Lectures, musique et coffrets DVD
12 janvier 2016 par Bertrand Tavernier - DVD
LIVRES
Je conseille absolument à tous les lecteurs de ce blog de se plonger dans les livres de Svetlana Alexievitch : celui sur Tchernobyl, LA SUPPLICATION, est un coup dans la gueule qui complète en profondeur la série de Daniel Costelle, impressionnante, avec des documents stupéfiants mais un poil trop dramatisée. Là on plonge dans un quotidien où l’héroïsme incroyable – celui des soldats soviétiques à Stalingrad qu’on découvre chez Vassili Grossman (VIE ET DESTIN, POUR UNE JUSTE CAUSE) – et l’abnégation, côtoient le masochisme, l’inconscience, où la générosité, le sens de la collectivité (sauf chez les responsables du parti dont la conduite est effrayante ; ils gardent l’iode, se font livrer de l’eau minérale et envoient leur famille très loin) se déploient dans un bordel, une gabegie qu’on a du mal à imaginer.
L’impréparation, l’ignorance, le culte du secret provoquent des désastres et une vraie hécatombe. On fait racler la terre autour de Tchernobyl et on l’enterre un peu plus loin ; les pompiers sont envoyés sans aucune protection, les pilotes non plus. Les hôpitaux n’ont ni savon, ni dentifrice, ni bandages. Parfois on est admiratif devant ces paysans qui reviennent dans les zones irradiées cultiver leurs terres, parfois on est saisi d’horreur devant l’imbécilité des mesures. « Docteur, puis je manger cette pomme de Tchernobyl ? » – « Certainement, si vous enterrez le trognon. » On trouve aussi dans cet essai magistral de bouleversantes histoires d’amour.
LA FIN DE L’HOMME ROUGE, c’est formidable aussi, avec des portraits très différents : de communistes qui le sont restés même après avoir été envoyés dans les camps, du maréchal qui se suicida après l’échec du putsch.
Et pour comprendre la Chine, le désastre écologique, la corruption, les luttes de clans et la vie quotidienne (il y a des aperçus formidables sur la gastronomie), rien n’est mieux que les enquêtes de l’inspecteur Chen : MORT D’UNE HÉROÏNE ROUGE CYBER CHINA, LA DANSEUSE DE MAO, DRAGON ROUGE, TIGRE BLANC de Qiu Xiaolong, et tous les autres titres. Le roman noir est un formidable moyen de découvrir certains pays, certaines cultures. Par exemple la Mongolie avec YERULDELGGER, polar passionnant de Ian Manook, riche en détails pittoresques, en notations sur la culture, la gastronomie mongole, les enjeux politiques. Le livre est à la fin trop tributaire de l’intrigue et des rebondissements gore.
Il faut aussi lire L’INVASION de Ludovic Halévy (celui du duo Meilhac et Halévy), chroniques passionnantes sur la guerre de 1870 (Mercure de France).
Ruez-vous sur LA MULÂTRESSE SOLITUDE d’André Schwarz-Bart, un petit texte fulgurant, décapant qui prolonge le magnifique UN PLAT DE PORC AUX BANANES VERTES écrit avec sa femme Simone. Voici un grand livre (petit par sa taille), à la langue magnifique, qui nous plonge au cœur du monde des colonisés, nous donne à sentir leur culture, leurs traditions. Le style alterne des élans lyriques déchirants, des descriptions épiques de la Nature et des constats secs de faits terrifiants. Il y a un portait au scalpel d’un noble que tente la philosophie et la Révolution et qui finit par rejoindre les Anglais. Un auteur à redécouvrir et je vais acheter LE DERNIER DES JUSTES que je n’ai jamais lu. Et si c’était un prix Goncourt mérité ?
L’OUBLI QUE NOUS SERONS de Héctor Abad est un compagnon formidable pour ce livre, hommage bouleversant à un père assassiné par les paramilitaires colombiens, description émue d’une famille et description sarcastique de cet assemblage de grenouilles de bénitiers, de curés hystériques, de prélats ultra-conservateurs (l’un d’eux proclame qu’assassiner des libéraux est un péché véniel). Il y a des moments bidonnants et des pages où l’on découvre l’horreur de la vie politique colombienne, le massacre des réformateurs, voire des médecins qui veulent vacciner ou pasteuriser le lait ou rendre l’eau potable alors que la typhoïde fait des ravages. Lisez ce chef d’œuvre, cet hymne à la médecine humaniste dont le titre est tiré d’un poème de Borges que le père de l’auteur avait dans sa poche quand on l’exécuta. Très belle préface de Mario Vargas Llosa.
Je ne voudrais pas oublier LE PREMIER SPECTATEUR de Michel Cournot (Gallimard) sur le tournage des ESPIONS. C’est un livre formidable, magnifiquement écrit, une plongée dans le travail minutieux, dictatorial, épuisant qu’impose Clouzot. Il y a des échanges hilarants avec des techniciens qui n’ont pas leur langue dans la poche, en particulier l’ingénieur du son, Sivel, qui appelle Vera Clouzot « la Clouze » devant elle et s’oppose au réalisateur tout en l’admirant. Les monologues de Christian Matras sont dignes de Pinter (personne ne m’écoute est son leitmotiv) et Jurgens a une phrase mémorable et attachante : répondant à un compliment de Clouzot, il dit « je ne suis pas un bon acteur, je suis un acteur cher ». Le livre est éclairant sur les problèmes de son qui bloquaient le tournage dans des studios peu insonorisés. La fin et aussi la tirade qui donne son titre au livre, sont très émouvantes.
L’excellent livre de Bertrand Burgalat, DIABÉTIQUEMENT VÔTRE pointe avec humour, invention, rigueur les ravages causés par le diabète, par des décisions erratiques et stupides, à partir de son expérience personnelle. C’est passionnant et terrible : sur Sanofi, une véritable dictature, sur les docteurs, payés par les labos, et sur ce qu’est la vie quotidienne d’un diabétique avec les médicaments utiles non remboursés, l’aveuglement de la Sécurité sociale sur des remèdes qui coutent très chers, les erreurs de diagnostic (saviez vous qu’Eric Dolphy est mort non de la drogue mais du diabète pas soigné ?). Je pense que c’est un sujet primordial.
MUSIQUE
Merci Stéphane Lerouge de nous offrir ce coffret unique consacré aux musiques des films de Scorsese. Du pur bonheur. La Sacem devrait élever une statue à Lerouge.
Et celui consacré à François de Roubaix. J’ai ré-écouté avec plaisir une de mes musiques préférées, celle de DERNIER DOMICILE CONNU, l’une des réussites de Giovanni malgré quelques seconds rôles trop lourdement typés. La raclée que prend Ventura est une des meilleures scènes de bagarre du cinéma français : teigneuse, âpre, sans effets de cascadeurs. Et le couple Ventura-Marlène Jobert fonctionne mieux que dans mon souvenir.
COFFRETS DVD
A tout seigneur tout honneur commençons par l’indispensable : le coffret Jane Campion que vient de sortir Pathé, une intégrale absolue de cette œuvre fulgurante. Inutile de s’étendre, on a dit ici même beaucoup de bien de cette réalisatrice. J’aimerais insister sur BRIGHT STAR, tristement mésestimé à Cannes et sur TOP OF THE LAKE, sa série pour la télévision (Pathé).
Autre coffret indispensable, celui que Criterion en zone 1 consacre à la trilogie d’APU. On pourra enfin voir ces chefs d’œuvre dans des copies restaurées. Mais j’ai peur que l’édition française se fasse attendre.
Énorme coffret western chez Sidonis que j’ai du mal à soulever.
Et aussi le premier volume de l’intégrale Frederick Wiseman. Si vous n’avez pas vu WELFARE, HOSPITAL, HIGH SCHOOL, ruez vous sur ce coffret…
Le très dynamique Marc Ruscart vient de lancer la collection Macha Méril consacrée à des films russes introuvables. Voilà le premier dont il dit merveille : LA NUIT DE CARNAVAL.
Une soirée pour le nouvel an russe, une copie rénovée, un DVD… Elle est pas belle la vie?
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Petit intermède local pour signaler aux blogueurs qui seraient + ou – voisins de la Dordogne: Michel Ciment viendra nous parler du cinéma de Jane Campion (coffret commenté par Bertrand) les mercredi 6 avril et jeudi 7 avril prochains.
Programme:
-projection de La leçon de piano à 20h30 suivie d’une conférence/débat le mercredi 6 jusqu’à 00h environ
-projection de Bright star à 8h suivie d’une conférence/débat le jeudi 7 jusqu’à midi environ
La séance est à la fois scolaire (lycéens) et publique. Vous êtes tous les bienvenus!
Notons que m Ciment a consacré à J Campion qu’il n’a pas peu contribué à faire connaître un magnifique ouvrage aux éditions Cahiers du cinéma (sic!) Jane Campion par Jane Campion alternant analyses, entretiens et documents rares le tout étayé par des photos pertinentes.
J’oubliais l’essentiel: ce beau moment cinéphile aura lieu au cinéma Max Linder à Ribérac (à 40 mn à l’Ouest de Périgueux, Une heure environ de Bordeaux ou Angoulême).
Comme j’ai échangé hier avec son auteur lors d’une session de signatures, je tenais à vous signaler la sortie chez l’éditeur Vendémiaire du Dictionnaire du cinéma documentaire de Jean Pierre Carrier (qui est un voisin de Périgueux dont j’ignorais l’existence, cinéphile dissert et passionnant).
Pourquoi le signaler ici? tout simplement parce que notre hôte Bertrand a toujours à coeur de ne pas oublier le documentaire au fil de ses chroniques et que nous avons parlé de Wiseman ici commenté via un beau coffret et dont l’actualité ne cesse de s’enrichir après les sorties récentes de deux opus majeurs National Gallery puis At Berkeley.Cette fois , il nous immergera dans un quartier le + cosmopolite de NY Jackson Heights.
A Bertrand:Tout d’abord j’avais une question à vous poser concernant le film « Coup de torchon ».Pourquoi,avez vous choisi de diffuser un extrait d »Alerte en Méditerrannée »réalisé par Léo Joannon qui était catholique et montre dans ce film le personnage de Pierre Fresnay plutot pacifiste en temps de guerre? Sinon j’ai retrouvez un ancien numero des Cahiers avec un entretien de Maurice Pialat interoger par Charles Tesson.A la fois amer et malade,il tire à boulets rouges contre le cinéma français et fait un parallèle entre John Ford et Jean Delannoy qui font le meme cinéma académique,sans fioritures et qui ne dérange personne.Il vous cite en prétendant que vous vous prenez pour un monument du cinéma français et un défenseur de la culture alors que vous etes un représentant de la gauche caviar bien pensante.A l’époque ,avez vous répondu à ces attaques de Pialat qui était quand meme une grande gueule dans le cinéma d’alors?Il raconte comment il s’est retrouvez seul lors de l’arret du tournage de »Van Gogh »et contant que sur lui meme à repris en main ce film qu’il trouvait inaboutie sur la mise en scène et sur le montage final.
A Rouxel
Pialat dégommait tout le monde et racontait sur les autres un nombre inouï de conneries. Je n’avais pas lu ces entretiens et je me foutais de ce qu’il disait de moi d’autant qu’il changeait d’attitude quand on était face à face. Ses films me suffisaient et il savait que je les défendais. Mais je lui avais aussi dit qu’il s’épuisait à vociférer contre tout le monde, de Rivette àLouis Malle « tu ressembles de plus en plus à Autant Lara quand tu es comme ça et tu dépenses une énergie inutile ». Il essayait du coup de me convainque qu’il aimait des cinéastes, un Wellman de 1940… »
Je suis en train de lire le magnifique La fin de l’homme rouge chez Actes Sud et peux confirmer qu’il s’agit d’un ouvrage de tout premier plan et par la radiographie précise qu’il opère quant à la fin du bloc communiste (point aveugle un peu vite classé par les 90′ soucieuses de classer sans suite le dossier) mais aussi par son écriture dense qui donne à entendre des voix extrêmement lucides, originales, touchantes.
Quant à Scorsese,je ne peux que confirmer tout le bien que vous dites du coffret de S Lerouge qui montre très intelligemment combien Scorsese est attaché cet aspect au point de monter souvent de manière plus musicale que purement picturale: affaire de rythmique.
L’expo que je viens de découvrir est magnifique à mon avis même si l’espace dévolu est comme toujours trop petit mais on ne peut tout montrer sûrement! Quelle émotion face aux nombreux storyboards (ceux de Raging bull, Taxi driver particulièrement), lettres d’amis cinéastes ( Kurosawa, Resnais, Coppola…), objets personnels (la table de la famille Scorsese…oui, oui celle qu’on voit dans Italianamerican le très beau docu autobiographique des 70′ où on voit ses parents revenir sur leur mode de vie, leur parcours), photos, objets de cinéma et costumes ( Age of innocence, Gangs of NY…), docs préparatoires (très beaux dessins pour conception de décors de Dante Ferreti-le génie du décor recruté notamment par Fellini dans les 70′ puis par T Gilliam- pour Gangs et Kundun).
Bref, rien que du bonheur!!!Que les blogueurs dispos n’ayant pas vu l’expo se précipitent car elle est somptueuse!
Sinon, je viens de voir Spotlight de T Mac Carthy.Même s’il avait déjà accompli deux films attachants un peu trop estampillés indé (The station agent et The visitor),rien n’annonçait la grande réussite de ce film enquête dense et complexe.On vantera d’abord l’excellence du scénario (qui n’a rien de purement informatif car il permet de faire le portrait d’une ville très particulière Boston déjà décor du chef d’oeuvre de R Fleisher et celui des personnages principaux comme de ceux qu’on ne fait qu’entrevoir, pontes de l’Eglise, avocats, victimes) celle de ses acteurs (bien sûr M Keaton qui transforme l’essai du retour après Birdman mais aussi le toujours juste M Ruffalo et la si belle et touchante R Mac Adams+ acteurs méconnus qui jouent les 2 autres journalistes).Il serait néanmoins injuste de ne pas reconnaître à T Mac Carthy des qualités purement cinématographiques que ce soit dans l’appréhension de l’espace ( les locaux du Boston globe deviennent incarnés à commencer par le sous sol où l’équipe Spotlight travaille), du rythme de l’enquête ( accélérations/captation de la parole avec ses temps morts et échecs).Bref un fort beau film sur un sujet-clé, la meilleure fiction d’investigation journalistique d’après faits réels depuis Zodiac de D Fincher à mon avis, film brillant lui-aussi et tout aussi dense (qui partage M Ruffalo ds sa disribution avec spotlight).
Pour retourner vers le début du message, La fin de l’homme rouge pourrait je pense nourrir un film (soit docu soit fictionnel) génial.
Je pense, après relecture, que G Mordillat jetait moins l’anathème sur un type de sujets que sur ses difficultés à faire accepter ses projets fictionnels qui vont à l’encontre de la doxa économico-politique actuelle: Les vivants et les morts (adapté au final pour la TV)anticipait les histoires de chemises déchirées de cet automne en montrant bien que c’en est fini d’une possible compassion médiatique envers les victimes réelles de la situation…et je crains que ce type de sujets soit de + en + difficile à financer.
On ne peut rester insensible aux films de Samuel Collardey dont le prochain »Tempète »sort dans quelques jours sur les écrans.Dans »L’apprenti »il nous conte de façon magnifique l’histoire d’un jeune de 15 ans inscrit dans un lycée agricole qui suit une formation en alternance chez un producteur de vaches laitières.Une des phrases essentielles de ce film se déroule lors d’un bal ou il déclare à un copain: »Tu sais la terre il ne faut l’exploiter mais on doit l’a cultiver ».Quelle leçon de sagesse et de reflexion pour ce gamin qui vit avec sa mère divorçée et dont le père n’a plus donner signe de vie.Evidemment la filiation il va l’a rencontrer avec son patron avec qui il va partager des bons moments en glissant sur une vieille luge ou mettre au monde un petit veau dans l’étable de la ferme.A la fois habile,subtil et emplit de réalisme ce film mérite d’etre vu ainsi que son second long métrage »Comme un lion »qui raconte l’histoire d’un jeune Africain fan de football,qui viendra en France plein d’espoir et qui déchantera vite face aux magouilles des recruteurs de petits clubs de foot.Là aussi le film est fort dans les scènes tournées en Afrique ou la grand-mère lui donne tout l’argent qu’elle possède afin d’aider son petit fils à réussir à devenir joueur professionnel en France.Ces deux films ont fait appel une fois de plus à des non-professionnels en dehors de Marc Barbé ou Jean françois Stevenin.Un réalisateur à suivre.
à Bertrand: je feuillette à peine reçue l’anthologie Midi Minuit Fantastique n°2 et je découvre que vous aviez interviewé Terence Fisher dans le n°7 de sept 1963! Fantastique, décidément vous n’avez rien loupé rien laissé passer de ce qui se passait en cinoche à l’époque. C’est l’un des numéros que je n’avais jamais acheté, cette anthologie est de très grande qualité, bravo Nicolas Stanzik!
Bon, à part ça La seule chose c’est que je suis pas d’accord avec Fisher et vous sur LES MAITRESSES DE DRACULA que j’aime plus qu’à sa découverte il y a des lustres! Je ne trouve le film ni faible (David Peel est parfait en remplaçant de Christopher Lee) ni chiche, les décors sont très soignés, et il y a Martita Hunt très inquiétante et qui rappele son rôle de OLIVER TWIST. La scène finale est magnifique et la trouvaille singulière de Van Helsing pour détruire Dracula est géniale!
LA FILLE DU PATRON contient quelques gros plans inoubliables de Théret sur les gradins du stade: mystère de la lumière, s’explique-t’il par sa complexion par la lumière du jour ou par celle disposée par le dir de la photo? les 3 mon colonel.
Florence Thomassin est redoutable. Les scènes de groupe sont parfaitement réussies surtout quand plusieurs acteurs sont regroupés dans le même plan avec répliques de l’un ou de l’autre (tte la bande sur l’escalier), plus difficile que quand on coupe et passe de l’un à l’autre. Scène de ménage des deux conjoints avec explications au travers d’une vitre dépolie à travers laquelle les visages se floutent avec l’éloignement ou le contraire se font plus nets quand ils se rapprochent de la vitre, pour se balancer leurs 4 vérités, la rupture du couple est ainsi mieux exprimée d’où je dis, cette histoire de vitre dépolie c’est un coup de génie. Il y a une histoire de vitre ailleurs qui fait pendant à celle-là je sais plus où, j’attends le dvd pour la retrouver! Merci aux blogeurs de m’avoir dirigé vers ce film dont le résumé d’histoire aurait pu me le faire ignorer (il ne faut jamais lire les résumés).
L’autre vitre c’est celle qui reçoit un légume bien mûr lancé avec rage par l’épouse qui est furieuse que son mari ait amené Vital chez eux alors que l’épouse de Vital est son amie, là encore le conjoint est derrière la vitre! Encore une vitre associée à une crise de couple!
To MB: The « lumineuse » Audrey Dalton may also be seen in two outstanding episodes of the American TV series THRILLER: THE HOLLOW WATCHER, also with Sean McClory and Warren Oates (and Walter Burke) and HAY-FORK and BILLHOOK, with Kenneth Haigh, the first actor to play Jimmy Porter in Osborne’s LOOK BACK IN ANGER and who also appeared as Sir Richard Burton (not to be confused with the Richard Burton who replaced Haigh in the film of LOOK…) in the Derek Marlowe scripted TV series THE SEARCH FOR THE NILE. Dalton turns up in a third THRILLER episode of rather less interest entitled THE PREDICTION. You might check out the IMDB for the various directors ( Leisen, Lupino, Brahm, and on and on) and writers associated with the series, either as sources ( Poe, Charlotte Armstrong, Cornell Woolrich…) or as adaptors ( Robert Bloch, Richard Matheson, Charles Beaumont…). Handsomely photographed, less stagy than TWILIGHT ZONE. No subtitles, alas, on complete two season Region 1 set with commentaries on a substantial number of episodes. So what’s your problem with THE MONSTER THAT CHALLENGED THE WORLD?
to Michael: je plaisantais, pardon! c’est très bien THE MONSTER etc. voulais pas vous fâcher moi!
(si il y a un problème: Audrey n’est pas dans toutes les scènes…)
et merci pour les infos télévisuelles fournies… à ce propos j’arrive à la fin de mon exploration scolaire de TWILIGHT ZONE 1 et je dois reconnaître (mon dernier « ^ » avant que ce ne soit sévèrement verbalisé) qu’ il n’y a que 1 épisode sur 5 ou 6 ou 7 qui en vaille VRAIMENT la peine. 9eme ETAGE/THE AFTER HOURS tient très très bien le coup mais pourquoi dévoiler le mystère aussi platement?…
cheers Michael
To MB: I agree about the diminuendo climax of THE AFTER HOURS. THE TWILIGHT ZONE could be on the didactic side and fading memories (« fugitive alas…) of elderly viewers would elide the more didactic episodes as well as some « tres, tres plats » conclusions (or is it « tres, tres plat »?). Tim Holt’s performance in MONSTER… is better than the ones he gave in THE MAGNIFICENT AMBERSONS and TREASURE OF THE SIERRA MADRE. What moved Welles and Huston, respectively, to cast him? But then what is the explanation for Arden in Welles’s MR. ARKADIN? Who was set alight by Finch or Stafford in the films that Hitchcock made in his « golden years » (wah wah wah)? The pioneering (sorry) Warner Brothers TV Western CHEYENNE did a speeded up remake of TREASURE… in which Rod Taylor did a much better job of Holt’s Curtin character. Clint Walker was the voice of common sense but was not attempting to replace Walter Huston which, of course, he couldn’t have, and Edward Andrews was the paranoid venal prospector who got what was coming to him. All of the principals names were changed to protect the innocent and the guilty but B Traven did receive acknowledgement in the end credits.
à Michael: oui je crois que l’apparition de TZONE a frappé pour son cachet dans les ’60 ou 70 (lors de la reprise ici) et qu’avec le temps, on a tous surestimé la série en teintant par faiblesse de mémoire les épisodes faiblards de la qualité des réussites! Les 25′ de durée calibrée (donc, très courts seul un cartoon peut faire plus bref) ont étés pour beaucoup dans ce cachet. Les bonus-interviews et par exemple celui de Anne Francis sont souvent pathétiques: les acteurs ou autres se prêtent au jeu mais n’ont rien à dire! Je vous recommande surtout celui de Martin Milner pour MIRROR IMAGE: la principale info qu’il nous fournit est que Vera Miles était vachement sympa! Dois-je sauter la saison des épisodes de 1h et passer directement à la dernière qui revient aux 25′? Je me méfie de ma collectionnite pas encore aigüe! Je regrette l’absence de st pour THRILLER « hosté » par Boris Karloff!
Hey? Your MONSTER question was maybe NOT ironic?… who knows… I can’t even remember Tim Holt in this! Sorry about that…
best
« Des femmes disparaissent »d’Edouard Molinaro n’est pas un film connu du réalisateur.Le souci avec les films français en noir et blanc des années 50 ou 60,c’est que les histoires sont prévisibles au bout de vingt minutes.Pour revenir à ce film d’un coté il y à l’amoureux transi joué par Robert Hossein qui est aux prises avec des méchants(Philippe Clay qui n’a pas vraiment le gabarit de la brute épaisse)puis il de l’autre un milieu bourgeois de notables qui kidnappe des jeunes et jolies femmes,les enivrent puis abusent d’elles.Jacques Dacqmine toujours imppécable dans ses roles compose un medecin pervers et sans srupules.La mise en scène manque totalement d’ambition.
TCM va passer vendredi qqs films anglais que je ne connais pas et aucune trace sur le blog dans les pages de Bertrand: L ILE DU DANGER de R Boulting, LE VERDICT de P Glenville, deux A Asquith: L HOMME FATAL/FANNY BY GASLIGHT et L ETRANGER/DEMI PARADISE. Si qqn a un avis? De toute façon je vais enregistr tt ça pour voir + tard et je mettrai mon grain de sel si y’en a un ou deux ou quatre qui me plaît bien faites moi confiance!
A MB
Je ne connais que THE DEMI-PARADISE, d’Anthony Asquith, variation sur le thème de NINOTCHKA, en masculin. C’est charmant quoiqu’un peu long.
A MB
Le Boulting ne me dit rien qui vaille. Cela semble très ordinaire. Je suis plus curieux de FANNY BY GASLIGHT, mélodrame victorien même si les productions Gainsborough ont souvent des problèmes de rythme. Certaines abordent de manière oblique et retenue des thèmes assez audacieux et les parsèment de symboles réussis ou non selon les réalisateurs
à A Angel et Bertrand: merci de vos cultures respectives. Pour la Gainsborough, je ne suis jamais arrivé au niveau de commenter le cinéma par le biais des caractéristiques des compagnies de production, mais ça viendra…
De rien, MB, mais..ma culture, ma culture : il se trouve que j’ai vu le film, quoi..
à A Angel: c’est ce que je voulais dire vous l’avez vu c’est déjà de la culture! d’ailleurs je n’avais pas vu que le film avait été dvdéléphanté (gasp) ici.
Bon. en + j’avais oublié que TCM a beau être gratuit pendant qqs jours y’a un logo sur l’image donc basta.
Monsieur,
J’ai découvert grâce à l’agrégation interne de lettres modernes votre film Un dimanche à la campagne (au programme d’une épreuve orale cette année, vous le savez probablement) et le roman de P.Bost, puis, initialement avec l’application de l’élève sérieux mais très rapidement avec l’intempérance du cancre (au détriment du reste du programme…), l’ensemble de vos films.
Avant qu’il ne soit statué sur mon sort (agrégé, pas agrégé), je me permets de vous adresser une respectueuse déclaration d’amour. Il me semble que le petit comité des inspecteurs de lettres vous décerne mieux qu’un Oscar, une Palme ou un César : cette possibilité offerte à des professeurs de prendre le temps d’étudier votre oeuvre si riche et si humaine en des temps si désespérants.
Christine Pascal racontant la découverte du plaisir sexuel, le craquement de la baguette beurrée dans le café ensuite dans Des Enfants Gâtés, Philippe Noiret, Jean Rochefort, Michel Piccoli, Isabelle Hupert, François Cluzet, votre tendresse pour nos travers, votre révolte contre l’injustice, mercis en vrac pour tout cela. Je vous aime.
A Silvère
Merci, cela réconforte
En effet ces quelques mots me rapelle le film de Claude Miller qui nous manque beaucoup.Je voulais revenir sur »Le village perdu »de Christian Stengel sorti le mois dernier chez LCJ.Film au scénario assez mysterieux tourné aux studios rue François 1er puis en exterieur dans Les Alpes.L’ambiance m’a fait penser à »L’auberge rouge » mais aussi à »La main du diable »pour ce climat empesé et opressant d’un village montagneux en plein hiver coupé du monde ou il se passe une série de meurtres.Enfin ça reste une curiosité à découvrir.En revanche une fois de plus j’ai été déçu d’un western de 1965″Le chasseur de primes »avec Dan Durya qui à souvent jouer les durs à cuire et les rapides au pistolet.Ici on sent la fin d’un genre avec ce film de série B comme l’affirme Yves Boisset ou Patrick Brion qui ne tarisse d’éloges ce western fauché mais effectivement bien cadré sur les plans panoramiques.Dommage,j’attends ma prochaine fournée d’Alain Carradoré qui nous permet de découvrir des westerns inédits en salles ou meme en dvd!!!!
A Rouxel
Mais si je ne me trompe, LE CHASSEUR DE PRIMES est une de ces productions fauchées de fin de carrière que l’on bourrait de vieilles stars en fin de course. Il en résulte une suite de westerns asthmatiques, totalement fauchés et inertes. Le spécialiste comme producteur était AC Lyles
Il s’agit de THE BOUNTY KILLER inédit ici (le titre français a été donné par Sidonis) de Spencer Gordon Bennett, grand auteur de serials des années 40-50, 72 ans à l’époque du film, avec le grand Dan Duryea 58 ans, Rod Cameron 55 ans, Buster Crabbe 57 ans qui joua Tarzan en 1933 et Flash Gordon en 36! Ajouitons Johnny Mack Brown, 61 piges au compteur, qui joua BILLY THE KID de Vidor en 1930 et dans plein de westerns dans les mêmes années 30! N’oublions pas Bob Steele, 58 balais, grande vedette de westerns toujours dans les années 30 (il commença à jouer adolescent en 1920!). Plus tard, il dut se résoudre aux seconds rôles et joua Canino dans le GRAND SOMMEIL (« tu veux que je compte 1-2-3 comme dans les films? »). Les historiens retiennent surtout ce film grâce à l’inoubliable la lumineuse Audrey Dalton, 31 ans (tiens?!) révélation de THE MONSTER THAT CHALLENGED THE WORLD (1957) qui n’existe que grâce à elle!
A MB,
Cette façon gérontomaniaque avec laquelle vous présentez BOUNTY KILLERS me donnent envie de le voir alors que j’étais pas parti pour !!
A ALEXANDRE ANGEL
Mais toute cette série est gérontomaniaque mais le résultat est claudiquant, ankylosé et souvent très moche question décors et photo
A MB:Vous avez oubliez de citer le propre fils de Dan Durya qui joue un chasseur de primes et que l’on voit vers la fin de ce western assez atypique comme le précise Yves Boisset.
A propos Bertrand.
Que pensez-vous du seul Randolph Scott que vous ne commentez pas dans la dernière fournée Sidonis : à savoir GUNFIGHTERS, de George Waggner ?
A Alexandre Angel
Premières scènes assez réussies et puis tout devient ordinaire et plutôt mal réalisé
à A Angel: je l’ai pas vu! mais attention je n’ai fait que le décrire scolairement, hein? en pompant tout chez IMDB! pas donné d’appréciation donc je peux. Ce générique est en fait un aperçu de l’histoire du cinéma américain…
(paraît que l’attaque de la diligence a été tournée dans l’arrière-cour de la maison de retraite)
A Bertrand
merci pour la réponse qui rejoint mon sentiment : une impression générale plutôt agréable (les deux filles sont sympas) mais trop de trucs médiocres finissent par s’accumuler (et puis y en a qui jouent pas bien, comme le jeune..).
Plutôt que d’investir dans ce BOUNTY KILLER qui n’a pas l’air fantastique à vous lire je suis en train de finir de faire le tour de FELICIA FARR. Faire le tour des belles comédiennes, privilège de cinéphile !
Je possédais les bons JUBAL, 3h10POUR YUMA et LA DERNIERE CARAVANE, j’étais passé à côté de LE DIABLE DANS LA PEAU, mauvais titre français de « HELL BENT FOR LEATHER », de george Sherman. J’ai apprécié le film et son originalité, ce shérif un peu bizarre qui plutôt que de continuer à traquer le vrai bandit juge plus facile d’en traquer un autre, innocent, qu’il a sous la main. Félicia Farr y est délicieuse dans un joli rôle, nostalgie du père, le happy-end en prime.
Seconde acquisition vue hier, LIBERTAD O MUERTE – suis-je passé à côté d’une édition française, toujours est-il que j’ai trouvé en Espagne THE FIRST TEXAN de Byron Haskin avec McCrea et donc Felicia Farr. Malgré la présence de McCrea, toujours fidèle à lui même, je ne suis pas sûr d’être emballé par la manière dont l’histoire de l’indépendance du Texas est retranscrite, peut-être un peu bâclée, malgré quelques bons plans. Même Felicia Farr est moins à son avantage. Avis personnel.
Sydonis annonce pour mars l’édition de REPRISAL!, sous le titre français LA VENGEANCE DE L’INDIEN, de george Sherman.
6 Westerns avec cette belle comédienne dont il aura été relativement économique et plaisant de faire le tour.
A Stag
Je crois avoir parlé de ce Sherman que je trouve décevant mais the FIRST TEXAN est beaucoup plus plat et terne
A Bertrand,
Merci pour votre réponse, REPRISAL! sera malgré tout l’occasion de voir Farr, en collectant tout ce qu’a tourné Yvonne De Carlo comme westerns je me suis habitué aux films parfois moyen. Je dois avouer avoir également vécu cela pour Stanwyck.
A lire l’imposante encyclopédie western de Patrick Brion, je me rends compte que je suis loin d’avoir tout vu avec mes 230 dvds westerns. Puis-je vous demander qui vous ajouteriez à cette liste de réalisateurs importants dans le genre pour m’aider à poursuivre ?
Ford, Hawks, Daves, Mann, De Toth, Tourneur, Wellman, Hathaway, Huston, Boetticher, Sherman, Gordon Douglas, BdeMille, Allan Dwan, Lang, Curtiz, Georges Marshall, Georges Stevens, Walsh, Wyler
Merci
Sur ce coup là, l’Education Nationale via les programmes de concours a eu le nez creux.
Que le choix se soit porté sur votre film le plus clairement proustien, lié à des sensations ténues, à une matière temporelle aussi dense que suggestivement élargie sera un bon viatique vers votre oeuvre pour les agrégatifs de lettres qui je l’espère sauront appréhender le cinéma en tant que tel et non comme un complément attractif au programme purement littéraire.
L’année où je l’avais obtenue, c’était Casque d’or inutile de préciser cher Silvère que je comprends combien ce peut être une échappée belle au sein d’un bachotage intense: bon courage pour la suite!La clé c’est arriver à prendre du plaisir pour y voir des opportunités de découvertes qu’on n’aurait pas forcément faites.
D’après Phil Hardy, c’est le succès de GUNFIGHTERS qui a poussé BROWN et SCOTT a créé leur maison de production.
Oups, « à créer ».
Redevenons sérieux dans ce monde de brutes.J’ai découvert »Waterloo »de l’immense cinéaste soviétique Serguei Bondartchouk qui à commencer sa carrière en URSS comme acteur formé à l’école d’art dramatique de Moscou.Il tournera pour Guérassimov,auteur soviétique dont j’ai déjà écrit ici meme.Co-production entre l’Italie(Dino de Laurentis),l’URSS et l’Angleterre »Waterloo »est une fresque historique impréssionnante sur le plan visuel avec une photographie intense et forte.Comme le souligne Tulard le plan tourné en hélicoptère est prodigieux(scènes de la bataille de l’amiral Ney contre les grognards français).Rod Steiger n’est pas du tout outrancier dans le role de Napoléon.On sent l’ambiguitée de l’homme vaincu,exilé de force sur l’ile d’Elbe puis qui revient à l’attaque en renversant le bon gros roi Louis Philippe(caricature d’Orson Welles qui à dut mal à faire quelques pas).Christopher Plummer toujours aussi martial dans ses roles compose ce chef d’oeuvre hors-norme.Sur ce je vais m’attaquer à deux autres adaptations de ce cinéaste: »Guerre et paix »,la plus fidèle adaptation de Tolstoi puis »Pierre Le grand »segmenté en deux parties distinctes.En revanche je n’ai jamais vu un film de guerre réalisé en 75 et dont j’ai oublié le titre.
A Rouxel
Petite précision historique : Ney était maréchal et français. Si on le voyait attaquer les grognards (ce que je n’ai pas vu dans ce passionnant WATERLOO), il s’agirait d’un délire historique ou d’une manipulation ourdie par les Anglais. Vous confondez avec Soult chargeant sans ordre les fantassins britanniques
A une époque où le très jeune téléspectateur que j’étais (entre 8 et 11 ans) se sentait devenir cinéphile, des films comme WATERLOO passaient à la télé. Ils passaient parfois l’après-midi, ici ou là. Quelque part en 1976, je crois, avait été diffusé LE JOUR LE PLUS LONG pour le première fois. C’était la fête, le sentiment d’assister à une bataille pendant 3 heures (c’est pour cela que j’ai toujours eu un faible pour LA TOUR INFERNALE car c’est le seul film-catastrophe qui ressemble à un film de guerre, qui aurait pu s’intituler : « La Nuit la plus longue »). Tout ça pour dire que mes premières vraies exaltations cinématographiques étaient mues par, plutôt que des films de guerre, des « films de bataille ». Et bien j’ai le souvenir que WATERLOO en faisait partie. Il avait été diffusé un après-midi et je m’étais régalé. Je me souviens d’un soldat anglais qui hurlait, en pleine bataille, sa haine de la guerre et de son absurdité. En cette seconde moitié des années 70, trois films de bataille m’avaient tapé la rétine et se disputaient mes faveurs : WATERLOO, LE SEIGNEUR DE LA GUERRE, de Franklin J. Schaffner et ZOULOU, de Cy Enfield. C’est ce dernier qui prit la première place du podium.
N’hésiter pas une minute afin de vous faire offrir l’ouvrage d’Hervé Dumont sur Napoléon en 1000 films de 1893 à 2015 et qui recense toutes les oeuvres télévisuelles et cinématographiques sur ce petit tyran qui à eu des interprètes très variés(Steiger, Brando,Gélin,Mondy et tant d’autres).
A Bertrand:Effectivement Ney était français et je confonds avec Soult.Lors du déroulement du génerique je me suis aperçu qu’il y avait deux acteurs français dont Charles Millot,le second j’ai oublié.Oui la scène ou le soldat anglais crie au milieu de la bataille son refus de la guerre,séquence extraordinaire!!
Il y a de ces ironies dans le recul critique que nous pouvons avoir sur le cinéma: il y a relativement peu, Bondartchouk était jugé pesant et académique et on voir maintenant qu’il menait assez bien ses grandes fresques telles Guerre et paix ( sa version est nettement supérieure à mon sens à celle de Vidor) ou cet excellent Waterloo que je viens de revoir en DVD comme beaucoup dans la foulée de la lecture de la belle somme sur Napoléon ici chroniquée.
A Ballantrae
Les films historiques peinent souvent à se faire reconnaitre. Cela dit Dumont est sévère pour le GUERRE ET PAIX. Dans quelle version lm’avez vous vu ?
En K7 d’abord puis chez un copain sur format DVD chez Kultur vidéo (éditeur que je connais pas par ailleurs, Z1 car ce pote a un lecteur dézoné)avec une durée de 400 mn environ.
Assez bon rendu image et son mais pas transcendant (pas de restauration flamboyante dans mon souvenir);
Le film n’est pas un chef d’oeuvre absolu, peut avoir un côté littéraire un peu compassé avec la voix off mais la dynamique des scènes de bataille,le sens de la topographie sont remarquables.
Le Vidor peut avoir qqs qualités mais le cinéma de studio américain a peu à voir avec la complexité des grands romans russes (cf Karamazov de Peter Brook assez pénible) et on a l’impression de voir un digest simpliste et surligné malgré le casting.De Vidor mieux vaut voir la remarquable édition chez Lobster de Street scene, Bird of paradise et Our daily bread.
A mon sens Waterloo est supérieur, plus personnel et souvent surprenant.Ces qualités n’exonèrent pas S Bondartchouk d’être devenu dans les 70′ 80′ le cinéaste officiel du Kremlin alors que Tarkovski, Paradjanov, Sokourov,Guerman, Mouratova ou abouladze de peiner.
Mikhalkov est devenu l’équivalent de S Bondartchouk et je pense que cela , de la même manière, ne pas jeter de soupçons( ce me semble un brin facile et stupide) sur son oeuvre souvent remarquable ( Oblomov, Partition, Cinq soirées, La parentèle, Les yeux noirs…).
Je ne suis pas toujours d’accord avec Dumont notamment sur le Monsieur N d’A de Caunes qu’il réhabilite (malgré un Ph Torreton formidable, voire né pour ce rôle!) qui me semble assez moyen alors que le sujet était remarquable.
A Ballantrae
C’est Richard brooks qui a raté KARAMAZOV. Le Vidor aussi est très discutable malgré des idées heureuses, le choix d’Audrey Hephburn (du à Camerini nous dit Dumont) ry la bataille de Borodino. Soldati a tourné presque un tiers du film.
Moi j’aime assez MONSIEUR N
Dans mon souvenir, il y avait un coffret avec plusieurs DVD.
Oui pardon Richard Brooks!!! Pauvre P Brook , il n’y est pour rien et les qqs incursions dans le cinéma de cet immense metteur en scène de théâtre sont toutes réussies voire remarquables de Sa majesté…au Mahabharata ( version longue, ce devient un objet impressionnant dans ses choix plastiques, narratifs).
R Brooks que j’aime bien pour plusieurs films y a la main lourde, encore plus lourde que pour ses « Tenessee Williams ».
Désolé pour l’erreur…
Le Vidor n’est pas aussi raté grâce aux acteurs, surtout A Hepburn.
La distribution dans le film de Bondartchouk est bien plus homogène.
En parlant ciné russe, avez vous pu découvrir cette remarquable adaptation de La mouette de Y Karassik qui est au moins aussi belle que celle de S Lumet que j’avais vue chez TCM (pas dispo à ma connaissance en DVD).Cette découverte peut se faire grâce à Potemkine qui devient un éditeur de tout premier plan depuis qqs années.
De fil en aiguille, notons que Potemkine vient d’éditer en version remontée et restaurée le Heimat initial d’E Reitz,oeuvre absolument indispensable diffusée sous forme de feuilleton mais qui s’avère par son ambition narrative, historique et plastique un pur projet de cinéma. Heimat TV préfigure la réussite du film sorti en 2013 qui lui se situe mi XIX ème siècle.Projet démesuré qui se trouve à la croisée de La comédie humaine et de La recherche du temps perdu, absolument indispensable!
Pour rappel, GUERRE ET PAIX de Bondartchouk est paru dans un très convenable coffret 4 DVD aux Editions Montparnasse. Copie très correcte.
A Bertrand:
C’est également ce que je retiens du film de Vidor: Audrey Hepburn à qui les robes style empire vont si bien, et la bataille de Borodino qui n’est pas sans rappeler celle de THE BIG PARADE pour le mélange de terrain découvert et de bois (on imagine toujours les batailles entièrement en terrain découvert mais ça ne devait pas toujours être le cas), et la photo de Jack Cardiff, surtout pour les extérieurs. Fonda est à la fois trop mince, trop beau et trop agé en Pierre Bezoukhov, que j’imagine un peu comme Schubert, plus jeune, pas si beau et plus corpulent. Par contre il a (Fonda) la transparence, l’innocence du regard qui convient au rôle.
A Mathieu
Vidor s’est battu en vain pour imposer Peter Ustinov, choix très intelligent. En revanche Mel Ferrer était le prix à payer pour avoir Audrey. Le texte de Hervé Dumont est formidable
A Bertrand:
Ustinov en effet quelle brillante idée. Mais souvent au cinéma (et pas seulement à Hollywood) le héros doit être beau et athlétique. Hamlet par exemple est un jeune homme indécis et son irrésolution doit se traduire aussi dans son corps, Laurence Olivier se trouvait je crois trop athlétique (et trop agé) pour le rôle et on peut imaginer pourquoi pas aussi un Ustinov jeune en Hamlet.
A propos d’Ustinov, ils l’ont cité sur France musique dimanche à la tribune des critiques de disques au sujet de la parodie de ce programme qu’il avait faite du temps d’Armand Panigel.
C’était l’boooon temps !
A Minette Pascal:
On trouve la parodie de la Tribune… par Ustinov sur Youtube ainsi que sa version condensée d’une cantate (imaginaire) de Bach où il fait toutes les voix et tous les instruments. Et si vous aimez ce genre, essayez aussi (toujours sur Youtube) les variations alla Beethoven de Dudley Moore sur la Marche du Colonel Bogey (celle du PONT DE LA RIVIERE KWAI), à la fois très drôles et musicalement très réussies (je ne peux pas vous indiquer les liens mais c’est facile a trouver).
A Mathieu : merci pour le tuyau.
Ce qu’ils devraient faire aussi, c’est nous retrouver les vraies vieilles tribunes , les empoignades entre Jacques Bourgeois et Antoine Goléa pour le fun, et les mêmes pour ce qu’ils nous apprenaient sur la musique…
Je vous invite à lire un article de Gérard Mordillat intitulé LE SUJET ! LE SUJET ! LE SUJET ! paru dans le Diplo de Janvier. L’Auteur s’y exprime sur « la perte de la nécessité de l’œuvre cinématographique et littéraire » et sur « l’autorité du succès qui prime sur l’autorité du talent. » C’est sans doute un vieux débat mais Mordillat rappelle que « le sujet » n’en est pas toujours un, ou plutôt que le « le sujet » sert désormais à éviter de traiter du sujet. Cette dictature du sujet qui éliminerait d’emblée tout un tas d’auteurs sans lesquels il n’y aurait jamais eu ni littérature ni cinéma, est forcée par un consensus duquel il est désormais impossible de s’écarter. Les « écrivants » font désormais autorité sur les écrivains, et les filmomanes sur les cinéastes. Un retour au bon vieux temps du cinéma de papa où « les grands sujets » servaient de mascarades à de faux auteurs ? Selon moi pas vraiment car à côté de ces faux auteurs existaient un cinéma de résistance qui a laissé place progressivement à un cinéma de soumission. De Spielberg à Alain Guiraudie je ne vois plus qu’un cinéma consensuel parfaitement conforme aux idéaux du mondialisme, où l’autorité du sujet a écarté tous les francs tireurs et les clochards du cinéma. Le sujet a d’abord éléminé le peuple, celui sur qui on exerce le pouvoir. Certes depuis la révolution bourgeoise de la nouvelle vague qui a littéralement chassé le prolétariat du 7eme art. Au point qu’aujourd’hui, le peuple, plus que jamais battu à mort par les classes bourgeoises, si on fait cas de lui dans un film, ne se représente plus lui-même. Un peu comme dans les films muets américains où « les nègres » étaient joués par des blancs, le peuple au cinéma sert de porte voix aux idéaux de la bourgeoisie. A travers « le sujet » LGBT par exemple. Pour abonder dans le sens de Mordillat je dirai que le sujet a fait taire dangereusement le sujet dans les moments où il y a nécéssité de le traiter. Une imposture telle que le 11 septembre n’a provoqué aucun sujet. L’affaire Elf n’a inspiré qu’un médiocre téléfilm et à Chabrol un de ses plus mauvais films. Un personnage aussi douteux qu’Eva Joly y est même montré comme un redresseur de tord, alors que nous avons là de vrais sujets à traiter. Même constat pour l’affaire Berregovoy. Une fiction honteuse pour sa famille. Donc nous en sommes arrivé là, à cette extrêmité. Quand le sujet doit s’exprimer, c’est la propagande qui prend sa place. C’est extrêmement grave, sans être un point de non retour, mon optimisme me laisse penser le contraire. Voilà, c’était pour dire que moi non plus je ne vais plus au cinéma, ayant la double excuse d’être exilé dans un pays où il n’y a pas de salle.
A Rouxel : Yves je serai en France quelques jours en février, pas à Toulouse, mais je n’ai plus aucun contact. Échange de mails par cet intermédiaire ?
A Manux : je trouve cela un peu confus. Le 11 septembre,, une imposture ? Et un certain nombre de cinéastes, de documentaristes ont parlé des classes populaires quoi avait été oublié par les cinéastes de la nouvelle vague : LA LOI DU MARCHÉ, LA TETE HAUTE, DEEPHAN, l’AFFAIRE SK1, WESSCH, WESCH ne montrent pas une france bourgeoise. Il y a eu des documentaires sur des grèves, des batailles syndicales. Et l’Affaire ELF a inspiré une bonne pièce et un documentaire en deux parties. La bataille incroyable menée par Denis Robert est très bien évoquée dans l’ENQUETE qui bien sur se passe de par son sujet chez les riches (pas seulement, voire l’attentions aux différents appartements) et montre l’attitude scandaleuse du Monde et de Libé, vrais complices de Clearstram (J’ai cessé définitivement de lire ces journaux) et Benoit Jacquot nous donne ce qui est peut être l’adaptation la plus fidèle à Mirbeau. Réduire Spielberg à un cinéaste consensuel me parait injuste et faux. Hawks aussi voulait être consensuel et Lubitsch et Becker. Spielberg quand il fait Lincoln aborde un sujet aride, difficile, l’élaboration d’une loiu et les compromis que cela entraine. Moi je suis assez admiratif. Il y a bien sur des cinéastes à la mode et on traire de Palma comme Guiraudie, Gomez mais être à la mode, avoir la carte n’enlève pas toujours le talent
Tout d’abord je suis content de lire Manux,je reconnais par ces quelques phrases l’homme que j’ai connu il y à une vingtaine d’années.Sur le fond il n’a pas entièrement tort car vous savez bien Bertrand que le « milieu »cinématographique est un véritable panier de crabes ou c’est toujours les memes qui copinent entre eux.Une forme de parrainage qui donne le droit aux banques ainsi qu’aux régions françaises de dégager des millions d’euros afin de satisfaire toujours les memes producteurs-affairistes.Les films que vous citez sont utiles mais pas assez nombreux à mon humble avis.Je rajouterais le dernier film de Loustau,toutes les oeuvres de Lloret ou Joachim Lafosse.En revanche je m’insurge dans un pays qui est sensé défendre la liberté d’expression et de paroles d’interdire ou de censurer « Made in France »qui au départ été programmé le 4 novembre en salles puis on à demander à Boukrief de remonter son film qui parle ouvertement de jeunes français qui s’enrolent au nom d’Allah vers le radicalisme meurtrier.Meme l’affiche du film génait ,représentant une kalachnikov collée à la Tour eiffel.Enfin le documentaire »Salafiste »sorti en salles hier dans trois villes avec l’interdiction de Mme Pèllerin ministre qui lit beaucoup de livres et qui décide au nom de qui doit voir ce genre de films!!!Sinon,je demande à Manux de contactez Annie afin de se voir sur Toulouse.
A Rouxel
Désolé, je ne suis pas d’accord avec cette vision catastrophisme. Les régions ont aidé beaucoup de films difficiles (le mien HISTOIRES DE VIES BRISÉES ou la PRINCESSE DE MONTPENSIER) et les aides ne sont pas attribuées aux même producteurs, un simple coup d’oeil aux registres du CNC le montrerait. Des producteurs comme Philippe carcassonne, Christophe Rossignon tentent de faire des films ambitieux et de s’engager dans des actions. Christian Carion s’est battu pour faire ériger (avec mon soutien et celui de son producteur) un monument aux soldats qui ont fraternisé lors de Noel 14. Et le film de Loustau, d’Alain Choquart (LADY GREY) et celui, déjanté, de Quentin Dupieu. Je peux en citer 10 autres à commencer par le très intéressant LE DERNIER LOUP, vraiment spectaculaire visuellement et dont le sujet est fort, très âpre pour un film s’adressant aux enfants (le massacre des louveteaux) et dénonçant la politique détestable du gouvernement de l’époque. Je sais que Annaud n’est pas à la mode mais ce film mérite un coup de chapeau
Je conseille à tous les cinéphiles qui fréquentent ce blog à lire le bon papier de Mordillat.Il à entièrement raison quand il écrit,vu le nombre de livre publié chaque année ou le nombre de films qui sortent en salles,dans la quantité il n’y à malheureusement pas la qualité des auteurs ou des scénaristes.D’un coté se trouve « Les écrivants »qui sont nombreux puis de l’autre »les écrivains »inspirés qui ont un style particulier,une flamme intérieure qui nous fait réagir.De ce coté là il ne sont pas nombreux.Comme le souligne justement Mordillat,c’est devenu une mode avec tous ces biopics(j’ai horreur de ce mot)que toutes ces histoires projetés en salles sont issues « d’histoires vraie »mais l’originalité et la force des vrais scénaristes est d’inventer des histoires qui sortent de l’ordinaire(éducation,violences,chomage,divorce,maladie ou accident…).
A ROUXEl
J’ai horreur des idées générales. Des biopucs ou des films inspirés d’histoires réelles, il y en a toujours eu :les romans de Dumas partent de faits très réels et souvent super bien documentés (LA REINE MARGOT, LE CHEVALIER DE MLAISON ROUGE, ANGE PITOU, UNE FILLE DU REGENT) et ceux de Simenon (LA TETE D’UN HOMME, EN CAS DE MALHEUR). Et toujours il y a eu la même proportion de sous produits littéraires ou filmiques (qu’avec les années on réhabilite, cf Vecchiali) et d’oeuvres exigeantes. Pendant des décennies la presse ignorait souvent la première catégorie qui avec le temps a vu ses budgets grossir tout comme aux USA où Corman aurait fait 30 film avec le budget du remake de LITTLE SHOP OF HORROR. Renoir, Duvivier dénonçaient la même chose que Mordillat. En ce moment, il y a des films remarquables et inspirés qui sont tirées d’histoires vraies de SPOTLIGHT à THE REVENANT (et au CONVOI SAUVAGE). Je n’ai pas eu l’impression quand je faisais LAISSEZ PASSER ou QUAI D’ORSAY d’abdiquer mon exigence. Vous rayez aussi d’un coup Loach qui part très souvent d’enquêtes sociologiques ou les Dardenne qui ont adapté des faits divers. C’est l’auteur, quand il a du talent, qui amène son mon, son regard à un sujet qu’il soit inventé, puisé dans son expérience ou dans une histoire pré existante
ce que je comprends c’est que ce que dit Mordillat en gros, c’est que le cinéma actuel c’est de la m… ben non. Ah que ça fait du bien de dénoncer une certaine médiocrité ça sous-entend votre supériorité à la dénoncer. Ce qui me gêne c’est que Mordillat est loin d’être un imbécile il me semble, faut que je trouve cet article.
Sur Mordillat, en effet, il ne peut être un imbécile, ne serait-ce que pour avoir osé CORPUS CHRISTI, ces heures de gros plans et de laïus « éclairés » sur les Evangiles. Je ne suis pas sûr qu’on en tire des tonnes de vérités mais il y avait quelque chose d’hypnotique dans la manière de faire, ces silences, cette lenteur…. et cette voix off, une belle voix grave et sensuelle de femme qui finissait de nous ensorceler…quel paradoxe que d’être ensorcelé sur un sujet pareil !
Bon, ça ne m’a pas converti pour autant…
à AA: ça va permettre de juger du sens de l’histoire (de la culture) desdits critiques: quand TRUE GRIT des Coen est sorti j’en ai pas entendu ou lu un mentionner le Hathaway! En fait je vous fiche mon billet que le Sarafian ne sera pas rappelé malgré le dvd récent! D’autre part il faut dire qu’au générique du CONVOI on ne trouve aucune mention de l’histoire de Hugh Glass comme ayant inspiré le scénariste DeWitt, par contre Inarritu garde le vrai nom. Très impatient de l’arrivée de THE REVENANT chez nous (fin février je crois?) car en + ce genre d’histoire me fascine. Mais DeCaprio un dur à cuire? Ma foi qui sait…
Le plus simple je pense est de me contactez par mail:yvesrouxel@yahoo.fr,car je ne peux pas publier mon numero de portable.Celà fait un peu désordre sur un blog qui défend le cinéma.
à Rouxel: vous ne devriez pas mettre votre emeil en clair sur un site vous allez le faire spammer par les robots spammeurs! Mieux vaut tourner une adresse mail par ex en leontrucmachinarobasebidulefr votre interlocuteur saura tourner avec la syntaxe nécessaire et remplacer là où il faut par @ et .fr le mail de Léon Trucmachin chez Bidule fr! ce que les robots crétin ne sauront pas faire!
à Rouxel: pardon comme vous n’avez pas séparé le mail avec des espaces peut-être que les robots seront quand même crétinisés…
Pour clore le chapitre consacré à l’article de Mordillat dans »Le monde diplomatique »de janvier,je concluerais en disant,que c’est un peu fatiguant de voir à l’écran:tirée d’une histoire vraie.Pourquoi les »faiseurs »ne marqueraient t-ils pas tirée d’une histoire fausse car à travers le mensonge on nous cache des vérités qui ne sont pas bonnes à révéler dans beaucoup de domaines.J’ai vu un épisode de la série »X Files »relançée par la chaine Fox tv et dont l’agent Mulder qui est rappelé aux affaires classées dit explicitement que ce fameux 11 septembre était un complot mise en scène par les services états-uniens et rajoute meme que la déclassification des dossiers sur la mort de Kennedy à été bloqué par les »aigles »et l’état major d’Obama!!!!La vérité est ailleurs…..
A Rouxel
Cela me semble un faux problème. Histoire vraie est devenu un slogan mais cela n’induit pas la qualité ou la non qualité des films.
Par ailleurs Mordillat a écrit un très bon article sur la haine des syndicats qui caractérise une partie de la classe politique et de la gauche, dans l’OBS
cher Rouxel vous charriez quand même! « tirée d’une histoire vraie » je le vois pas si souvent et pourquoi pas même si l’histoire est adaptée transformée et heureusement qu’elle l’est.
Pour partir de ce que vous dites en élargissant (faites-moi confiance pour ça), Lafosse a trop peu transformé le fait-divers de A PERDRE LA RAISON ce que je lui reproche d’ailleurs car je comprends que le docteur et le mari aient réagi juridiquement contre: le film fait croire au spectateur qu’ils se sont conduits strictement comme les personnages du film, pour moi JL a fait un peu preuve de légèreté là (ce qui n’a rien à voir avec la valeur du film ou alors est-ce que cette légèreté n’a pas teinté le film de fausseté, de clinquant?). Personne n’avait le droit de faire croire que ces deux personnes réelles se sont vraiment conduits ainsi, la perte ou la lacune de l’autonomie est une obsession féconde de Lafosse et il a raison car c’est un thème très important, il l’a collée sur une histoire vraie pourquoi pas mais là il est trop proche de la réalité dans ses détails extérieurs (cadre, professions…). Je ne lui en veux pas (il en sera soulagé!) c’est un accroc dans son parcours par rapport à l’excellent NUE-PROPRIETE. Les vrais docteur et mari n’ont pas étés condamnés ce n’est pas pour les condamner dans un film!(au fait la scène dont vous parlez avec l’actrice qui pleure en écoutant Julien Clerc est vraiment artificielle non?). En général, les cinéastes pour éviter cette erreur d’impliquer des personnages réels, choisissent un autre cadre, changent les professions ou laissent passer du temps, ce qui peut servir leur propos bon je pensais pas parler de ce film à partir de votre comm.
Un film qui représente pour moi l’exemple parfait de comment adapter une histoire vraie en s’en éloignant assez pour à la fois exploiter la vérité historique et partir dans la création personnelle est L AUTRE RIVE de DG Green qui est un chef d’oeuvre absolu: mais là il faut que je m’arrête vu que j’avais promis que je ferais une pause et vlan c’est reparti!
Pas de rancune ok?
A MB
Pensez aussi que la mention inspirée d’une histoire vraie peut être une manière de se protéger contre les accusations de plagiat. Ou d’envoyer le spectateur sur des fausses piste. Les frères Coen avaient dit partout que FARGO s’inspirait d’un fait divers, ce qui a été repris dans plein de critiques. Un journaliste local 3 ans après a enquêté et n’a jamais trouvé trace du fait divers en question.
Une adaptation d’une histoire vraie peut rester personnelle et ne pas se soumettre aux diktats du biopic. Le brillant scénario de STEVE JOBS écrit par Aaron Sorkin est détesté par les gens d’Apple, la veuve parce qu’il offre une vision qui est celle d’un auteur, pas du conseiller en communication
à Bertrand: comme THE SOCIAL NETWORK ou THE MASTER (le nom de Hubbard n’a pas été repris), ceci dit je n’ai pas été convaincu par ce dernier.
A MB
S’il me paraît indéniable que la mention « tiré d’une histoire vraie » n’induise pas la qualité ou la non-qualité d’un film, pour reprendre la formulation de Bertrand, indépendamment de cela, je trouve que cette mention-slogan prolifère quand même dans les BA : j’ai l’impression que seuls les films de super-héros, en ce moment, ne sont pas « tirés d’une histoire vraie ».
Quant à THE REVENANT, tiré de faits réels (variante de l’histoire vraie) ou non, j’ose espérer que les critiques n’auront pas l’outrecuidance d’ignorer la grande proximité thématique du CONVOI SAUVAGE, film magnifique de Richard C. Sarafian, vieux il est vrai de 45 ans.
à A Angel: ma réponse est un peu + haut me suis trompé de « répondre » bon, pas primordial mais grr…
A Manux
Pardonnez-moi par avance de vous répondre avec la sincérité qui va suivre.
Comment pouvez-vous écrire des messages tels que celui que je viens de lire ? Vous écrivez la phrase suivante : « une imposture telle que le 11 septembre n’a provoqué aucun sujet ». Désolé, mais je trouve cela honteux et il m’importe de le dire. Je ne comprends pas que l’on puisse écrire des choses pareilles et trouve cela accablant.
Je trouve par ailleurs M. Tavernier vraiment sympathique de qualifier votre thèse de confuse. Dans le meilleur des cas, vous ne savez pas de quoi vous parlez.
« L’ivresse du pouvoir » serait « un des plus mauvais Chabrol » qui dépeindrait Eva Joly « comme un redresseur de tord ». Vraiment ? Avez-vous vu ce film ? Si oui, j’affirme que vous ne l’avez pas compris.
Vous associez Spielberg à un « cinéma consensuel parfaitement conforme aux idéaux du mondialisme ». Rien que ça. Je passe sur les lieux communs idéologiques (« mondialisme ») et critiques (« cinéma consensuel »). Avez-vous vu et surtout compris, par exemple, « munich » ? Ne pensez-vous pas qu’en vous attaquant à Spielberg, qui a compté et compte toujours pour beaucoup de spectateurs et de critiques, un peu de réflexion, voire d’humilité, serait utile ?
Quant à l’état actuel du cinéma français, la thèse que vous défendez est une nième vision apocalyptique comme on en entend depuis des dizaines d’années.
A Pierre
D’autant que cette année, tant le cinéma français qu’américain m’ont offert de jolies surprises de 99 HOMES à A TROIS ON Y VA, de l’ENQUETE à SPOTLIGHT, de THE REVENANT au film sur la scientologie et au film de Faucon
Bonjour,
Je suis tombée sur votre site entièrement par hasard et je voulais vous remercier de l’avoir créé ! L’idée de partager vos découvertes et vos commentaires est très enrichissante pour la jeune cinéphile que je suis. Mais il faut aussi l’avouer un peu déprimante. En lisant vos articles, j’ai l’impression de n’avoir encore rien vu et j’ai une peur étrange de ne jamais avoir la possibilité de tous les voir. Ce matin même j’ai enfin regardé The Diary of Anne Frank de George Stevens. J’ai été sur un petit nuage trois heures d’affilées. La photographie et la musique sont magnifiques et cette façon dont George Stevens suggère la menace nazie et la peur grandissante des personnages est juste magique. Je ne sais pas comment j’ai pu vivre jusque-là dans l’ignorance de ce chef d’œuvre !
J’ai pu lire les commentaires sur le cinéma contemporain. Hier encore, je discutais avec une connaissance qui s’amusait à discréditer des cinéastes comme Joe Dante et John Carpenter. Cette personne argumentait en expliquant qu’on ne pouvait pas voir leurs films comme valables puisque leurs réalisateurs ne sont pas des « auteurs », qu’ils n’ont aucun style et ne font que répéter des thèmes déjà éprouvés et à succès garanti. (Je dois avouer que cette notion « d’auteurisme » m’a toujours un peu horripilé n’étant pas adepte du cinéma de la Nouvelle Vague). Mais sur le coup, je ne savais pas comment essayer d’expliquer à cette personne qu’elle essayait de coller des étiquettes sur les mauvaises « bouteilles ». Comparer des cinéastes américains à des cinéastes français n’a pas vraiment de sens puisque la façon même de faire des films est différente. Je ne comprends pas la nécessité de vouloir hiérarchiser les cinéastes de pays différents donc de cultures et de visions du monde différentes. Je me suis sentis coupable de ne pas pouvoir défendre un cinéma que j’aime par-dessus tout. Excusez ce déballage émotionnel, j’aimerai juste avoir l’espoir que les gens comprennent un jour l’importance de cinéastes comme Spielberg, comprendre qu’une mise en scène spectaculaire, merveilleuse et romantique n’est pas forcément « kitch », « has been » ou encore à simple volonté commerciale et consensuelle …
Dans l’attente de vos découvertes cinéphiles…
Je n’ai pas eu la chance de voir en avant-première le prochain film d’Inarritu qui sort le 23 février en salles.Mais je reviendrais sur l’entretien qui l’a accorder à Pascal Bénitruy dans le mensuel Positif.Concernant le tournage du film,il explique de façon concise qu’il ne pouvait tourner qu’une heure et demie par jour à cause de la mumière déclinante en hiver.Vu la bande annonce,je pense que ce tournage à dut etre dur pour toute l’équipe technique ainsi que pour les acteurs qui devaient affronter des rafales de vent glacial,la pluie ou la neige.Plus loin dans l’article il déclare que le western en temps que genre ne s’est jamais vraiment interessez à l’aspect social-économique de la nation indienne.Il rajoute que le capitalisme est arrivé à cette époque ou les migrants Européens ont commencés à exploiter les indiens puis fait venir des hommes et des femmes d’Afrique afin de les exploiter durement.Les blancs échangeait des quantités de peaux de bètes contre du mauvais whisky aux indiens.Beaucoup sont morts alcooliques aux profits des compagnies étrangères puis ont été parqués comme du bétail dans des réserves.Là innaritu touche un point sensible à la fameuse conquète de l’ouest et de la fameuse ruée vers l’or et remet un peu d’ordre dans ce vaste pays qu’on appelle les Etats-Unis!!!!
A Rouxel
Je confirme que ,le tournage a du être éprouvant et le résultat est spectaculaire. D’autres westerns, films ou romans, ont évoqué, partiellement ou non, ce dont il parle : LE CONVOI SAUVAGE, les films de Daves, les romans d’AB GUTHRIE (Plus le roman de la CAPTIVE que le film)
Non seulement L IVRESSE DU POUVOIR est un bon film mais ce qu’il y a de marrant c’est que Eva Joly l’a jugé « détestable » (la même Joly ne voyait aucun inconvénient à ce que Polanski soit envoyé aux USA pour y être jugé). Huppert dans le film ne joue pas une « redresseuse de torts » et il faut beaucoup de bonne volonté pour voir Joly dans son personnage, Chabrol a tiré l’histoire vraie ailleurs. Huppert par l’extérieur et en refusant de faciliter tte identification héroïque de la part du spectateur (elle n’a jamais été aussi glaçante) s’applique à montrer techniquement disons, ce que c’est qu’un juge d’instruction, de façon documentaire. Quant aux 2 films de Lucas Belvaux sur Elf ils sont excellents, juste un petit manque de budget à déplorer. Le défouloir du jeu de massacre qui dégomme tout me fatigue, ça revient de temps en temps ici sous une signature ou une autre. Quant à cette histoire de « sujet » je suis dans le noir total quant à tenter de piger de quoi il peut bien s’agir mystère.
A MB
I am in the black too. Je ne peux juger le texte de Mordillat ne l’ayant pas lu et ayant en plus plein d’estime pour Gérard mais le résumé me fait peur, cette condamnation d’un cinéma qui, pour de mauvaises raisons sans doutes, semble fermer ses portes à Mordillat. Et la Religion auquel il s’attaque (CORPUS CHRISTI), pour du sujet, c’est du sujet
à Bertrand: bien entendu je parlais du résumé du texte de Mordillat qui en était donné ici, pas lu l’original. S’agit-il de la dictature de l’intrigue que qqn avait reproché à Scorsese pour CASINO? On peut opposer les films d’intrigue (CASINO ou plein d’autres contre un Kiarostami ou plein d’autres par exemple qui refuse le happy-end obligatoire et privilégie l’ambiance). Le film de Heynemann UN HOMME D HONNEUR n’était pas si mal, je ne sais pas ce qui lui est reproché, Manux fait allusion à l’avis de la famille Bérégovoy mais à part ça? Pour moi tout ça est un peu confus.
Quand on entend Yves Boisset et Eric de Mongolfier dans le bonus du JUGE FAYARD on comprend qu’il faudra attendre le départ d’acteurs importants des « dites » affaires pour avoir une adaptation cinématographique fidèle à la réalité, et donc pertinente, sous réserve que, dans certaines affaires où des éléments manquent, certains témoins finissent par parler.
Je ne pense pas que Spielberg soit consensuel mais la phrase me rappelle sous quel angle il a traité la SHOAH dans la liste Schindler et une anecdote rapportée par Sidney Pollack. Peu après la sortie du film Kubrick parlait avec Pollack de son envie de faire un film sur la SHOAH. Pollak lui répondit « mais Spielberg vient de faire la liste de Schindler » ce à quoi Kubrick répondit « non, la liste de Schindler c’est 600 rescapés, la SHOAH c’est 6 millions de morts ».
A Stag, je ne crois pas que Spielberg ait jamais dit qu’il faisait un film sur la SHOAH mais sur un homme qui a sauvé des juifs. Et d’ailleurs l’horrible séquences des douches n’a rien à voir dans le film
A MB, l’article de Mordillat, de ce que j’en ai trouvé, semble arguer de la dictature dans les médias de débats sur le « sujet » d’un film que sur sa qualité, sous le thème « de quoi parle ce film par rapport à une actualité médiatisante » plutôt que de parler de la qualité du film. De la dictature des chiffres (classements des ventes, top10 des entrées etc…) sur la qualité des films.
J’ajoute pour corriger ou compléter mon précédent post que je suis bien persuadé que la fidélité à la réalité factuelle historique n’est pas à mes yeux seule garante ou témoin de la qualité d’une oeuvre. Je me sent bien placé pour le dire puisque dans les westerns il est relativement fréquent de donner une vision très partiale de l’histoire dans l’attribution des rôles de méchants et de gentils, notamment vis à vis des indiens, ou dans LA PISTE DE SANTA FE dans le traitement qui est fait du personnage de Brown. Ceci étant plusieurs films factuellement faux dans la restitution historique, sont très bons ou très intéressants malgré tout !
A Bertrand, pour changer de sujet une question de fan que vous voudrez bien excuser, puisse-t’elle vous faire sourire. Lorsque vous tournez COUP DE TORCHON, avez-vous choisi Mitchell – outre ses qualités d’acteur – aussi parce que vous saviez que les soirées d’après tournage allaient être l’occasion d’un détour par le Colorado ou le Texas ?
A Stag
Excusez moi mais on ne choisit (en tout cas moi je ne choisis) JAMAIS un acteur en fonction des soirées qui seraient plutôt un problème. Un film c’est plus d’un an de boulot, d’épreuves, de paris et un motif aussi futile ne doit pas rentrer en ligne de compte. J’ai découvert durant le tournage que Eddy était un explorateur de cocktails et qu’il aimait avoir des copains pour partager ses découvertes. Je me couche le plus tôt possible et les dégustations au bar ne sont pas mon truc. Je ne l’ai choisi que parce que je pensais qu’il allait être épatant. Cela dit j’ai eu des diners, des moments magnifiques avec lui où l’on parlait musique, chanson avec aussi Guy Marchand et j’avais droit à des récitals d’hommage à Bing crosby
à Stag: merci je vais retrouver l’article.
En réponse à ton excellent mail,je précise qu’Omar Sy acteur venu de la tv incarne un clown noir dans le nouveau film de Roschdy Zem »Chocolat »!Surprenant n’est ce pas?????
Il n’y a pas de règle absolue, ce me semble.
Et je crois avoir vu de beaux, voire très beaux biopics ces dernières années: Lincoln par exemple, le très brillant the social network mais aussi deux films de B Miller ( Foxcatcher et avant Truman Capote)ou encore le méconnu film de S Avedikian Le scandale Paradjanov, le tout à fait convaincant Imitation game (malgré K Kneightley qui semble encore dans son jeu outrancier de Dangerous method de Cronenberg passionnant quand il se concentre sur le duo Freud/Jung).
Il faut prendre le texte de G Mordillat avec la distance nécessaire car il se veut polémique mais sans dogmatisme: ce qu’il dénonce, je pense en le relisant, c’est une paresse qui fait fi d’une recomposition par les moyens du cinéma d’un matériau brut qui doit être repensé et non mis en oeuvre tel quel.
Petite parenthèse: j’ai été interpellé par votre appréciation positive de The revenant car je vous savais intrigué par le projet et par tout retour du western sur le devant de la scène.Pouvez vous nous en dire plus sans bien sûr dévoiler des éléments de surprise?
C’est n’importe quoi! J’apprends à l’instant que Michaël Douglas va recevoir une SECOND CESAR d’HONNEUR! Mais enfin, n’y a-t-il personne d’autres à honorer ? Si on voulait dévaloriser une telle récompense, on ne s’y prendrait pas autrement!
Je pense honnétement que l’académie des césars aurait du décerner un césar d’honneur à son père Kirk qui va tranquillement vers les 100 ans.Y a pas photo entre la carrière de Michael venu de la tv au cinéma et la carrière immense de son père.Tout ceci est du non-sens à la française!!!!
Cher Bertrand,avant d’aborder deux films vus ces jours derniers,j’aurais quelques questions à vous poser sur des films anglais. »Le prix d’un homme »de Lindsay Anderson est un drame social assez fort interprété par Richard Harris,incarnant un joueur de rugby bouillonnant et toujours en rogne.Puis je ne connais pas « Tom Jones,de l’alcove à la potence »réalisé par Tony Richardson avec Albert Finney et Suzannah York.Tout d’abord,je suis d’accord avec les propos de Guillemette Odicino et Eric Libiot dans le bonus qui accompagne le film de Deis De La Pattelière »Les grandes familles ».En effet c’est un film au vitriol contre le patronat bien pensant campé par le patriarche et magnat Jean Gabin,contre la bourgeoisie ,le capitalisme ainsi que le clergé qui en prend pour son grade.Concernant la mise en scène De La Patellière,elle est toujours ronronnante et sans relief.Jean Desailly dans le role du fils est à sa place ainsi qu’Annie Ducaux un peu théatrale sur les bords,quand à Bernard Blier c’est lui qui apporte de l’épaisseur à son personnage franc et honnète.Autre genre qui à sonner le chant du cygne des »giallos »italien avec un film inédit tiré d’un fait-divers australien qui s’est dérouler durant les années 30. »L’affaire de la fille en pyjama jaune »est l’unique film de Flavio Moghérini avec la belle Dalila Di Lazzaro,Michele Placido puis on retrouve deux acteurs américains:Ray Milland dans le role d’un ancien inspecteur à la retraite qui va enquéter bénévolement sur ce crime puis Mel Ferrer qui fait une petite apparition vers la fin du film.Les passionnés du genre reconnaitrons la musique de Riz Ortolani à qui l’on doit la bande musicale du célèbre »Cannibal Hollowcost »qui à marquer les esprits durant les années 70.Bon pour revenir au film,la mise en scène est maladroite,les séquences tournées en Australie caméra à l’épaule font penser à un documentaire aux pays des kangourous et de Mel Gibson.En bonus l’éditeur nous propose un entretien avec un acteur italien,un second couteau qui à tourner dans des péplums,westerns,polars,giallos et meme des films romantiques.C’est une curiosité à voir pour le plaisir(comme chantait Herbert Léonard).
A Rouxel
Merci mais quelles questions ?
Simplement votre avis sur ces films cités en espérant vous voir bientot sur Toulouse.Une ville qui bouge au niveau cinématographique avec quantités de rétrospectives à la cinémathèque ainsi que des cycles interessant à l’ABC ou dans les cinémas Utopia qui se battent bien afin d’avoir de bonnes copies comme par exemple »The Thing »de Carpenter.
à Bertrand:concernant la sorti en février d’un film inconnu »Un village perdu ».Connaissez vous ce film des années 60?Merci à vous.
A Rouxel
Non désolé
à Rouxel: LE VILLAGE PERDU de C Stengel avec Gaby Morlay 1947 pas 60 il y en a un autre?
Tout d’abord deux oeuvres réalisé par Jochim Lafosse dont « Les chevaliers blancs »m’ont laisser sur le bord du chemin et m’interogeant sur le pourquoi du comment.Dans »Nue propriété »Lafosse s’attache une fois de plus à la cellule familiale,au couple,aux enfants petits ou grands et surtout aux interogations des comportements des adultes face à des drames,des ruptures,des divorces qui font partie de beaucoup d’entre nous.Ici,on retrouve une mère frèle et fragile incarnée par Isabelle Hupert divorçée et qui vit avec ses deux grands fils(les frères Rénier,impécables dans leurs jeux).Le père à une nouvelle compagne qui vient d’avoir un bébé.Il à donner l’usu-fruit de la maison à ses deux fils mais la mère près de la névrose souhaite la revendre afin d’ouvrir une boutique.Ses deux fils ne comprennent pas leur mère et lui reproche de vouloir vendre le patrimoine familial.Chez Lafosse on sent bien qu’il y à toujours de la tension des personnages qui mène directement à la violence morale ou physique.Fin analyste qui filme un peu trop caméra à l’épaule,histoire de nous montrer qu’il est au plus proche des situations et des scènes souvent tendues.Le second film est plus abouti au niveau du scénario dont l’idée lui est venu un jour ou il à apprit qu’il était papa.Sur le chemin du retour en voiture il à entendu à la radio une information sur une tragédie en Belgique.Il lui à fallut plus de deux ans d’écriture afin d’élaborer une histoire qui rappelle cette sombre fait-divers.Mounir,jeune Marocain vit chez André un medecin qui s’est marié avec sa soeur afin de régulariser sa situation au niveau des papiers.Un mariage blanc qui permet à des individus de sortir de leur situation précaire sans avenir dans leur pays de naissance.Mounir va rencontrer Muriel une jeune Belge et ils vont s’aimer passionnément.De cette union va naitre trois filles et un petit garçon.Evidemment la petite famille vit chez le docteur qui commence à étouffer un peu et de jouer les papis gateaux car Muriel à 27 ans commence à froler le précipice.Elle vit des angoisses enfermée dans la maison entre les enfants en bas age puis les taches quotidiennes d’une maman à la maison,elle craque et va consulter une psychiatre que connait André.Cette jeune femme est fatiguée de la vie,sous l’emprise d’anti-dépresseurs,elle nous interroge sur la condition de milliers de femmes en Belgique ou ailleurs.Il y à une séquence forte ou tout en conduisant elle chante »Femmes,je vous aime »de Julien Clerc puis s’est l’effrondement,suivie d’un bref coup de frein.Je ne dévoilerais pas ici la fin de ce film plein d’émotions,d’amour de haut comme de bas.Le casting est juste avec Niel Arestrup toujours excellent dans les roles dramatiques,Tahar Rahim,acteur révélé chez Audiard dans »Un prophète »il est largué par ce tourbillon de la vie.Quand à Emilie Dequenne au début du film c’est la transparence meme puis son personnage prend de l’épaisseur et de la teneur au fil des minutes qui passent.Jochim Lafosse est un cinéaste à suivre de prés dans les années qui viennent car il arrivera toujours à nous surprendre grace à ce don de pouvoir rentrer et nous faire ressentir l’ame des personnages.Je vous conseille de voir tous ces court-métrage qui figurent en bonus sur ses films sinon dans deux dvd de court Belge qui nous éclaire un peu plus sur ce plat pays dont le cinéma ne manque pas de relief.
à Rouxel: le 2ème film s’appele A PERDRE LA RAISON. Je trouve NUE-PROPRIETE plus simple et sobre et sur le même thème de l’autonomie de l’individu bien supérieur.
En me relisant,j’ai omis d’écrire que le second film de Lafosse est »A perdre la raison »tout deux disponible en dvd facilement.
Je crois que c’est Rouxel ici qui a parlé de FATIMA et Philippe Faucon, et de LA DESINTEGRATION aussi: grâce à lui j’ai découvert ce dernier qui est un chef d’oeuvre, grand film social (pourvu qu’un critique n’aille pas nous inventer « Le Nouveau Social » comme nouveau courant français), permet de révéler des acteurs formidables qui ont moins leur place que d’autres pour s’exprimer: Rachid Debbouze et le stupéfiant et impressionnant Yassine Azzouz en recruteur de terroristes.
Avec DANS LA VIE, Faucon fait un film casse gueule avec le type de sujet qui ne peut attirer que la sympathie au départ et se noyer dans la guimauve: l’amitié entre une Musulmane et une Juive sexagénaires, ttes 2 Algériennes d’origine. Cependant au lieu de tomber dans la sentimentalité de gauche bien pensante, il reste à gauche mais tire son film au cordeau, n’évite pas les écueils de la vie réelle qui pourraient détruire cette amitié, évite de dramatiser celles-ci à outrance (par exemple l’opposition familiale intégriste qui tente de déstabiliser cette amitié jugée « incorrecte » n’est pas présentée comme invincible ou toute puissante ce qui est AUSSI réaliste que le contraire!): à ce sujet les enfants qui tentent de s’opposer à leur mère en la poussant à cesser d’abriter la dame juive sous son toit m’ont fait penser aux enfants égoïstes de Jane Wyman dans TOUT CE QUE LE CIEL PERMET! Enfin Faucon boucle en exactement 1h et 10 minutes ce qu’il aurait pu diluer dans le sirop d’orgeat en 1h30. J’ai adoré l’attitude du mari musulman qui rouspète parce que les deux amies papotent tard le soir et qu’il voudrait dormir: « c’est fini de discuter à cette heure? Vraiment vous êtes pareilles! »: l’autorité patriarcale traditionnelle reconnaît la réalité de l’égalité entre tous. J’adore aussi l’attitude de l’imam responsable du culte qui rassure la Musulmane: non cette amitié n’est pas condamnable.
De plus il a un sacré talent de direction d’acteurs tirant le meilleur des deux excellentes actrices amatrices! Lui-même joue un rôle discret. Je dois découvrir SAMIA et ses deux premiers lm L AMOUR et SABINE.
SAMIA: avec retard bravo à Faucon décidément il était temps pour moi de découvrir ce cinéaste. Là aussi une direction d’acteurs amateurs dont on le sent il les encadre et les guide de près. Excellent. Je n’ai pas pu aller au bout de LA TRAHISON qui se passe en Algérie pendant la guerre mais j’y reviendrai.
Merci à vous de rappeler que Philippe Faucon est un auteur important à suivre et je pense que »Fatima »va récolter un césar le mois prochain.
Bon. On est sur le DVD blog pas le SALLE DE CINEMA blog par ma barbe et tt le monde fait l’éloge de la dernière! ou alors changeons le titre et appelons ça CINEMA BLOG! (tiens, bonne idée ça! Bertrand?)
Je ne vais pas jouer ici les « moralistes »à deux francs mais quand meme.Aujourd’hui il y à des tas de possibilités d’aller au cinéma pour pas cher.Prenons l’exemple de la carte Gaumont-Pathé qui propose un abonnement mensuel à 20.50 valable dans toutes les salles de France.Puis tous les cinémas d’art et essai(ABC ou Utopia à Toulouse)propose des billets à 4 euro ou à 5.50 pour les chomeurs,retraités ou bénéficiaires du RSA.Sinon la tv en dehors du cinéma de minuit de Patrick Brion sur la 3,je me vois pas payer un abonnement mensuel pour une chaine qui appartient au groupe Bolloré avec toutes ces émissions de télépromotions!!!!Pitié jetez vos postes de tv et investissez dans un écran téléprojecteur afin de voir des grandes oeuvres du septième art!!!
à Rouxel et Ballantrae: le débat TV contre ciné me semble vain! chacun fait ce qu’il veut. surtout depuis que le grand écran peut entrer chez vous et tant que des imbéciles toussent ou bouffent des bonbons dans la salle. Faire de la morale du type vive le contact humain chaleureux de la salle contre quelle honte le home cinéma tout seul (?) je vous suis pas. Vive le cinéma c’est tout! et sans les dvd comment voir certains films inaccessibles?
Effectivement mon cher MB,je suis contre le cinéma »Pop Corn »made in USA ou les spectateurs viennent pour manger du mais grillé et boire des grands gobelets de soda.Mais on peut choisir des séances dans la semaine et surtout le matin ou je me retrouve seul dans une salle de 400 places.Bien sur lors de la sortie des films le mercredi matin on doit évitez les grosses et mauvaises productions étrangères(Star Wars,Les 8 salopards,j’en passe et des meilleurs).Enfin les cinémas d’art et essai ou réseau indépendant sur Toulouse ou ailleurs ne proposent pas une boutique avec bonbons,barres chocolatées….
Ce n’est pas l’idée de chaleur humaine mais simplement de séance partagée et aussi d’optimisation de la rencontre avec un film sur un vrai grand écran.
Après, pour peu qu’on ait ses habitudes dans un ciné, oui il y a la vertu de l’échange à condition que les pop corns ne soient pas de la partie: là je vous suis, la salle peut devenir un enfer!
Enfin mais dans quel espace vivez-vous qui vous permette de vivre à domicile les sensations d’une salle de cinéma disons moyennement dimensionnée ? Au moins un palace ?! Personnellement je n’ai pas d’écran à domicile mais même des écrans immenses vus chez des amis n’ont jamais restitué chez moi l’once des sensations éprouvées à la découverte d’un film en salle de cinéma ! Et si par malheur il m’arrive de découvrir des films que je juge marquant sur un écran de téloche, je n’ai dès lors de cesse de guetter le passage d’icelui en salle, y compris à la Cinémathèque de Bercy, pour accomplir un acte de contrition et rendre un juste hommage au travail de l’auteur du film.
tout ce que vous dites de vous vous honore grandement! Ceci dit ayez un peu en vue les cinéphiles qui ont peut-être des difficultés à se déplacer à marcher et manquent de cinémathèque de Bercy à deux pas. Et ceux qui ont la malchance de vivre seul dans un huit-pièces que c’est triste!. On est toujours dans le prêche moral pour la salle de cinéma ça me dépasse qu’on puisse coller de la morale (« pour accomplir un acte de contrition et rendre un juste hommage au travail de l’auteur du film. ») un peu partout où on peut.
pour moi le sujet est clos si vous voulez bien.
Ce qu’il veut ou ce qu’il peut.
Et je vous rejoins sur les salles.
Je n’ai sans doute pas eu de chance, mais j’ai dû tout connaître dans des salles pour m’en dégoûter, du type qui tousse toutes les trente secondes assis à côté sans moyen de changer de place aux ados qui se marrent pour un oui ou pour un non en passant par les copines qui causent du prix des pompes comme si vous n’étiez pas juste devant elles.
Ma cerise sur le gâteau, c’est le dernier Indiana Jones. Vu par un été torride dans une grande salle dûment climatisée : trois heures au pôle nord en tee-shirt devant un navet, ça fait réfléchir le cinéphile…
à MP: je suis d’accord et rouvre le dossier, mais il faut choisir ses salles. J’ai banni les salles pendant un temps pour y revenir une fois établi en province. Il faut reconnaître que les salles art et essai sont fréquentées par des gens plutôt polis, même si quand j’étais parisien on était périodiquement emmerdés par des crétins à la cinémathèque de Chaillot! Chaillot, ben oui. Mais de nos jours je crois que ce comportement ne résiste que dans les salles-confiseries à l’entrée en tt cas j’ai pas de problème dans MA salle art et essai (la seule d’ailleurs mais ça suffit). Bon dvds à la maison ou pas, les deux me plaisent, ce qui m’agace c’est le rejet de l’un ou l’autre. Ah si on pouvait amener ses dvds au cinoche…
NUIT DE CARNAVAL, fête de patronage soviétique en « somptueux » Magicolor, un procédé couleur aussi stable et fiable que le Gevacolor !
Certes, la sympathique ambiance et surtout le joli minois de Lyudmila Gurchenko font passer quelque peu la pilule.
Mais de là à « dire merveille »…
WHO’S THAT KNOCKING AT MY DOOR (1967), Scorsese’s first feature film had a « needle drop » soundtrack featuring, among others, The Doors (THE END), Jr. Walker and the All Stars (SHOTGUN), and The Searchers (AIN’T THAT JUST LIKE ME?).
Hopper’s (and Fonda’s and Southern’s) EASY RIDER (1969) had a best selling « jukebox » score, including Hoyt Axton’s THE PUSHER, Hendrix’s IF SIX WAS NINE, and a number entitled IF YOU WANT TO BE A BIRD, by THE HOLY MODAL ROUNDERS (the group’s drummer was Sam Shepard, yes, THAT Sam Shepard).
A l’attention de Monsieur Tavernier,
Il y a quelques mois, nous avions brièvement échangé sur la Nuit du Chasseur. Sur le site donné sous mes identifiants, je viens de mettre en ligne deux articles à lui consacré, et il y en a deux en attente.
Au plaisir de vous y voir peut-être ?
Message pour le modérateur : je suis désolé mais suite à un perturbation sur le réseau ET un erreur de ma part, j’ai envoyé mon message 3 fois. Seul le dernier est à prendre en compte car il corrige une faute de frappe : projection vs protection. Merci.
Certaines nuits je me réveille en sursaut en repensant à des films que j’ai vu les jours derniers.Près de la table de chevet j’ai un dictaphone qui me permet d’enregistrer ce dont j’ai réver puis des relexions personnelles.Je voulais revenir sur une oeuvre qui à été incomprise par les critiques au coeur des années 60.J’encourage tous les habitués de ce blog de voir »Le bonheur »d’Agnes Varda qui nous permet de suivre Jean claude Drouot,sa femme et leurs deux enfants dans une ode dédiée à la nature,au bonheur de vivre et au ressentie des choses simples qui composent l’existence.Tous les fondus enchainés sont en couleur vive(rouge,bleu,vert)et font penser à une toile animée par des personnages qui s’embrassent,jouent avec leurs enfants,mangent dans l’herbe et rèvent à l’avenir de leur couple.A l’époque certains critiques ont écrit que »Le bonheur »était un simple documentaire sur une famille française,loin des préocupations sociales et éloigné de la réalité de cette période faste.
Si je n’avais déjà plusieurs Jane Campion, je me serais précipité sur le coffret car il me manque Sweetie et Portrait de femme, l’un et l’autre incompris à leur sortie pour des motifs opposés: le premier jugé excessif, le second jugé trop littéraire.
Jane Campion est une cinéaste vibrante qui sa su comme peu de cinéastes montrer l’émotion de l’écriture que ce soit dans An angel at my table ( comme une sorte de thérapie) ou surtout dans Bright star, film parfait sur la création poétique qui est peut-être le sujet artistique le plus difficile à montrer car tellement ineffable.
Un de ces quatre, je craquerai peut-être mais le problème avec ces intégrales surtout qd elles arrivent tardivement c’est qu’elles font fi de ceux qui ont patiemment recherché les titres isolément durant des années!!!
A Ballantrae
Que vous pouvez revendre à des participants du blog
Alexievitch, c’est vraiment très fort. Aussi puissant que Kapuschinski.
J’ai vu la semaine dernière la complainte du sentier à la filmothèque du quartier latin. J’avais vu quelques jours avant le salon de musique. Nous ne sommes plus dans un palais qui tombe en ruine, mais le reste du squelette d’une maison qui n’en finit pas de tomber en ruine. Une mère s’efforce d’y élever ses deux enfants et de pallier l’absence d’un mari toujours absent. Admirable expression des sentiments. Est-ce qu’il y a des choses intéressantes qui ont été écrites sur Satyajit Ray ?
A Dupea
Il y a, notamment, un Charles Tesson dans la collection « Auteurs » des Cahiers du Cinéma.
Ce coffret est bienvenu car si, grâce aux sensationnelles programmations de Jean-Max et François Causse dans leurs deux salles de La Filmothèque du Quartier Latin, nous avons enfin pu admirer, en fin d’année, la trilogie Apu sur grand écran, nous étions nombreux à nous presser pour obtenir les meilleures places, du fait de cette étrange rareté qui frappe la projection de ces films au cinéma et entraîne la frustration de nombreux cinéphiles, semble-t-il.
Et assurément la découverte de Pather Panchali – La complainte du sentier relève de l’épiphanie mystique !
Mais comment parler d’un chef d’œuvre ? D’autant qu’en 1955, il s’agissait du premier film de son auteur, et que Subrata Mitra, le directeur de la photo, tenait une caméra pour la première fois de sa carrière !
De la virginité de ses auteurs, semble couler comme d’une source la pureté qui irradie dans chaque plan. A moins que, dans les scènes d’Apu et Durga, sa sœur, courant au milieu des roseau à plumes, de la découverte du train, de la course sous la pluie, avant-courrière du drame, la lumière qui baigne ces paysages et ces visages ne soit inspirée à Satyajit Ray par les images de Renoir (le cinéaste) dans UNE PARTIE DE CAMPAGNE, et dans le même temps par des dessins de Van Gogh (le peintre…) qui n’aurait pas accès à des tubes de couleurs sans que cela ne l’empêche dans ses descriptions de ciels lourds et tourmentés par des nuages d’orages. Il est vrai que Ray fut l’assistant de Renoir sur le magnifique LE FLEUVE.
Ce qui nous reste en tête de cette peinture d’une famille miséreuse est une ode à la vie digne d’un homme dont l’humanisme change votre vision du monde. Ce film est de ceux qui marquent votre existence d’une pierre blanche.
Les deux autres opus sont magnifiques également même si la charge émotionnelle est un peu en deçà de celle libérée par la découverte de Pather Panchali.
Concernant le Blu-Ray (le bien nommé !) de Criterion, j’ai noté quelques différences avec le film en salle. Outre quelques plans dont je ne me souvenais pas, la bande son musicale n’est pas synchronisée avec l’image de la même manière. Je m’en suis rendu compte dans la scène de notre découverte d’Apu à l’âge de 8 ans, car le moment où il rejette la couverture en avant et se met en position assise sur le lit, après qu’il a ouvert un œil que l’on voit au travers d’un trou dans la couverture (quel plan !) était accompagné par un battement rapide à la sitar qui ponctuait cette apparition du jeune acteur. Sur le disque, cette ponctuation n’est plus.
Peut-être existe-t-il plusieurs restaurations suite à la destruction par le feu des négatifs en 1993, l’année d’après celle de la mort de Satyajit Ray.
Pour entendre une interview passionnante de cet auteur, je vous recommande cette écoute :
http://www.franceculture.fr/emission-les-nuits-de-france-culture-le-cinema-des-cineastes-satyajit-ray-2015-11-10
ps : pour les parisiens, la Filmothèque continue au moins encore cette semaine de programmer la trilogie.
Notons que l’Education Nationale peut parfois avoir de bonnes idées en matière de transmission du cinéma envers le jeune public:ainsi en va -t-il du choix de Charulata au programme du bac option cinéma.
S Ray qui a été reconnu à sa juste valeur quand j’étais ado dans les 80’semble passé de mode et peu inscrit dans l’imaginaire de trop nombreux cinéphiles malgré la trilogie d’Apu, malgré le Salon de musique pourtant inoubliable, malgré Les joueurs d’échecs, etc…
Il serait merveilleux qu’un éditeur français après Carlotta et sa belle édition des joueurs d’échecs se penche sur sa filmo que ce soient des oeuvres reconnues telles que celles citées ci-dessus ou moins vues ( je pense notamment à Délivrance un film hallucinant ds sa description du système des castes:en moins d’un heure je crois tout y était dit).
A Ballantrae:
Moi aussi je compte Satyajit Ray parmi mes cinéastes préférés. Parmi ses films les moins connus je citerais ABHIJAN (1962), l’histoire d’un chauffeur de taxi fier de son taxi et de sa caste rajpoute et qui se retrouve impliqué dans de sombres trafics et les conflits moraux qui s’en suivent. Je résume très mal le sujet, mais c’est un des films de Ray les plus accessibles, avec beaucoup d’action, assez proche du film noir, mais tout aussi réussi que les autres films plus connus du cinéaste. Egalement un de ceux que l’on peut le plus rattacher à une certaine réalité de l’Inde contemporaine (le règne du crime et l’illégalité dans une certaine lnde rurale). Pour revenir à DELIVRANCE (pas disponible en dvd malheureusement) vu à la télé il y a pas mal d’années (c’est d’ailleurs un téléfilm au départ), il est en effet très fort mais je ne dirais pas que tout y est dit sur le système des castes, des centaines d’études n’y venant pas à bout, et le système des castes ne se résume pas à une relation brahmane-intouchable mais tient justement sa force et sa spécificité de tous les autres degrés intermédiaires de la pyramide sociale. Beaucoup de choses sont dites sur certains rapports de castes dans ABHIJAN aussi par exemple mais de façon moins explicite (j’écris ce commentaire dans le vacarme d’un cyber-café ouvert sur la rue principale de la petite ville de Maheshwar, dans le Madhya Pradesh).
A Mathieu
Quelle leçon
A Mathieu
Envoyer un message sur Satyajit Ray depuis le Madhya Pradesh (j’ai du remonter pour l’écrire correctement): trop la classe!!
Cher Mathieu, j’aimerais d’ailleurs en savoir plus sur cet aspect car je connais trop mal l’Inde que vous avez la chance d’arpenter.
N’hésitez surtout pas à nous en dire plus.
Je ne connais pas le S Ray que vous citez mais effectivement le téléfilm Délivrance avait une force assez terrible qui m’avait donné l’impression de dégager l’effroi universel derrière un système spécifique: en somme le système des castes m’ y apparaissait comme signe d’un fatum d’autant plus terrifiant qu’il était intégré par les premières victimes.La réaction finale de l’épouse m’avait longtemps hanté.
A Alexandre Angel:
En fait dans le Madhya Pradesh comme dans la plupart des états de l’Inde, à part une infime minorité de gens cultivés (et d’un certain âge), personne n’a jamais entendu parler de Satyajit Ray, qui est un cinéaste bengali, dont la grande majorité des films est tournée en langue bengalie (sauf LES JOUEURS D »ECHECS, tourné en hindi et en anglais, et ABHIJAN, qui mélange bengali et hindi). Au Bengale, que je ne connais pas, la situation doit être différente, je suppose (j’espère) que Ray y est connu et que ses films passent régulièrement a la télévision.
A Ballantrae:
Je peux être intarissable sur l’Inde et le système des castes et probablement aussi mortellement ennuyeux, et ce n’est pas le lieu ici…
La société indienne est d’une richesse et d’une complexité incroyable, une mine de sujets pour des scénaristes et des cinéastes, malheureusement le cinéma commercial indien (principalement celui de « Bollywood ») est d’un conformisme désespérant … Ici piratage Internet oblige le succès d’un film doit être immédiat, ce qui favorise encore plus les grosses productions très médiatisées. Les films passent très vite à la télévision (je ne sais pas, au bout d’un mois environ, plus pour les plus gros succès) leur vie commerciale en salle est donc très courte et doit être très vite rentabilisée. Pas de place pour le bouche à oreille qui pourrait aider un film un peu différent. De toute facon au bout de trois mois tout le monde a vu tous les films au moins cinq ou six fois à la télé (en tous cas ceux qui n’ont rien d’autre à faire…) Le public des salles de cinéma étant surtout celui de la jeunesse « middle class » des villes, le cinéma de Bollywood est avant tout fait pour eux, et les problèmes des ouvriers ou des paysans sont rarement abordés (litote), encore moins qu’autrefois…
Il y a deux ou trois ans j’ai vu (par hasard dans un avion) un film indien assez intéressant, ne correspondant pas au schéma bollywoodien (« masala movie » avec chansons, danses , romance, action, etc..obligées et calibrées) mais pourtant produit par une des plus grandes stars de Bollywood, Aamir Khan, ce qui a (un peu) aidé le film, qui s’appelle PEEPLI LIVE (écrit et réalisé par Anusha Rizvi) et parle du phénomène du suicide des paysans endettés, mais sur le mode d’une comédie féroce alla Ettore Scola (R.I.P.), Risi ou Monicelli, satire tous azimuts des médias, des politiques, où personne n’est epargné, les pauvres paysans non plus. C’est souvent assez drôle, mais il faut connaitre le contexte pour apprécier la satire. Bref, de retour en Inde, étant donné que le film se situe dans une région que je connais bien (le Madhya Pradesh once again), je demande leur avis à des amis et connaissances dont la vie est proche de ce qui est décrit dans le film. Oui il l’ont vu (à la télé sans doute), oui ils ont trouvé la satire juste, mais non ça ne les a pas plus enthousiasmé que ça, ce n’est pas ça qu’ils demandent avant tout à un film…
A ceux qui pensent avoir touché le fond en voyant tel film de Bollywood, je conseillerais de voir quelques minutes d’une série télé indienne, n’importe laquelle, une de celles passant l’après-midi, destinées au public féminin et consacrées aux interminables conflits belle mère-belle fille, un des pivots de la vie indienne (et de toute société patriarcale en général, mais plus encore en Inde et qui mériteraient d’être traités sérieusement…)
Bollywood m’ennuie malgré la mode récente qui a cherché à nous le vendre: trop clinquant, trop kitsch, trop bêta scénaristiquement…pas du rêve, un cauchemar!
En revanche ,le cinéma de S Ray m’est important et j’aimerais revoir des films de M Sen ou G Dutt pour avoir une vision plus juste du grand cinéma indien.
J’avais aussi bien aimé deux films de L J Perries il y a qqs années.
merci Carlotta pour L ASSOIFFE mais vivement FLEURS DE PAPIER§
Bonjour à Bertrand et à tous
Quel coffret tentant que le Wiseman, qui devrait être suivi d’autres volumes! Il y a 18-20 ans, l’intégrale d’alors avait été diffusée sur Planète. C’est un grand souvenir et il me semble n’avoir loupé, à l’époque que MODEL.
Si le terme « immersion » a été inventé, c’est bien pour ce documentariste patient, accordant à l’agencement tranquille du réel une confiance se passant de tout commentaire. TITICUT FOLLIES et WELFARE m’avaient particulièrement marqué. Le premier, d’une durée raisonnable, et le second, durant ce que durent de nombreux Wiseman, plusieurs heures. Dans les deux cas, nous plongions, en noir et blanc, dans des univers où des personnages dignes de Goya se heurtaient au cadre rigide d’ institutions d’un autre âge ; l’asile psychiatrique de TITICUT qui ferait passer celui de Milos Forman pour un hôtel 3 étoiles (Rouxel le suggérait) et les assourdissants guichets d’accueil social de WELFARE, et leur faune parfois ahurissante. Je me souviens bien aussi de JUVENILE COURT et de l’hôpital du docu-fleuve NEAR DEATH.
Et jusqu’à aujourd’hui, Wiseman n’a eu de cesse de décrire le frottement de l’humain au cadre institutionnel qui l’enserre, avec la lucidité de celui qui manie le scalpel, mais aussi la bienveillance de l’humaniste.
L’humour sait aussi s’inviter comme dans le film sur l’Opéra de Paris, lorsque qu’un syndicaliste, qui ne déparerait pas sur un piquet de grève SNCF, explique ses droits syndicaux à un parterre de danseurs et de danseuses, lascivement affalés.
WISEMAN: et JUVENILE COURT et LAW AND ORDER (ce titre a déjà servi à 3 chefs d’oeuvre)
Bright Star de Jane Campion est un film magnifique sur Keats. Simple, touchant, romantique et drôle. En plus il donne envie de relire Keats, ce qui est toujours un grand plaisir quand on lit l’anglais. Il n’y a pas beaucoup de films qui parviennent à faire un portrait convainquant de génies artistiques mais celui là en est un.
A richpryor
Tout à fait d’accord
Et pour Giovanni la musique LA SCOUMOUNE où de Roubaix joue lui-même de tous les instruments, enregistrés un par un et qu’il a mixés ensuite. Dès qu’on évoque De Roubaix des tas de mélodies nous viennent en tête, la B.O de ADIEU L’ AMI est un chef d’oeuvre, très au-dessus du film, sans parler de tout ce qu’il a fait pour Enrico, Boisset, Mocky… ou la musique funèbre du SAMOURAÏ qui vous pénètre littéralement par les pores. Il a adoubé Philippe Sarde qui a parfois fait du de Roubaix notamment dans LA VALISE de Lautner. https://www.youtube.com/watch?v=OE4P2L-9Qe8&list=PLp_p7-xIvxNFHDTfsaF6PeuY-6lhrZP1k&index=1
Mais bon sang pourquoi les compositeurs de musique de film d’aujourd’hui sont-ils incapables d’écrire quoi que ce soit qui nous reste en tête ?
A noter que Fred Pallem vient de sortir un album où il adapte des musiques de De Roubaix et c’est vachement bien.
On doit remercier ici le travail minitieux de Stéphane Lerouge et toute son équipe qui nous as permis de redécouvrir toutes les musiques de films,documentaires,génériques d’émissions de tv ou de radio et meme les thèmes principaux de déssins animés:Pépin la bulle ou Chapi Chapo.François de roubaix était un génie à l’avant-garde de l’électronique bien avant Jean michel Jarre et encore moins David Guetta.Il écoutait souvent les compositions de Pierre Boulez récemment disparu et qui à apporter lui aussi un son si particulier comme Pierre Henry .
Commandé ce coffret 4cd sur les musiques de films de Scorcese bien qu’à ma surprise il semble débuter chronologiquement à TAXI DRIVER faisant l’impasse sur MEAN STREETS pourtant opus vraiment très riche musicalement dans l’oeuvre du cinéaste.
A Stag
Plutôt d’accord : c’est MEAN STREETS qui m’a fait connaître « Be my Baby » des Ronettes et je n’aurais pas craché sur ce Doo Wop idiot mais réjouissant que l’on entend lorsque Harvey Keitel prend sa cuite et tombe en coma éthylique (avec l’histoire du sandwich qui rebondit lorsqu’on le jette, quelque chose d’approchant). MEAN STREETS est, à ma connaissance, le premier film « juke box » de l’histoire (je mets de côté ce grand précurseur dans le domaine de l’utilisation des musiques d’emprunt qu’était Stanley Kubrick). Mais le côté « juke box », c’est Scorsese, il me semble, qui l’a inventé, et en plus, en avance sur lui-même. Et ça, il fallait le faire !
Bizarre que Stéphane Lerouge n’ait pas intégré à cette anthologie l’apport de MEAN STREETS.
A Alkexandre Angel
Mais il a mis surtout les musiques originales et les morceaux que vous citez ne peuvent pas être inclus dans un CD comme cela sans acheter des droits qui sont hallucinants. La production avait les droits pour le film pas pour les CD auxquels ils n’ont pas du penser contrairement à des productions ultérieurs. C’était impossible pour Lerouge d’acheter les morceaux
Oui, d’ailleurs je me suis toujours demandé comment la production de MEAN STREETS, film au budget modeste, pouvait se payer autant de titres. Vous même précisez dans 50 ANS que l’enveloppe musicale de GOODFELLAS atteint le million de dollars.
à A Angel: c’est du délire on entend 2 secondes de TB Sheets de Morrison (9’40 en intégral) dans BRINGING OUT THE DEAD, dans CASINO les morceaux passent derrière les dialogues on les entend pas vraiment y compris pour des tubes qui doivent coûter très très cher.
Ceci dit ça m’a poussé à acheter le cd de Morrison pour découvrir enfin ce TB Sheets génial (Blowin’ your mind) et d’autres (et merci Sullivan!)
Sur IMDB la liste du « soundtrack » est longue, plusieurs titres de Clapton, des Stones, plusieurs artistes Italiens – avec lesquels Scorcese a dû pouvoir dealer plus facilement que Lerouge.
Sur la liste chaque titre est marqué « courtesy of » la maison de disque, cela veut-il dire que Scorcese a eu le droit d’utiliser gracieusement le titre pour le film sans en détenir les droits pour une autre utilisation ? Mon anglais pêche sur ce point.
A Alexandre Angel:
Le premier film « juke box » ça ne serait pas plûtôt AMERICAN GRAFFITI ? (après vérification les deux films sont sortis la même année – 1973). A propos de droits de chansons, Frankenheimer raconte dans le commentaire du dvd de FRENCH CONNECTION II, que dans une scène presqu’entièrement improvisée où Gene Hackman se saoûle avec le serveur d’un bar marseillais, Hackman s’étant mis à chanter une chanson -je ne sais plus laquelle- les producteurs avaient du payer des droits assez conséquents pour garder la scène.
United Artists a produit A HARD DAY’S NIGHT des Beatles sans se soucier si le film marcherait ou pas, seul les intéressait les droits des chansons.
A Stag
Piste intéressante. Scorsese, artiste rock n’ roll, avait peut-être ses entrées. Who knows ?
A Mathieu
Oui, c’est vrai pour AMERICAN GRAFFITI, rien à redire..
A ceci près que, dans le cas du George Lucas, le « juke box » serait presque le sujet du film et les titres, dans mon souvenir, illustrent sagement les images. Scorsese donne d’emblée aux chansons qu’il utilise une portée transcendantale, « sublimante » (l’arrivée de De Niro sur « Jumpin’ Jack Flash ») et en 2016 ,on y est encore (Scorsese, Tarantino+ tous les suiveurs qui s’y essaient).
PS: il me semble que dans FC2, la chanson avec Hackman est « Alouette, gentille alouette » mais j’ai la flemme de vérifier.(si c’est le cas, peut-il y avoir bonbon en droits d’auteur?)
A MB
Oui, c’est du délire mais un Scorsese sait mettre en valeur le relief d’une chanson. Ainsi, dans BRINGING OUT THE DEAD, il reprend les arêtes vives de « TB Sheets » (le génial harmonica, ou les halètements possédés de Van Morrison) en fonction des images et des séquences. Il faudrait étudier d’ailleurs ce talent (au sein du talent)que possède Scorsese de célébrer les noces du plan et de la musique. Un vieil ami très mélomane me dit, en sortant de SHINE A LIGHT, que Scorsese aimait encore plus la musique que le cinéma. J’ai trouvé ça intéressant.
Cette histoire de « courtesy of » est intéressante, en cherchant j’ai trouvé que ça signifiait un simple remerciement pour un don, en échange d’un accord de service par exemple citer le donateur! mais je ne vois pas comment Scorsese dans CASINO par exemple a pu citer les différents labels des 60 chansons du film autrement qu’à la fin au générique ce qui, même s’il les payait est obligatoire. Faudrait guetter si on trouve pas dans un coin de plan exposé un cd des Stones ou autres de ci de là! Et entre nous on est aux USA, on paie! Quand la chanson ou bout de musique a été créé exprès pour le film, pas de « courtesy of » en tt cas.
A Mathieu
c’est pas du tout « Alouette.. » Plus jamais je poste sans vérifier (bonne résolution)
A GG: Sur la musique de film, on entend dire qu’elle obéit à des codes, qu’elle ne doit pas attirer l’attention, qu’elle ne doit pas doubler le message des images…
C’est peut-être ce qui conduit les compositeurs à ne pas trop séduire l’oreille des spectateurs ?
Cela dit, heureusement que d’autres s’en fichent et font des thèmes éternels. Même parmi les contemporains…
A MP: Vous avez peut-être raison, je vais au cinéma moins de 5 fois par. Mais quand je vois les films sur Canal, s’ils me frappent ce n’est pas par leur B.O. Si vous avez des références, je prends note volontiers.
Comme vous, je vais très rarement au cinéma et en plus, je n’ai pas canal plus. Vous imaginez la fraîcheur de mes connaissances…
A la télé, il m’arrive de dire d’une musique qu’elle n’est pas mal et même de sauter sur du papier à musique pour noter le thème. La dernière fois que je l’ai fait, c’était pour « Une hirondelle a fait le printemps » d’un compositeur français.
A mon avis, en cherchant bien, peut-être en réécoutant, vous devriez tomber sur de bonnes choses de temps en temps.
Qu’est que c’est que ces gens qui ne vont pas au cinéma et qui se rabattent sur la télé
A Mr TAVERNIER :
Peut-être des gens qui ne peuvent pas se le permettre.
Mais on ne va pas raconter nos vies ici.
Ce n’est certes pas un manque de curiosité.
Mais je donnerais quand même mon bras droit pour voir LA PRISONNIERE sur grand écran.
Cinq fois…C’est quand même très peu!
Mieux vaut en voir moins mais dans des conditions optimales, non?
La salle est tout de même le lieu où on peut aussi partager un minimum avec d’autres…mais je suis sûrement pas assez dans l’air du temps, trop ancré dans le XXème siècle et pas assez dans le XXIème s.
Vous allez rire: je n’ai presque jamais téléchargé (2 ou 3 fois sans le moindre plaisir) un film car je n’aime pas la dématérialisation absolue qu’il s’agisse du lieu où je le vois ou du support maison.
J’aime voir la tranche de mes DVD comme j’aime voir celle de mes livres…
Mais bon, chacun fait comme il veut et comme il peut.
Je me rappelle mes économies de bout de chandelle ( on n’allait pas au cinéma dans ma famille et il n’y avait pas de livres: j’en connais donc totalement, absolument l’importance) pour voir des films au ciné qd j’avais 15 ans ds les 80′, mes périples à mobylette pour découvrir à 47 kms un Bresson, un Kubrick, un Fuller en reprise à Auch.
Autre époque.
A MinettePascal et B. Tavernier, et parfois des gens qui ne peuvent ou ne veulent pas y aller car il n’y a pas une salle convenable à dispo. Habitant en ville, heureusement qu’il y a un cinéma art et essai qui passe les films en VO et à prix attractif. Si c’est pour se farcir un multiplexe à 11 euros l’entrée et voir un blockbuster en VF, je passe mon tour et me rabat sur la télé pour visionner un dvd et un film que je veux voir… Après l’expérience de la salle reste quand même à privilégier quand on peut et certains festivals permettent de revoir des films en salles. Festival Premiers Plans à Angers la semaine prochaine : je me réserve quelques soirées pour y voir MONIKA de Bergman, LES AMOURS D’UNE BLONDE de Forman ou LE COMBAT DANS L’ILE de Cavalier. Bertrand : avez-vous vu et que vaut L’INSOUMIS de Cavalier avec Delon ?
A Damien D
C’est un film passionnant, rigoureux mais qui a été émasculé à sa sortie par l’avocate dont on raconte l’histoire (en changeant les noms) qui a fait coupe pas mal de scènes de tendresse. Et du coup on sait que c’est elle qui a subi cette prose d’otage, ce que l’on aurait oublié si elle n’avait pas bougé. Delon était formidable et sa fin un grand moment
C’est un sujet central, le prix des places, les cinémas, ce que proposent les cinémas, avec aussi des paramètres de temps, de confort !
Je me souviens avoir vu, pour caser une référence russe dans ce topic qui en parle, un film de Kanevski, UNE VIE INDEPENDANTE, je crois que c’était dans la salle « le cinéma », et lorsque je vois L’HORLOGER DE SAINT-PAUL j’ai l’impression que certaines scènes sont tournées juste à côté, derrière l’hôtel de ville de Lyon, bref… En passant j’aime dans ce film la métaphore sur l’étoile de David que le jeune garçon dresse en symbole de l’amour parfait à la fin « l’étoile avec la pointe vers le bas c’est la femme, celle avec la pointe vers le haut c’est l’homme, elles ne peuvent pas totalement vivre ensemble (s’imbriquer) mais elles ne peuvent pas vivre l’un sans l’autre ». (hors sujet, c’est un moment de cinéma que je garde).
Mais enfin à Lyon pour en parler, je ne sais pas si le cnp terreaux passe toujours le graphique de boscop le samedi soir mais la tendance est plutôt à passer des films « du moment » autour de 9-10 euros ?
Et à ce prix là, même à partir de 7 euros, on trouve beaucoup de dvds sur internet, et leurs précieux bonus, qui font l’avantage du produit, ou du moins un argument, dont vous parlez mais je ne sais plus dans quelle interview. Outre cet « avantage » j’aime également l’idée de voir un film à mon rythme, de pouvoir mettre pause, revenir en arrière, revoir à mon gré, sans être dérangé nullement par le bruit ou les réactions d’autres spéctateurs.
A propos de bonus, c’est ce que je me propose d’appeler le « syndrome sydonis », il m’est de plus en plus un manque de ne pas avoir vos précieuses informations, les vôtres ou celles de Patrick Brion, lorsque je regarde des dvds autres.
Ces bonus sont une pédagogie précieuse, sont également l’occasion de figer dans le marbre des informations que tout le monde n’a pas et qui ne sont pas facilement disponibles ailleurs.
Et ça au cinéma, qui ne sont peut-être pas les bons cinémas, je vous l’accorde, on vous vend plus facilement « un godet de popcorn », un « à côté » qu’un « à propos », une bonne information de Bertrand Tavernier !
A Lyon, l’Institut Lumiere vient de recouvrir des salles en centre ville avec des films d’art et d’essai peu montrés, qui n’existent pas en dvd et à des prix abordables. Si vous voulez des infos allez à l’Institut ou certains films sont présentés et commentés. Pour moi rien ne remplace la salle quitte ensuite à prendre le dvd pour perpétuer ou contredire des souvenirs. Et le prix des places en France est pas mal modulé. Allez faire un tour en Angleterre ou aux USA et vous verrez la différence.
Dans notre ciné municipal de petite ville, la place est à 5 euros avec carte abonnement 20 places et pour les gamins en séance cinéclub, on descend à 4 euros.
Certes, on est loin du téléchargement illégal qui est forcément moins coûteux mais on se rapproche du DVD qui certes après entre en possession de l’acheteur.
Je ne condamne aucunement ( je ne suis pas juge!) qui opte pour la cinéma chez soi mais pense tout en termes de complémentarité: oui, je découvre certains films en DVD/BR car invisibles en salles mais tiens à découvrir certains films en salle.
Exemple: j’ai découvert Hacker de M Mann en DVD à vil prix mais aurais préféré le voir sur gd écran vue l’ambition formelle du film, en revanche Citizen four le passionnant docu sur Snowden s’accommode tt à fait du petit.
Voir pêle mêle Mad Max 4, Le fils de Saul, il est difficile d’être un dieu, Trois souvenirs de ma jeunesse, Vice versa ou Back home sur gd écran participe du plaisir.
S’il faut se confesser, à la question « combien de fois mon enfant? » je dois répondre (sans honte) quasiment jamais (désormais). La question des moyens n’est pas seulement financière (aussi), si l’on habite la campagne loin d’une ville disposant de cinémas à la programmation intéressante, s’il faut rentrer chez soi en scooter dans la nuit pluvieuse, on finit par perdre l’habitude des salles obscures et en acquérir d’autres, induites par l’utilisation du dvd. Les rares fois où je vois un film à la télévision, je cherche la télécommande et la touche pause quand quelque dialogue ou detail m’a échappé, frustré quand l’image ne s’arrête pas. Mais dans une autre vie (estudiantine) j’ai passé beaucoup de temps (plus qu’à étudier) dans les cinémas Action, Olympic, Nickel-Odeon, etc… du Quartier Latin, dans les cinémathèques de Chaillot et Beaubourg et aussi dans les salles « première exclusivité » des Champs à une époque (début des années 80) où le lundi le prix des places restait accessible (merci Jack).
A Damien: D’accord pour le cinéma d’art et d’essai. Moins cher et réservant de réjouissantes surprises. Et puis c’est là que j’ai vu mon seul Ford sur grand écran, LES RAISINS DE LA COLERE . Sigh…
J’avoue que je suis étonné d’apprendre que des gens qui commentent beaucoup sur ce blog vont aussi peu au cinéma. Bien sûr c’est peut-être dû aux circonstances. Je confirme en tous cas que quand je vivais au Royaume-Uni je n’y allais qu’une fois par semaine à cause des prix alors que depuis que je suis à Paris j’ai pris une carte mensuelle à 20 euros et j’y vais 5 fois par semaine. Je n’achète plus de dvds et je me contente, pour ne pas y passer ma vie, de regarder les films qu’ils projettent en copies films (mise à part les sorties récentes). D’ailleurs hier j’ai vu Une Semaine De Vacances au Desperado. Un des films les mieux dialogués de l’histoire du cinéma français à mon avis.