Films américains rares
22 octobre 2012 par Bertrand Tavernier - DVD
THE WALLS OF JERICHO (Amazon Espagne ou mieux, Star Cafe)
On comprend en le voyant pourquoi THE WALLS OF JERICHO de John M. Stahl est restée une œuvre quasi-confidentielle. On peut l’acheter pour 7 euros dans une très bonne copie avec des sous-titres espagnols optionnels sur STARCAFE ou Amazon Espagne En effet, ce mélodrame judiciaire sur fond de luttes électorales pour accéder au Congrès, écrit de manière très conventionnelle, très molle par Lamar Trotti ne brille pas par sa tension. Le scénario désamorce les aspects qui auraient pu être les plus intéressants à commencer par les personnages de femmes qui constituent le moteur de l’intrigue. Les hommes paraissent en effet crédules et naïfs surtout l’attorney que joue Cornel Wilde qui semble toujours découvrir après tout le monde ce qui se trame autour de lui et ne brille pas spécialement dans la partie de procès qui lui est dévolue. Il fait pâle figure à côté de son épouse alcoolique (saisissante composition de Ann Dvorak, pas assez développée), de l’avocate volontaire que joue Anne Baxter qui aurait dû être beaucoup plus intéressante et surtout de la femme venimeuse, perfide, manipulatrice, rôle inhabituel pour une Linda Darnell, excellente dans un contre-emploi original. Dans la manière qu’elle a de détruire en prétendant faire le bien, défendre la morale la carrière et la vie de Wilde qu’en fait elle désire, on retrouve des échos du magnifique LEAVE HER TO HEAVEN (PÉCHÉ MORTEL, disponible en France), ce sulfureux mélodrame criminel.
Mais ces échos, ces ressemblances, qui donnent lieu aux meilleures séquences du film sont trop dispersés. Cette description d’une société sudiste puritaine, moralisatrice renvoie aussi à MINUIT DANS LE JARDIN DU BIEN ET DU MAL et les deux films souffrent des mêmes défauts. On note ici et là une utilisation astucieuse de l’espace (les scènes de gare), des plans intéressants (Linda Darnell errant dans son appartement ou restant assise sur son lit après avoir éteint la lumière, Wilde déambulant dans les rues) et un moment assez réussi, joliment photographié par Arthur Miller quand la jeune Marjorie s’enfuit de chez elle et se fait agresser, la nuit, dans une gare par Barton McLane qui veut la molester et qu’elle finit par tuer. Deux autres Stahl sont disponibles sur le même site et je reviendrai sur le remarquable HOLY MATRIMONY, excellente comédie et sur THE FOXES OF HARROW, une heureuse surprise dans la rétrospective de San Sébastian.
THE IRON CURTAIN (LE RIDEAU DE FER) de Wellman se révèle une relative bonne surprise qui échappe à beaucoup du ridicule inhérent aux œuvres de propagande anti-rouges. Détail intéressant et original, on ne voit aucun Américain dans ce film, l’histoire se passant au Canada. Les personnages ne sont pas trop ridicules et ce qu’ils disent reste plausible, comme celui que joue pas mal Eduard Franz et qui est filmé avec sympathie et se révèle assez touchant (il est vrai qu’il est en train de renier l’idéologie marxiste, effrayé par les effets dévastateurs de la bombe A). La photographie est soignée et privilégie adroitement les contre jours. Relative parce que le récit repose lourdement sur la sempiternelle voix off qui, à la fin, clame les bienfaits de la démocratie. La première moitié du film, qui traite de la défection d’Igor Gouzenko, manque de tension, le suspense étant sacrifié à un ton pseudo-objectif. Une notation amusante pourtant : le personnage qui garde l’endroit où travaille Dana Andrews doit sans cesse jouer de la musique, ce qu’il déteste (on entend des bouts de tous les compositeurs russes de l’époque). Dans la deuxième partie, les choses s’améliorent notamment quand Dana Andrews, ayant décidé de passer à l’Ouest, tente vainement d’intéresser, voire même de rencontrer le ministre de la Justice, des fonctionnaires, des journalistes. On le prend pour un fou ou un affabulateur. On frôle là un sujet passionnant qui n’est malheureusement pas développé à sa juste valeur. La mise en scène de Wellman est plus incisive et utilise adroitement certains décors : les escaliers qui unissent deux immeubles. Le couple Gene Tierney/Dana Andrews est ici assez terne. Terme que les laudateurs du film transforment en subdued.
En revanche WATERLOO BRIDGE (LA VALSE DANS L’OMBRE) de LeRoy m’a paru exécrable à la révision, comme une sorte de manifeste du conformisme aseptisé, auto-satisfait qui caractérise tant de Mervyn LeRoy à la MGM. Tout est atone, dépourvu de vie. Il faut dire que le film est plombé par deux acteurs qui surjouent, jamais ensemble et rivalisent de froncements de sourcil. La palme revient à Taylor, exécrable. Quand on pense à l’élan de la version de James Whale que Wild Side offre heureusement en bonus et que j’ai vu se faire descendre par des critiques qui recopiaient les termes de la jaquette. Le Whale est vraiment audacieux socialement, sexuellement et moins conformiste que le remake.
TONIGHT OR NEVER (Les Films du Paradoxe) est une assez amusante comédie de Mervyn LeRoy, tournée la même année que LITTLE CAESAR. Comme dans beaucoup de productions Goldwyn, on sent les origines théâtrales malgré les efforts du réalisateur pour lui donner une vivacité cinématographique en multipliant les panoramiques filés, les mouvements de caméra. Le scénariste Ernest Vajda glisse ici et là quelques allusions grivoises dans cette histoire de cantatrice qui se met à chanter vraiment bien seulement après avoir fait l’amour avec un gigolo qui est en fait un « talent scout » du Metropolitan Opera. Il sentait qu’elle avait besoin d’être « réveillée » et Allison Skipworth, très amusante, lui rétorque : « Vous voulez jouer les réveils matin ». Melvyn Douglas pour sa première apparition, s’empare de ce rôle avec brio, élégance et un vrai charme suave. Son jeu parait plus allusif, plus moderne que celui de Gloria Swanson même si les maniérismes de cette dernière peuvent être mises sur le compte du personnage. Elle est habillée de manière assez spectaculaire par Coco Chanel. Autre curiosité, Boris Karloff interprète un maitre d’hôtel, comme dans la pièce originale. L’objectivité nous force à dire qu’il en fait parfois beaucoup. A signaler, le slogan des pâtes qui sponsorisent la retransmission radiophonique de la Tosca : « nos spaghettis sont encore plus longs que notre nom ».
WESTERNS
5 westerns Universal et un Allied Artist
La linéarité du sujet, l’unité de temps (l’action se passe en une journée, dans quelques lieux) donnent un vague intérêt à STAR IN THE DUST (LA CORDE EST PRÊTE), un de ces westerns urbains dans la lignée de HIGH NOON, THE SILVER STAR, DAY OF THE BADMEN. Le principal atout du film de Charles Haas est le Cinémascope que deux ou trois cadrages utilisent adroitement (un mouvement au-dessus d’une palissade, une plongée avec amorce, une bagarre filmée de loin) et qui donne un semblant de tension aux affrontements. Laquelle tension se dissipe assez vite par la faute d’une mise en scène assez plate, d’un scénario inerte, dialogué avec des semelles de plomb. Les personnages se conduisent tous stupidement et les derniers rebondissements sont ridicules. Il faut dire que l’interprétation n’est pas fameuse. John Agar et Mamie Van Doren – cette dernière, seule originalité, dans un rôle pas du tout glamour et sexy – rivalisent d’inconsistance. Richard Boone, mal dirigé, avec une coiffure ridicule, est un des méchants les plus falots du genre. On ne peut guère sauver que Coleen Gray. L’action est, de plus, plombée par les interventions de plus en plus calamiteuses d’un chanteur à guitare qui erre autour de la potence, en commentant les péripéties, sans paraître se soucier de ce qui se passe autour de lui : bagarres, coup de feu. Il achève le film.
THE GAL WHO TOOK THE WEST (LA BELLE AVENTURIÈRE) est beaucoup plus divertissant. Non que la mise en scène de Fréderic de Cordoba soit inventive. Elle reste tout à fait traditionnelle et tout au plus peut-on la créditer de deux ou trois plans larges assez agréables. La photo, assez jolie, les couleurs fort plaisantes semblent plus devoir à l’esthétique du studio qu’à des recherches du réalisateur. Mais LA BELLE AVENTURIÈRE bénéficie d’un amusant scénario de William Bowers et Oscar Brodney et de dialogues très rigolos où l’on retrouve la patte, la vitalité de Bowers (il suffit de les comparer à ceux de STAR IN THE DUST dus au seul Brodney). Les personnages répondent à des questions oiseuses (« Où trouverai-je des gens pouvant me parler des O’Hara ? » demande un journaliste ; « S’ils ont de l’argent dans le saloon. S’ils sont fauchés, devant le saloon. ») ou égrènent les aphorismes (“Tout ce qu’on peut faire, c’est espérer un miracle, s’attendre au pire et accepter n’importe quoi », dit Charles Coburn), font des constatations lucides et décapantes (« Vous buvez cela », dit Yvonne de Carlo à une jeune femme ; « Je me demande comment vous avez pu atteindre 22 ans »). John Russel parlant de son père : « Il ne ferait pas la différence entre une chanson et un sifflet de locomotive. » Ces dialogues (« Vous possédez l’ambition, je possède le pays. ») viennent étoffer un scénario astucieux qui s’articule autour de 3 flashbacks racontés par trois vieillards qui évoquent de manière totalement différente l’arrivée d’Yvonne de Carlo et la manière dont elle s’immisce dans la rivalité qui oppose deux frères. Ces changements de point de vue permettent aux auteurs de donner de la vie à un sujet qui n’en était pas un. Un quatrième flashback, ponctué par l’arrivée d’un hélicoptère rouge, conclut l’histoire. Scott Brady et John Russell sont des acteurs en bois mais Yvonne de Carlo est bien photographiée même si ses tenues restent hyper-chastes et si on peut discuter son interprétation de Frankie and Johnny.
WINGS OF THE HAWK (RÉVOLTE AU MEXIQUE) que l’on aimerait voir en 3D, est un des meilleur Boetticher à Universal. Sa bonne humeur, son invention, son désir de faire feu de tout bois transcendent un sujet ultra-traditionnel mais dialogué avec vivacité par James Moser : le gringo pris entre les révolutionnaires et les « federales ». Boetticher trouve le moyen de rentabiliser tous les extérieurs en changeant d’axe, d’angle notamment dans les poursuites à cheval : la caméra démarre parfois avant que les cavaliers rentrent dans le champ ou cadre le personnage poursuivi en plan très large de dos. Boetticher parcourt à la grue certains décors, dynamise l’action. Il n’y a pas un moment de répit. Il s’arrête néanmoins pour filmer une exécution d’otage à travers le soupirail d’une cave et donne une relative dignité au couple George Dolenz-Abbe Lane. Un des meilleurs moments est celui où un révolver dont on voir l’ombre sur le mur, est descendu par un fil dans une cellule sans que le garde s’en aperçoive. Julia Adams, impayable, en révolutionnaire, est extrêmement belle et sexy.
CHIEF CRAZY HORSE (LE GRAND CHEF) est aussi mauvais que dans mon souvenir. Platement photographié par Harold Lipstein qui ne tire rien (pas plus que le metteur en scène) des Collines Noires du Dakota, très mal joué par Victor Mature et Susan Ball (une des plus médiocres starlettes sous contrat à Universal), mollement dirigé, ce film est un des plus faibles, dans le cycle des westerns pro-indiens de Sherman. Il est à des lieux de REPRISAL, voire de TOMAHAWK et surtout de BATTLE AT APACHE PASS. En tout cas, le scénario de CHIEF CRAZY HORSE est vraiment routinier, ce qui nous vaut un film atone, dépourvu d’énergie et de ce sens du paysage qu’on trouve souvent chez Sherman. Custer et Little Big Horn apparaissent brusquement et sont expédiés en deux coups de cuiller à pot comme si brusquement Universal avait voulu les injecter à la dernière minute, pendant le tournage en demandant que tout soit traité en moins d’une minute.
COMANCHE est nettement supérieur malgré tous ses défauts : une interprétation terne (Dana Andrews n’est pas très convaincant en scout et ses scènes avec Linda Cristal sont embarrassantes), aggravée par le choix de Mike Mazurki pour jouer un Indien et surtout de Kent Smith, assez ridicule en Quanah Parker. C’est l’affront suprême fait à un grand chef comanche. En revanche Henry Brandon qui joue Black Cloud est tout à fait excellent, dans un rôle très proche de celui qu’il joua 5 mois plus tard dans THE SEARCHERS. Ce n’est pas la seule parenté avec le film de Ford : la séquence de massacre qui ouvre le film de manière spectaculaire contient certains détails similaires dont le meurtre d’une petite fille tentant de protéger sa poupée. Cette séquence, très bien filmée, prouve le talent de Sherman qui s’exerce ensuite de manière sporadique : dans le choix des extérieurs (autour de Durango qu’on réutilise un peu trop souvent), dans l’utilisation de l’espace et du Scope qui joue beaucoup sur les lignes, les colonnes des tuniques bleues. De nombreux plans larges sont très efficaces, jouant sur les contrastes entre l’avant-plan et la profondeur de champ. L’irruption des Comanches de Quanah qui se déploient en masse sur les hauteurs des collines et que l’on filme de très loin surplombant la bande de Black Cloud face aux soldats, est saisissante. Les plans larges sont d’ailleurs souvent efficaces, recherchés, utilisant sans doute des doublures et la tension descend de plusieurs crans dans les plans plus serrés.
Il faut dire que le scénario et le dialogue dus au producteur Carl Krueger ne pèchent pas par l’originalité. Les meilleurs moments proviennent, paraît-il, du livre d’Elliott Arnold, Blood Brothers, et le reste empile les clichés même si les intentions sont louables, voulant donner une dignité aux Indiens, prendre leur parti et mettre en valeur tous ceux qui cherchent la paix. Mais on reste loin de Daves et de Mann : les personnages des méchants sont caricaturaux et simplistes, surtout le commissaire aux affaires indiennes, l’histoire d’amour est bâclée. Restent quelques moments d’action bien filmés comme par exemple durant le dernier affrontement entre Black Cloud et le héros, cette irruption d’un soldat et d’un Indien en train de se battre. Les corps pendant un bref moment se superposent, s’emmêlent. Une chanson idiote massacrée par The Lancers et qui conviendrait mieux aux films de Frankie Avalon, vient gâcher des plans de paysage.
CALAMITY JANE AND SAM BASS (LA FILLE DES PRAIRIES) est un de ces westerns qu’Universal débitait en grand nombre à l’intention du public familial. Il ne faut pas chercher plus de réalisme (lequel est absent de 80% des westerns des années 40) ici que dans une comédie musicale, genre d’où semble sortir la plupart des personnages joués par Yvonne de Carlo. Bien que jouant le rôle-titre, elle est ici un peu sacrifiée et côtoie l’intrigue sans y participer vraiment. Moins même que Dorothy Hart. Mais le film, basé, il faut le noter, sur une histoire de Sherman, ne manque pas de rythme, de charme, d’énergie. La manière dont des courses de chevaux débouchent sur des braquages est plaisamment racontée même si Howard Duff manque terriblement de charisme et d’intérêt. Sherman utilise souvent les plongées et cela de manière très efficace dans les poursuites finales dans des canyons et des collines. Il faut aussi porter au crédit du film d’avoir imposé une fin dramatique comme BLACK BART. La mort de Bass qui a voulu vérifier si son cheval était toujours vivant, est assez jolie et originale. Norman Lloyd joue un mouchard et Lloyd Bridges l’ami du héros.
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Commentaires (78)
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Monsieur Tavernier,
Paradoxalement, j’ai découvert le cinéma américain, à commencer par les chefs d’œuvre de John Ford, dans des salles parisiennes plutôt qu’au Canada, où je ne trouve pas toujours sur DVD les films que vous signalez en particulier sous la précieuse rubrique « A redécouvrir » de votre 50 ans de cinéma américain. (Cette édition est déjà épuisée, mais je l’ai trouvée par hasard dans une librairie d’occasion de Montréal à un prix modique. La Librairie Le Marché du Livre fermera malheureusement ses portes comme d’autres commerces de ce genre). La collection de westerns que vous commentez dans les boni de Sidonis renferme des trésors. Comme d’autres cinéphiles, j’ai découvert, entre autres, Jock Mahoney dans The Last of the Fast Guns et Joe Dakota. Quel charisme à l’écran ! J’ai hâte de voir Money, Women and Guns. J’aimerais découvrir aussi Reprisal ! de George Sherman, mais les prix indiqués sur Amazon.fr sont excessifs. Parmi les acteurs les plus connus, j’aime beaucoup Robert Mitchum que je trouve exceptionnel dans Heaven Knows, Mr. Allison de John Huston, aux côtés de Deborah Kerr en religieuse. J’ai eu aussi ma période Barbara Stanwyck qui m’impressionne dans All I Desire de Douglas Sirk, entre autres films la mettant en vedette (une soixantaine à mon actif !). J’espère que l’un de ses premiers, So Big de William Wellman, sera disponible un jour sur DVD. Je recherche aussi The Crowd de King Vidor qui a été diffusé par Turner Classic Movies, dont le site pourrait intéresser les blogueurs français. Il semble que le DVD disponible en zone 2 ne soit pas génial. Ce classique du cinéma muet est introuvable en zone 1.
Merci encore pour tout ce que vous nous faites connaître avec enthousiasme.
J avoue que je prefererais pursued, film passionant et rare (pas vu depuis 1988 et sa diffusion à la dernière séance…). Mille fois oui pour une superbe edition et un livre joint. Il y aurait tellement à dire sur ce western noir ! Concernant échec à l’organisation, heureux de voir que WS poursuit son travail sur les 60 70, après, par exemple le coffret western Sarafian ou récemment the Swimmer.
Sorry. The American title of ECHEC A L’ORGANISATION is actually THE OUTFIT.
If I might add another recommendation to that of M. Augelmann for ECHEC A L’ORGANISATION (THE ORGANIZATION): this is a wonderful film, perhaps the last of the classic Noir line, like something that just fell through time to 1973. This is also one of the last films of the great Robert Ryan and his last Noir. Besides directing, Flynn also wrote the script, adapting a novel by Donald Westlake, aka Richard Stark. Aside from the excellence of the leads (Robert Duvall, Joe Don Baker, and Karen Black), the film is studded with bits by such Noir stalwarts as Marie Windsor, Timothy Carey, and Elisha Cook, Jr. And then there’s the eternally sexy Sheree North. And an early performance by Joanna Cassidy. And Henry Jones turns up somewhere. To be seen absolutely.
Sheree North affiche dans L ORGANISATION un potentiel érotique ou sensuel hors du commun, elle tente de séduire Joe Don Baker et devant son refus, vexée, elle dénonce Baker à son mari comme ayant voulu la violer! D’où bagarre. Par contre, dans CHARLEY VARRICK, c’est Joe Don Baker qui la séduit en lui flanquant une gifle, ce qui la fait éclater de rire: elle lui tombe dans les bras! Pas une icône féministe, c’est sûr, mais quelle présence…
L ORGANISATION en plus de tous les seconds rôles excellents cités par Michael, montre l’une des dernières apparitions de Emile Meyer, en vendeur d’armes pas vraiment en règle avec la loi. Et Richard Jaeckel, le chouchou de Robert Aldrich, et…
A propos de films américains rares ou peu visibles, WILD SIDE a prévu dans sa collection CLASSICS CONFIDENTIAL la sortie de ECHEC A L’ORGANISATION (John FLYNN), livret de PHILIPPE GARNIER.A ceux qui ne connaissent pas ce film et qui aiment par exemple CHARLEY VARRICK (DON SIEGEL)ou bien POLICE PUISSANCE 7, LES FLICS NE DORMENT PAS LA NUIT,……, ils ne devraient pas être déçus.
Toujours dans la même collection est aussi annoncé RED RIVER de HAWKS.
peut-être bientôt un jour PURSUED qui est sorti aux USA…
Si cela pouvait être le cas, depuis le temps que ce film est attendu en Zone 2 avec stf; dire qu’il est déjà sorti en Allemagne depuis un bon moment (mais pistes allemande et anglaise uniquement).
Ce qui serait bien, c’est que Wild Side réédite ses Classics en version pocket économiques, comme on fait avec les éditions de poche pour les bouquins, je croyais qu’ils le faisaient systématiquement avec leurs Pockets mais non… Dommage, car on a pas forcément besoin en plus d’un film: d’un livre, de tas de bonus, avec documents originaux etc… Certains aiment bien ça se comprend aussi, en tout cas, personnellement, j’aimerais bien qu’ils les rééditent en pocket avec le film seul à prix plus petit. Là-dessus, c’est vrai qu’en cadeau de Noël, un « Classics », ça peut faire plaisir… WS reste avec Carlotta et Studio Canal (je dois en oublier un ou deux) l’un des meilleurs pour les films anciens question qualité des masters, chapeau (je veux pas me fâcher avec eux non plus, hein? alors, je reste prudent comprenez-moi…)
A Martin Brady
N’oubliez pas des petites sociétés comme POTEMKINE, DORIANE FILMS et le travail excellent fait par Pathé et Gaumont sans oublier ARTE
A Bertrand Tavernier: oui c’est vrai, je savais que j’en oubliais, merci de corriger…
Puisque vous évoquez les éditeurs indépendants, le cinéma anglais est à l’honneur en ce moment :
chez TAMASA :
– un coffret John Schlesinger regroupant les 3 premiers longs du cinéaste (« Un amour pas comme les autres » / « Billy le menteur », avec l’acteur de « La Solitude du coureur de fond » Tom Courtenay / « Darling chérie ») ainsi que son court « Terminus » primé à la Mostra en 61.
– un coffret Peter Sellers regroupant « Sous le plus petit chapiteau du monde » de Basil Dearden, « Après moi le déluge » de John Boulting et « Le Paradis des Monte-en-l’air » de Robert Day.
– 2 films scénarisés par Graham Greene, « The Fallen Idol » de Carol Reed avec Michèle Morgan et Ralph Richardson, ainsi que « Brighton Rock » de John Boulting (d’après le roman éponyme de Greene), sorti en salles en 47 sous le titre « Young Scarface » en référence à Hawks et avec un mémorable Richard Attenborough.
chez DORIANE FILMS, la collection « Typiquement British » s’étoffe avec :
– un coffret Mike Leigh qui regroupe l’intégralité de son oeuvre tourné pour la BBC. Le coffret existait déjà dans une édition anglaise, on peut enfin voir ces 14 films sous-titrés.
– un film noir absolument génial de Edmond T. Greville « Noose »
chez CARLOTTA :
– le 3ème film du tandem Powell / Pressburger proposé par Carlotta après « Red Shoes » et « Black Narcissus », dans une restauration exceptionnelle. Un magnifique Blu Ray.
Précision : Le Powell/Pressburger qui vient de sortir en Blu Ray chez Carlotta est « Colonel Blimp »…
A Sullivban
Déja sorti par L’Institut Lumière dans une très belle édition
A Bertrand TAVERNIER
Merci de parler de POTEMKINE et de DORIANE FILMS. Pour GAUMONT, il faut surtout parler de Jérôme SOULET qui malgré toutes les difficultés, nous sort des oeuvres dans une qualité remarquable et prend des risques avec des coffrets qui se vendent difficilement(les 2 GODARD par exemple)et sort en Classiques des films oubliés (voir son programme 2013 avec notamment Identification de femme); pour PATHE je serai moins enthousiaste; ils sortent des DVD et des BR magnifiques mais je ne leur pardonnerai jamais le « massacre » du film de Melville « Le Samouraï » : c’est plus qu’une faute, un crime.
C’est très bien que des éditeurs français s’intéressent au ciné anglais, au moins on aura des stf! Vive donc Tamasa et Doriane! Bertrand a parlé ici de NOOSE et de FALLEN IDOL et j’avais renoncé à les prendre en Angleterre pour cette raison.
Je suis en train de compléter ma connaissance de Powell-Pressburger, et j’attends avec impatience SMALL BACK ROOM avec David Farrar et la délicieuse Kathleen Byron, aux dernières nouvelles, Bertrand nous avait dit qu’il était prévu à l’Institut Lumière mais problèmes de droits…
En ciné anglais, toujours Bertrand Tavernier avait signalé ici 3 Powell (« pre-Pressburger ») PHANTOM LIGHT, RED ENSIGN et FIRE RAISERS chez Opening que je vois à un prix modique en coffret chez Amazon. On trouve aussi WENT THE DAY WELL? et IL PLEUT TOUJOURS LE DIMANCHE dans la série Ealing Studios de Studiocanal, désolé de signaler des non-nouveautés mais comme je sors de la lecture du « Cinéma britannique entre en guerre » de F Rousselet, je suis assez motivé! Quant à Humphrey Jennings que Rousselet place très haut, ses films viennent d’être réédités en masse par le BFI, dvd et br avec st anglais…
A Martin Brady
Il y a des films formidables de Jennings, celui sur les pompiers notamment
Merci Bertrand, FIRES WERE STARTED, c’est celui-ci:
http://www.bfi.org.uk/blu-rays-dvds/complete-humphrey-jennings-collection-volume-two-fires-were-started-0
contient aussi THE SILENT VILLAGE et d’autres…
édition du BFI, dvd+BR, multizone, pas cher bientôt Noël!
A Bertrand Tavernier (« Déja sorti par L’Institut Lumière dans une très belle édition »)
–> Oui, et je peux dire que je m’étais régalé en 2006 avec les deux splendides coffrets Institut Lumière contenant 7 films du tandem des Archers ! Les copies très belles effectivement, et les bonus superlatifs : vos présentations, l’interview en plusieurs parties de Thelma Schoonmaker… le livret accompagnant les digipacks de toute beauté, un vrai modèle d’édition, assez rare il faut le dire.
Mais pour ne parler que de Blimp, puisque c’est ce titre qui vient de sortir début novembre en DVD et Blu Ray chez Carlotta, dans la restauration numérique de 2011, pilotée par Scorsese :
En 2005, vous aviez proposé une copie de la restauration de 1985, avec déjà en capitaine de cette restauration Marty Scorsese himself…
Force est de constater que lorsque les techniques de restauration rendue possibles par le numérique sont utilisées avec éthique, respect et amour du film traité, force est de constater qu’on obtient des résultats incroyables !
Amusez-vous ne serait-ce qu’à comparer les 10 premières minutes dans les deux éditions…
Dans celle de Carlotta, il n’y a plus aucune poussière, plus aucune griffure que l’on peut distinguer nettement dans l’édition de 2005. L’instabilité des teintes liée au procédé Technicolor très fragile est réglée une fois pour toute dans cette nouvelle édition : on a plus cette dominante jaune que l’on ne peut que constater dans l’édition de 2005 (et si l’on va plus loin dans le film, c’est parfois le magenta qui domine, etc).
Cette restauration a été réalisée avec une résolution 4K. Les contrastes, la définition en HD donnent une netteté d’image, une profondeur de champ proprement hallucinantes. Et l’amour et le respect du film sont évidents (Je repense au travail de la compagnie de Tarak Ben Amar sur « Le Samouraï », quelle horreur !). Ici, le grain argentique est respecté, pas de dégrainage abusif, de lissage abusif, les teintes douces et pastel sont restituées dans leur plus beaux atours… Et des trois restaurations récentes disponibles en DVD et BRD (Red Shoes, Black Narcissus et Colonel Blimp), c’est bel et bien le Colonel qui remporte la médaille !
Enfin bref, l’idéal est d’avoir les deux éditions, notamment pour les bonus que vous proposiez dans vos très beaux coffrets.
Mais soyons honnêtes ; Colonel Blimp dans l’édition Blu Ray, est l’un des plus beaux résultats que j’ai pu constater de mes yeux depuis l’apparition du support. Et en parallèle, l’une des plus étonnantes restaurations d’un film qu’on a de la peine à croire âgé de près de 70 ans. La photo de Périnal est magnifiée, on est aux anges ! Et le clin d’oeil proposé par les Archers à David Low le créateur du personnage du Colonel, au début du générique (« With Acknowledgments to David Low, creator of the « im »mortal Colonel »), prend un nouveau sens. Cette restauration splendide rend le film encore plus éternel.
j’attends avec impatience le film de Hawks qui completera la « quadrilogie » avec Rio Bravo, Eldorado et Rio Lobo.
Pour les nombreux amateurs du film (dont je fais partie) et qui n’ont pas pu voir la version restaurée de Heaven’s Gate au Festival Lumière (comme dans de nombreux autres festivals cette année), le blu-ray américain Criterion sort en fin de mois, et le premier test publié par blu-ray.com est extrêmement alléchant : http://www.blu-ray.com/movies/Heavens-Gate-Blu-ray/53150/#Review
Et j’espère que Carlotta prévoit une distribution en salles cet hiver et une édition blu-ray française dans la foulée, pour ceux qui ne sont pas équipés de lecteurs dézonés ou qui souhaitent des sous-titres français. Dans tous les cas, adieu, vieille édition DVD mgm de qualité dégueulasse !
To Martin-Brady: In Season 5 of ALFED HITCHCOCK PRESENTS, there’s an episode entitled DRY RUN wherein Matthau and Robert Vaughn enact a sort of thuggish variant of THE ODD COUPLE. Matthau plays your old time shambling career criminal with some sort of vitality and personality whereas Vaughn is your newfangled Organization Man tightly buttoned up drone sent round by the Big Boss to terminate Matthau with extreme prejudice. Matthau again works in the comic undertones to which you’ve referred. Directed by John Brahm. Season 5 is probably the best of the seasons Universal has dribbled out so far (5 seasons in 7 years). No French subtitles, but the English ones should help. Matthau isn’t bad in A FACE IN THE CROWD but the character he’s portraying is such an insufferable prig he only just falls short of eliciting sympathy for Griffith’s psycho backwoods fascist.
A Michael Rawls
Do not forget LONELY ARE THE BRAVES where Matthau is terrific. I would like to point out an excellent western with a good and comlex screenplay THE LAST POSSE which is for me the best work of Alfred Werker. Beautiful locations (Lone Pine ?) and Broderick Crawford excellent as a drunken sherrif
I don’t know how I could have forgotten LONELY ARE THE BRAVE which I just saw again about a month ago. Matthau is indeed terrific as is Douglas (this is Douglas’s own favorite of his performances). I might also have mentioned Matthau’s very good (and very early in his career) turn as Mason’s coach friend in Ray’s BIGGER THAN LIFE. I’ll keep a lookout for THE LAST POSSE. I like Werker’s SHOCK (Price less campy than is his wont) and THE ADVENTURES OF SHERLOCK HOLMES (but my favorite in the Rathbone Holmes series is Neill’s THE PEARL OF DEATH).
Bonjour monsieur Tavernier : d’abord, je suis ravi d’apprendre que vous tournez un nouveau film (honte à moi qui n’ai pas encore vu La Princesse de Montpensier mais je viens d’acheter un de vos films que j’adore Coup de torchon : d’ailleurs je rêve d’un ouvrage de vos confidences de tournage avec le grand Philippe Noiret…)
Ensuite, je viens de visionner un excellent film de Don Siegel que je ne connaissais pas (Charley Varrick) et je voulais savoir s’il existait un ouvrage sur ce réalisateur.
CHARLEY VARRICK est un must, JP Manchette parlait d’un film « starkien » (par rapport à Richard Stark) dans la défunte revue Polar de Guérif (ou dans sa chronique de Charlie Hebdo je me souviens plus)… et permet de voir Walter Matthau dans un rôle dramatique, ce qui est rare, et Felicia Farr dans un de ses derniers rôles. Matthau même dans un rôle dramatique introduit toujours une goutte de comique, quand il regarde l’avion brûler à la fin, il a une façon de s’enfourner une tablette de chewing-gum dans la bouche en fronçant les sourcils avec fatalisme, c’est plus fort que lui!
Il y a plusieurs livres sur Siegel, mais anglo-américains non traduits et un livre italien. Je trouve que THE LINE-UP est un chef d’oeuvre avec une poursuite de bagnoles finale à vous en laisser baba, malgré les reproches de mise en avant de la police. Eli Wallach et Robert Keith en tueur et assistant du tueur, acolytes pervers et maniaco-dépressifs sont formidables! Aussi L EVADE D ALCATRAZ avec Clint, et L ENFER EST POUR LES HEROS, que Bertrand Tavernier a loué comme il se doit!
A MARTIN BRADY
Je crois avoir loué CHARLEY WARRICK qui était helas sorti dans un mauvais format. Parmi les grands Siegel figurent surtout THE BEGUILED (LES PROIES) et il y a le premier DIRTY HARRY et des films comme RIOT IN CELL BLOCK 11 et INVASION OF THE BODY SNATCHERS
A Bertrand Tavernier: mon dvd us de CHARLEY VARRICK affiche la phrase énigmatique « this film has been modified from its original version, it has been formatted to fit your screen »: je ne comprends pas comment ils peuvent savoir ce que j’ai comme écran, mais je peux voir le film en format 1:37 ça sort en 4/3, c’est ainsi que je l’ai vu au cinéma. Je ne sais pas si c’est le bon format mais ça a l’air.
J’avais oublié RIOT que je voudrais revoir car j’adore Mickey Rooney dans un rôle dramatique (comme Matthau). DIRTY HARRY est formidable pour sa vision de la ville, la violence y est parfois exaspérante! BODY SNATCHERS, revu récemment est un grand film fantastique et d’action aussi (le roman de Jack Finney est quand même au-dessus: un chef d’oeuvre!) et BEGUILED est très loin dans mon souvenir, à revoir, Geraldine Page est toujours bien (et Elisabeth Hartmann…).
LE chef d’oeuvre de Siegel, le film parfait qui entête longtemps après son visionnage et qui surprend à chaque nouvelle visite c’est The beguiled dont B Tavernier et JP Coursodon ont dit tout le bien nécessaire dans 50 ans…
C’est un tournant dans la carrière d’Eastwood, un virage inattendu dans celle de Siegel.
The beguiled a l’éclat onirique et vénéneux de night of the hunter dont je signale la géniale édition collector chez Wild side avec un livre de Ph Garnier illustré par de magnifiques documents: 2 DVD, un blue ray avec des compléments différents, le CD où Laughton raconte le film.Je vous en reparle dès que j’aurai arpenté cette riche édition!
Dans la liste des bons Siegel, je rajouterais un petit film noir, peu prétentieux, avec Robert Mitchum (toute une partie du tournage fut réalisée pendant que Bob purgeait une peine de prison) et Jane Greer : THE BIG STEAL (Ça commence à Vera Cruz, 1949), sans oublier son adaptation de la nouvelle d’Hemingway : THE KILLERS, 1964, avec le trio Marvin-Cassavetes-Dickinson, et son antépénultième long-métrage, en 1979 : ESCAPE FROM ALCATRAZ, dont j’apprécie toujours et encore la sobriété et l’âpreté à chaque visionnage.
To Martin-Brady, Another rare dramatic role of Matthau’s you might enjoy is his turn in THE LAUGHING POLICEMAN (directed by Stuart Rosenberg, adapted by Thomas Rickman out of Sjowall and Wahloo). Paycho wipes out entire busload of people just to conceal the identity of the one person on the bus he really just had to rub out to protect himself. This person happens to be the squad car partner of police detective Matthau. There’s some good supporting work from Louis Gossett, Jr., Anthony Zerbe, and Joanna Cassidy and a rather irritating performance by Bruce Dern. Highly recommended for enthusiasts of nihilistic seventies San Franciscan sleaze who believe in nozzing and can’t be trusted round your carpet.
Hopscotch est un film d’espionnage semi-parodique (du très inégal Ronald Neame) qu’il faut voir si on aime Matthau. En dépit de la laideur de la photographie et du côté kougloff européen de la production (mais n’est-ce pas la loi du genre, du moins à cette époque), il fait merveille dans le rôle de ce personnage d’espion vieillissant, à la fois désinvolte et machiavélique. Le ton du film est vraiment très original, entre Blake Edwards et John Le Carré…
A Michael Rawls: Hello, Michael, j’ai toujours loupé ce LAUGHING POLICEMAN, sans doute parce que signé S Rosenberg, je vais tenter de réparer cette erreur, car c’est un comble de l’avoir loupé pour un amoureux des nihilistes sanfranciscains typiques « 70 » que je n’admettrais pas en deçà de mon paillasson dans la vraie vie, comme moi! Pour le « fun », j’ai scruté furieusement la filmo de Matthau et, hagard, j’ai découvert pas mal de non comédies: THE KENTUCKIAN de et avec Lancaster (très mauvais master sur le dvd zone2 ici) où il joue une fripouille au fouet, STRANGERS WHEN WE MEET où il joue un dragueur épouvantable mais surtout extrêmement inconscient, vantard et qui doute de rien (il va se prendre un râteau de la part de Kim Novak!), POINT LIMITE, le génial double « 1er degré » de FOLAMOUR, en technocrate redoutable (par contre, il y repousse les avances d’une belle pépée qui voudrait le distraire de sa mission), TAKING OF PELHAM 1 2 3 (le seul le vrai méfiez-vous des contrefaçons). Mais même dans ses comédies il sait toujours être inquiétant, on se demande si Nicholson ne s’en est jamais inspiré.
Regardez comment dans l’excellent ODD COUPLE (le 1, 1968), où il cabotine pour notre joie, il donne une vérité assez pitoyable à son personnage de célibataire minable, on frise le drame social! Coursodon-Tavernier (50 ANS of course) signalèrent ce film, 1ère liaison avec Lemmon, comme le seul bon film de Gene Saks.
Dans CHARLEY VARRICK, il se retrouve enfin au lit avec une femme et quelle femme: Felicia Farr! Il aura mis du temps à se faire reconnaître comme séducteur!
Merci pour les avis sur les bouquins de ou sur Siegel…
A jerome: merci de signaler ce HOPSCOTCH qui aurait pu passer inaperçu, je le note! Ronald Neame reste assez obscur mais il faut se méfier des obscurs, ils peuvent avoir eu des éclairs!
A Martin Brady
On doit à Ronald Neame plusieurs films intéressants et sous estimés en France comme TUNES OF GLORY et THE PRIME OF MISS BRODIE qui est excellent. Je voudrais voir THE HORSE’S MOUTH qui fut dézingué à une époque ou les Cahiers dézinguaient tous les films anglais, Powell et Fisher compris (et aussi comme le rappeler Garnier, LA NUIT DU CHASSEUR)
A Bertrand Tavernier: j’ai commandé et vu TUNES OF GLORY, merci du conseil, excellent film, j’ai regretté la disparition soudaine de John Mills et espérais que l’affrontement avec Guinness se poursuivrait mais le film est passionnant, très descriptif de la société militaire, de cette discipline, cette hiérarchie qui fait que pour critiquer son supérieur en sa présence, on est supposé le faire selon certaines règles très strictes. John Ford adore décrire ces affrontements tendus soumis au code! L’image est très bonne, c’est d’ailleurs un master Criterion, st anglais seulement, je l’ai payé une misère, neuf!
merci : de Siegel, on peut aussi citer « A bout portant » avec Lee Marvin et Angie Dickinson dans lequel deux tueurs cherchent à savoir pourquoi leur victime (Cassavetes) n’a pas cherché à s’enfuir : Marvin est absolument extraordinaire (comme dans Le point de non retour). Il y aussi deux westerns (Sierra torride, un peu trop marqué « spaghetti » mais qui montre la présence française au Mexique dans les années 1860) et le dernier John Wayne, Le dernier des géants.
Dans Charley Varrick, Siegel fait une apparition (tout comme dans un frisson dans la nuit et l’inspecteur Harry). Et dans Harry et Charley Varrick, on retrouve John Vernon (très grand acteur un peu méconnu) et Andrew Robinson qui joue deux rôles de cinglé.
A Minette Pascal: J’avais oublié de citer LE DERNIER DES GEANTS, c’est vrai mais si vous pouvez lire le livre qui l’a inspiré de Glendon Swarthout « Une gâchette » sorti à la série noire, c’est plus dur, plus noir, Siegel a dû édulcorer la fin:
http://www.amazon.fr/Une-gachette-Glendon-Swarthout/dp/B008NLGTC6/
A Bertrand Tavernier: merci pour les tuyaux sur les films de Neame, je suis en plein dans le cinéma anglais, ces temps-ci! TUNES OF GLORY est dispo avec des sta, à un prix imbattable:
http://www.amazon.co.uk/Tunes-Glory-DVD-Alec-Guinness/dp/B001V7P308/
To Mr maxou37: In English , there are two good books on Siegel. His autobiography (highly praised by Lindsay Anderson and, I believe, Mr. Tavernier,although for the latter I can’t remember where)A SIEGEL FILM,is available from some amazon.fr partners for around 15 euros. On amazon.com, if you punch in DON SIEGEL DIRECTOR and then page down past the jaw-droppingly priced first few entries, you will find at number 4 Stuart Kaminsky’s extremely useful work, available from an amazon partner for 8 dollars. Kaminsky interviews Siegel when he was still quite active as a director (early 70s) and there are also interviews with such collaborators as Eastwood, Fonda, Andy Robinson, and various actors and technicians and there are no end of anecdotes about DIRTY HARRY, CHARLEY VARRICK, THE BEGUILED, …BODY SNATCHERS. It’s a shame neither of these books are available in French.
merci beaucoup (thank you for your very complete information) ; i know Stuart Kaminsky for his novels but i didn’t know his books about Eastwood and Siegel.
Thank you.
Bonjour Mr Tavernier et blogueurs,
je suis devenu accroc aux parutions Sidonis qui me régalent un peu plus à mesure que la collection s’étoffe. L’effet produit est vertigineux car on rougit d’avoir un jour pensé (il y a bien longtemps) que les westerns à connaître se résumaient à ceux qui agrémentaient les programmes TV du Mardi soir, du Dimanche vers 17h00 ou 20h30 ou du Ciné-Club de la 2 alors qu’un véritable continent se dévoile, d’une manière forcément inégale.
La collection, et vos commentaires, semblent avoir pris une sorte de vitesse de croisière, et, pour ma part, une certaine jubilation naquit de votre plaisir à mettre en valeur les 2 Lesley Selander PANHANDLE et SHOTGUN! sur l’air de »tout film a droit à la présomption d’innocence ». Autrement dit, on est jamais à l’abri d’une bonne surprise!
Du coup j’ai acheté avec un peu de méfiance FORT YUMA, qui se révèle plutôt intéressant malgré le jeu éprouvant de certains acteurs. Joan Taylor, en missionnaire, est à baffer (on pense à Virginia Mayo dans LA PERLE DU PACIFIQUE SUD, d’Allan Dwan, en moins rigolote et sexy). Mais le point de vue pro-indien est presque gonflé dans cette façon de rendre symétrique deux couples inter-raciaux et les Apaches ont un look soigné qui sonne crédible.
De plus, le corps à corps final entre Peter Graves et le chef apache est sauvage et bien mis en place. C’est tout à fait regardable mais inférieur aux deux opus pré-cités.
D’accord avec vous sur REVOLTE AU MEXIQUE qui me semble néanmoins pêcher par l’abus de nuits américaines qui, trop souvent, gâtent la lisibilité de l’action.
Bien à vous
A ALEXANDRE ANGEL
Merci, je suis plus réservé sur FORT YUMA (extérieurs moches et pauvres, photo plate et mise en scène routinière) mais vous avez raison : on n’est jamais à l’abri d’une (TRÈS) bonne surprise comme vous pourrez le voir avec FORT MASSACRE. Avez vous vu JOE DAKOTA ou DUEL DANS LA SIERRA ?
Rares sont les westerns Universal sans nuits americaines. Celles de RÉVOLTE AU MEXIQUE sont de plues alourdies par le tournage en 3D que l’on ne maitrisait pas toujours bien (et je pense qu’on ne changeait pas les éclairages d’une version à l’autre)
Je termine là car je tourne demain tot
J’ai aussi trouvé FORT YUMA très faible formellement; son unique intérêt réside dans le sujet des couples interraciaux, y compris une femme blanche avec un indien. L’audace du sujet pour l’époque aurait sans doute mérité meilleur traitement. FORT MASSACRE a été une vraie et bonne surprise. Par ailleurs, j’ai revu AU NOM DE LA LOI de Tourneur. J’avais gardé d’un passage au cinéma de minuit de FR3 le souvenir d’un film audacieux dans la forme. C’était meilleur encore que dans mon souvenir…Ah ! moment comique dans la version française pour malentendants. Quant le speaker de la gare du Nord annonce à la fin lors de la tentative de fuite de Marcelle Chantal les arrêts du train en partance, cela est transcrit ainsi: Charleroi, Namur, Liège, BOLOGNE, Berlin…C’est beau la géographie !…A propos de Maurice Tourneur, parmi les muets méconnus, il y a en a un très beau et méconnu qui s’appelle PRIDE OF THE CLAN (Fille d’Ecosse), avec Mary Pickford, qui doit dater de 1917.
J’ai acquis et vu JOE DAKOTA qui m’a séduit par son originalité (dans quel autre western n’y a-t-il pratiquement aucun coups de feu ?). DUEL DANS LA SIERRA est bien pour toutes les raisons que vous développez dans votre présentation et dans ces colonnes blogueuses. Je pense plus généralement qu’il se passe quelque chose, au sens cinéphilique, par rapport à George Sherman, qui se laisse drôlement redécouvrir ces temps-ci. Peut-être en êtes vous pour une bonne part, l’artisan, d’autant que le bonhomme était assez malmené par 50 ANS DE CINEMA AMERICAIN : plaisir de la réévaluation. Et j’ai trouvé COMANCHE plutôt bien également, malgré ses défauts criants. Il y a chez Sherman un savoir-faire artisanal chaleureux et bariolé, un sens graphique de la péripétie westernienne, qui contribue à ce que même le fadasse CHIEF CRAZY HORSE, ne soit pas désagréable pour autant (il faut dire qu’une belle copie, ça peut aider). Il y a eu aussi la plaisante découverte de RIVER LADY, en attendant REPRISAL et, dans un autre genre, LARCENY, sur lequel vous avez attiré l’attention.
Par ailleurs, je m’apprête à visionner FORT MASSACRE, de l’intéressant Joseph Newman. Il me semble que ce réalisateur gagne à être redécouvert : je perçois chez lui un talent, une rigueur dans la réalisation un tantinet bridées par un je ne sais quoi de timoré (par les diktas des studios?). Mais je ne déteste pas LE SHERIF AUX MAINS ROUGES, que je trouve supérieur à, par exemple, LE SHERIF de Robert D.Webb. TONNERRE APACHE a un petit goût de « reviens-y » grâce notamment à Richard Boone, j’ai aimé LES BANNIS DE LA SIERRA aux premières minutes marquées par l’esthétique des films noirs de la Fox, et comme le dit Brion dans son commentaire, le revolver, caché dans la cheminée, que l’on fait refroidir dans la neige est une assez bonne trouvaille. Qu’en pensez-vous?
A Alexandre Angel
Le texte sur Sherman souffrait de la quasi impossibilité à l’époque de revoir ses films, Universal ne les ayant jamais sorti en VHS (ou dans des mauvais formats). Certains des films avaient été vus dans les années 50 et jamais revu : nous disions du bien de cin q ou six mais recemmeent j’en ai découvert une bonne quinzaine qui sont interessants, voire excellents, de LARCENY à SWORD IN THE DESERT (que l’on signalait sans l’avoir vu). AU MEPRIS DES LOIS, DUEL DANS LA SIERRA, LARCENY; SWORD sont remarquables, d’autres contiennent des moments épatants. Oui, il faut revoir notre copie
Comme vous, les westerns sans coups de feu (ou presque) me font jubiler . D’ailleurs, chronomètre en main, on se rendrait vite compte que la plupart des bons films laissent peu parler la poudre, les réalisateurs préfèrant généralement mettre leur énergie au profit de scènes de conversation, de portraits de personnages, d’évolution psychologique, de climats…
Formidable!!! Un tournage à nouveau…c’est donc bien confirmé par les faits.
Je suis ravi que vous affrontiez l’adaptation d’une BD car c’est un langage que je crois intimement lié au cinéma, comme un art à peine aîné ou un faux jumeau qui aurait grandi parallèlement au cinéma , selon son propre rythme mais avec des ressemblances parfois étonnantes.
On peut attendre un Tavernier très neuf, proche du pur pamphlet mais je suis sûr que vous vous aventurerez sur des chemins inattendus.
Je comprends mieux votre éloge du très beau L’exercice de l’état de P Schoeller l’an passé un peu comme si vous aviez déjà en tête ce projet.
Quid de l’esthétique très stylisée de cette BD? Des ressemblances très explicites avec des figures comme de Villepin? Je suis sûr que votre travail sera à la bonne distance contrairement à La conquête qui m’avait semblé un peu attendu malgré l’abattage de D Podalydès…
N’en parlons plus! Bon courage et bon film!!!
A Bertrand Tavernier: j’ai tenté d’écouter votre commentaire sur LE JARDIN DU DIABLE, chez Sidonis, film magnifique visuellement, et j’étais scotché à vos paroles quand vous êtes arrivé à la vision des Mexicains dans ce film, or à 6’12 » vous voilà interrompu dans un bonus supposé durer 15′! J’ai donc demandé l’échange du dvd, en ai reçu un deuxième, repasse le bonus et à 6’12 », vous voilà de nouveau coupé sauvagement! Mais que pouvez-vous donc bien dire après « Hathaway ne tombe dans aucun des clichés qui pour moi… », à l’idée de devoir retéléphoner au service réclamations du vendeur, une immense lassitude m’envahit…
Jusque là, Sidonis m’a pas non plus répondu à ma question sur un défaut de série sur le tirage de ce dvd, je pense qu’ils sont encore en discussion agitée sur le sujet, mon mail a dû créer un de ces baroufs dans la maison, je ne vous dis que ça!… Je vous promets de vous tenir au courant, soyez en assuré!
[…] Films américains rares sur le blog de Bertrand Tavernier […]
M. Tavernier,
Je me permets une remarque. En effet, j’ai été choqué par votre critique du « Waterloo Bridge » de Mervyn LeRoy. Ce n’est pas tant que j’en ai fait une critique inverse sur mon blog. Mais c’est que je vous trouve très dur avec le jeu de Robert Taylor qui considérait la « valse dans l’ombre » comme son meilleur film. De plus, le malheureux Robert Taylor est bien la grande star méprisée de la plupart des éditeurs de DVD français. Sinon bien évidemment, je suis d’accord avec vous concernant la version de 1931 comme étant plus audacieuse. Néanmoins, en 1940 il était impossible d’être aussi audacieux.
Amicalement.
Stéphane.
A Stephane
J’ai defendu plusieurs fois Robert Taylor (dans la PORTE DU DIABLE, CONVOI DE FEMMES, AMBUSCADE) mais je le trouve fadasse ici et le duo qu’il fait avec Leigh fait tellement aseptisé, typique de ces productions luxueuses MGM où pas le moindre courant, pas la moindre vie ne passent
C’est finalement autant le travail de Mervyn Leroy que le jeu de Robert Taylor qui plombent ces films MGM des années 40. Je n’ai pas vu LA VALSE DANS L’OMBRE mais les Leroy de cette époque, j’en suis revenu… (j’avais trouvé JOHNNY EAGER et RANDOM HARVEST très lourds). GIPSY a tout de même bonne réputation je crois dans les Leroy d’après guerre ?
Damien Doussin
Mais quand vous voyez le Letoy d’avant guerre, three on Match et tant d’autres, c’est le jour et la nuit. A partir du milieu, de la fin des années 30 ses films deviennent pesants, interminables, Metro ou pas Metro. Un ou deux ont leurs moments : RETOUR AVANT LA NUIT, les numéros de GIPSY mais les autres…
Oui, THREE ON A MATCH et GOLD DIGGERS OF 1933 par exemple sont très bons et LITTLE CAESAR reste assez plaisant (à défaut d’être totalement convaincant, surtout en comparaison de THE PUBLIC ENNEMY de Wellman).
EAST SIDE WEST SIDE, qui date de 1949, est pourtant un film étonnant, voire audacieux pour l’époque, et admirablement filmé. Le puritanisme apparent du scénario est nuancé par la complexité du personnage de James Mason, qui semble sortir d’un Mankiewicz.
Cher Bertrand Tavernier,
Un mot pour féliciter Pathé du remarquable travail effectué pour le coffret Maurice Tourneur qui vient de sortir. Je viens de l’acheter et n’ai vu pour le moment que LES GAITES DE L’ESCADRON et AU NOM DE LA LOI, mais la restauration est magnifique (y compris pour la version colorisée des Gaités, incroyable à découvrir.
Et puisque l’on parle de cinéma américain rare, j’aimerais vous signaler (si vous ne le saviez pas) que 3 films de Maurice Tourneur, période américaine, sont disponibles sur le site Archive.org : THE POOR LITTLE RICH GIRL, THE COUNTY FAIR et LAST OF THE MOHICANS : http://archive.org/details/ThePoorLittleRichGirl
En espérant que d’autres soient mis en ligne rapidement, on peut y croire !
Et quelques félicitations pour les bonus des DVD de Pathé, notamment l’entretien avec Jean-Marc Berlière (que j’avais déjà écouté avec vous au festival de Compiègne sur LE JUGE ET L’ASSASSIN et L.627), historien passionnant qui nous apprend beaucoup de choses sur la police et la société des années 1930.
Ruez vous sur amazon.fr : Les coffrets Gaumont consacrés à Raymond Bernard (Le Miracle des loups / Le Joueur d’échecs / Tarakanova) et à J.L. Godard (Godard Politique – 13 films) sont à 12.99 chaque, au lieu de 60 et 90 respectivement !! Ça ne va certainement pas durer longtemps…
http://www.amazon.fr/Raymond-Bernard-Coffret-3-films/dp/B008R3JNEQ/ref=sr_1_1?s=dvd&ie=UTF8&qid=1350976853&sr=1-1
http://www.amazon.fr/Jean-Luc-Godard-Politique-Coffret-films/dp/B008R3JN3C/ref=sr_1_1?s=dvd&ie=UTF8&qid=1350976983&sr=1-1
Oubliez mon souhait enthousiaste de faire partager au plus grand nombre cette possibilité de se procurer ces précieux coffrets à un prix dérisoire… le prix normal est de retour, et je pense que le site amazon a dû faire une erreur sur ce coup-là… J’en ai profité, peut-être d’autres chanceux également, en espérant ne pas recevoir un message d’annulation de la part du site vendeur pour erreur. C’est comme en magasin physique, le prix affiché fait loi.
Sur Victor Mature, je l’ai rarement vu convaincant dans un film. C’est un mérite supplémentaire de John Ford d’en avoir fait un acteur bouleversant dans « My darling Clementine », volant carrément la vedette à Henri Fonda. Sa tirade d’Hamlet récitée dans le bouge des Clanton est une des plus belles et originales scènes de western que je connaisse.
A Minette Pascal
Mature a été finalement plus souvent bon qu’on le pense. Il est excellent dans CRY OF THE CITY, VIOLENT SATURDAY, curieux dans SHANGAI GESTURE et il doit y avoir deux ou trois autres roles. Ce qui l’a desservi ce sont les peplums et toute la série de films africano indiens produits par Broccoli et dirigés par Terence Young ou Gilling, de SAFARI à ZARAK LE VALEUREUX. On a été soumis à tous ces films dans notre jeunesse et il faut les oublier et chercher du coté du film noir (il ne joue pas dans I WAKE UP SCREAMING). Il n’est pas trop mal dans MASSACRE A FURNACE CREEK. On l’avait surestimé dans LA CHARGE DES TUNIQUES BLEUES qui est aussi un des rares Mann surestimés par la critique française. Il a eu suffisemment d’humour pour jouer dans HEAD et AFTER THE FOX de de Sica où il joue un cabot prétentieux
Sur Mature, il n’est pas réellement non plus convaincant dans CARREFOUR DE LA MORT(mais il y a Widmark en face), film par ailleurs assez décevant dans la filmo d’Hathaway. J’ai pu voir le remake en western qu’en a fait Douglas avec THE FIEND WHO WALKED THE WEST qui se satisfait de reprendre la trame du scénario original avec une interprétation très faible (c’est le moins que l’on puisse dire). Je suis d’accord avec ce que vous dites dans les bonus : le début du film promettait pourtant beaucoup (ce premier plan avec la banderole dans la ville, l’attaque de la banque) mais ensuite : quel ennui et ce malgré la très bonne photo noir-et-blanc contrastée… On est très loin de RIO CONCHOS. J’avais même pris plus de plaisir à voir un de ces petits films comme THE NEVADAN avec Randolph Scott dans des couleurs curieuses tirant sur le vert (sorti aussi chez Sidonis).
Oui, sans oublier KISS OF DEATH… En revanche, je ne vous suis pas sur des avis qui disent en substance, de manière péremptoire et définitive, qu’un acteur (ici Mature, mais le débat est aussi valable pour d’autres tels Alan Ladd par exemple) n’est bon que dans tel ou tel film, et pas dans tel ou tel autre. Je comprends le discours cinéphilique, mais nous sommes bien d’accord, pour des raisons d’ordre personnel, nous pouvons être ému par un acteur, même s’il n’est pas à son meilleur, même si le film dans lequel il joue n’est pas un joyau… Pour ma part, j’ai pris mon pied à regarder CRAZY HORSE, et Mature m’a touché, et là, je vous cite « Ce sont ceux qui aiment qui ont raison » !!
A SQullivan
D’accord. Une opinion reste personnelle mais n’oublions aussi que ce qui rend un acteur bon ce sont les roles, les dialogues et le metteur en scène. Je trouve que Mature n’est pas mal dans KISS OF DEATH film un peu en retrait des autres Hathaway. Il amène une faiblesse, une veulerie qui font comprendre qu’ilmoucharde
A Sullivan : oui mais pour vous taquiner je dirai que celà ne veut pas dire non plus que ceux qui n’aiment pas ont forcément tort… Le cinéma comme tout art est à même de donner des opinions différentes, qui peuvent même être remises en cause lors de visions à différentes périodes. Mais je rejoins Bertrand Tavernier lorsqu’il dit qu’un acteur sera bon par ses rôles, les dialogues et la qualité du metteur en scène. Un des exemples les plus frappant est de voir ce que Sirk a pu obtenir de Rock Hudson, John Gavin ou Robert Stack dans ses mélodrames…
J’aimerais bien voir HEAD de Rafelson, ça doit être une curiosité! Depuis le temps que j’en entends parler…
Sur Mature, je l’aime beaucoup dans LA VIE FACILE de Jacques Tourneur dans lequel il joue un champion de football à bout de souffle.
Bien sûr, il est magnifique dans Easy leaving un Tourneur méconnu et touchant un peu à part dans sa carrière.
Son travail dans My darling Clementine suffirait à le rendre inoubliable dans un panthéon cinéphile…tant pis pour les peplums pas finauds qu’il a pu habiter de sa présence musclée: après tout, quel acteur a su totalement tirer son épingle du jeu dans ce genre étonnant? Charlton Heston?Ouais…je le préfère dans Touch of evil, soleil vert, La planète des singes ou Major Dundee que dans Ben hur ou Les Dix commandements!
Après si Spartacus, Cleopâtre ou jules César sont de purs peplums c’est une autre histoire!!!
j’ai bien aimé un western mineur de 58 (Escorte pour l’Oregon) dans lequel il joue un officier sudiste voyageant avec sa fille. Sinon, Des inconnus dans la ville est une vraie merveille (merci Marvin)
A Mazxou 37
C’était un film de Paul Landres ou Harmon Jones, metteurs en scène terriblement routiniers. J’en ai gardé le souvenir d’un film très plat
Escort West (Escorte pour l’Oregon) est un film de Francis D. Lyon, dont l’histoire de base est signée Steve Hayes. Scénario de Leo Gordon et Fred Hartsook. Un « petit » western qui se tient très bien, avec un Mature en grande forme, très juste dans son jeu. On y croise Faith Domergue, Elaine Stewart et Harry Carey jr. Steve Hayes est aussi l’auteur de « C’était demain », qui sera adapté avec beaucoup de réussite en 79 à l’écran par Nicholas Meyer (H.G. Wells, interprété par Malcolm McDowell poursuit Stevenson, alias Jack l’éventreur (David Warner) dans les méandres du temps, en empruntant l’invention du génial romancier. Ils se retrouvent au début des années 80, dans un monde qui sied parfaitement au criminel. Quant au délicat H.G. Wells, il lui faudra l’aide d’une femme, Amy, interprétée par l’excellente Mary Steenburgen).
A Summivan
Autant pour moi. Francis D Lyon était monteur avec Parrish
To Minette Pascal: One of Mature’s best performances may be found in Tourneur’s EASY LIVING (LA VIE FACILE). Lucille Ball is good in a supporting dramatic role and Lizabeth Scott is excellent as Mature’s shrike of a wife, so eager for the big time she’s willing to get there by clambering over her husband’s dead body. Based on a short story by Irwin Shaw, who also provided the source for Parrish’s great IN THE FRENCH STYLE. The Editions Montparnasse DVD, available on amazon.fr, has the original English track with French subs and an introduction by Serge Bromberg.
A Michael Rawls
Yes, I had forgotten this great and underrated film which I praised several times in this blog
I suppose Mature needed to be properly directed. I’ll try to found EASY LIVING, thanks for recommending and sorry for my english.
And there’s a pretty good movie directed by Robert Stevenson called THE LAS VEGAS STORY with Victor Mature and Jane Russell making a nice pair and Vincent Price as Russell’s slimy no-good husband AND Hoagy Carmichael in actor/singer/pianist/composer roles. Carmichael and Russell do the best version of Hoagy’s « My Resistance is Low » I’ve ever heard and Jane does very well by « I Get Along Without You Very Well. » There’s a Warner Archive DVD (open region,NTSC,no subs) on amazon.com, but since the film turns up on TCM America on occasion, perhaps it will show up on TCM France. And to Minette Pascal: your English calls for no apologies. I’m the one who should beg indulgence for posting in Enlish on a French language website.
Bonjour,
Me suis plongé hier mâtin avec délice dans le visionnage du DVD de « L’HERITAGE DE LA COLERE » de Richard Bartlett avec JOCK MAHONEY; même si effectivement il est un cran en dessous de « JOE DAKOTA », il se révèle fort plaisant: une mention spéciale pour le générique dont le final embraye directement sur la toute première image du film (les 3 outlaws au foulard), il me semble que ce « procédé » figure aussi au début de « MAJOR DUNDEE »; quelle surprise de voir aussi que le vieux prospecteur dont on eût aisément pu penser qu’il ne puisse faire mouche a finalement le dessus même si…
Quant au « costume » du détective MAHONEY, il fait effectivement réfèrence à l’univers du sérial, mais il m’évoque aussi de fabuleux souvenirs de prime adolescence où l’on souhaitait tous savoir où le fameux JIM WEST alias Robert CONRAD de la série « LES MYSTERES DE L’OUEST » trouvait ses costumes courts façon toréador…
Merci pour les précieux commentaires de bonus de la fameuse collection western, c’est une mine d’or de renseignements et les humbles prospecteurs que nous sommes en sont ravis!
Cher Bertrand Tavernier: même quand vous dézinguez un film, vous donnez envie de le voir, ainsi à propos de LA CORDE EST PRETE: « Les personnages se conduisent tous stupidement et les derniers rebondissements sont ridicules. Il faut dire que l’interprétation n’est pas fameuse. (…)Richard Boone, mal dirigé, avec une coiffure ridicule (…) L’action est, de plus, plombée par les interventions de plus en plus calamiteuses d’un chanteur à guitare qui erre autour de la potence, en commentant les péripéties, sans paraître se soucier de ce qui se passe autour de lui : bagarres, coup de feu. Il achève le film. », ça doit être ça l’amour du cinéma! Je veux voir le mec qui chante et joue de la guitare bêtement alors que tout le monde s’entretue autour de lui! Je veux voir LA CORDE EST PRETE! Bravo.
A noter que Clint Eastwood apparait dans ce film.