifestations ou l’on aperçoit Jean pierre Darroussin en figurant étudiant).Dandieu à comme assistant Dominique(Claude Rich)qui est aussi un confident sur les affaires du parti et du pouvoir en place.Le secretaire du mouvement à pour nom Collard(étonnant ce n’est pas Gilbert,c’est Jean pierre Castaldi qui endosse le role).Mais l’interet du film outre Delon est le personnage de Jeanne Moreau et Louis Seigner.L’une est une proche de Dandieu,elle à été ministre et connait les arcanes et coulisses du pouvoir et l’autre appeler président est un viel homme malade qui craque ses doigts en permanence car il sent le vent tourner dans le pays.Ce dernier m’a rappeler fortement Alain Poher qui fut plusieurs fois président de l’assemblée ainsi que président par interim suite à la mort de Pompidou en 74.Très belle musique de Philippe Sarde avec des airs de violons joués par le grand Stéphane Grapelli.Enfin je terminerais avec le nouvel opus de Spielberg qui est un bon divertissement même si on aime pas la 3d,les jeux vertuels ou les effets numériques.Le film à une consonnance très actuelle sur les sociétés modernes d’aujourd’hui,alors l’action se passe en 2045 aus états-unis.A plus de 70 balais Steven est restait un grand gosse dans un corps d’adulte avec un sens de la reflexion et un réalisme qui en fait un grand cinéaste tout court.Ses projets sont quand même fous,car il veut réaliser une comédie musicale puis il entamera les dernières aventures d’Indiana Jones et peut etre mettre en scène un western,genre qu’il n’a jamais aborder dans sa longue carrière.Je rajoute qu’il rend hommage à Kubrick et à »Shining »mais aussi à Zemeckis,Lucas et beaucoup d’autres.
A Yves Rouxel
Doniol Valcroze était un homme charmant, érudit, courtois mais un cinéaste indifférent et la DÉNONCIATION m’avait semblé plat et vide, évitant les tout ce qu’il y avait d’intéressant. La RACE DES SEIGNEURS a souffert des divergences de vues entre Felicien Marceau/Pascal Jardin d’un côté Granier et son assistant Philippe Lefevre de l’autre. Dans le livre de Marceau, homme de droite, le politicien appartenait à la droite. Granier l’a fait bifurquer vers le socialisme ou au moins le centre gauche avec des tiraillements dans l’écriture qui entrainaient dans mon souvenir une indécision, un flou dommageable pour la tension dramatique. Je n’ai jamais revu le film
Bonjour Monsieur Tavernier,
Quelques mots sur Stéphane Audran, qui vient de nous quitter et que vous avez dirigée dans « Coup de Torchon »?
A Fred
Actrice géniale, barrée, libre aussi drôle dans la vie que dans le film
Ce soir Arte diffuse LA FEMME INFIDELE, j’espère que la qualité sera meilleure que le dvd Opening qui massacre le format 1:66 et image disons pas terrible. D’ailleurs les films de Chabrol des années 70 sont très mal représentés ou avec des éditions de mauvaise qualité, c’est bizarre pour un cinéaste connu.
loupé! c’était le même master sorti au mauvais format! Quand aura-t’on de la bonne qualité pour ces films?
A MB
Pourtant la personne qui possède les droits avait reçu une somme importante pour la restauration du CNC
à Bertrand: le pauvre homme aurait-il perdu l’argent en route?
Pour le 1:66 je crois très chabrolien on y était pas du tout.
Quant au dvd USA, il propose une image encore plus floue.
A Tous.Je suis à la fois étonné et en colère quand j’ai vu les quelques images des obsèques de Stéphane Audran.Beaucoup d’anonymes étaient présent mais coté profession en dehors de son fils Thomas et de Dominique Besnehard,il y avait aucun réalisateur avec qui elle avait tourner.A à beaucoup de reconnaissance quand on est vivant mais quand on est mort tout le monde nous tourne le dos.Quelle société répugnante.
A Yves Rouxel
Je ne savais pas où cela se passait et j’avais des rendez vous médicaux bloqués à la même heure. Mais cela peut être aussi très pénible avec des gens qui viennent faire des selfies ou demander des autographes. Je fuis les manifestations publiques.
Peut-être la famille a-t-elle souhaité une cérémonie intime ,à l’image de cette grande actrice qui n’a jamais recherché le battage publicitaire ,pas du tout le genre « france-dimanche « …
a Bertrand.Très bon article dans L’Huma d’hier.Stéphane Audran avait quelque chose dans son jeu un peu comme Marie France Pisier trop tot disparue.Il faut que je revois ses premiers films quand elle à rencontrer un certain Claude Chabrol avec qui il à passer de belles années à manger,boire et rigoler,dixit Thomas Chabrol qui à annoncer le décés de sa mère.
Stéphane Audran était une de mes 10 actrices françaises préférées:outre les titres cités , »le boucher »-la meilleure institutrice de l’histoire du cinéma- « les biches » le trop méconnu « la rupture » qui comme « que la bête meure » est bien supérieur au roman adapté, « juste avant la nuit » « les noces rouges » et bien sûr « le charme discret de la bourgeoisie » et « le festin de Babette «
Bertrand parle de CONVOI DE FEMMES:https://www.arte.tv/sites/olivierpere/2018/03/01/bertrand-tavernier-parle-de-convoi-de-femmes/
Super MB merci pour votre message j’étais passé à côté. Et merci bertrand une fois de plus je ne compte pas.
Pour rester sur les videos disponibles sur arte, avez-vous vu les deux deux films de Lois Weber, une réalisatrice fondamentale du début du muet que certains mettent à l’égal d’un Griffith ou d’un De Mille pour ses inventions de mise en scène et ses sujets abordés ?
La présentation de Jean Ollé-Laprune
https://www.arte.tv/fr/videos/080560-000-A/trois-bonnes-raisons-de-voir-shoes-et-suspense/
Le film SHOES (1916)
https://www.arte.tv/fr/videos/076561-000-A/shoes/
Le court métrage SUSPENSE (1911)
https://www.arte.tv/fr/videos/076562-000-A/suspense/
Découvertes indispensables et où l’on regrette tous les films perdus de Weber qui en a tourné des dizaines entre 1911 et 1921.
à Damien D.: merci beaucoup pour les liens, ma programmation n’avait pas marché et j’avais cru voir que Arte ne les mettait pas en ligne. Qqn en avait parlé ici et je ne voulais pas les louper! chic!
A Damien
Merci pour les infos ! Pas encore balancé la télé, mais je ne la retrouve plus sous la poussière… c’est toujours très chouette de découvrir des figures dont on n’avait pas idée. Je n’ai vu que » Suspense » , qui est, considérant le titre, quasiment un prototype. Le film tient bien le coup par rapport à Victorien Jasset par exemple. Ce que j’ai vu de « Shoes » a l’air encore plus intéressant ; pas fan des études de genre en ce qui concerne les arts, mais j’ai hâte de découvrir l’oeil d’une femme sur cette histoire. Je pressens une étonnante modernité dans l’approche…
c’est quelque chose d’entendre Denise Darcel entonner « auprès de ma blonde « au milieu du désert!