Films enfin disponibles et classiques français

16 mai 2012 par - DVD

FILMS QUE L’ON PEUT ENFIN REVOIR

Je viens de revoir IN THE FRENCH STYLE sorti en DVD par Columbia et j’ai été ému aux larmes à de nombreuses reprises. Passons rapidement sur quelques conventions  déjà repérées à l’époque (le dîner chez le baron fait un peu convenu  dans son échantillonnage, malgré l’allusion à l’Algérie). Le reste est d’une intelligence, d’une délicatesse rares dans le cinéma américain de l’époque. Parrish qui évite tous les lieux touristiques, toutes les conventions qui encombrent les œuvres américaines sur la France, filme, regarde ses personnages avec un respect, une compréhension, un amour qui les illumine littéralement de l’intérieur. Par exemple les rapports entre Jean Seberg et son père témoignent d’une ouverture d’esprit, d’une absence de moralisme qui les fait échapper à tous les clichés si présents dans le cinéma américain quand il parle des étrangers. Ce qu’il lui dit est dur, sévère, mais jamais moralisateur ou condescendant. Il ne remet pas en cause l’apprentissage de sa fille mais ce qu’elle en a fait.
Le film commence par des moments tendres et délicats (le pique nique), avec cette merveilleuse séquence dans une chambre d’hôtel glacée durant laquelle Jean Seberg ne pourra pas faire l’amour, scène rythmée par deux plans beckeriens où l’on voit de la fenêtre un couple de vieillards marcher dans la rue. Le ton devient mélancolique  dès le second tiers (merveilleuse voix off si bien écrite) puis grave (avec le père) et peu à peu dérive vers le désespoir tranquille cher à Thoreau avec les scènes magnifiques opposant Seberg à un Stanley Baker profond, déchirant qui n’avait pas encore eu ses grands rôles. Son jeu est ici dépouillé, nu (au sens que donne Simenon à ce mot), comme resserré sur l’essentiel. Je le trouve absolument magnifique et la scène finale avec l’arrivée du chirurgien est absolument poignante, tout comme la prière de Seberg sur le bateau, demandant que le vent ne se lève pas.
Irwin Shaw adapte ici scrupuleusement deux magnifiques nouvelles (il faut lire les nouvelles d’Irwin Shaw, beaucoup m’ont ébloui), reprend des pans entiers de dialogue (presque tout ce que dit Stanley Baker). Très jolie mélodie de Joseph  Kosma. Le film est photographié – pas mal – par Michel Kelber, sauf les plans de générique qui sont éclairés par Henri Decae. C’est le film où Jean Seberg est la plus émouvante. Il faut dire que le personnage est tellement proche d’elle que le film a des côtés autobiographiques (sauf qu’elle n’est pas repartie et qu’elle est tombée dans la drogue ce qui donne rétrospectivement raison à ce que dit le père), qu’on sent qu’elle a mis beaucoup d’elle et cela décuple l’émotion du film.

Ce même héroïsme quotidien que je louais dans les films de Becker, imprègne chaque plan de l’admirable STORY OF GI JOE (LES FORÇATS DE LA GLOIRE), que l’on peut enfin revoir dans une très belle copie grâce à Wild Side. Ce qui nous change des horribles 16mm contretypées et restitue dans sa splendeur la magnifique photo de Russell Metty. Cette chronique guerrière où les batailles sont gommées comme souvent chez Wellman (il fait carrément l’impasse sur la prise de Monte Cassino, préférant se concentrer sur l’attente). Il y a juste un combat singulier contre des snipers dans une église en ruine (« drôle de lieu pour se tuer »). Sinon, on lutte contre le froid, la pluie (les scènes de pluie sont formidables chez Wellman), cette mort qui rôde, ce chien qu’on héberge. Mitchum est tout bonnement admirable, se fondant dans la masse de ces soldats, n’émergeant que pour parler du sentiment qu’il a d’être un meurtrier. Burgess Meredith est inoubliable en Ernie Pyle, inoubliable d’humanité, de vulnérabilité. Signalons qu’on peut trouver ses chroniques sur Amazon.fr et j’ai même acheté GI JOE, recueil publié avant la chute de l’Allemagne comme le mentionne la couverture.
Et si le lien entre ces deux immenses cinéastes, Becker et Wellman, consistait dans l’importance, le poids que prend chez eux la « décence commune », cette notion chère à Orwell (reprise par Jean-Claude Michea : la décence commune c’est le « sentiment intuitif des choses qui ne doivent pas se faire, non seulement si l’on veut rester digne de sa propre humanité, mais surtout si l’on cherche à maintenir les conditions d’une existence quotidienne véritablement commune ») qui veut qu’on donne sans vouloir obligatoirement recevoir, qu’on prenne en compte la collectivité, que la notion de responsabilité soit prise au sérieux. Voilà deux cinéastes qui savent s’attarder sur les conséquences d’un acte, d’une action et pas seulement dramatiser cette action.

Dans la même indispensable collection, je crois avoir oublié de dire tout le bien que je pensais de MENACES DANS LA NUIT (HE RAN ALL THE WAY), le dernier film américain de John Berry. Œuvre à vif, où les sentiments, les passions sont écorchées, à même l’écran, qui nous entraîne derrière la course suicidaire d’un petit malfrat, dépassé par ses rêves, miné par son manque d’éducation, nous broie le cœur. Bouleversant John Garfield qui trouve là un de ses plus beaux rôles avec BREAKING POINT et FORCE OF EVIL. Il faut le voir, violent, immature, perdu devant Wallace Ford qui refuse la dinde rôtie qu’il lui offre et ce refus perturbe tout ce qu’il a dans la tête. Cinéma lyrique et analytique qui transforme ce qui pourrait être un fait divers en un apologue social, moral, sans jamais cesser d’être enraciné dans une époque, dans un milieu, un contexte précis, sans prêchi-prêcha. Regardez comment John Berry filme les décors où évoluent ses personnages, comment il les soude aux émotions de ses personnages (la formidable séquence de la piscine). Très beau travail de Harry Horner, jamais voyant, toujours inspiré tout comme la photo de James Wong Howe et le scénario de Dalton Trumbo. Le talent transpire dans le moindre plan. En voyant ce film (et aussi LES FORBANS DE LA NUIT ou THE SOUND OF FURY d’Enfield), on mesure le massacre causé par la Commission des activités Anti Américaines
On le mesure d’autant mieux quand on voit dans la foulée, complément indispensable à MENACES DANS LA NUIT , LE RÔDEUR/THE PROWLER. Les similitudes entre les deux films ne sont pas seulement dues à la présence de Trumbo qui les écrivit tous les deux sans pouvoir les signer (on entend sa voix dans THE PROWLER : celle de la radio). Il y a la même approche analytique, cette même manière de prendre un fait criminel et de lui donner son vrai sens, un sens global qui nous renvoie aux conventions sociales, au rêve américain, aux rapports de classe. Mais Losey filme le décor de manière moins émotionnelle, plus géométrique. En fait le décor est comme la projection des rêves, du monde intérieur des personnages : cette maison que l’on parcourt dans tous les sens, ces extérieurs dénudés, désolés, arides qui semblent faire écho à leur stérilité intérieure.

Une bonne nouvelle : LE LIVRE NOIR, ce chef d’œuvre d’Anthony Mann, que j’ai couvert de louanges, vient d’être édité en France (par Artus) dans une bonne copie (surtout quand on voit ce qui circulait il y a deux ou trois ans) qui bénéficie d’un très bon portrait de Mann par Jean-Claude Missiaen, grand spécialiste du cinéaste. Tout le monde doit acheter ce DVD. Profitons pour rappelez que les trois polars de Missiaen, RONDE DE NUIT, TIR GROUPÉ et la BASTON sont disponibles en DVD.
Chez Artus Films, on trouve aussi bien le SPECTRE DU PROFESSEUR HICHCOCK, fausse suite à l’EFFROYABLE SECRET DU PROFESSEUR HICHCOCK de Riccardo Freda que des FILLES POUR UN VAMPIRE que j’avais trouvé foutraque et marrant et LE RENNE BLANC, film finlandais qui fut couronné à Cannes par Jean Cocteau.

TOUJOURS LES CLASSIQUES FRANÇAIS

Impossible de faire une chronique sans recenser  certains titres diffusés par Gaumont dans la petite collection rouge qui devient de plus en plus culte sans avoir, semble-t-il, suscité de vraies réactions chez les critiques.  Parmi les nouveaux venus, citons LES ÉQUILIBRISTES de Nico Papatakis, complément indispensable aux ABYSSES ;  MARIE MARTINE, un joli film d’Albert Valentin (surréaliste belge) dont la dernière version du scénario ainsi que les dialogues  sont l’œuvre de Jean Anouilh. C’est à lui que l’on doit l’inoubliable : « Tiens ta Bougie droite » qu’un Saturnin Fabre royal lance à un Bernard Blier stupéfait. Ce misanthrope râleur déclare aussi qu’il ne « mettra jamais l’électricité tant qu’il n’aura pas compris comment ça marche », phrase merveilleusement « anouilhienne ». Jules Berry campe un écrivain corrompu et ignoble. On a voulu y voir un portrait de Gide, ce qui me semble grandement exagéré.

 

LA FIN DU MONDE est un film complètement zozo, dingo, tourné par Abel Gance, selon Nelly Kaplan sous l’emprise de substances que de bons esprits qualifient d’illicites. Ce qui explique sans doute l’incohérence cocasse du scénario et des péripéties, les trous dans la narration. Mais n’excuse pas l’incroyable emphase du jeu de certains comédiens à côté de qui Sarah Bernhardt paraît bressonnienne (l’avènement du son n’explique pas tout : à la même époque, certains films étaient très bien joués ; pensez à Lubitsch, à René Clair). Gance, qui joue un rôle, n’est pas dernier dans le style déclamatoire et pompeux mais il rend des points à Severin Mars et à d’autres. Mon ami Dave Kehr place ce film parmi les œuvres les plus antisémites. Je ne sais si j’irais aussi loin que lui tant j’étais submergé par le ton conservateur halluciné, réactionnaire et délirant de l’œuvre, la vision des Africains, les notations religieuses sulpiciennes. On ne s’ennuie pas, c’est sûr mais je n’aimerais pas évaluer le QI d’une telle œuvre.

Toujours dans la même collection, voyez absolument DEUX SOUS DE VIOLETTES, le seul film réalisé par Jean Anouilh (avec le VOYAGEUR SANS BAGAGES)  qui fut un terrible échec, je crois, à sa sortie et qui était devenu très rare. C’est une oeuvre très personnelle (chose étrange c’est Monelle Valentin, épouse d’Anouilh qui perdit l’esprit et dont il ne put divorcer, qui est créditée au scénario ; on sait pourtant qu’Anouilh y participa activement et écrivit aussi les dialogues mais s’effaça au générique). Un film très âpre, noir où l’on retrouve le grand thème cher à l’auteur de COLOMBE de l’innocence corrompue ou que l’on veut corrompre et abîmer. Innocence charnelle bien sûr et Dany Robin est sans cesse attaquée par des séducteurs, des prédateurs horribles et libidineux, écoeurants d’hypocrisie (les séquences avec son patron qui veut voir sa culotte – formidable Georges Baconnet – dans la boutique de fleurs sont d’une violence, d’une mesquinerie unique dans le cinéma français de l’époque). Mais aussi innocence morale : univers bourgeois étriqué, poids de l’argent, horreur de la pauvreté. Anouilh a connu la misère, il en parle souvent bien et il y a dans le film des moments d’humiliation forts même si certaines péripéties sont prévisibles. Le film est aussi un festival d’acteurs  et l’on croise un magnifique Georges Chamarat, Michel Bouquet en prolétaire tire au flanc (sa scène dans le lit avec Germaine est anthologique), Jane Marken, Gabrielle Fontan, Jacques Dufilho, Yves Robert, Helena Manson, Henri Cremieux, Madeleine Barbulée. Il y a deux parties, deux mondes assez distincts, la première se passe à Paris avec un portrait de mère abominable et la seconde, plus étouffante, en province. Jolie musique de Van Parys.

SANS LENDEMAIN est un film d’Ophuls qui est moins lyrique, plus dépouillé dans l’énoncé du sujet. Une femme pour ne pas décevoir l’homme qu’elle a aimé, prend une fausse identité avec l’aide d’un gangster qui espère faire chanter l’ancien amoureux. Le traitement est souvent très moderne, épuré, rapide. Il y a des enchaînements de plans haletants qui témoignent d’une grande sensibilité et d’une attention au détail. Certains des acteurs masculins sont excellents, de Daniel Lecourtois, très crédible, à Paul Azaïs en passant par Georges Lannes qui impose une vraie menace. Jane Marken et Mady Berry, dans un registre plus évident et plus typique du cinéma français des années 30, imposent des ruptures de ton souvent adroites. J’ai plus de réserves sur Edwige Feuillère qu’encense Vecchiali dans son ENCINÉCLOPÉDIE. Je trouve son jeu méticuleux mais fabriqué. On voit les intentions. Elle ne bloque pas l’émotion des séquences finales.

Je vais enfin pouvoir voir LE DÉFROQUÉ de Leo Joannon qui partagea la presse dans les années 50, déterminant une ligne de démarcation entre les jeunes critiques (qui allait de Positif aux Cahiers) qui trouvait le film nul et ridicule (Kyrou le jugeait involontairement anti-clérical, je crois) et les traditionnels qui lui décernèrent plusieurs prix. C’est dans ce film que Pierre Trabaud dont je ne rappellerai jamais assez LE VOLEUR DE FEUILLES, son seul film (disponible chez Nicole Trabaud, 53 rue Censier Paris 75005), fit sensation.

Commentaires (179)

 

  1. Yves Rouxel dit :

    C’est toujours un grand plaisir pour moi de revoir »le film de Claude Berri »Uranus »qui est une œuvre maitrisée du début à la fin.Berri nous dresse une galerie de portraits haut en couleur dans ce petit village du Puy de dome dévasté par la guerre.On règle ses comptes au comptoir du bar tenu par Léopold,anarchiste dans l’ame qui déclame des vers d’Andromaque .En effet car les cours ont lieu à l’arrière du bistrot avec l’instituteur un rien réveur mais lucide sur la nature humaine et les comportements des uns et des autres.Evidemment Depardieu par sa faconde et son physique d’ogre compose un personnage impressionnant et prouve qu’il est encore aujourd’hui l’un des meilleurs acteurs dans le cinéma français.N’oublions pas non plus le cheminot incarné par Daniel Prévost,un tire au flanc capable du pire mais aussi du meilleur,Jean pierre Marielle toujours aussi juste et imperial,Michel Blanc communiste didactique qui remet les pendules à l’heure à Fabrice Lucchini qui est issue d’une famille bourgeoise mais qui défends les valeurs du communisme jusqu’au bout des ongles.La scène la plus forte est quand Léopold sort sur la place du village au milieu de la nuit avec un cor de chasse et dézingue:De Gaule,Thorez,l’armée,les gendarmes,les collabos qui se sont engraissés pendant la guerre(Galabru est une pire saloperie et essaie même d’acheter son propre fils)puis tous les cocos ces fumiers comme il dit.On retrouve Yves Afonso le brigadier des gendarmes disparu récemment,mais aussi Danielle Lebrun dans un role un peu effaçé.Musique de Jean claude Petit toujours aussi inspirée. »Uranus »est à revoir car c’est un grand film.

    • Bertrand Tavernier dit :

      A Yves Rouxel
      C’est d’abord un beau roman de Marcel Aymé

      • Pierre dit :

        A Rouxel

        Oui, je suis tout à fait d’accord avec vous : Uranus est excellent. D’une manière générale, je trouve Berri un peu sous-estimé comme réalisateur. Ses films des années 70 ont un ton et une liberté singulière : SEX SHOP, par exemple, me parait très bien tenir le coup – en particulier grâce à un Marielle absolument savoureux.

        Même dans les films récents, certains ont été un peu vite oubliés mais méritaient mieux : L’UN RESTE, L’AUTRE PART, qui perpétue la veine autobiographique de Berri, m’avait paru assez réussi à l’époque.

        • Denis Fargeat dit :

          Claude Jean Philippe avait programmé un cycle Berri dans son Ciné Club du vendredi soir ( nostalgie … Rachmaninoff, Pivot et CLJ qui mangeait ses branches de lunettes). Parmi d’autres films je me souviens du « Cinéma de papa » où Yves Robert était émouvant en père du cinéaste.

  2. Yves Rouxel dit :

    Dans le dernier numero de Positif il y à une critique signée Olivier de bryun concernant le film »Cas de conscience(excellent au demeurant)qui m’a fait tilt.En effet,il écrit que le personnage principal,un medecin qui se rend à la clinique et afin d’éviter un chauffard renverse une famille qui circule en moto ou scotter.Pourtant en voyant le film on constate que c’est le père qui conduit l’engin avec à l’arrière qui tient dans ses bras un bébé puis au fond un garçonnet de 8 ans.Gamin qui aura une place importante dans ce deuxième long métrage de ce cinéaste.Son premier film n’a pas trouver de distributeurs chez nous.C’est dommage car « Cas de conscience »est une oeuvre forte sur la réalité d’un pays dont on nous décrit les habitants qu’à travers l’islam.

  3. MB dit :

    Bertrand j’ai mis « criminel » au lieu d’un mot qui se rapporte au comlexe d’Oedipe et ça passe! James Leo Herlihy dans GEORGIA de Penn n’est pas QUE un criminel. Censure du serveur?

  4. MB dit :

    Si
    j’avais vu IN THE FRENCH STYLE à l’âge de quinze ans je l’aurais jugé
    superficiel et futile comme quoi je suis content d’avoir vieilli. C’est
    du grand cinoche, qui ignore même avec superbe qqs faiblesses comme le
    jeune interprète P Forquet (il faut se mettre à sa place, qui était sans
    expérience et devait s’adapter à une production américaine).

    • MB dit :

      SUITE Jean Seberg est absolument magnifique, actrice admirable, dont Godard
      n’avait isolé que le côté « charme androgyne » pré-Birkin obsessionnel qui
      ne tenait pas la route à la longue, là, Parrish sait exactement quelles
      sont les qualités de Seberg et ne se fixe pas sur l’une d’entre elles.
      Son talent comique (dont Godard ne gardait que le côté sexy) est
      exploité dans le repas chez le baron où elle signale ses pensées sur les
      convives par mimiques et par sa voix off.

      • MB dit :

        SUITE/ Une nuit « d’amour » dans un
        hôtel qui devient un fiasco total n’est pas « tragédisé »: Parrish passe
        en douceur évitant l’héroïne écrasée de larmes, mais du coup préparant
        bien le terrain à son attitude désabusée envers sa sexualité qui sera
        dans une scène étonnante, discutée avec son père (cf Bertrand plus
        haut): impossible à voir avant 68 dans une prod américaine (mais quand même distribué par Columbia).

        • MB dit :

          SUITE Chaque seconde est scotchante, Parrish
          passe du comique au léger au sérieux à la tragédie avec une autorité
          admirable. La scène finale entre Baker et Seberg (et JL Herlihy un peu,
          le romancier qu’on reverra en père de la mariée dans GEORGIA) est si
          tendue qu’on croit qu’à chaque instant, Baker risque de tout détruire
          autour de lui.

        • MB dit :

          FIN désolé mais ça passe qu’en plusieurs morceaux:
          Là-dessus un peu partout, Parrish place des plans vides
          de personnes ou quasiment, l’air de rien, qui semblent tombés du ciel
          sans alerte, chopant le spectateur à l’estomac. merci Brion (et Bertrand
          ça va sans dire).

        • Bertrand Tavernier dit :

          A MB
          Voici une partie de ce que je vais rajouter dans cent ans
          Parrish filme, regarde ses personnages avec un respect, une
          > compréhension, un amour   qui les illumine littéralement de l’intérieur. Par
          > exemple les rapports entre Jean Seberg et son père témoignent d’une
          > ouverture d’esprit, d’une absence de moralisme qui les fait échapper à tous
          > les clichés si présent dans le cinéma américain de l’époque. Ce qu’il lui
          > dit est dur mais jamais moralisateur ou marqué par l’apitoiement. Le film
          > commence par des moments tendres et délicats (le pique nique), avec cette
          > merveilleuse séquence dans une chambre d’hôtel glacée durant laquelle Jean
          > Seberg ne va pas faire l’amour, scène rythmée par deux plans beckerriens ou
          > l’on voit de la fenêtre un couple de vieillards marcher dans la rue. Il
          > devient mélancolique (merveilleuse voix off si bien écrite) puis grave (avec
          > le père) et peu à peu dérive vers le désespoir tranquille cher à Thoreau
          > avec les scènes magnifiques opposant Seberg à un Stanley Baker profond,
          > déchirant. Son jeu est ici dépouillé, nu (au sens que donne Simenon à ce
          > mot), comme resserré sur l’essentiel. Je le trouve absolument magnifique et
          > la scène finale avec l’arrivée du chirurgien est absolument poignante, tout
          > comme la prière de Seberg sur le fait que le vent ne se lève pas. Irwin shaw
          > adapte ici scrupuleusement deux magnifiques nouvelles (beaucoup m’ont
          > éblouies), reprend des pans entiers de dialogue (presque tout ce que dit
          > Stanley Baker). Très jolie mélodie de Joseph  Kosma. Le film est
          > photographié – pas mal – par Michel Kelber, sauf les plans de génériques qui
          > sont éclairés par Henri Decae. C’est le film ou Jean Seberg est la plus
          > émouvante.

        • Alexandre Angel dit :

          Merci à MB et Bertrand,
          Je n’ai pas vu IN THE FRENCH STYLE mais les rapports avec le père n’étaient-ils pas déjà, dans toute leur superficialité lestée de tragique, au centre de BONJOUR TRISTESSE, déjà avec Jean Seberg?

        • Alexandre Angel dit :

          Sinon Bertrand, juste comme ça en passant, l’air de rien, un petit rappel sur la date de parution de 100 ANS?

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Alexandre Angel
          Je l’ignore. Je dois terminer Stone, Nolan, écrire sur deux Gus Van sant, revoir PUNCH DRUNK LOVE dont je n’ai guère de souvenir. T Fremaux dit que c’est pour bientôt

        • MB dit :

          à Bertrand: oui oui tout ça est vrai mais le mystère est que ce film soit passé quasi inaperçu!
          Seberg est si drôle dans le repas chez les snobs je ne crois pas qu’on ait vraiment utilisé sa veine comùique. D’ailleurs le comique est mal vu chez les femmes, surtout jolies, sinon Marlène Jobert aurait fait beaucoup plus de rôles comiques (on peut dire la même chose de Florence Loiret-Caille à la voir dans
          L EFFET AQUATIQUE).
          hum alors 100 Ans c’est pour Noël c’est ça?

        • Alexandre Angel dit :

          C’est marrant, j’ai revu PUNCH DRUNK LOVE il y a très peu de temps. Maniéré (très) mais toujours intéressant. Je trouve bien le personnage d’Adam Sandler qui me rappelle, en beaucoup plus spectaculaire, un copain à moi (oui, oui) souffrant d’une pathologie vaguement ressemblante.
          Je lui trouve une certaine justesse.

  5. MB dit :

    Hello happy tax-payers Brion va passer IN THE FRENCH STYLE/A LA FRANCAISE le 11 février, et youpi.

  6. Damien DOUSSIN dit :

    On parle ici d’Abel Gance dont je viens de voir le J’ACCUSE (version 1919) dans sa copie restaurée. C’est une déception tout de même : le scénario est un mélo guerrier et pacifiste tel qu’on pouvait en écrire des dizaines après la Première Guerre Mondiale et on s’y ennuie ferme : le jeu outré et théâtral des acteurs ne sauve pas le film. Gance est finalement bon lorsqu’il est dans le baroque : la fameuse levée des morts de la fin est restée à juste titre dans les mémoires. Il y aussi cette scène (toujours dans la dernière partie) où un guerrier gaulois fantomatique passe en revue la tranchée puis se retrouve au milieu du No man’s land appelant au combat les poilus : là, Gance est génial ! Mais finalement c’est assez peu pour faire de son J’ACCUSE un très bon film (et je n’ai pas vu son remake 20 ans plus tard où Lourcelles émet de son côté quelques réserves). Avez-vous vu Bertrand cette version de 1919 longtemps invisible ?

  7. Jean Jacques Bancet dit :

    Qui a des infos sur l’existence en DVD de Wake in Fright aka Outback de ted Kotcheff. Un film vu à Paris au St Severin en 1971 dont je me rappelle encore ( premier plan à 360°sur une gare en plein désert, chasse au Kangourou plein phares et bières) Une merveille, un « Detour » à l’Australienne.
    Plus récent, cherche DVD de Down Terrace de Ben Wheatley vu au Forum il y a deux ans.
    Thanks for your Help!

  8. Jeanpop2 dit :

    Merci pour la superbe découverte d' »In the french style », film qui mélange admirablement les registres et joue des ellipses avec une grande sensibilité. Cependant j’avoue ne pas avoir bien saisi votre remarque concernant le merveilleux Stanley Baker à propos duquel vous dîtes qu’il n’a pas encore connu ses grands rôles. Il me semble pourtant que sa carrière est à son point culminant, ayant déjà joué pour Losey (pas encore dans « Accident », certes, où sa tension rentrée est à son comble) ou pour le fantastique « Hell drivers » de Cy Endfield. Mais je ne connais pas sa carrière ultérieure, avez-vous des films à conseiller la concernant ?

    • Bertrand Tavernier dit :

      A Jeanpop 2
      Je pensais que EVA était postérieur. Il n’avait pas fait ni ACCIDENT ni ZOULU, deux de ses plus grands rôles. Sans oublier les SABLES DE KALAHARI Et surtout, il dégage dans IN THE FRENCH STYLE une grâce, une légèreté. Lui qui jouait tant sur la tension intérieure ou physique.

      • Jeanpop2 dit :

        Merci. J’ai vu Zulu grâce à vous et je vous trouve un peu sévères avec ce film dans « 50 ans… ». La mise en scène y est impeccable, lyrique sans glorifier l’une ou l’autre faction et l’interprétation et les dialogues brillants. Sans parler de ce double revirement très émouvant à la fin.

        Mais peut-être l’avez-vous réévalué depuis, comme le laisse entendre votre réponse.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Jeanpop 2
          Oui je l’ai révalué et revu plusieurs fois. Là encore c’était le souvenir et une seule vision.

  9. PP dit :

    The new centurions commandé sur priceminister à un prix très intéressant (moins de 10 euros, frais de port compris, en provenance du Canada) et déjà reçu ! Merci pour l’info sur l’existence de cette édition avec sous-titres français.

  10. MAXOU37 dit :

    Bonjour,

    je renvoie une troisième fois ce message car il n’apparait pas.

    Je suis passionné d’aéronautique militaire et d’histoire (mon métier me permet de concilier les deux) et je suis aussi un grand cinéphile.
    Concernant Wellman dont j’apprécie les films, il a participé à 14-18 en tant que pilote au sein d’une escadrille française (il a même remporté des victoires aériennes et a été blessé) et en a tiré un ouvrage « Go Get’em » paru en 1918 : je voulais savoir si cet ouvrage était disponible à la vente. Merci.

  11. dbdumonteil dit :

    bonjour!

    je suis ravi de voir des critiques de films français d’AVANT cette nouvelle vague! « Marie-Martine » est extraordinaire dans sa forme -mais reste inferieur cependant à « la vie de plaisir » qui renferme la fameuse sequence ou l’evêque bénit les chiens avant la chasse.

    je trouve « la fin du monde  » joué de manière démodée mais impressionnant quand même surtout sa premiere sequence concernant le Christ.

    quant au « défroqué » il me fait rire tellement c’est outré ,en particulier la scene du restaurant ou Trabaud va vomir dans les toilettes pour ne pas mélanger le corps du Christ avec la peche Melba et les rognons sauce madère!c’est un chef d’oeuvre de comique involontaire!

  12. Denizot Christophe dit :

    Cher M. Tavernier,

    Fidèle lecteur de votre blog si passionnant, je vous donne cette information que vous ne connaissez peut-être pas.
    La célèbre émission radiophonique de la BBC, Desert Island Disc, continue de mettre à la disposition du public son riche patrimoine. Les années 1970 et 1980 sont à présent en grande partie disponibles. Je vous signale donc quelques invités du monde du cinéma sans être exclusif loin de là :
    – Mike Leigh en 1997 :
    http://www.bbc.co.uk/radio4/features/desert-island-discs/castaway/0b3bb946#p009443p
    – John Boorman en 1993 :
    http://www.bbc.co.uk/radio4/features/desert-island-discs/castaway/f3f37674#p0093wzg
    – Michael Powell et Emeric Pressburger en 1980 :
    http://www.bbc.co.uk/radio4/features/desert-island-discs/castaway/7766f533#p009mvw8
    – Otto Preminger en 1980 :
    http://www.bbc.co.uk/radio4/features/desert-island-discs/castaway/56dd73a2#p009mwkr
    – Rex Harrison en 1979 :
    http://www.bbc.co.uk/radio4/features/desert-island-discs/castaway/12771288#p009mwyh
    – Elia Kazan en 1979 :
    http://www.bbc.co.uk/radio4/features/desert-island-discs/castaway/a0acc5f9#p009mxtm
    – Joan Fontaine en 1978 :
    http://www.bbc.co.uk/radio4/features/desert-island-discs/castaway/c0afb04b#p009my8h
    – Peter Ustinov en 1977 :
    http://www.bbc.co.uk/radio4/features/desert-island-discs/castaway/96182c7f#p009mszq
    – David Niven en 1977 :
    http://www.bbc.co.uk/radio4/features/desert-island-discs/castaway/6aef4ef6#p009mzqh
    – Alan Bates en 1976 :
    http://www.bbc.co.uk/radio4/features/desert-island-discs/castaway/39fcb324#p009n09w
    – Douglas Fairbanks Jnr en
    http://www.bbc.co.uk/radio4/features/desert-island-discs/castaway/e3bcfcf1#p009n0rs
    – Margaret Lockwood en 1951 :
    http://www.bbc.co.uk/radio4/features/desert-island-discs/castaway/1ddaae58#p009ycqy

    Etc …(à découvrir par vous-même)

    Christophe

  13. Sullivan dit :

    Les Editions Montparnasse annoncent de jolies choses pour la rentrée :

    – 5 nouveaux RKO (4 septembre) :
    . The Half Naked Truth de Gregory La Cava avec Lupe Vélez, Frank Morgan…
    . Quels seront les cinq ? (Five Came Back) de John Farrow avec Chester Morris, Wendy Barrie, John Carradine…
    . Mystère à Mexico (Mystery in Mexico) de Robert Wise avec William Lundigan…
    . Two O’clock courage d’Anthony Mann avec Ton Conway…
    . What price Hollywood ? de George Cukor avec Constance Bennett.

    – Un triple DVD contenant la longue fresque de 6 heures « Welcome in Vienna » d’Axel Corti (4 septembre).

    – « Duch, le Maître des forges de l’enfer » de Rithy Panh (2 octobre). Il faut lire en parallèle son superbe livre « l’Elimination », écrit avec l’appui de Christophe Bataille.

    – Un coffret 3 DVD « Le cinéma de Max Linder » (6 novembre) , accompagné d’un livre de 60 pages écrit par sa fille Maud Linder. Au programme, 10 courts métrages (parmi lesquels « Max prend un bain », « Max et sa belle-mère », 2 longs (En compagnie de Max Linder » présenté à Cannes en 1963 et « L’Homme au chapeau de soie »).

    • PP dit :

      Bonsoir, les 5 RKO ont été diffusés le mois dernier sur TCM à l’occasion d’un mois spécial RKO. Enregistrés mais pas encore visionnés, à l’exception d’un d’entre eux, Mystery in Mexico, qui ne vaut malheureusement pas le déplacement (avis tout personnel bien sur)… Très pauvre, bavard, ennuyeux et sans invention à part peut-être la scène d’ouverture. Un autre Wise, Criminal Court, diffusé durant la même rétrospective, est hélas du même tonneau.

  14. Martin-Brady dit :

    A Bertrand Tavernier: j’avais lu ce que vous disiez de Homecoming de Joe Dante dans « Amis américains », cet épisode de la série Tv Masters of Horror, aussi quand je suis tombé dessus dans un bazar, j’ai fait un bond: je suis heureux d’avoir découvert cet épisode inabouti même si je trouve que Dante a priviliégé le démonstratisme à la poésie type J’Accuse (Gance) comme il aurait pu le faire, on s’attend à voir à la fin avec plus de profusion visuelle les foules des zombies des nombreuses guerres américaines surgir de l’ombre pour voter contre la guerre: à mon avis, citant Tourneur, Edgar Ulmer et même Jean Yarbrough en tant que noms sur les tombes des cimetières, il aurait pu citer clairement Abel Gance! Ceci dit, même si les épisodes de cette série ont étés pourvus de budgets très importants pour une série tv, c’est vrai qu’il n’avait que 50 ou 55 minutes pour boucler son affaire! C’est quand filmé avec élégance, les scènes dans le cimetière… Je regrettais le côté démonstratif mais il faut reconnaître qu’avec le personnage de la journaliste réac, très sexy autant qu’imbuvable, et la peinture des émissions de tv, la charge pacifique anti-Bush est quand même bien vue! J’aurais voulu plus de poésie et même d’humour…
    D’autres épisodes de cette série sont à ne pas manquer: je viens de déguster Le Cauchemar de la Sorcière de Stuart Gordon qui est excellent, ce Gordon a réalisé un Dagon très réussi (l’un des derniers rôles de Francisco Rabal), il a commencé à faire du théâtre parce que la classe de cinéma était complète dans sa fac! Il y a rencontré et travaillé avec David Mamet, il faut voir Edmond sur un scénario de Mamet, que j’ai découvert avec plaisir en suivant l’avis de Yannick Dahan, ce passionné dingo amoureux fou de cinoche que j’adore (un peu trop exclusif cinéma d’épouvante mais bon…). Maltin dit du bien de Re-Animator. N’avez-vous jamais eu envie, Bertrand, de réaliser un film d’épouvante, ou tout simplement fantastique?
    Dans la même série Masters of Horror, Deer Woman de Landis est tellement idiot-assumé qu’il en devient très sympa, très bien joué par Brian Benben et Anthony Griffith. La Survivante de Don Coscarelli est brillant et soigné, et cohérent, mais bien que réussi disons techniquement, c’est quand même inférieur à Homecoming, comme quoi, la réussite matérielle, technique, la bonne facture ne suffit pas! Ca se médite, ça… Homecoming, imparfait, me reste dans la tête, alors que la Survivante, ben, pas vraiment…
    N’oubliez pas ma question, surtout?

    • Ballantrae dit :

      Même s’il m’arrive de bien aimer des films qui pourraient s’apparenter autant à l’horreur qu’au fantastique, le cas Stuart Gordon me laisse un peu froid.Ses trois incursions dans l’univers de lovecraft( sans être un immense écrivain d’un strict point de vue stylistique est un fabuleux initiateur d’une ample et complexe mythologie) sont loin d’être convaincantes: Re animator la plus célèbre relève du grand guignol sanguinolent avec ses excès scatos, From beyond ferait passer pour sobres les élucubrations du Ken Russel d’Au delà du réel…quant à Dagon, malgré qqs idées de décors ou une intéressante boucle scénaristique, c’est vraiment désolant par manque de moyens, par manque d’idées, par une distribution assez plate ( Francisco Rabal en est réduit à jouer les utilités).Lovecraft au cinéma a été mieux servi de manière implicite par Carpenter dans In the mouth of madness, ce chef d’oeuvre labyrinthique et post moderne.On dit bcp de bien de The ressurected de Dan O Bannon mais je n’ai pu le voir.Enfin, j’attends comme le messie Guillermo del Toro pour un hypothétique Montagnes hallucinées.
      Le Dante aussi didactique soit-il m’a semblé intelligent et plutôt complexe: on est clairement du côté de l’apologue et Dante-hormis dans Explorers-n’est pas un cinéaste poétique mais un cinéaste polémique.
      Je rapprocherai en revanche cet opus du moyen métrage de Friedkin sur le retour de Gi’S qui hantent littéralement un survivant et surgissent lors de son évocation de la guerre dans un fast food je crois:j’ai oublié le titre mais pas la mise en scène viscérale et sauvage de Friedkin qui réussissait un tour de force avec peu!
      Dans la série Amazing stories qui a précédé Masters of horror, il faut signaler deux très belles réussites: Vanessa in the garden d’Eastwood ( pour le coup largement supérieur à Au delà dont j’attendais bcp compte tenu de la réussite de ce récit fantastique feutré où brille Harvey Keitel) et Mirrors, mirrors de Scorsese qui forme un diptyque avec After hours pour son côté noir, libre et énergique.
      Ces « collections » sont très intéressantes et permettent parfois à des cinéastes de remettre le pied à l’étrier mais ce n’est pas tjs le cas: Carpenter n’a pas brillé dans ses Masters of horror, ce qu’a confirmé son direct to DVD récent!!!

      • Martin-Brady dit :

        Je suppose que si Joe Dante est un cinéaste qui peut accomplir la prouesse de se couper en deux pour être poétique dans Explorers et polémique dans ses autres films, selon un autre point de vue, il pourrait tout aussi bien se couper en deux pour être à la fois un peu poétique et un peu polémique dans le seul Homecoming? Ou même, mélanger un peu les deux avec subtilité? Ce serait un point de vue hardi…
        Gordon: Dagon vaut mieux que ce que vous dites, particulièrement dans ses moyens mis en oeuvre qui m’ont semblé au-dessus du budget indigent, dans le sens où ce manque de budget était bien masqué sans doute, le sujet est assumé de bout en bout, la chute finale est téléphonée contrairement à ce que vous semblez consentir généreusement avec « l’intéressante boucle scénaristique », et bien que le film suscite parfois une légère répulsion superflue pour mon coeur fragile, je l’ai jugé honnête dans le sens de pas assez complaisant pour ne l’être pas. Francisco Rabal joue les utilités avec talent, on est d’accord là. Qu’est-ce que vous voulez, c’est un pro! Merci de lui rendre ainsi hommage…
        Edmond de Gordon est assez curieux, avec le très singulier William H Macy.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A MARTIN BRADY
          Je ne sais pas si Dante est un cineaste poétique : cocasse, satirique, drolatique avec des moments d’affection, de delicatesse que j’hésiterai à appeler poétique. Ou alors la poésie du nonsense, de la rime décalée. Et il y a de ces moments là dans HOMECOMING. Au milieu du ton nburlesque, dérisoire (qui est à la mesure des personnages principaux), il y a ce zombie qui vient réclamer le droit de voter. Dante craint le lyrisme (c’est une de ses timidités). Il entraine les sujets vers la farce, une farce sérieuse et les moments les plus chaleureux sont ceux ou il rend hommage au cinema (dans l’excellent MATINEE)

        • Ballantrae dit :

          Panique à Florida Beach ( Matinee) est effectivement l’une de ses plus belles réussites avec cet arrière fond cinéphilique qui joue à la fois sur la drôlerie, la nostalgie à la manière de la radio dans Radio days de W Allen ( que j’ai revu avec un plaisir immense alors que je l’avais sous estimé à sa sortie comme un bel exercice de style or il s’agit d’un film bouleversant).
          Poésie, le terme me semble approprié pour de nombreuses scènes d’Explorers qui vont plus loin que Spielberg dans cet émerveillement onirique très 80′ qd bien même l’ironie l’emporte lors de la rencontre avec les ET téléphages. Dante est un héritier de Tashlin pour ce qui est de l’intériorisation des richesses du cartoon comme le montre explicitement son superbe segment de Twilight zone.
          Que Homecoming ne joue pas dans ce registre est explicable par la nécessité politique urgente du projet: J’accuse tire sa poésie du tempérament visionnaire de Gance mais aussi d’un message pacifiste général, situé dans l’après guerre 14-18 tandis que Dante cherche par ses moyens propres à convaincre en pleine ère Bush ses contemporains d’en finir avec un système mortifère.

        • Ballantrae dit :

          Je ne suis pas condescendant quand je parle de boucle scénaristique car je la trouve très lovecraftienne: bien des narrateurs de nouvelles de HPL ont cette intuition, cet instinct de leurs sombres origines tout en ayant peur de rencontrer la vérité. Gordon est ingénieux quand il s’agit de masquer des moyens indigents, je peux le lui concéder mais sa complaisance cracra ne me convainc guère ( les visages arrachés ne sont là que pour écoeurer.
          Romero quand il était en forme ( on va dire jusqu’au méconnu Monkey shines) pouvait faire dans le cracra mais avec des objectifs intelligibles.
          Après, je ne suis peut-être pas bon juge car les débuts du gore avec 2000 maniacs ne me plaisent guère et toutes les dérives italiennes du genre ( de Fulci à Deodatto) m’écoeurent et marquent mes limites de cinéphile ouvert à toutes les expériences!Or, je sais que des amateurs tiennent un discours convaincant voire très éclairant sur le gore.

      • Martin-Brady dit :

        A B Tavernier: c’est curieux, car il m’a semblé qu’il abordait franchement la poésie dans Homecoming mais oui, sans aller plus loin, « aborder » est le mot. Je me demande s’il aurait poursuivi dans cette direction eût-il disposé de 90′ au lieu de 50. Vous et Ballantrae avez sans doute raison…

        • Martin-Brady dit :

          En même temps, il y a une complaisance critique des dingos du cinéma gore/épouvante/giallo/sexy nourrie d’un certain antisnobisme maniaco-dépressif forcené: j’ai du mal à prendre au sérieux Jess Franco et je me retrouve du côté de Michel Ciment quand il proteste contre l’hommage à celui-ci à la cinémathèque. Il ne suffit pas de faire un cinéma sans prétention et pas snob pour un rond pour faire un cinéma qui me tienne en éveil. Certes, Franco est sympa. Quant à Ciment, pas si snob que ça, il a appuyé Yannick Dahan pour son film La Horde (signé avec un autre), film certes très soigné, mais à quoi bon toutes ces tueries, cette réexploitation ennuyeuse et interminable des bases jetées par Romero, vieillote malgré les chapelets de jurons en verlan … J’aimerais que Dahan (certains jeunes cinéastes français s’y sont essayés, et parfois bien) se mette seul à un film où il contrôle plus ce qu’il voudrait faire, déjà la bonne idée serait de se passer d’effets spéciaux et maquillages compliqués, il gagnerait en indépendance par rapport aux responsables de ces départements qui brident le réalisateur pour cause d’économie (Dahan racontait ça lui-même). Dans le genre plus fantastique que épouvante, il y a plein de possibilités de créer des histoires prenantes sans dépenser des millions, ah, si Bertrand Tavernier s’y mettait, à faire un film fantastique, il leur montrerait!

      • Guillaume dit :

        « Deer Woman de Landis est tellement idiot-assumé qu’il en devient très sympa, très bien joué par Brian Benben et Anthony Griffith. »

        De John Landis on peut également recommander son dernier film « Cadavres à la pelle », amusante comédie noire sur les détrousseurs de cadavres Burke et Hare…le film est sorti l’an dernier en salles, dans un quasi-anonymat.

        « La Survivante de Don Coscarelli est brillant et soigné, et cohérent, mais bien que réussi disons techniquement, c’est quand même inférieur à Homecoming »

        Même si « la survivante » est plutôt réussi, Don Coscarelli a à mon sens signé des films bien plus personnels et originaux avec « Bubba ho tep », « Phantasm » et « Kenny and co », j’attends avec impatience son dernier film « John Dies at the end », passé à Sundance en début d’année.
        J’aimerais également beaucoup voir son premier film « Jim the world’s greatest ».

        « Edmond de Gordon est assez curieux, avec le très singulier William H Macy. »

        J’ai bien aimé « Edmond », je trouve que l’évolution de la carrière de Stuart Gordon est assez intrigante…son dernier film (« Stuck », tourné en 2007 avec Stephen Rea) est sorti lui aussi directement en dvd, malgré de bons échos critiques.

        « Re-Animator est un petit chef-d’oeuvre à voir absolument. Je l’ai vu en salle il y a peu en Grande-Bretagne. J’avais aussi vu l’année dernière sa suite From Beyond, bien également mais en dessous.
        Stuart Gordon est vraiment intéressant et sous-estimé particulièrement en France. »

        Absolument.
        Je citerais également dans sa première période « Dolls », joli conte horrifique, et je n’ai pas un mauvais souvenir de sa science-fiction carcérale « Fortress » avec notre Christophe Lambert national.
        Il y a également « Space truckers », son autre tentative de SF au curieux casting (Dennis Hopper, Stephen Dorff, Debi Mazar..)

        « Je suis heureux de lire autant d eloges sur Richard Fleischer, cineaste effectivement passionant et dont la carrière mérite d etre explorée de fond en comble. Je viens de revoir narrow margin, grand film rempli d inventions de mise en scene mais de tres nombreux films justifient qu on s y arrete. Sidonis vient ainsi de ressortir duel dans la boue, pas encorr revu mais dont je garde un tres bon souvenir ( à tort ?). De meme, j espere qu un editeur se decidera à sortir new centurions et the last run, deux de mes grands souvenirs de film noir des années 70, pas vus depuis au moins 20 ans … Concernant the last run, je suis certain que Brion l a diffusé une fois. Esperons donc ! »

        J’acquiesce sur ces éloges faits à Richard Fleischer, et je remercie monsieur Tavernier de m’avoir donné envie de (re)découvrir ce cinéaste grâce à ses « 50 ans de cinéma américaine ».
        Vivement une sortie dvd/Blu Ray de « New centurions », film précurseur..

        • Sullivan dit :

          A Guillaume :

          Il existe une belle copie de « THE NEW CENTURIONS » en zone 1 (V.O. sous-titrée en français) :

          http://www.amazon.fr/New-Centurions-Import-USA-Zone/dp/B001CDKQ76/ref=sr_1_1?s=dvd&ie=UTF8&qid=1339133839&sr=1-1

        • Sullivan dit :

          A Catherine,
          Je pense qu’il ne faut pas avoir peur de se confronter à un nouvel opus d’un cinéaste que l’on apprécie, et dont on se dit que ses meilleurs films sont derrière lui. Ne serait-ce que pour s’amuser à détecter les thèmes de prédilection chers à l’auteur.
          En l’occurence, dans le cas de « The Ward », on assiste à une variation sur le thème préféré de Carpenter : l’enfermement. Qui prend sa source chez lui, dans l’admiration qu’il voue à « Rio Bravo ». Ce film, qui traite du dédoublement de la personnalité, avec il est vrai quelque maladresse ici ou là, est en droite ligne, l’héritier de « Assaut » (qu’il faut absolument revoir dans une copie enfin digne du film, qui vient de sortir en même temps que « The Ward » chez Metropolitan), en passant par « Fog », « New York 1997 », « The Thing » et j’en passe…
          Ce scénario qu’un tâcheron aurait adapté sans inventivité, est ici transcendé par un immense artisan, qui nous réserve par moment de véritables fulgurances visuelles. J’ai passé un très bon moment en visionnant ce long-métrage. Toujours laisser sa chance à un film. Toujours…

      • Catherine dit :

        Je suis une grande fan de John Carpenter et l’ANTRE DE LA FOLIE est un film que j’ai découvert sans avoir lu Lovecraft, Sam Neill y fait une grande composition et la mise en abime de la mise en abime (comme l’étiquette de « La Vache qui Rit »), jusqu’à l’éclat de rire final (devant un écran de cinéma) boucle superbement ce superbe cauchemar. Pour moi le meilleur Carpenter.
        Sinon, pour ceux qui aiment les adaptations de Lovecraft, il y a un film de 2005, THE CALL OF CTHULHU, tourné à la façon d’un film muet des années 20, en Mythoscope, par the HPL Historical Society, c’est très bien aussi.

        http://www.amazon.co.uk/The-Call-Cthulhu-Celebrated-Lovecraft/dp/B000BQTC98/ref=sr_1_1?s=dvd&ie=UTF8&qid=1339140576&sr=1-1

        • Catherine dit :

          Heu… il y a un « superbe » en trop

        • Guillaume dit :

          A Sullivan:

          merci pour l’info concernant l’édition dvd de « the new centurions ».

          A Catherine:

          J’apprécie également beaucoup Carpenter, « L’antre de la folie » est un film un peu atypique dans sa carrière…avez-vous vu son dernier film « The Ward » et si oui, qu’en avez-vous pensé?

        • Catherine dit :

          Je n’ai pas vu THE WARD, j’avais eté assez déçue par LA FIN ABSOLUE DU MONDE (too much les … qui s’insèrent dans le projecteur, la symbolique est là lourdement appuyée) qui était aussi une oeuvre de « commande » …
          Paradoxalement, le 1er film de Big John que j’ai vu est l’un de ses derniers, GHOSTS OF MARS, un western sur Mars (comme il le dit lui même en admirateur d’Howard Hawks), outre que ce film est très réussi, le personnage principal est une femme d’ « action qui prend des décisions » , ce qui m’a plus c’est que ce type de femme on le retrouve aussi dans LA NUIT DES MASQUES, FOG, STARMAN …donc une vision moins macho que d’habitude, une valorisation de la femme dans des milieux dits masculins d’aventure/action/horreur.
          Je me demande s’il a vraiment décidé de se mettre en retrait, ou bien est-ce faute de propositions… dommage en tout cas.

    • richpryor dit :

      Re-Animator est un petit chef-d’oeuvre à voir absolument. Je l’ai vu en salle il y a peu en Grande-Bretagne. J’avais aussi vu l’année dernière sa suite From Beyond, bien également mais en dessous.
      Stuart Gordon est vraiment intéressant et sous-estimé particulièrement en France. Par contre en UK Re-Animator est un archi-classique qui passe souvent lors des séances de minuit.

      • Martin-Brady dit :

        A richpryor: Avez-vous vu EDMOND, de Gordon et Mamet, le film défendu avec fougue par Yannick Dahan? Il vaut son pesant de marshmallows!
        A part ça, je crois que chez Gordon, le côté cracra dont parlait Ballantrae lui interdit un certain public, qui ne va pas le prendre au sérieux à cause de ça. Mais ce n’est pas justement le cas de EDMOND ni de STUCK (que je n’ai pas encore vu).
        A Ballantrae: je n’ai pas suggéré de la condescendance! Je m’amusais juste de ce que vous trouviez quand même une petite qualité à DAGON (que je vais revoir des fois que j’ai été particulièrement complaisant à la 1ère vision) là où moi je voyais un cliché…

      • Catherine dit :

        Je n’ai pas trop accroché à l’humour potache de RE-ANIMATOR, par contre j’ai trouvé DAGON excellent, car jouant avec les codes des « old horrors ». Stuart Gordon a aussi réalisé un « thriller initiatique » à l’humour (très) noir KING OF THE ANTS (2003), qui est à mon avis son chef d’oeuvre (assez violent quand même)…

    • Guillaume dit :

      Dans la série des « Masters of Horror » je mentionnerais également l’excellent « Jenifer » de Dario Argento, étonnant et troublant mélange d’érotisme, d’humour noir et d’émotion.
      D’accord avec vous pour « Homecoming », la deuxième contribution de Dante pour les Masters of Horror, « The screwfly solution », était également intéressante.
      Je ne sais pas si cela a été mentionné sur ce blog mais puisqu’on évoque Joe Dante son dernier film (« The Hole », tourné en 2008) sort en France mais -hélas- directement en dvd et Blu Ray (3D) le 14 Août..

      • Bertrand Tavernier dit :

        A Guillaume
        Merci pour l’info. Le deuxième Masters of Horror est plus décevant, plus bavard et assez statique

      • Martin-Brady dit :

        A Guillaume: merci pour l’info, qqn a-t’il vu THE HOLE de Dante? Mr Tavernier peut-être?…
        A Catherine: si vous aimé DAGON comme moi, je me sens moins seul, je vais suivre votre conseil et chercher KING OF THE ANTS…
        Ce qui m’inquiète c’est que ma « wish list » s’allonge dangereusement, à fréquenter ce blog…

        Au fait: finalement, le 1er film de zombies de l’histoire du cinéma, c’est bien J’ACCUSE de Gance?

        • Michael Rawls dit :

          To Mr. Martin-Brady, Some of the soldiers in that march of revenants in J’ACCUSE were played by real soldiers on leave from the front. Many of those soldiers died in battle after this brief vacation. So, in a way, the audience really is being reproved by the living dead. One of the soldiers in that last scene is Blaise Cendrars who got off with just losing an arm for La Patrie.

        • Martin-Brady dit :

          To Mr Rawls: Thanks for your concern for french cinema and Gance. As for THEMROC you mentionned in a recent post, I wouldn’t think of a lot of out-of-France movie buffs who would just know about it (despite the absence of language barrier). I revise that.

  15. Jean-Yves dit :

    Bonjour,

    Aucun rapport avec le cinéma mais je suis historien local à Romans-sur-Isère, Drôme, et j’ai effectué des recherches permettant de remonter votre ascendance jusqu’aux Bouvier Desmarest, famille notable de cette ville : http://www.romanshistorique.fr/romans-sur-isere-les-bouvier-desmarest-ancetres-romanais-de-bertrand-tavernier-cineaste

    Bien cordialement,
    Jean-Yves

  16. PP dit :

    Je suis heureux de lire autant d eloges sur Richard Fleischer, cineaste effectivement passionant et dont la carrière mérite d etre explorée de fond en comble. Je viens de revoir narrow margin, grand film rempli d inventions de mise en scene mais de tres nombreux films justifient qu on s y arrete. Sidonis vient ainsi de ressortir duel dans la boue, pas encorr revu mais dont je garde un tres bon souvenir ( à tort ?). De meme, j espere qu un editeur se decidera à sortir new centurions et the last run, deux de mes grands souvenirs de film noir des années 70, pas vus depuis au moins 20 ans … Concernant the last run, je suis certain que Brion l a diffusé une fois. Esperons donc ! (apres tout, en plus de M, nous avons aussi eu droit à the nickel ride de Mulligan, difficile à voir jusque là)

  17. Michael Rawls dit :

    To Martin-Brady, BANDIDO is available on DVD over at amazon.es for 4.95 euros. It does have the English track but I don’t know whether or not it’s letterboxed. The version that turns up now and then on the Encore Western channel over here is, alas, P&S. Still, Mitchum, Roland, and Scott are all very good, even when misframed. I’m not sure whether there are any widescreen prints extant. If you feel like paying 5 and half times more, you can also get BANDIDO from amazon.de.

    • Bertrand Tavernier dit :

      A MICHAEL
      AMAZON DE ????

      • Martin-Brady dit :

        A Bertrand Tavernier: amazon.de = Amazon Allemagne et .es pour Espagne. Merci, Mr Rawls, Il faut aller les chercher loin, mais je crois que je vais prospecter en effet plus chez les Amazons européens. Pour cette édition de Bandido, je crois qu’il n’y a pas de st!
        (http://www.amazon.de/Granaten-Joe-Bandido-Spanische-Fassung-Deutsche/dp/B003RM85TG/
        ou
        http://www.amazon.es/Bandido-Robert-Mitchum/dp/B0055KNS1I/)
        En plus, il y a encore les problèmes de formats dont vous parlez! Comment savoir quel est le format dans lequel un film doit être vu?! Est-ce que beaucoup de films u.s. tournés jusque dans les 70 en 4/3 ou « carré » ne sont pas artificiellement reformatés en 16/9 (=letterbox?), je trouve curieux d’avoir vu plein de films à l’époque en « carré » recadrés avec coupages de têtes honteux?! Certains ont étés tournés en tenant compte des deux cadrages (Rio Bravo?) mais beaucoup étaient prévus en 4/3, non? Casse-tête! Si vous connaissez le site qui informe correctem
        ment sur cette question, je suis preneur! Merci pour les tuyaux.

        • Michael Rawls dit :

          To Martin-Brady, When you bring up a title on the imdb, on the initial page there’a a heading Technical Specs which includes aspect ratio. BANDIDO is 2:35 to 1. WHILE THE CITY SLEEPS is 2:00 to 1. PERSONA is 1:37 to 1. And I’d like to apologize for earlier including Enfield’s TRY AND GET ME (which I’d love to have seen) in Fleischer’s filmography. I deserve to be severely chastised by Emile Meyer.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A MARTIN BRADY
          DE NICOLAS SAADA
          Bertrand, la question est importante. Depuis l’arrivee des televiseurs 16/9, on a fait enormément d’abus sur la question du cadre.
          Je te renvoie a la polémique sur TOUCH OF EVIL qui n’a pas été restauré dans le bon format: le dvd estben 1.85 alors qu’il aurait du être en 1:66.
          Voici quelques liens.

          sur TOUCH OF EVIL, observe les diffèrences de cadre.
          http://www.dvdbeaver.com/film/DVDCompare2/touchofevil.htm

          Sur HONDO, dvdbeaver est trés sévère sur le recadrage 16/9
          http://www.dvdbeaver.com/film/dvdreviews18/hondo_dvd_review.htm

          Ces films sont souvent tournés en open matte.
          http://www.widescreen.org/aspect_ratios.shtml

          Amitiés
          Nicolas

        • Martin-Brady dit :

          Caramba! Ce Bandido ne me dit rien qui vaille, j’attendrai une édition plus franche!
          A B Tavernier: merci d’avoir posé la question à N Saada sur les formats, j’étais persuadé que la Soif du Mal avait été tourné en 1:33, en fait c’est du 1:66, donc. Je crois que Dvdbeaver est un site très sérieux puisque N Saada le mentionne, j’y vais moi-même de plus en plus, les fiches descriptives des sites Amazon ne sont vraiment pas fiables!

        • jean-charles freycon dit :

          à Martin Brady : Concernant les formats, INTERNET MOVIE DATABASE est très précieux aussi… Avec les télés 16/9 il y a eu et il y aura des abus, voire des massacres, comme il y en a eu avec les télés 4/3, car pour beaucoup, il faut « remplir » l’écran… Aujourd’hui, c’est scope (2.40) ou 1.85, dans les cinémas. On a hélas depuis longtemps abandonné le « standard » (1.37) même si quelques rares films ont quand même été tournés dans ce format dans les années 2000, hélas presque toujours projetés en 1.66 car les cinémas n’étaient pour la plupart plus équipés en 1.37. Quant au 1.66, on le trouve jusque dans les années 80. C’était un peu le casse-tête, pour le projectionniste, même si on finit par avoir des repères historiques, le plein cadre par exemple des films américains était, dans les années 70 et 80, le plus souvent du 1.85… Il fallait donc cadrer dans le « plein cadre » c’est à dire dans une image carrée si vous voulez qui aurait pu faire penser à du 1.37 mais qui n’en était pas… Les seuls formats précis, non recadrés, étaient donc le standard (1.37) et le scope… (Maintenant, avec le numérique, dans les cinémas, la question ne se pose plus… Tout est figé une fois pour toutes, dur, froid, mort, mais c’est un autre débat…) Quant aux dvd, passer du 1.85 ou du 1.66 en 16/9, c’est à dire en 1.77, n’est pas si scandaleux que ça, je trouve, même si c’est toujours mieux d’avoir le bon rapport de forme, quand on sait qu’au cinéma ces formats panoramiques n’étaient pas tant précis que ça et que c’était le projectionniste qui fignolait le cadre, pour le meilleur ou pour le pire…

        • Martin-Brady dit :

          A JC Freycon: ces histoires de cadre ne me gênent que quand je vois des têtes coupées! A propos de IMDB, je ne les crois pas fiable et je crois qu’ils reprennent justement le format de l’édition dvd y inclus quand il n’est pas d’origine! Oui, sauf que je consulte la fiche pour LA SOIF DU MAL tourné en 1:66 (cf réponse de N Saada) et il est annoncé en 1:37. (que j’appele pour aller vite 4/3, alors que 4:3=1,33.!)
          On est d’accord que les différences entre 1:85 ou 1:66 formats de cadrage usités au cinoche, ou 1:77 ou 78 format video que la tv s’impose (toutes les émissions tv, Plus Belle La Vie…), et qui correspond au 16/9, (16:9=1,777777…!) sont peanuts, on voit pas la différence.
          A part ça, je suis surpris qu’on aille pas vers la grande uniformisation et que le format 2:35 ou 2:40 soit encore autant usité dans les grosses machines hollywoodiennes, à la tv, Arte était la seule à respecter ce format au lieu d’agrandir bêtement le rectangle 2:35 pour le faire remplir la tv 16/9: on voit bien les bandes noires haute et basse, ce qui est correct! FTélévisions a l’air de s’y mettre j’ai vu le film de Jaoui-Bacri, excellent, tourné en 2:35 (Parlez moi de la Pluie) avec format respecté, mais TF1 ou M6…
          Quelqu’un peut me dire si le cadrage en 1:85 était usité dans les années 50 aux USA? Dans le coffret Sony, j’ai vu The Line-Up de Siegel (1958) et ça m’a surpris, d’autant que d’autres du même coffret sont montrés en « carré ».

        • Martin-Brady dit :

          pour finir et compliquer un peu les choses qui en ont bien besoin, rappelons que 1:33 est le format le plus général au temps du muet, et 1:37 pour le sonore, mais on continue souvent à dire quand même 1:33 ou 1,33 ou 4/3 pour les films sonores 1:37 (sauf JC Freycon, qui est précis à juste raison!). Ouf!

        • jean-charles freycon dit :

          A Martin Brady : Entre 1.66 et 1.85, on voit quand même bien la différence. (D’où la polémique de « la soif du mal » mastérisé en 1.85.)Le 1.66 étant plutôt prisé en Europe et notamment en France et le 1.85 plutôt américain. (Les Italiens, eux, c’était plutôt 1.7…) C’est quand on les rapporte en 16/9 (1.77) que ça « passe »… Le milieu des années 50, c’est à peu près l’époque de l’apparition de ces formats, même si le 1.37 a continué d’exister. (Histoire de brevets, tout le monde n’avait pas le droit de tourner en scope (apparu en 52 ou 53) et les différents studios se sont mis à avoir leurs propres formats panoramiques…) Concernant les coffrets films noirs dont vous parlez, que je possède aussi, je n’ai rien trouvé de douteux sur les formats, moi qui suis comme vous très pointilleux sur le sujet. Ça devait dépendre des studios, de l’importance des productions, des metteurs en scène peut-être aussi… Même de très bons éditeurs, genre CARLOTTA, peuvent parfois se tromper… (SHOCK CORRIDOR et THE NAKED KISS auraient dû plutôt être présentés en pano qu’en standard…) Le plein cadre des films américains, il me semble, c’était aussi dans la perspective d’une diffusion télé (4/3) future…

        • Martin-Brady dit :

          A JC Freycon: Oui, compliqué, tout ça… Si du 1:66 est fourni en plein écran 16/9, j’aurai du mal à voir la déformation des visages, des formes. En ce qui concerne les coffrets de chez Sony, je ne voulais pas dire que The Line-Up en 1:85 ait été recadré faussement, mais justement, comme ce cadrage ne générait pas de « têtes coupées », je demandais si le 1:85 était très usité dans les années 50, aux USA. Parce que ça a l’air d’être le cas! Ce qui me surprend, car moi depuis des lustres je vois les films us des années 50 en 1:37 que ce soit à la cinémathèque, dans les salles d’art et essai etc…

        • jean-charles freycon dit :

          A Martin Brady : De 1.66 à 16/9 plein écran, pas de déformation, normalement, c’est juste un recadrage, un léger zoom, il manque un peu d’image en haut et en bas…

        • Martin-Brady dit :

          A JC Freycon: Arg! mais si l’image 1:66 est conservée en totalité tout en remplissant le cadre 16/9, elle est forcément déformée, il y a deux façons de massacrer un cadre, non? C’est qu’ils ont de l’imagination, vous savez? Il me semble que j’ai constaté ça à la tv, justement sans voir la déformation pas suffisante pour être perceptible, juste parce que je savais pertinemment que le film était un 1:66! Ecoutez, je vais prendre une aspirine et je reviens, d’accord?

      • Michael Rawls dit :

        A Bertrand, Yes, amazon.de But I think the Spanish branch would be the way to go unless Hispano-Franco shipping represents some kind of serious expense. My Australian R4 Grande Bouffe was obtained from an American Amazon partner for less than $20. My German DVD of THEMROC (No language problem there!)came from another US partner for $50. Start with the various amazons. No success, then go to yahoo.

        • Michael Rawls dit :

          I should have prefaced that « start with the various amazons » with « looking for the seemingly unobtainable video? » Obviously if you’re looking for something not so rare and you live near some stores that have some sort of video selection that doesn’t provoke nausea or contemptuous laughter then you should drop by those establishments first. While you still can.

      • Edward dit :

        Effectivement il est en vente sur amazon allemand par un vendeur français !!! (à 22,99 euros + port). Méfiance cependant, dans le titre, il est annoncé en langue espagnole et dans le descriptif en anglais … Reste à interroger le vendeur …

        • Edward dit :

          Et sur amazon espagne la même édition est annoncée en anglais et ss-ttr anglais pour la moitié du prix …

      • Catherine dit :

        Amazon.de c’est Amazon Deutshland Mr Tavernier. Voici le lien vers le film, apparement sans sous-titres…

        http://www.amazon.de/Granaten-Joe-Bandido-Spanische-Fassung-Deutsche/dp/B003RM85TG/ref=sr_1_7?s=dvd&ie=UTF8&qid=1338632895&sr=1-7

      • Edward dit :

        A Bertrand Tavernier : il y a aussi sur amazon espagnol une édition de THE MOB de Robert Parrish. A propos de ce dernier, existe-t-il une édition DVD de FIRE DOWN BELOW qui corresponde au montage voulu par lui ?

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Edward
          L’édition espagnole de THE MOB est fort bonne (très bon dialogue de Bowers). Il n’y a aucune copie de FIRE qui reprenne le montage de Parrish. Personne n’a été voir s’il existait. De même les 13 ou 15 minutes manquantes de the WONDERFUL COUNTRY n’ont pas été recherchées

      • Martin-Brady dit :

        A jean-charles freycon: je réalise que je m’explique mal sur cette histoire de 1,66 déformé ou pas, mais ce sujet des formats est au-delà de ce blog consacré aux dvds?…

        • jean-charles freycon dit :

          A Martin Brady : Je crois qu’il est le plus souvent coupé, le 1.66, quand il est « plein écran » sur un écran télé 16/9, en haut et en bas, tout comme le 1.85 est coupé sur les côtés, tout comme le 1.37 est coupé pour remplir le 4/3. On les « téléforme », les films, si vous voulez. Le Téléspectateur ne veut pas de bandes noires. (Je me souviens, un jour, dans un cinéma où je travaillais comme projectionniste, un client était sorti d’une salle, très en colère, parce que son film (en 1.85) ne passait pas en 16/9ème, ce qui pour lui signifiait qu’il ne remplissait pas tout l’écran (scope) de la salle. « Vous n’avez pas appuyé sur la touche 16/9ème! » Il n’en avait pas pour son argent. Il voulait tout l’écran bien rempli.) Je ne sais pas si le sujet est « au delà de ce blog consacré aux dvd », mais je crains qu’on se mette rapidement à saouler tout le monde (surtout moi qui suis parfois tant bavard pour dire peut-être pas grand chose) et à remplir beaucoup l’espace que Monsieur T préfèrerait sans doute consacré à des discussions plus cinéphiles… Le 1.66 déformé pour entrer dans le 16/9? Sur des chaînes télé de merde peut-être, ou des éditions dvd de merde… Autrement, on rabote, plus ou moins, il me semble… Prenez un mètre, mesurez de temps en temps les images cinémascope de vos dvd sur votre télé, vous verrez que le rapport base/hauteur est rarement conforme à ce qu’il devrait être… On en gratte un peu, pour que les bandes noires soient moins importantes… Il faut faire avec… Tant que ce n’est pas le gros massacre, comme du scope ou du 1.37 remplissant tout l’écran 16/9… Et puis il y a aussi des éditeurs dvd qui respectent scrupuleusement les formats…

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Jean Charles
          Ce dont vous parler est essentiel, passionnant et totalement ignoré par les critiques qui avalent des couleuvres, s’extasient sur des films qui ne sont pas au format. Cela dit, il faudrait mieux que tous les deux vous mettiez sur pied un texte (et vous pouvez le faire de manière personnelle, hors du blog) qui synthétise les problèmes, prenne des exemples et là vous le mettrez sur le blog sinon vous allez vous écharper sur des mini problèmes qui cachent une réalité sérieuse. Vos connaissances sont épatantes

        • Martin-Brady dit :

          A B Tavernier: je ne crois pas que l’on s’écharpe dans le sens où on ne serait pas d’accord!
          A JC Freycon: le sens de ma remarque sur ce sujet qui serait au-delà de ce blog est justement d’estimer qu’on risque comme vous dites, de saouler très vite les lecteurs.
          Vous n’imaginez pas le nombre de fois où j’ai mesuré longueur et hauteur de l’image (avec un mètre en papier pour ne pas abîmer l’écran!) de mon dvd en lecture pour diviser l’un par l’autre et vérifier le rapport que ça me donnait, depuis que j’ai ma tv 16/9!
          Je viens de mesurer L et H d’un film annoncé en 2:35 (LE GOUT DES AUTRES de Jaoui, excellent d’ailleurs) pour 1 en hauteur, on doit avoir 2,35 en largeur), en divisant L par H au poil près, je trouve 2,24, doit-on considérer la différence comme peanuts ou pas? De toute façon, on doit faire avec, au début, je croyais, naïf, que toucher aux réglages de ma tv changerait quelquechose! Il me semble que même s’il y a des bandes noires autour d’un film « carré » (par ex 1:37) sur un 16/9, les bandes noires sont un peu trop minces pour ne pas signaler que il y a du haut et du bas qui s’est fait la valise dans le néant! Et quand on passe du 1:20 avec le muet à la tv…
          (mais il me semble qu’on est d’accord?)
          En ce qui concerne les diffusions tv, c’est Arte qui semble le plus respectueux ces temps-ci…
          Très souvent, l’éditeur dvd dépend du master qui lui a été fourni, qui peut être reformaté dés le début…
          A B Tavernier: « mettre sur pied un texte »? je ne saurais pas par quoi commencer…

        • Martin-Brady dit :

          « du 1:20 avec le muet à la tv »? ERREUR!!! le standard muet était 1:33, je suppose que c’est pour embrouiller un peu plus.
          J’ai dû être influencé par IMDB, qui annonce 1:20 pour le film de Walsh chez Brion, THE RED DANCE (1928) qui est sonore! Désolé.

        • jean-charles freycon dit :

          A Bertrand Tavernier et Martin Brady : Oui oui, grosso modo on est d’accord, avec MB. Et on ne s’écharpait pas. On causait juste un peu. (J’avais fait une réponse très touffue dès samedi soir que je n’ai pas réussi à envoyer. Tant pis.)

        • Martin-Brady dit :

          A jean-charles freycon: dommage! Je regrette la réponse très touffue!

        • jean-charles freycon dit :

          A Martin Brady : Désolé. Il ne veut pas passer. Peut-être trop gros. Ou bien maudit. Je viens d’essayer encore une fois en vain…

        • jean-charles freycon dit :

          M B : Ce qui est étrange, c’est que j’ai essayé, en vain de l’envoyer, jusqu’à lundi soir. J’ai essayé de le couper. J’ai essayé d’autres messages pour dire que ça ne passait pas. Rien ne passait. Et puis mardi j’ai lu votre réponse, et la mienne avait refroidi, j’ai écrit mes trois lignes, qui sont passées. Et là, aujourd’hui, mon tout petit message passe, alors que juste avant le gros n’est pas passé… Je réessaye… rien que pour vous…

        • jean-charles freycon dit :

          M B : Perdu, encore une fois… Je renonce, cette fois définitivement… 30 essais, ça suffit, je crois… Il y a peut-être un filtre, un logiciel modérateur qui juge mon commentaire irrecevable, pour X raisons. Il a peut-être bien raison. En même temps, ce n’était peut-être pas indispensable, ce commentaire. Même si la fin était bien. Allez, bien à vous.

        • Martin-Brady dit :

          A JCFreycon: vous pouvez me l’envoyer par mail? Je demanderai à B Tavernier de vous communiquer mon adresse, après tout, c’est lui qui suggérait qu’on fasse un papier sur le sujet?
          J’ai fait quelquechose de mon côté mais c’est plus des questions!

          J’ai retrouvé vos réponses du 13 juin en cherchant dans le sujet, il faut faire gaffe elle n’apparaissait pas en bas de page, quand il y en a trop, elles sont masquées par d’autres plus récentes en bas de page!!! Scrogneugneu par ma barbe! j’espère que vous verrez celle-ci, à+…

        • jean-charles freycon dit :

          A Martin Brady : C’était dans la discussion, c’est un peu refroidi maintenant. Comme vous l’avez fait j’y répondais à Bertrand Tavernier, à ma façon. Bon. Mais oui, vous l’envoyer par mail, si ça vous intéresse, même s’il était adressé à BT.

        • Martin-Brady dit :

          A JC Freycon: c’est dans le cas où ça permettait de débrouiller un peu cette histoire des formats, comme B Tavernier en émit le désir… bon, de toute façon, je commence de mon côté, péniblement, on verra bien…

        • Bertrand Tavernier dit :

          de la part de Nicolas Saada
          http://movies.groups.yahoo.com/group/a_film_by/message/46171

        • Martin-Brady dit :

          A Bertrand Tavernier: merci pour le lien, à ce propos le 1:66 est le format le plus martyrisé de nos jours, les tv (les éditeurs dvd sont je crois plus fidèles) respectent plus le « façon scope » c’est à dire 2:35 ou le vieux « carré » 1:37 que le bâtard 1:66, trop subtil pour eux, voir la façon dont Arte (chaîne de la culture) a traité LE MARIAGE DE MARIA BRAUN hier: du 1:78 ou 16/9 pour un film en 1:66 à l’origine, visages flous, lamentable, ça n’a alerté personne chez eux que lors du générique de début, les noms n’apparaissaient même pas en entier!
          Je mets le sujet DvdClassik là des fois que JC Freycon ait le temps d’y jeter un oeil pour me dire si je raconte pas trop de sottises, avec un connaisseur pareil, j’ai des craintes!
          http://www.dvdclassik.com/forum/viewtopic.php?f=2&t=18266&start=3285#p2201424
          Au fait, JC, c’est bien du 1:66 redécoupé pas déformé!

        • jean-charles freycon dit :

          A Martin Brady : Si ça coince, pour avoir mon adresse, vous pouvez aussi m’appeler directement. (Je suis dans l’annuaire, à Lyon.) Sachez quand même que ce commentaire était un peu une façon pour moi de conclure sur le sujet, sans du tout l’envie ni sans doute les moyens d’écrire quoi que ce soit d’encyclopédique qui pourrait faire autorité. (Je ne suis pas le Maître Capello des formats.)

        • Martin-Brady dit :

          A JC Freycon: OK je vais réfléchir à des questions qui me taraudent, mais je les poserai ici, tout le monde pourra profiter des réponses !

        • jean-charles freycon dit :

          A Martin Brady : Si vous voulez mon commentaire « maudit » de l’autre jour : jeancharles.freycon@free.fr

        • jean-charles freycon dit :

          A MB : Ou bien, cliquez ici : http://lecommentairemaudit.blogspot.fr/

        • Martin-Brady dit :

          A JCF: Je m’excuse, j’ai un peu trop attendu pour le mail, je voulais mettre mes questions au propre, mais j’ai laissé passer bêtement. Merci pour votre adresse.

          Très bonne idée, votre texte, j’espère que ça va susciter une discussion ici. Je suis d’accord pour THE RED DANCE, le 1:20 a eu sa période courte au début du sonore, SOUS LES TOITS DE PARIS devait être en 1:20, je crois, ou on voit aussi parfois cité 1:25…

          Enfin, à propos du 1:66, les fines bandes noires latérales étant le révélateur du respect de ce format quand le film est vu sur une tv 16/9 (plus étroites que pour un 1:37), parce qu’on ne peut pas toujours être sûr par rapport à l’appréciation du cadre, là c’est comme un test!
          Et bien ces fameuses bandes noires, je voudrais dire que j’en vois pas souvent sur ma tv 16/9: il y a quelques temps, Arte diffuse A DOUBLE TOUR de Chabrol, annoncé IMDB en 1:66, or, fines bandes noires latérales, je me dis bravo Arte! Là, je reprends mon enregistrement et mesure: 1,62857… Bon, admettons. En tout cas, plus jamais je n’ai revu ces fameuses bandes noires latérales (vous savez, un peu plus étroites qu’avec un 1:37…), pourtant j’en ai vu des films en 1:66 sur ma 16/9!
          Hier, je revois L’HORLOGER DE ST PAUL de Bertrand Tavernier, je vous jure que je fais pas exprès! Annoncé en 1:66 par l’éditeur Studio Canal et IMDB, sur ma tv 16/9 ça donne un plein cadre, comme la tête de Noiret n’apparaît pas déformée, c’est donc que de l’image a été découpée et est partie se glisser dans une faille spatio-temporelle un bout en haut un bout en bas! Bien sûr, inutile de régler la tv, on déforme on peut pas redécouper!
          J’ai lu dans un blog d’un passionné des formats (ne désirant pas qu’on fasse trop de pub pour son blog!) que les fabricants de tv 16/9 eux-mêmes interviennent par défaut sur les réglages pour forcer une image pas 16/9 (=pas 1:78) en plein cadre et maudire les bandes noires! Ca me dégoûte (ça excuserait Studio Canal). Ah, ce foutu 1:66, il emmerde tout le monde!…

          Je me réserve la « réponse » à votre article fameux que j’engage tous à aller lire, merci encore!

          (je n’aime pas le 1:78 ou 16/9, c’est moche, ce format devrait être interdit… ah, le 2:35, snif que c’est beau… Je suis né dans un berceau au format scope…)

    • Sullivan dit :

      Oyé Oyé braves gens !!!
      Surtout, ne commettez point la même erreur que moi : j’ai commandé l’édition espagnole du « Bandido » de Fleischer : image pourrie et son pourri. Mais surtout, pas de V.O. pourtant indiquée sur la pochette (et donc sur les sites amazon.es et amazon.de, qui s’appuient sur les informations données par un éditeur malhonnête, dans le cas présent , « Sogemedia »).
      A bon entendeur…

  18. Michael Rawls dit :

    To Mr. Martin-Brady, According to chrisd over at the IMDB, the rights to Losey’s M have reverted to the producer Seymour Nebenzal’s family. I wonder if anyone at Criterion, say, has sounded out the Nebenzals about a reissue. A couple of decades ago Ferreri’s GRANDE BOUFFE was rescued from oblivion by the American video outfit Water Bearer Films who found that the then rights holder had done nothing with the film because « we didn’t know anybody was interested. » Mastroianni, Piccoli, Noiret, Tognazzi, orgies, and four star cuisine and they « didn’t know anybody was interested »! Perhaps the same sort of torpor is at work here. That BFI print of M looks good. I saw it at MOMA back in 93 or 94 courtesy of Pierre Rissient’s « Carte Blanche. »

    • Martin-Brady dit :

      To Mr Rawls: on doit être synchronisé! En effet, je me grattais encore la tête furieusement après avoir lu sous la plume de Jacques Lourcelles dans son Dico indispensable que M de Losey (qui s’intitule en France « M » tout court, et non pas « M le Maudit » comme le prétend FR3. « M » est d’ailleurs le titre original des deux films) avait été produit par le même producteur, Seymour Nebenzal que le M de Lang. Après un coup d’IMDB, j’apprends que oui, c’est le cas et pourquoi pas?! D’autre part, Nebenzal était l’oncle de Robert et Curt Siodmak! Tout est dans tout! Content de vous relire…

      • M est un curieux film qui est loin d’être honteux malgré son prestigieux prédécesseur, et même s’il reprend parfois plan par plan l’original (la disparition de la fillette au début, l’inquiétude de la mère, le plan du ballon), sa transposition dans le Los Angeles des années 50 lui donne une certaine touche de modernité, finalement assez réaliste. C’est plutôt bien réalisé, malgré les faiblesses de jeu de David Wayne. Par contre la fin est très décevante et banale, surtout quand on pense à l’incroyable final de Lang. Il est par ailleurs amusant de reconnaître dans le film le futur décor de BLADE RUNNER, en l’occurrence le Bradbury Building, l’immeuble où se cache ici l’assassin, avec ses galeries et son ascenseur qui deviendront 3 décennies plus tard suintantes et délabrées dans le chef d’oeuvre de Ridley Scott.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Bruno François Boucher
          Et qui a été utilisé, entre autres, par Hathaway dans CHINA GIRL, Saville (un hopital dans THE WHITE CLIFFS OF DOVER) et dans MARLOWE.

        • Martin-Brady dit :

          Dans le M de Losey, la fin est pénible, la ville est très bien photographiée pas du tout comme pour une tragédie, le film s’éloigne de Lang avec l’idée du fétichisme de M pour les chaussures d’enfants et aussi le fait qu’il me semble que dans le Lang, l’inspecteur Lohmann est plusieurs fois présenté visuellement de la même façon que le tueur, au point que dans tel plan, il faut que Oskar Wernicke se retourne pour détromper le spectateur qui croyait que c’était Peter Lorre. Je sais pas si c’était voulu et je ne sais pas non plus si c’est dans mon imagination cause vision lointaine que j’en ai eu l’impression! Il m’a semblé que Lang disait là qqch comme « on est tous des assassins, même les flics etc… ».
          Dans le Losey, on peut dire que Da Silva (carrière fusillée par la liste noire, comme Karen Morley au début, la maman de la 1ère victime) n’est absolument pas utilisé ainsi, par contre son second joué par S Brodie est présenté clairement comme un réac. La dimension fasciste de la pègre, au populisme parfaitement antipathique chez Lang, est complètement éliminée chez Losey. Dans les deux films, l’implication de la pègre est invraisemblable, mais chez Lang peu importe, il s’agit de pointer un danger: la pègre c’est le peuple allemand!

  19. jean-charles freycon dit :

    Monsieur Tavernier : Complètement hors sujet j’espère que vous ne m’en voudrez pas trop : Je viens de finir de lire le petit livret accompagnant le coffret volume 1 de la « world cinema fondation » (présidée par Scorcese) et je vois que vous faites partie du « comité de réalisateurs ». Alors, bravo, hein… J’en suis encore tout pantelant. Sans rentrer dans les détails, chaque film est à part, une petite perle, un petit monde en soi. Une découverte à chaque fois, un voyage. Ça ne ressemble à rien d’autre. (J’espère que je verrai un jour, s’ils existent encore, les deux autres films que Ermek Shinarbaev a faits avec le poète Anatoli Kim.) Magnifiques restaurations. Peut-être avez-vous déjà chroniqué ce coffret, ou que vous allez le faire bientôt. En tout cas ça fait bien plaisir de voir la rareté venir à nous si simplement. En fait, je suis un peu curieux, et comme c’est un volume 1, je me suis demandé, comme vous faites partie du « comité de réalisateurs », si vous aviez des informations sur le ou les volumes suivants. En espérant qu’il y en aura plein… Merci, en tout cas.

    • Bertrand Tavernier dit :

      A Jean Charles
      Je fais en effet partie du comité mais les décisions sont souvent prises par les deux ou trois personnes qui sont proches de Scorcese. Il faut dire que je n’ai pas le temps de participer autant que je le voudrais. J’ai réussi à faire lancer une restauration d’un des films hongrois d’André de Toth, le remarquable DEUX FILLES DANS LA NUIT qui fut montré à Cannes mais je n’ai pas réussi à imposer un ou deux titres français méconnus (surtout hors de fFrance) comme JERICHO ou bagarres

      • jean-charles freycon dit :

        A Bertrand Tavernier : Il semble, d’après ce que j’ai lu, que les restaurations se font au compte-goutte et concernent avant tout des bobines très en péril. Peut-être que le JERICHO de Calef ne leur a pas semblé assez en danger, pas assez au bord de l’oubli. Il me semble aussi que ces sauvetages concernent des œuvres venues de pays où les moyens financiers et la dynamique consacrés au cinéma et à sa préservation sont bien moindres qu’en occident : Kazakhstan, Maroc, Sénégal, Mexique, pour la première livraison. Restaurer un film français, quelque rare qu’il soit, serait peut-être plus de la responsabilité de la France (j’essaye de ma glisser dans la logique de la « world cinema fondation ») qui ne manque ni de moyens, ni de consciences, ni de volontés, ni d’entreprises. Le De Toth hongrois que vous avez proposé rentrait sans doute mieux dans le cadre. Belle initiative, en tout cas, que cette « world cinema fondation ».

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Jean Charles
          Vous avez raison mais il y des films français ou américains qui sont aussi menacés et qui ne font pas appel aux institutions qui restaurent les films. Sois parce que ce sont des productions indépendantes qui n’appartiennent pas à des catalogues ou qui y sont perdues (BAGARRES, JERICHO), soit parce qu’ils sont dans des Studios qui se foutent du Patrimoine : UNIVERSAL (qui possède des tas de films Paramount et qui les laisse crever. Ils ont perdu dans des incendies WOMAN ON THE RUN, LAW AND ORDER qu’ils ne possédaient plus et qu’ils refusaient de donner à UCLA. Paramount possède le catalogue Republic et l’enterre

    • Catherine dit :

      Je suis un peu hors-sujet car il s’agit plutôt de non-édition, pourquoi le magnifique PROVIDENCE d’Alain Resnais n’est-il toujours pas accessible ??

      J’ai demandé sur des sites qui ont distribué ses films (MK2, Pathé..) qui m’ont seulement répondu que le film n’était pas dans leur catalogue.
      Mr Resnais, si vous lisez ces lignes…

      • Bertrand Tavernier dit :

        A CATHERINE ?
        Cela fait partie des films produits par Yves Gasser qui ne sont pas disponibles. Peut être que les droits de Mercer n’ont pas été renouvellé ?

        • Catherine dit :

          Tout ce que je sais c’est que la production est Franco-Suisse, y aurait-il un problème du côté des droits Suisses ?? … bloqués pour X raison ??

        • Catherine dit :

          Ou tout simplement c’est qu’il n’est venu à personne l’initiative et l’impulsion nécessaire pour faire avancer les choses. J’ai le livret Gallimard qui reprend les dialogues de David Mercer, c’est génial mais cela ne vaut pas une belle édition du film.

      • Catherine dit :

        Et pour rester « hors-sujet » (si je puis dire), j’ai finalement fait l’acquisition du coffret Girardot pour le film de J.P Blanc LA VIEILLE FILLE (bon il y a aussi dedans TRAITEMENT DE CHOC dont j’ai gardé un bon souvenir), et rien que pour la « magie » du couple Noiret-Girardot, ce film est une merveille. Il y a un ton « Diable par la queue & congés payés sur la côte bretonne » qui est réjouissant ( + Marthe Keller est une employée de l’hôtel/pension dans les deux).
        Philippe Noiret est évidemment excellent dans les teintes douces-amères, c’est l’un de ses grands rôles de comédie à mon avis, avec TENDRE POULET et LA MANDARINE (pour rester avec Annie), LA VIE DE CHÂTEAU, ZAZIE, LES COPAINS, L’AFRICAIN…

        http://www.cinema-francais.fr/les_films/films_b/films_blanc_jean_pierre/la_vieille_fille.htm

        • Catherine dit :

          Sans oublier le drôlissime LES GRANDS DUCS de Patrice Leconte, avec Rochefort et Marielle, qui n’avais pas reçu un accueil critique terrible si je me souviens bien …

      • Ballantrae dit :

        C’est effectivement un scandale que cette non édition d’un film extraordinaire d’un cinéaste d’ailleurs toujours aussi passionnant.Il me tarde après lecture partielle (je veux être surpris)du Positif de Mai de découvrir ce nouvel opus.Les herbes folles était à nouveau riche, surprenant, inventif…un grand film magnifique jusqu’à son affiche rappelant le goût sûr de Resnais pour ses collaborations avec des auteurs de BD et illustrateurs.
        Un scandale en passe d’être réparé d’après ce que m’a dit la conservatrice du centre F Mauriac à Malagar: l’impossibilité de voir en DVD la superbe adaptation par Franju de T Desqueyroux va cesser.En revanche, je dois m’avouer un peu inquiet en apprenant que ce serait R Chateu qui prendrait les choses en main…dites lui ,si vous le croisez ,de soigner la restauration et de trouver qqs boni: ce sera une aubaine compte tenu des scolaires!!!Je suis sûr que l’équipe de Malagar se ferait une joie de travailler avec lui, par exemple!
        Et en plus la sortie du dernier film de C Miller permettra certainement une double lecture fructueuse de ce grand roman.
        D’ailleurs, la réédition récente de Les yeux sans visage donne envie de revoir Judex, La tête contre les murs,Le sang des bêtes, etc… dans de belles copies.
        Par ailleurs, Franju revient comme une référence évidente pour bien des auteurs: l’an passé le superbe La piel que habito d’Almodovar, cette année le très excitant Holy motors de Carax (vivement!)

  20. Michael Rawls dit :

    Monsieur Tavernier, I’m with you in your admiration of Parrish’s intelligence, generosity, warmth, etc. (as evidenced in GROWING UP IN HOLLYWOOD and HOLLYWOOD DOESN »T LIVE HERE ANYMORE)but nevertheless I still believe that some-one who had only seen a few of Parrish’s lesser films should not necessarily take on faith that the admirable qualities evident in memoirs will inevitably be present in an artist’s works. As for studio interference; the viewer is in a position only to evaluate what is in front of his or her own eyes and not to make infinite allowances for whatever depredations may have been wreaked by studio interference, whether somewhat intelligent (Zanuck, in earlier, better times) or outright cretinous (do I hear an Aubrey?). As Dwight Macdonald said in an essay on his friend James Agee, « a writer is judged by what he writes, not by what he might have written by what we (or he) think that he might have written if only. » What are you looking at? And just what does it mean to you?

  21. Michael Rawls dit :

    I should have cited Fleischer’s 10 RILLINGTON PLACE with that fantastic performance by Attenborough (I preferred him as an actor) and that suffocating sordid barely scraping by British boardinghouse atmosphere. Other Fleischer films most worthy of mention include the excellent ARMORED CAR ROBBERY (Talman might be even better than he was in THE HITCHHIKER), SOYLENT GREEN (best of Heston’s SF movies, very good farewell performance by Edward G.), VIOLENT SATURDAY (I don’t know of a Film Noir that shows a better use of color and widescreen and Egan’s performance is surprisingly good) and, titter ye not, MR. MAJESTYK, with Lettieri much more effective than he was in THE GETAWAY and the Mexican immigrant labor portrayed without condescension. Of the Fleischers I haven’t seen, I’m most curious about THE NEW CENTURIONS (that Wambaugh/Scott combination). Oh, and thanks be to M. Tavernier for steering me toward Shaw’s Stories of Five Decades. I loved « A Year to Learn the Language » and I’m amazed at how faithful IN THE FRENCH STYLE was to the story. By the way, that upright forthright downright square that Seberg ultimately foresakes Stanley Baker for is played by James Leo Herlihy, author of MIDNIGHT COWBOY and ALL FALL DOWN.

  22. Damien DOUSSIN dit :

    Cher Bertrand, petite disgression quand à cette chronique pour vous faire part d’une assez bonne surprise dans la filmo d’Andrew L. Stone : CRY TERROR (1958). Et pourtant le sujet de départ n’est pas passionnant et je craignais le pire au niveau formel (format « télévisuel » 1:33, photographie noir-et-blanc sans contrastes, apparition d’un micro dans le champ (!)). Mais la deuxième partie du film emporte le morceau à partir du moment où Inger Stevens est chargée par Rod Steiger de ramener une valise pleine d’argent (prêtée par le FBI en rançonnement de la liberté de son mari joué par James Mason et de sa fille). Stone sait parfaitement utiliser les décors naturels pour parfaire le suspense : la course contre la montre en suivant Stevens avec sa voiture dans les rues de New York, le pavillon de banlieue minable où Steiger et son associé pervers (Neville Brand terrifiant) attendent la rançon, le loft du dernier étage d’un immeuble où attendent James Mason et sa fille. Enfin la course poursuite dans le métro (où l’équipe a du subir une intoxication au monoxyde de carbone pendant le tournage). Rod Steiger joue un méchant peu locace en noeud papillon, terrifiant de calme et sûr de sa machination, s’épongeant régulièrement la sueur du front… Du coup, il apparait plus sobre dans son jeu qu’à l’habitude. Angie Dickinson et Jack Klugman complètent le casting. Série B classique matinée de cinéma vérité : on passe un bon moment et celà suffirait à sauver CRY TERROR de la filmo d’Andrew L. Stone que vous jugez (sans doute avec raison) sévèrement dans 50 Ans… Le film diffusé il y a quelque temps au cinéma de minuit n’est disponible en dvd qu’en zone 1.

  23. Michael Rawls dit :

    Monsieur Tavernier, I agree with you about the premature nature of M. Maxou37’s judgments on Robert Parrish but I do wonder if the quality of a director’s memoirs should be considered in the evaluation of a director’s work. I think Richard Fleischer was a very good director on occasion (THE NARROW MARGIN, TRY AND GET ME, THE BOSTON STRANGLER with the best use of dual frame ever). His autobiography JUST TELL ME WHEN TO CRY wipes the floor, as the geriatric-Americans say, with the memoirs of Polanski or Huston. Should one then say that Fleischer is a better director than Huston or Polanski? I believe you’re on firmer ground when you cite the wide variety of intelligent critical reaponse to Parrish. As Anthony Burgess said when presented with the general acclaim received by Jane Austen compared to his own lack of enthusiasm: « perhaps my fault. » On the strength of that little seen, at least recently, debut CRY DANGER, SADDLE THE WIND (I grew up with Rod Serling’s speechifying so perhaps I’m overly tolerant) and especially the beautiful IN THE FRENCH STYLE (your review does more justice to Stanley Baker’s wonderful performance than any other I’ve read), Mr. Parrish is certainly worthy of a more considered response. Best, Michael Rawls

    • Bertrand Tavernier dit :

      To Michael
      In his memoirs, Parrish says nothing about his films. But what he says about Ford, Chaplin, what it was to grow up in Hollywood reveal an intelligence, a generosity, a humanism, a warmth, a sense of humour which you fin in CRY DANGER, MARSEILLE CONTRAT, THE PURPLE PLAIN, THE WONDERFUL COUNTRY (one of the greated westerns). And I remember when I asked Andre de Toth about the dialogue of DAY OF THE OUTLAW credited to Philip Yordan, who « has only written his name on a check » to know who wrote it. He answered : « have you read my memoirs ? Compare the dialogue there with the dialogue in DAY OF THE OUTLAW ». Un tacheron is somebody who just does what he was asked to do and he does it sometimes well sometimes not. Not the case of Bob who was not very good at rescuing a project he had not originated or wanted to do. He was inspired by the subject of the PURPLE PLAIN (very close to THE WONDERFUL COUNTRY, IN THE FRENCH STYLE and FIRE DOWN BELOW. This last film, also written by Irwin Shaw, had been horribly recut by the studio). In the PURPLE PLAIN, he broke a taboo : the first interracial love story which ends well and with a real asiatic playing the girl. And he broke another taboo : in the last and very moving, very beautiful shot, an exhausted Gregory falls on the bed close to his girl friens who fell asleep waiting for him. Two on the same bed. Bob was very proud to have fooled the censors with the lequate way he did this scene

    • Martin-Brady dit :

      To Mr Rawls: Fleischer n’écrit jamais sur ses meilleurs films dans son autobio, ce qui est très frustrant. J’ai juste sursauté en vous lisant établir que Polanski et Huston… Mais je veux me fâcher avec personne à propos de Huston dont le statut sur le podium me laisse dubitatif mais je l’aime bien, comme ça (sauf Le Trésor de La Sierra Madre! mais La Nuit de l’Iguane oui)… Par contre, je veux bien me fâcher avec tout le monde à propos de Polanski qui m’a toujours paru « gonflé » par les critiques: ok, le dernier film est un bon polar et Chinatown aussi, mais je n’ai pas tout vu alors je pourrais être injuste. Revoyez Cul de Sac ou Répulsion et appréciez comment ils ont fait illusion (Cul de Sac passe à côté de son excellent sujet, et sacrifie la précieuse Dorléac, et meme l’ignore avec goujaterie, Polanski lui-même avoue qu’ils ne l’ont choisie que parce que sa soeur n’était pas libre! La Dorléac, ce diamant des années 60, un « faute de mieux »? De quoi rêver! Elle était mieux servie dans L’Homme de Rio par ma barbe!)
      Dans tous les cas, Fleischer a tourné de tout et n’importe quoi mais aucun des deux noms que vous citez n’a signé un truc aussi fort, stupéfiant de modernité, lucide autant que Vera Drake sur l’Angleterre de ces années-là que le terrifiant Rillington Place (que les distributeurs français ont appelé « L’Etrangleur de … » pour rappeler Boston, autre grand film, mais quand même en-dessous).
      Enfin, Parrish, a quand même été plus « gonflé » et original que Fleischer dans sa liberté: comparez Wonderful Country avec Rio Bravo tourné la même année, et les regards sur les Mexicains où il se permet de montrer avec le compagnon de Mitchum un Mexicain à la fois exubérant et comique comme Gonzales Gonzalez dans le Hawks, et pourtant là, jamais ridicule! Quant aux autres joués par Armendariz et Mendoza, ils sont terribles, antipathiques, et inquiétants mais jamais répugnants comme les méchants mexicains habituels! A la fin de ce western, Mitchum et London se lancent à mi-voix des remarques définitives sur le poids de nos actes, de nos apparences, de nos sentiments, comparés au regard de la société sur nous, au bord de s’avouer leur amour comme les personnages d’un roman de Wharton! Dans un western! Je n’ai jamais vu un truc approchant ailleurs! L’originalité de Purple Plain est évidente aussi, et Mr Tavernier vient de la mettre en avant, donc…
      mais en fait, je crois qu’on est d’accord! C’est juste que vous n’avez pas cité Rillington, alors bien sûr, il a fallu que je sursaute, pensez-donc! Amicalement…
      (je conseille à tout le monde de faire des « copier » de son propos plusieurs fois en cours de frappe, parce que parfois, le serveur se plante et votre message est perdu et y’a plus qu’à recommencer!…)

      • Martin-Brady dit :

        oui, enfin, quand je dis « lucide autant que Vera Drake sur l’Angleterre de ces années-là », je charrie un peu… à la rigueur aussi lucide mais moins riche en description, quand même…

      • Bertrand Tavernier dit :

        A Martin Brady
        D’accord sur RILLINGTON mais surtout ne pas oublier CHILD OF DIVORCE (dont RF parle dans son autobiographie) et THE NEW CENTURIONS. Fleischer était un réalisateur qui prenant ce qu’on lui proposait mais souvent – cela donne comme par hasard ses meilleurs films – parvenait à influencer, modifier le scenario, se l’appropriait comme dans LA FILLE SUR LA BALANCOIRE, VIOLENT SATURDAY, NARROW MARGIN. Il est plus coincé par Zanuck dans sa période européenne encore que THE BIG GAMBLE a des defenseurs. C’est sa fin de carrière qui est médiocre : fatigue, desillusion, difficulté à s’adapter aux nouveaux producteurs

        • Martin-Brady dit :

          A B Tavernier: oui, oui, d’accord sur tous les titres que vous ajoutez de RF, quoique pas vu The Big Gamble dont il parle aussi, Child of Divorce est surprenant, sa conclusion abrupte, ce monologue de la camarade de l’héroïne vous cueille à froid. Fleischer est un peu comme Lumet: on prend le boulot d’abord et on voit ce qu’on peut faire pour faire un bon film après!

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Martin-Brady
          Oui mais on voit que souvent il a pesé sur l’écriture ou la ré écriture du film alors que quand il tourne certains de ses derniers films, il a un peu capitulé

        • Nemo dit :

          Rillington c’est le film avec Attenborough c’est ça ? si c’est celui là c’est un chef d’oeuvre en effet.

        • Martin-Brady dit :

          A Nemo: oui, c’est celui-là, d’ailleurs Attenborough y est formidable et c’est même courageux de sa part d’avoir accepté de jouer un rôle aussi peu glorieux. Quand on repasse en revue la carrière de cet acteur, on reste surpris de la richesse de ses grands films, depuis tout jeune, dans Ceux Qui Servent en Mer. Je serais moins enthousiaste sur ses réalisations un peu trop « de prestige »…
          A Bertrand Tavernier: oui, je me souviens que Mr Majestyk (74) était un Bronson très rigolo ou plutôt agréable, mais après, aïe!

        • Ballantrae dit :

          Fleischer,comme Frankenheimer, doit être mis à sa juste place : celle d’un auteur inventif,protéiforme et souvent plus rigoureux que des cinéastes plus reconnus par la critique française (même si la situation a évolué).
          Boston strangler revu récemment est un chef d’oeuvre inoui, d’une sophistication visuelle, sonore et narrative qui demeure toujours aussi frappante: je ne pense pas avoir vu ailleurs un usage aussi intelligent du split screen.Fleischer qui avait l’air de rien 52 ans à l’époque n’a rien à envier aux recherches de Peckinpah ou à celles de la jeune garde montante:Penn, Altman et juste après Coppola,Scorsese ou de Palma ( question split screen pourtant il est brillant!).
          Les vikings sont superbes dès leur générique qui anime les tapisseries de Bayeux et montrent un souci de couleur historique pas si fréquent dans le cinéma hollywoodien ( j’aime beaucoup par exemple La flèche et le flambeau ou encore Captain Lightfoot mais ils sont très fantaisistes!)tout en possédant un sens de l’action et du rythme puissant!
          Et il faudrait vanter Narrow margin qui est plus qu’habile, Soylent green qui demeure un film de SF tétanisant ( Les fils de l’homme en seraient le descendant direct),The spikes gang qui m’a amusé et ému par son ton tour à tour élégiaque et picaresque,La fille… m’a semblé vraiment réussi et raffiné, bien plus vénéneux dans son exploration du fait divers que ne l’était le Chabrol La fille coupée en deux.
          Je préfère oublier Conan le destructeur (que je vis-ô honte- en salle lors de mes treize ans car j’aimais la fantasy plus que de raison!!! et ce sans réel discernement…)et espère pouvoir revoir Barrabas un de ces quatre et découvrir Mandingo qui s’avère alléchant à vous lire dans 50 ans…

        • Martin-Brady dit :

          Il y a deux scènes de Boston Strangler qui me font dire à chaque fois que je les revois que c’est pour ce genre de scènes que j’aime le cinéma, qui sont l’interrogatoire final de Curtis par Fonda dont le décor change pour passer sans crier gare du décor de la pièce où il l’interroge à celui du lieu de l’action relatée par Curtis: Fonda se met à questionner Curtis installé sur la banquette arrière de la voiture que celui-ci conduit, racontant tout en conduisant que ce jour-là il consuisait sa voiture et… etc…
          L’autre est celle où Fonda et George Kennedy croisent par hasard dans un ascenseur, l’étrangleur qu’ils recherchent sans succès depuis des semaines et à un petit indice commencent doucement à se douter que ça pourrait bien être l’homme qu’ils cherchent.
          Les Vikings est magnifique et le duel final est exemplaire, parmi les plus beaux: erreur historique, ce duel se déroule sur le donjon d’un château-fort, le Fort-la-Latte en Bretagne, mais les châteaux forts n’ont fait leur apparition qu’après la fin des invasions vikings, bien sûr on s’en fout, vive le cinoche.

        • MAXOU37 dit :

          Effectivement je trouve que Flesicher semble trop mesestimé au regard de sa longue carrière qui débute dans les années 40 et s’achève dans les années 80.
          Pour ma part, je me souviens avoir vu à la dernière séance (on ne dira jamais assez combien de cinéphiles elle a pu « créer » et son rôle essentiel pour la vision de westerns et de tant de films surtout des années 50-60) « Les inconnus dans la ville » (à quand une sortie en DVD ?). Comme d’autres, j’ai aussi été marqué par « 20 000 lieues sous les mers » (sans doute la meilleure adpatation de Jules Verne avec « L’île mystérieuse ») et « Les Vikings » (jai d’ailleurs visité le Fort de la Latte où a eu lieu le tournage et en particulier le combat final). Je trouve aussi que « Le voyage fantastique » est une petite merveille de technologie même kitsch mais plutôt bien faite pour l’époque. Quant au film Tora Tora Tora, il est assez réaliste et vrai dans le sens où il n’est pas un film à la gloire des USA mais bien un descriptif des opérations militaires menées par les Japonais. A oublier les Conan et autre Kalidor dont le manque de moyens est évident et la faiblesse des acteurs handicapantes (Brigitte Nielsen est catastrophique).

        • Bertrand Tavernier dit :

          A MAXOU37
          LE VOYAGE FANTASTIQUE hum hum, mais BARRABAS, sa contribution à HIS KIND OF WOMAN

        • jean-charles freycon dit :

          C’est vrai que c’est formidable, Fleischer. (Un qui n’a pas été cité et que j’aime aussi beaucoup : « Follow me quietly » (« L’assassin sans visage »)). Ce qui est étonnant, avec Fleischer, c’est qu’il a traversé les époques en étant toujours inventif, étonnant, excitant, hormis les années 80 qui de toutes façons ne sont pas les plus belles années de l’histoire du cinéma américain. Cinéaste phare du film noir des années 40 et 50, également des années 70 plus contestataires… On dirait qu’il est toujours jeune. Il n’applique jamais de vieilles recettes, n’a jamais non plus un regard de « vieux con ».

        • Sullivan dit :

          Je trouve également que « Fantastic Voyage » a ses charmes, et que c’est un film plutôt bien foutu. Mais dans le genre, je préfère largement « Innerspace » de Joe Dante, vingt ans plus tard, autrement plus poilant !

        • Martin-Brady dit :

          A Bertrand Tavernier: pour la contribution de RF à His Kind, la relation par RF de sa rencontre avec Howard Hugues (en compagnie du scénariste Earl Felton qui a contribué à certains des meilleurs films du cinéaste)pour reprendre le film des mains de John Farrow, vaut son pesant de caramels mous. Pour quelqu’un d’un peu anglophone, je conseille ce bouquin (avec un bon dico), c’est de l’anglais facile. The New Centurions est dispo mais un peu chèrot, Bandido est introuvable, si je ne me trompe? Scandale! Et The Last Run avec Tony Musante et GC Scott, c’était bien aussi! Introuvable! D’autres films chez Montparnasse (dont Follow Me Quietly dont parle JC Freycon).

        • Bonjour Bertrand,
          Cela fait plaisir de t’entendre rappeler CHILD OF DIVORCE qui est effectivement un film magnifique et très émouvant, une première oeuvre à vif qui n’a pas pris une ride. Lui-même l’aimait beaucoup, je crois. C’est un film très particulier dans sa carrière, dans laquelle il fait déjà preuve d’une grande maîtrise du récit, et l’on peut se rendre compte à quel point il excelle dans un genre peu usité par lui : le drame psychologique pur. Je réhabiliterai personnellement BARABBAS, qui malgré quelques pesanteurs possède tout de même de vraies beautés, le personnage campé par Quinn étant beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît. Pour ses oeuvres de fin de carrière, hors mis effectivement l’excellent THE NEW CENTURIONS, je retiendrai le formidable début de BLIND TERROR (dommage que le film ne tienne pas ses promesses) et tout de même SOYLENT GREEN qui a le mérite de dépeindre un monde pas si loin du nôtre dans sa normalité épouvantable, anesthésiante, et en référence à notre histoire contemporaine du milieu du XXème siècle… C’est un film très dérangeant, ce qui empêche à mon avis d’en avoir une lecture plus approfondie, le genre en lui-même nous détournant de son véritable propos, ne permettant pas vraiment une appréciation à sa juste valeur. Il m’a fallu plusieurs visions de se film pour me « dépolluer », pour le voir enfin de façon clairvoyante. C’est peut-être le premier film d’anticipation réaliste, et l’un de ceux qui va le plus loin dans l’horreur. Je n’ai jamais pu voir MANDINGO, dont on m’a toujours dit du bien. L’as-tu vu ?

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Bruno Francois Boucher
          Oui, nous en pârlons dans 50 ans de cinema américain.

        • Sullivan dit :

          A B. Tavernier. : Vous défendez également CHILD OF DIVORCE dans le superbe coffret Fleischer édité aux Editions Montparnasse sous votre supervision … 🙂

  24. MAXOU37 dit :

    Concernant Parrish, il me semble qu’il a été assistant de Ford.
    Je ne connais de lui que « Libre comme le vent » (bon western avec Taylor et Cassavetes), « L’aventurier du Rio Grande « (avec Mitchum), « Marseille contrat » (dans la veine de Franch Connection avec M Caine) et un horrible film vraiment très mauvais malgrés ses acteurs (« Les brutes dans la ville » avec Savalas, Shaw et Landau !!).
    J’ai plus l’impression d’être en présence d’un vulgaire tacheron touche à tout sans génie mais pas vraiment déshonorant.

    • Bertrand Tavernier dit :

      A Maxou 37
      Avant d’écrire ces jugements péremptoires, commencez par vous informer. Lisez au moins les deux longuesinterviews de Parrish que j’ai publié, lisez les différents articles parus dans des périodiques anglaus, américains, espagnols, français. Positif, les Cahirs, Sight and SoundLisez les textes de Robert Benayoun, Philippe Garnier, Chris Wicking, Philip French, Brion, EDDIE MULLER + tout ce que nous avons écrit Coursodon et moi.
      Je me demande à quoi on sert. A quoi servent tous les textes que j’ai cité + les bonus de certains dvd que j’ai écrit pour analyser sa carrière, expliquer ses choix, les batailles qu’il a mené pour imposer THE WONDERFUL COUNTRY, THE PURPLE PLAIN (dont j’ai parlé plussieurs fois dans ce blog), IN THE FRENCH STYLE. Les combats qu’il a perdu (montage refait, film tronqué ce qui fut le cas des BRUTES DANS LA VILLE qui était dur à sauve mais qui a souffert de 35 minutes d’ajouts. Il ne prit ce film et THE BOBO, autre ratage que parce qu’il n’arrivait plus à imposer les sujets qu’ilsvoulait faire comme CHARLIE POCOCK’S INDIAN BRIDE). Lisez ses deux livres de souvenir si bien écrit, si fin, si drôle. Vulgaire tacheron, un homme qui choisit des scénaristes littéraires comme Irwin Shaw, Robert Ardrey, qui fait quasi début au cinéma Rod Serling. Qui réussit un film noir épatant, CRY DANGER, compact tenu, serré. Un autre brillamment écrit, (THE MOB). Qui se battit pour resuser les contrats le liant à un studio et garder sa liberté. Et pouvoir imposer au moins trois ou quatre films Qui réussit une oeuvre délicate comme my PAL GUS. Qui réécrit ou fait réécrire entièrement le scénario de MARSEILLE CONTRAT sur le plateau
      Et avant d’écrire ces jugements péremptoires, étalage d’ignorance « (« il me semble qu’il a été l »assistant de Ford »), lisez les dizaines de pages qu’il a consacré à Ford dont il a été le monteur (un Oscar de montage, pas mal pour un tacheron = une nomination spéciale pour son travail sur BODY AND SOUL et LES FOUS DU ROI QU’IL A SAUVÉ.
      Tous les goûts sont permis, sauf ce qui repose sur une ignorance absolue. Vous auriez dit, je connais trop peu de choses pour me prononcer, parfait. Regardez le au moins dans MISSISSIPPI BLUES

      • MAXOU37 dit :

        Monsieur Tavernier, vous avez tout à fait raison (même si je vous trouve sévère avec moi mais bon je l’ai bien cherché) et c’est naturellement mon ignorance et ma méconnaissance (mais après tout il est impossible de connaître la carrière de tout le monde comme il est impossible de voir tous les films dont vous parlez – et d’ailleurs que je ne cite pas puisque je ne les connais pas) qui m’ont fait écrire ces quelques lignes. J’ai donc perdu une occasion de me taire et bien évidemment tout ce que vous faites sert énormément au novice que je suis et au cinéphile que je prétends être. Soyez certains que je tiens compte de vos avis et choix (après tout votre blog sert aussi à enrichir ses connaissances et je me régale chaque mois à lire vos commentaires). Avec tout mon respect.

        • Edward dit :

          The purple plain est facile à trouver en dvd (ss-ttr fr) et le premier tome de ses mémoires a été traduit en fr (j’ai grandi à Hollywood) qui, dans mon souvenir, donne une vision originale et savoureuse d’Hollywood dans un style qui ne l’est pas moins, même traduit. Si une nuit Patrick Brion a le bon goût de programmer l’aventurier du Rio Grande (the wonderful country) – à ma connaissance seul Eddy Mitchell l’a diffusé à la télévision lors de la Dernière Séance (ma vidéo se meurt)- ne le manquez pas (il n’existe à ma connaissance qu’un dvd espagnol). Si après l’avoir vu, vous n’aimez pas, il faudra peut-être changer de blog … Ce n’est pas Martin Brady qui me contredira …

        • Martin-Brady dit :

          J’ai trouvé Purple Plain en zone 1 mais stf à un prix très petit pour un chef d’oeuvre de cette taille sur Amazon UK! Attention à la zone2 british qui ne comporte aucun st. C’est un film sur la survie et le goût de vivre, j’ai été surpris dans ce film par les manifestations nombreuses de la vie par les bruits d’oiseaux, d’insectes, de rongeurs absolument en permanence dés que les personnages se retrouvent en danger, perdus dans la brousse. Parrish évite le cliché du danger ennemi, aucun avion ou patrouille japonaise ne vient menacer les héros, Peck se lance en marche forcée à la recherche d’une rivière qui serait son salut, s’écroule de fatigue et… stop Spoiler!
          Quant à Wonderful, il mérite une édition Wild Side ou Carlotta, pour Brion, je crois que le budget du CDM doit poser d’énormes problèmes de coûts en droits mais espérons, après tout, il va passer M demain et ce film est inédit en zone 2, alors… M de Losey je veux dire!
          A Edward: en effet, si on n’aime ni Purple Plain ni Wonderful, on n’aimera jamais Parrish.

        • Bertrand Tavernier dit :

          AMartin Brady
          Vive Brion et THE WONDERFUL COUNTRY est prévu chez Sidonis ainsi que THE NAKED DAWN , sauf accident

        • Martin-Brady dit :

          pour M de Losey, je viens de voir sur Dvd Beaver que l’édition Zone1 est imbuvable et aussi que: « Columbia/Sony no longer have rights for this film, so there is little chance we will see authorized copy of it any time soon. »
          Donc, je crois que la diffusion de demain sur FR3 est essentielle!

        • jean-charles freycon dit :

          « The wonderful country » chez Sidonis? Enfin!… Et aussi vive Brion!… (J’ai été « élevé » au « cinéma de minuit ».) On veut du Parrish!… Et du Ulmer aussi!… (Quelle déception que le coffret Ulmer prévu chez Carlotta ne voit finalement pas le jour…)

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Jean Charles
          Mais beaucoup d’ Ulmer sont disponibles entre la zone 1 (les éditions contrôlées par sa fille) et la zone 2, de BACH FILMS à Wild Side qui vient de sortir sa version de BARBE BLEUE (j’en ai au moins 4)

        • Edward dit :

          A. M. Tavernier : merci pour cette info sur la sortie prochaine de Wonderful Country. J’ose alors vous demander s’il est aussi prévu de sortir Gold of the Seven Saints, Iron Mistress ou Colorado Territory chez Sidonis (ou ailleurs; j’ai vu qu’Ambush va sortir chez Wild Side) ?

        • jean-charles freycon dit :

          A Bertrand Tavernier : Certes, il y en a plein, des Ulmer en DVD, mais quand même, la qualité laisse à désirer, je parle pour les zones 2 que j’ai vus… Vous avez quatre BARBE BLEUE, en même temps c’est drôle… (Le wild side est-il vraiment mieux?… Mon Bach films était vraiment moche…) Moi j’ai deux DETOUR, aucun n’étant vraiment satisfaisant, même si ça pourrait être pire… Avec le coffret Carlotta annoncé, j’espérais qu’enfin on aurait des belles copies, un vrai travail d’édition… Je n’ai même pas osé acheter le coffret BACH films, de peur de tomber encore sur des copies minables en plus très mal numérisées comme souvent chez BACH films, image lissée à tel point qu’on ne distingue parfois plus même les traits d’un visage et je me condamne ainsi à n’avoir vu que trois ou quatre films d’un auteur que j’aurais bien dévoré. Tout comme Tod Browning, tellement mal édité, même si je comprends bien pourquoi quand Brion le raconte dans le coffret qui lui est consacré faute de mieux. Ce sont un peu les mal aimés, les maudits, Ulmer, Tod Browning, c’est quand même bien lamentable.

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Jean Charles
          Les copies zone 1 de BLUEBEARD, LE PIRATE DE CAPRI, STRANGE WOWAN sont vraiment pas MAL du tout, tirées des copies de la Cinémathèque française, avec des bonus sidérants (le marionnetiste de BLUEBEARD). J’ai parlé de ces versions ainsi que des film en yiddish qui ont de bonnes copies. Celle de MAN FROM PLANET X est excellente et aussi DAMAGED LIVES. On annonce RUTHLESS et une copie de STRANGE WOMAN dont les versions zone 2 sont inférieures à celle que j’ai (collection ULMER HERITAGE). Il me semble qu’il y a une copie correcte en zone 2 de STRANGE ILLUSION et on trouve aussi sur le net ST BENNY THE DIP que je n’ai pas vu
          Dans la catégorie curiosité, on peut voir avec plaisir en zone 1The Man from Planet X (1951, sous-titres français) de Edgar G. Ulmer, film de science fiction au budget plus que dérisoire, tourné en 6 jours, en utilisant des éléments de décors de la Jeanne d’Arc (1948) de Victor Fleming (la tour qui abrite le laboratoire). Ulmer parvient néanmoins à imposer une réelle dignité visuelle, noyant dans le brouillard l’absence de moyens, les maquettes qu’il filme avec des travellings et des mouvements de dolly. Les éclairages sont souvent soignés (on devrait un jour étudier ce genre d’ambition, de recherches qui s’apparente à la fierté personnelle puisque ces films n’étaient pas vus, en principe, par ceux qui pouvaient les remarquer) et Ulmer multiplie les contre-plongées pour cacher la misère des moyens. Si l’on retire quelques plans de discussion devant des photos agrandies, il ne doit pas y avoir plus de 5 lieux différents dans tout le film. Il finit par créer une atmosphère onirique, un climat de désolation très personnel et peu en accord avec les canons du genre à l’époque. L’extraterrestre, notamment, dégage une rare tristesse que décuple l’expression unique de son masque lui tenant lieu de visage. Cela dit Ulmer ne parvient pas à surmonter le point de départ et la résolution du scénario (écrit par les producteurs), moments assez benêts, même si la dernière réplique rachète ces conventions. Détail amusant, cette production minimaliste est diffusée par MGM. Le simple plan du lion doit être supérieur au budget du film.

          Il faut absolument revoir d’autres Ulmer disponibles en zone 1 : notamment le remarquable Pirates of Capri (1949) restauré par la cinémathèque française où pour une fois il disposa de moyens importants, The Strange Woman (1946), auquel François Truffaut trouvait des accents mauriaciens, qui est couplé avec un film entièrement joué par des noirs, avec une sobriété exempte des mimiques oncletomistes en vogue à l’époque. C’est la principale et seule qualité de Moon over Harlem (1939), production misérable et bavarde – trois décors construits dans un garage et des plans d’enseigne – tournée, paraît-il, en deux jours et demi. On y entrevoit Sidney Bechet.
          Viennent de sortir aussi à un prix un peu cher, deux de ses films en yiddish, The Light Ahead (1939) et Green Fields (1937) qui contiennent tous deux des moments dignes de Murnau. Une scène d’amour sur un banc, près d’un réverbère, est particulièrement inoubliable (The Light Ahead). Les premiers plans de Green Fields sont d’une mélancolie tout à fait poignante, sentiment d’ailleurs qui émane également de The Light Ahead. Le héros de Green Fields, ce jeune homme qui veut devenir rabbin, dégage une tristesse aussi grande que l’extraterrestre de The Man from Planet X. Les deux films parlent d’ailleurs du déracinement, du désir d’apprendre, de l’importance de la terre et de ce qui y pousse, des élans amoureux contrariés par des pères querelleurs, têtus et figures souvent cocasses qui sont prises à partie par leurs femmes et leurs filles.
          Dans les suppléments, on peut entendre l’interview accordée par Ulmer à Peter Bogdanovich, le seul avec celui que j’ai réalisé avec Luc Moullet que l’on trouve dans Amis Américains (Collection Institut Lumière / Actes Sud).

          Deux autres opus ulmeriens : Strange Illusion (1945) dont son auteur nous avait dit qu’il annonçait Psychose (1960). Je n’ai pas trouvé le moindre rapport avec le film d’Hitchcock. En revanche la trame de ce curieux petit film noir s’inspire nettement d’Hamlet. Tomorrow we Live (1942), autre œuvre criminelle est nettement plus zozo. Cette histoire de racket que subit un propriétaire de boite de nuit, située en plein désert (des années avant Las Vegas), se double d’un conflit familial gratiné. Dès qu’il y a plus de quatre figurants et trois tables, on sait qu’on a affaire à un stock-shot(1). A la fin, pour des raisons qui restent nébuleuses, l’héroïne sort du club après avoir tué le gangster et se retrouve devant un régiment de l’armée américaine avec chars et camions qui la salue. Ulmer coupe alors sur une jeep perdue dans le désert, le reste de l’armée ayant disparu entre deux collures(2), d’où émerge le jeune premier.

          On peut se procurer via Internet (http://www.fnac.com/ ou http://ww

        • jean-charles freycon dit :

          A Bertrand Tavernier : J’ai été grandement injuste avec Bach Films, dont le coffret Ulmer (que je me suis quand même procuré en m’attendant au pire) n’est pas mal du tout, surtout quand on redoutait le pire, permet en tout cas d’explorer un peu mieux cet étrange cinéaste. La copie de DETOUR (ma 3ème…) m’a même semblé un peu mieux que les deux autres que j’avais, même si l’image, à la 45ème minute, se met à bouger beaucoup de haut en bas. Ça fait peut-être aussi partie du charme D’Ulmer. Les petites introductions de Stéphane Bourgoin, à la fois simples et érudites, permettent de cimenter tout ces éléments très disparates et même d’entrevoir l’Oeuvre d’Ulmer. (Et qu’en est-il de la rumeur selon laquelle Ulmer n’aurait pas tourné DETOUR, que ce serait l’œuvre de Lew Landers?) Quant à THE MAN FROM PLANET X, en zone 1, formidable, à ranger à côté des films vraiment aboutis d’Ulmer (DETOUR, BLUEBEARD, STRANGE WOMAN, de ce que j’en connais), belle copie, atmosphère très poétique, extraterrestre inoubliable, toile peinte au début hilarante, l’ai déjà vu deux fois et le reverrai encore demain, le rangerai ensuite à côté d’autres pépites de la sf des années 50 (FIVE, THEM, LE JOUR Où LA TERRE S’ARRÊTA, et caetera…). Pas encore vu PIRATE OF CAPRI, mais ça ne saurait tarder. En tout cas, pardon à Bach Films, bon boulot, globalement, et même indispensable.

      • Martin-Brady dit :

        A B Tavernier: je dis donc Youpi pour l’un et Hourra pour l’autre, merci… apparemment, c’est des scoops j’ai pas vu ça sur Dvdclassik.

    • Damien DOUSSIN dit :

      The Man from Planet X de Edgar G. Ulmer est également disponible en zone 2 et avec sous-titres français chez l’éditeur espagnol l’atelier 13 à cette adresse http://www.dvdgo.com/dvd-the-man-from-planet-x-el-ser-del-planeta-x-edicion-limitada-version-original/1296319/121041

  25. Lara dit :

    Sinon, toujours pas de nouvelles des pyramides bleues?

    • Bertrand Tavernier dit :

      A Lara
      Chère Lara, toujours rien

    • MAXOU37 dit :

      serait-ce le navet réalisé par Arielle Dombasle ?

      • Bertrand Tavernier dit :

        A Maxou37
        Et oui

        • MAXOU37 dit :

          chacun est libre de ses choix (après tout, j’aime bien les westerns « classiques » mais aussi ceux des trois Sergio – Leone, Corbucci et Sollima !!) D’aillerus, à ce propos, en ce moment, je visionne de nombreux westerns des années 70 et je suis surpris par le nombre d’entre eux qui ont été tournés en Espagne (sans doute l’influence italienne ou plus vraisemblablement des raisons économiques). De plus, sans forcément être un expert, j’ai l’impression que cette période est un peu charnière entre les années 50/60 où l’on trouve les chefs d’oeuvre du genre et un certain renouveau du genre dans les années 80/90. Pour ma part, mis à part les Eastwood, Peckinpah et Aldrich, je suis très déçu par les films de cette époque (Burt Kennedy vaut mieux comme scénariste que comme réalisateur, Hawks et Hathaway y tournent leurs derniers films et les grands acteurs du genre ont vieilli). Qu’en pensez-vous ?

      • Ballantrae dit :

        Je l’avais oublié celui-là!!!
        Vivement qu’un éditeur courageux (inconscient?) édite un coffret regroupant cette chose et Le jour et la nuit de BHL!!!
        Quel couple épatant en matière de créativité,d’intelligence et d’humilité!

        • Martin-Brady dit :

          Vous allez finir par me faire voir Les Pyramides Bleues, vous tous! Ca m’intrigue, je vous préviens que si c’est pas bien…

        • Bertrand Tavernier dit :

          A Martin Brady
          C’est au delà

        • Ballantrae dit :

          Au delà, extra-terrestre même!!!Et en plus elle joue dedans et se filme avec générosité comme un objet érotique vraiment irrésistible…j’aurais été curieux de savoir si Rohmer avait eu la chance de voir cet objet indescriptible qui a sa place dans un cabinet de curiosités.
          Hypothèse: BHL est tombé amoureux de la donzelle en découvrant son film et c’est elle qui l’a persuadé de donner libre cours à son génie cinématographique enfoui au plus profond de son subconscient.Résultat: Le jour et la nuit.
          Par ailleurs, l’épidémie semble avoir continué: Houellebecq après avoir correspondu avec BHL s’est senti cinématographiquement apte et a commis La possibilité d’une île.
          A découvrir de toute urgence!!!
          Bertrand a utilisé l’adjectif zozo pour La fin du monde…lequel est le plus adéquat pour Les pyramides bleues: mégazozo? ultrazozo? gigazozo?

      • Ballantrae dit :

        Non, ce n’est pas un navet mais une tentative de remake par Arielle Dombasle du chef d’oeuvre de M Powell Black narcissus: la donzelle montre un talent protéiforme qd elle passe du statut d’épouse d’Omar Sharif milliardaire à celui de religieuse.Bien sûr, c’est du grand n’importe quoi!
        Hippolyte Girardot a eu l’honneur de faire le jeune premier dans cette chose et il ne doit pas s’en vanter tous les jours mais bon il faut bien débuter!
        Après tout notre chère Sabine Azéma a commencé dans des productions Dassault un peu hallucinantes…et tant d’autres avant et après elle!!!L’important est de ne pas persévérer dans cette voie.

  26. Pierre dit :

    Bonjour,

    Il est agréable de voir que Story of GI Joe est enfin diffusé dans une copie de qualité.

    Pour rester sur la thématique de la guerre, je me demandais si vous aviez connaissance d’ une bonne copie du film de William Witney, Paratroop Command (1959) ? Je l’ai vu il y a quelques temps dans ce qui me semble être un (horrible) transfert VHS, et j’aimerais beaucoup le revoir.

    Merci à vous.

    • Bertrand Tavernier dit :

      A Pierre
      Non hélas mais je n’ai pas cherché beaucoup aux USA. J’en ai un bon souvenir

  27. Ballantrae dit :

    Encore pléthore d’envies qui surgissent en vous lisant:
    -Le livre noir de Mann sera associé à la lecture de l’ouvrage de Domecq que vous citiez dans un article précédent et au revisionnage de Danton de Wajda, des Deux orphelines de Griffith, de L’anglaise et le duc…et pour contreblancer un peu de La Marseillaise de Renoir! Au fait, y a t’il une édition particulièrement recommandable de ce dernier?
    -il est vrai-doux euphémisme- que La fin du monde n’est pas le meilleur Gance même si ici et là surgit telle fulgurance.Le projet est délirant, scénaristiquement digne parfois d’un Bunuel (on pense à La voie lactée mais sans intention ironique!!!) mais ce , involontairement!!!Il serait dommage que celui qui découvrairait Gance parce biais en conclue hâtivement que tout son cinéma est de cet acabit!Ce serait comme penser le cinéma de Ford à l’aune des Deux cavaliers, Hawks selon Rio Lobo ou encore Huston en fonction de Victory, Annie ou La Bible pour ne prendre que du lourd! Gance est d’abord un grand du muet et ne se remettra jamais vraiment de cette transition et il est loin d’être le seul!
    -et bien évidemment la sortie de GIJoe est l’un des événements éditoriaux de ce premier semestre
    -Papatakis ne doit pas être oublié et j’attends avec espoir l’édition de son superbe La photo.Les équilibristes est un film passionnant non seulement pour l’alter ego de Genet que compose Piccoli ( cet acteur est prodigieux décidément et ce encore très récemment : cf Habemus papam) mais pour le ton âpre et le mélange d’ironie et de baroque qui n’est pas sans rappeler le meilleur de Fassbinder
    -je n’ai jamais vu le Parrish mais tt ce que vous en dites donne sacrément envie!
    Hors sujet: nous avons diffusé sur gd écran pour notre séance cinéclub mensuelle A high wind in Jamaica: quelle claque!!! Définitivement un chef d’oeuvre subtil, à l’écriture tellement pudique et osée , doté d’une photographie des plus subtiles.On est constamment sidéré par le travail avec les enfants, par la manière dont le registre change sans prévenir.On se surprend à déceler dans une continuité fluide des idées géniales de cadrage notamment lors de la tempête initiale, dans les scènes de bateau.A Quinn est formidable, autant que dans La strada , c’est pour dire!Immense film…Mais alors que serait-il si MacKendrick avait pu faire exactement ce qu’il voulait? Je place sans hésiter ce film aux côtés de La nuit du chasseur,Moonfleet, Le fleuve ou Stars in my crown ( + un soupçon de Vaudou!).

    • Bertrand Tavernier dit :

      A BALLANTRAE
      Je crois qu’il y a une édition studio canal de la MARSEILLAISE. HIGH WIND, je crois, avait été amputé de plusieurs séquences par le Studio mais pas remonté. Il manque quelques moments supplémentaires entre Quinn et Coburn. Le premier a souvent été bon même dans des films moins connus (VAQUERO) plus souvent qu’on ne l’a dit. Ce sont certains de ses grands succès qui sont plus datés (même ZORBA). Par rapport à Gance, vous citez des tas de films de fin de carrière. Gance en était à ses débuts même si deux de ses films muets seront les plus importants et les plus réussis de sa filmographie.

      • Ballantrae dit :

        Il est clair que les films cités concernent des fins de carrière et que Gance a baissé fortement au début du parlant même si Un grand amour de Beethoven ou encore austerlitz ne sont pas totalement inintéressants.
        Ses grands films pour ce quej’en connais sont localisés entre 1918 et 1927, ce qui est très bref mais un cinéaste capable d’enchaîner La dixième symphonie,J’accuse, La roue et Napoléon a sa place dans un panthéon du cinéma.
        Je pensais A high wind…remonté et ce n’était pas le cas donc je comprends mieux sa profonde unité, l’impression d’harmonie et d’équilibre qui s’en dégage.
        Je crois aussi que La Marseillaise est dispo en DVD…il y a bien longtemps que je ne l’ai vu et j’aimerais en revérifier les qualités et défauts ( il n’a pas la même perfection dans mon souvenir que La chienne, La bête humaine, La grande illusion,Toni ou La règle du jeu pour ne prendre que des joyaux).Ce que je n’ai pas oublié, c’est l’enthousiasme qui l’habite du même ordre que celui du Crime de M Lange ou La belle équipe.
        PS: gros choc en voyant De rouille et d’os de J Audiard…où s’arrêtera t’il? Ce n’est pas un bon cinéaste mais un grand.Jacques audiard n’est pas seulment le fils de Michel Audiard:on devra préciser que Michel est le père de Jacques Audiard!

        • Bertrand Tavernier dit :

          Ballantrae
          inutile de faire une hiéarchie entre Michel et Jacques. Et pour Gance, AUSTERLITZ m’a toujours semblé accablant, inerte, moche à voir. Je sauverai plutôt CYRANO ET D’ARTAGNAN. Je vais vérifier pour HIGH WIND

        • Ballantrae dit :

          Je ne visais pas tant la hierarchie que l’annulation de la référence trop constante à une époque du fait que ce grand cinéaste était le fils de son père!
          Nanni Moretti en tout cas ne semble pas avoir apprécié ce condensé d’émotions brutes,de trouvailles visuelles et sonores,de virages scénaristiques osés et remarquablement négociés.Tant pis pour lui!!!Ce n’est ni la première ni la dernière fois qu’un palmarès est atteint de cécité:rappelons que ces dernières années No country for old men,Le havre,L’Appollonide,Two lovers,Conte de noel,Valse avec Bashir, La princesse de Montpensier entre autres sont repartis bredouilles!!!
          Pensez-vous un de ces quatre accepter la présidence de Cannes ou préférez vous, comme Woody Allen, vous abstenir???
          Il faut que je revois Austerlitz (vu il y a une vingtaine d’années)pour vérifier vos dires.

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