Chronique n°17

4 février 2008 par - DVD

Sling BladeJe n’avais jamais vu Sling blade (1996), écrit, joué et dirigé par Billy Bob Thornton. Je l’ai trouvé très intéressant malgré une fin à tiroir trop lourde et insistante. Je craignais le pire, les personnages de retardés mentaux entraînant souvent les films vers la poésie la plus sirupeuse. Or Billy Bob Thornton évite un bon nombre de pièges et de situations convenues, introduit pas mal d’humour ou d’âpreté, fait preuve de justesse dans sa description des rednecks. En tant qu’acteur, il joue à merveille du dialogue minimal qu’il s’est écrit (l’utilisation du mot I reckon, les raclements de gorge, la place de la nourriture). Les personnages secondaires sont bien écrits, distribués et joués et les moments attendus traités avec une absence d’emphase (la rencontre avec le père), un découpage très simple avec un nombre surprenant de plans larges (et aussi des gros plans un peu naïfs comme ceux où le visage du héros n’est toujours éclairé qu’à moitié, soit le front et les yeux ou le bas). Le personnage de l’amoureux de la mère, Doyle, semble sortir d’une nouvelle de Richard Ford ou de Raymond Carver. Le traitement devient trop insistant à la fin, encore que le meurtre final soit traité avec une rare discrétion. (pas de sous-titres sauf anglais dans l’édition collector).

Play DirtyLa MGM a eu la bonne idée de sortir le dernier film réalisé par André De Toth, Play dirty (1968) qui est un chef d’œuvre. Cette variation sur Les 12 salopards (1967) – la guerre ne peut être gagnée que par des criminels – est supérieure au traitement d’Aldrich. De Toth garde une distance, un recul ironique, qui lui permet d’éviter de se faire piéger par la surenchère des effets et de la pyrotechnie. Le ton reste toujours lucide, caustique, tranchant, aidé par un dialogue concis et fulgurant et des acteurs comme Michael Caine, absolument remarquable, ou Nigel Davenport… La fin stupéfie par son audace anarchiste (la dernière réplique est fullerienne). Je me retiens à grand peine de la raconter, mais elle reste toujours aussi forte après de nombreuses visions.

Randolph ScottJ’ai acheté le DVD Warner avec 3 Randolph Scott pour un prix très modique (12 dollars) dont un Félix E. Feist des plus médiocres dont le scénario, les décors, le choix des extérieurs témoignent d’une grande paresse et deux De Toth. The man behind the gun (1953) qui est très bon surtout dans ses deux derniers tiers, avec ce personnage de tenancier de bar qui parle plusieurs langues dont le hongrois et qui fut rajouté et écrit par De Toth. Et Thunder over the plains (La trahison du Capitaine Porter) que j’ai revu avec un grand plaisir : la photo de Bert Glennon est belle, avec une grande profondeur de champ, une astucieuse utilisation de l’espace (la comparaison avec le Feist est frappante). Il se passe quelque chose dans la plupart des plans. Quitte à expérimenter. Des images noires ponctuent de manière subliminale un coup de feu. L’attaque du repaire des rebelles utilise avec adresse les déclivités du terrain, conjugue plusieurs actions éloignées, se sert des arbres et des buissons pour dramatiser le cadre. J’avais gardé le souvenir d’un film agréable. C’est mieux que cela.

Film Noir n°4On retrouve un des meilleurs De Toth, Crime wave (1954 – Chasse au gang) dans le formidable coffret FILM NOIR numéro 4 (sous-titres français). Il comprend 10 films, dans de très belles copies, dont l’admirable They live by night (1948) de Nicholas Ray, couplé avec Side street (1950) d’Anthony Mann dont la poursuite finale dans un New York filmé comme s’il était fait de blocs de granit, l’excellent Act of violence (1948) de Fred Zinneman au remarquable scénario, le méconnu Tension (1949) de John Berry, vu grâce à Patrick Brion qui est vraiment réussi. Les scènes dans le drugstore très bien filmées, la manière dont le personnage d’Audrey Totter piétine avec une hargne teigneuse les valeurs et les rêves de Richard Basehart – excellent – et donc d’une certaine Amérique marquée par la guerre. Tout cela est remarquable. Sans oublier cet interrogatoire autour d’une cage où est enfermé Basehart (cette séquence fut rajoutée par Berry et tournée en utilisant un décor de station de métro). The big steal (1949 – Ca commence à Vera Cruz) de Don Siegel fut improvisé pour sortir Mitchum de prison où il avait été envoyé pour avoir fumé du hasch. La plupart des actrices pressenties se défilèrent pour ne pas être compromises avec un taulard. Seule Jane Greer, sa partenaire du génial Tourneur, Out of the past (1947), accepta et l’on sent que les deux acteurs prennent un plaisir fou à prendre le contre pied du film précédent, à tirer les situations vers la comédie avec la complicité de Daniel Mainwaring, scénariste et romancier de Out, et de Siegel. Le film devient un road movie décontracté, truffé de nombreux extérieurs mexicains, où tout le monde se joue des tours. Mitchum et Greer semblent improviser leurs répliques, ajoutant des hum, hum, des commentaires, les répétant à loisir.
Mystery street (1950) de John Sturges est beaucoup plus conventionnel malgré un scénario de Sidney Boehm et Richard Brooks et une photo assez bonne de John Alton. Cela se regarde sans déplaisir mais sans passion. À noter le personnage de tenancière avare joué brillamment par Elsa Lanchester et l’idée marrante de confier un rôle de chercheur d’Harvard à Bruce Bennett.
J’ai revu Crime wave (1954) de De Toth, vraiment formidable, avec un commentaire de James Ellroy qui imite le loup de Tex Avery devant certains plans, décors et surtout Phyllis Kirk. Il halète dès qu’elle apparaît. Il qualifie la séquence d’ouverture de « meilleure attaque de station-service de l’histoire du cinéma dont la brutalité est inversement proportionnelle à ce que cela leur rapporte » et Hayden de poème à l’état brut… Je suis cité parmi les défenseurs de De Toth ainsi que Garnier. Eddie Muller donne les emplacements des lieux de tournage.
Chasse au gang (Crime Wave) est sorti en zone 2 mais sans Decoy (1946) de Jack Bernhard. Comme sont sortis l’excellent Mission du commandant Lex (1952), dont les deux premier tiers sont très bons, notamment l’ouverture et la séquence du tribunal, et Le cavalier de la mort (1951) avec Scott, bien photographié par Charles Lawtom Jr. (3.10 pour Yuma, La dame de Shanghai).

Mission du commandant Lex Le cavalier de la mort

Parmi les bonus des dvd du coffret, le commentaire de Nina Foch dans Illegal (1955) vaut le détour. Elle assassine le metteur en scène, gentil mais sans intérêt, démodé (Lewis Allen), trouve tous les acteurs raides, les cadres compassés et fustige tout le monde ou presque sauf Edward G.Robinson (dont elle juge les postures démodées) qui était gentil avec elle, le chef opérateur Peverell Marley qui savait très bien éclairer les femmes. « C’est pour cela que Linda Darnell l’a épousé ». C’est une sorte de Suzy Delair américaine… Elle ne cesse de répéter : « Ils sont raides, regarde comme ils sont raides ». Elle n’a pas complètement tort. Il est curieux que l’on ait confié autant de films noirs à un cinéaste aussi terne que Lewis Allen.
Parmi les titres beaucoup moins connus, Decoy (1946) est curieux, avec un début vraiment intriguant autant au plan du scénario (de Ned Young d’après une histoire de Stanley Rubin) que du traitement visuel. Le début du flash-back est plus conventionnel, mais l’héroïne jouée de manière originale et convaincante par une actrice anglaise inconnue dont le réalisateur tomba amoureux, Jean Gillie (elle ne fit qu’un autre film avant de mourir d’une pneumonie) mérite une mention spéciale. Elle bat tous les records (avec Audrey Totter de Tension comme rude rivale) de froideur, de rapacité, de mensonge, de férocité, sans le moindre trait rédempteur… Les auteurs ne donnent aucune motivation autre que l’appât du gain à ce comportement, aucune explication psychologique. Decoy possède des ressemblances avec l’autre réalisation de Jack Bernhard, Blond ice (1948). Dans les deux cas, on voit un réalisateur essayer de pallier par tous les moyens à un budget ultra-limité. La narration est elliptique, les cadrages tentent de cacher la pauvreté des décors. Sheldon Leonard est pas mal en flic élégant et obsessionnel qui s’appelle Jo. Jo, diminutif de Joseph Portugal….

Blond IceBlond ice toujours de Jack Bernhard (chez VCI http://vcientertainment.com sans sous-titres, copie passable) nous fait découvrir une autre actrice intéressante, Leslie Brooks, en femme fatale machiavélique. Dans les bonus, on sous-entend que Ulmer aurait travaillé au scénario qui s’appelait Single indemnity mais les dates de tournage des films mettent à mal cette hypothèse. Seul lien avec Ulmer, le producteur Martin Mooney, ancien journaliste de tabloïde, qui travailla comme scénariste à PRC et produisit Detour (1945) et soi disant Bluebeard (1944) et Club Havana (1945), tous dirigés par Ulmer.

Parmi les films plus récents, j’ai vu The Breach (2007 – Agent double) de Billy Ray qui n’est pas mal du tout. On trouve les mêmes qualités, les mêmes centres d’intérêt que dans Shattered glass (2003 – Le Mystificateur), les mêmes rapports de tromperies, de mensonges et d’affabulation. Chris Cooper se construit une série de barrières, de protections aussi impénétrables que le journaliste du film précédent, pour des motifs aussi difficiles à élucider, le même besoin d’exister face à autrui. Les auteuristes pourraient s’en donner à cœur joie. Voilà un autre film attachant à la distribution sensationnelle : Chris Cooper est époustouflant et Laura Linney magnifique comme dans les Eastwood et dans le second film australien de l’auteur de Lantana (Jindabyne, Australie).

Le Mystificateur

Storm warningRevu Storm warning (1951) sorti en dvd (sous-titres français), excellent malgré la timidité du propos sur le Klan. Il est rare qu’un film recèle autant de séquences à trois personnages et la manière dont Heisler prolonge les plans, orchestre les déplacements des personnages pour placer au centre du trio celui qui est le pivot dramatique de la scène est impressionnant : la première rencontre entre Ginger Rogers, Doris Day et Steve Cochran en est un très bon exemple. Pendant les trois quart de la scène, c’est Ginger Rogers qui, durant un très long plan où elle est entre sa sœur et son mari, d’abord dans le fond avant de passer au premier plan en s’avançant, assure cette fonction. Lors d’un léger raccord dans l’axe, Heisler fait reculer puis avancer Cochran qui passant alors au milieu, devient le moteur de la scène. Ce passage de relais est filmé avec une souplesse confondante. Heisler revendique l’idée de la ville peu à peu plongée dans le noir au fur et à mesure de la marche de l’héroïne, filmée en de beaux travellings. Le fait aussi que cette oeuvre sociale s’articule autour de deux personnages de femmes, très bien joués par Doris Day et Ginger Rogers est à porter au crédit d’Heisler et de son scénariste avec qui il s’entendit très bien, le talentueux Daniel Fuchs qui réécrivit complètement un scénario de Richard Brooks. Steve Cochran est lui aussi remarquable. Le mélange de lâcheté, de sottise, d’irresponsabilité et de pulsions sexuelles en fait un personnage archétypal des films d’Heisler.

Coffret Gary CooperSortie d’un coffret de Gary Cooper qui comprend, seule rareté, The winning of Barbara Worth (1926), son premier rôle.
Et d’un coffret de films de pirates (sous-titres français) avec le réjouissant Against all flags (1952 – A l’abordage) de George Sherman. Le dialogue est vraiment amusant, notamment dans les séquences de marivaudage qui opposent Errol Flynn et Maureen O’Hara, tous deux excellents et jouant avec légèreté dans le même ton désinvolte, qui flirte le plus souvent avec la comédie. Flynn est sans cesse agressé par la fille du Grand Mogol qui veut se faire embrasser. Par ailleurs, Against all flags s’inspire d’un fait historique, cette république de pirates à Madagascar qu’évoque Gilles Lapouge. Le film est joliment colorié (par Russell Metty) dans un Technicolor agréable et de nombreuses toiles peintes. Ah ce plan de la jetée, toujours cadré de la même façon. La mise en scène de Sherman est un tantinet poussive. Buccaneer’s girl (1950), tout aussi peu sérieux, s’appuie sur des ressorts de comédie, un degré en dessous. Yvonne de Carlo y chante deux chansons médiocres, mais le travail de Frederick de Cordova m’a paru moins mou que celui de Sherman. Il bénéficie aussi de Russell Metty. Je n’ai pas revu Yankee buccaneer (1952).

George MontgomeryEt aussi pour les amateurs très spécialisés d’un coffret George Montgomery avec les 4 films qu’il a réalisé et (ou) produit, tourné souvent aux Philippines, pour 13 dollars. Acteur indifférent (il fut le plus terne des Philip Marlowe), il joua, dirigea et co-écrivit Samar (1962), le meilleur du lot, qui possède de réelles qualités et une vraie conviction, The steel clawSatan’s harvest (1961), film de guerre et d’aventures, touchant d’ingénuité, (1970), vague polar touristique et animalier où l’on retrouve Tippi Hedren, filmé de manière tellement amateur que cela en devient original durant les 20 premières minutes. Je garde pour la bonne bouche Guerillas in pink lace (1964) que Leonard Maltin juge nul.

Autre film obscur, A study in scarlett (1933) d’Edwin L Marin mérite d’être cité pour avoir distribué Reginald Owen, le Sherlock Holmes le plus enveloppé de l’histoire du cinéma et pour donner une mauvaise adresse dans Baker Street : 221A au lieu de 221B.

A study in scarlett

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Commentaires (14)

 

  1. Catherine dit :

     » J’ai revu Crime wave (1954) de De Toth, vraiment formidable, avec un commentaire de James Ellroy qui imite le loup de Tex Avery devant certains plans, décors et surtout Phyllis Kirk. Il halète dès qu’elle apparaît. Il qualifie la séquence d’ouverture de « meilleure attaque de station-service de l’histoire du cinéma dont la brutalité est inversement proportionnelle à ce que cela leur rapporte » et Hayden de poème à l’état brut… Je suis cité parmi les défenseurs de De Toth ainsi que Garnier. Eddie Muller donne les emplacements des lieux de tournage. » (sic)

    Je viens de voir ce film pour la première fois, motivée par Sterling Hayden et le fait de découvrir André de Toth…Superbe.

    • Bertrand Tavernier dit :

      Merci Catherine, précipitez vous sur les autres et notamment sur la superbe edition de la Chevauchée des Bannis, ce chef d’oeuvre sorti par Wild Side. Sur PLAY DIRTY, MONKEY ON MY BACK en zone 1. Sur LE CAVALIER DE LA MORT et la Mission du Commandant Lex. En attendant PITFALL. Il y a aussi un coffret avec deux Randolph Scott mais pas l’excellent CARSON CITY. Manquent aussi THE LAST OF THE COMANCHE, très bon, THE OTHER LOVE et RAMROD

  2. Question concernant le génial Play dirty:
    N’existe t’il qu’en Z1? Outre la fin fullerienne, il faut appâter ceux qui ne connaissent pas cette splendeur en leur laissant entendre qu’elle recèle une utilisation pour le moins sidérante de choeurs d’enfants, en leur disant qu’il fait la jonction entre Fuller et le Peckinpah de Iron cross, qu’il use du « temps mort » avec une sidérante efficacité, qu’il nous venge avec maestria des tripatouillages tarantinesques récents (je ne décolère pas en voyant maintes revues de ciné affiramant qu’il s’agit là d’un grand film de l’année!!!! Soit je n’ai rien compris, soit c’est un génie de l’arnaque!).
    Franchement, avec le recul, l’aimez-vous toujours?

    • PS quand je demandais « l’aimez vous toujours? », je parlais du Tarantino pas de Play dirty!!!

    • Bertrand Tavernier dit :

      A Jean Jacques Manzanera,
      J’adore toujours autant PLAY DIRTY que je ne cesse de recommander. C’est un film q atteint tous les ojectifs que rate le pourtant très talentueux Aldrich avec ses 12 Salopards. Et c’est vrai la musique de Michel Legrand est formidable avec une splendide utilisation de Lili Marlene.

  3. Pierre dit :

    Une excellente nouvelle pour les amateurs d’Altman : la sortie en France (chez Opening) de deux de ses meilleurs films datant de sa période la plus féconde, les années 70 et qui était inédit en DVD.
    « Un mariage » (1978), qui dynamite joyeusement, férocement l’institution et celle de la famille comme il le fit avec les militaires de « M.A.S.H. » avec des comédiens (Vittorio Gassman en tête) qui s’amusent comme des fous furieux. Je pense que ce film a du fortement influencer Wes Anderson pour sa géniale « Famille Tenenbaum » (qui doit aussi beaucoup à « Vous ne l’emporterez pas avec vous » de Capra).
    Et « Trois femmes » (1977), une oeuvre étrange d’une immense poésie, magnifiée par l’interprétation de Sissy Spacek, Janice Rule et Shelley Duval. Je vais peut-être écrire une énormité mais je me lance : avec « Trois femmes », Altman a réussi à faire ce que Woody Allen (sans doute tétanisé par le respect) rata, à savoir lorgner du côté de Bergman et d’Antonioni tout en restant lui-même.
    Petit bémol : si j’en crois une critique lue sur un site, la qualité de la copie de « Trois femmes » est inférieure à celle proposée par les américains de Critérion. Mais elle contient en bonus l’ultime entretien accordé par Altman en 2006, quelques jours avant sa disparition.
    Anecdote cinéphilique sur laquelle Bertrand pourra sûrement nous dire davantage : dans « Trois femmes » apparaît John Cromwell, un réalisateur vétéran d’Hollywood qui débuta avec le parlant, un de ces nombreux artisans solides à la Richard Thorpe, spécialiste du film de costumes, historique, de cape et d’épée et des bons petits polars (on lui doit la première version du « Prisonnier de Zenda », « Algiers », remake pas terrible de « Pépé le Moko », « Dead Reckoning » avec Bogart et Lizabeth Scott, clone raté de Bacall et surtout « Son of fury » avec une Gene Tierney à tomber et une scène de fouet d’anthologie entre George Sanders et Tyrone Power).

    A l’attention de Jean-Claude : je suis bien d’accord avec lui, c’est étonnant que « Sleuth » soit indisponible en DVD en Europe comme aux USA ou alors d’occasion et indexé sur le baril de pétrole. Et la sortie récente de son remake ne va sans doute pas arranger les choses. Pour patienter, le texte intégral (en anglais) de la pièce originelle d’Anthony Schaffer est toujours disponible, illustré de photos du film et qui permet de constater que Mankiewicz lui a été fidèle à la lettre, excepté quelques infimes détails (« Sleuth : A play », ré-édité en 1985 chez Marion Boyars Publishers).

  4. Djemaa Pascal dit :

    Bonsoir,
    Je vous félicite pour ce blog cinématographique et vous convie à venir découvrir mon blog consacré au rire et au cinéma. Merci, Pascal Djemaa.

  5. Francis dit :

    Bonjour Cher M. Tavernier

    Je viens de voir les 2 premiers épisodes de « the war » par Ken Burns et je suis vraiment ravi que Arte diffuse bientôt la série compléte en DVD.
    Sur le site d’Arte, j’ai lu un petit article élogieux de votre part concernant Ken Burns et je découvre sur ce DVDBlog que vous l’aviez fortement recommandé depuis pas mal de temps:

    EXTRAIT DE VOS ARCHIVES MARS 2007
    « On doit à Ken Burns ce splendide documentaire sur la guerre de Sécession, The Civil War (1990),…………….
    Parmi les réussites de Ken Burns, citons Jazz (2001), cet hymne magnifique à la musique afro américaine qui permet à Burns de donner des aperçus cinglants de la situation raciale entre 1920 et 1970. Burns, à travers un évènement historique, l’histoire d’un sport (le Base Ball), d’un art, d’un moyen de communication (la radio) refait l’histoire de son pays, détruit des mythes, des légendes, des mensonges, nous donne à voir des pans entiers qui ont été occulté. C’est ce qui fait le prix de son Mark Twain (2001), et qui donne envie de relire immédiatement Huckleberry Finn ou Life on the Mississipi « Dieu créa l’homme parce qu’il avait été relativement déçu par le singe ».

    Bravo !!

    MA QUESTION:
    Existe t il des DVDs de ces 2 docs « civil war » et « jazz » en VF ou au moins avec sous titres français ?

    Cordialement.
    Francis.

  6. Jean-Claude dit :

    Toujours au sujet des titres qui dorment au fond des tiroirs, il y en a un que j’attends depuis que le support DVD existe. Il s’agit de SLEUTH de Joseph Mankiewicz. Comment un film de ce niveau n’a-t-il toujours pas eu la possibilité de se voir éditer en DVD ? Cela reste pour moi un véritable mystère.

    Cela étant, vous lire est toujours un réel plaisir et est très instructif, ce d’autant que vos goûts sont très proches des miens (hormis Sleuth ?).

  7. Je suis d’accord avec vous. Mais il est difficile de se battre contre des sociétés qui possèdent des catalogues en ignorant bien des titres. On ne peut pas faire sortir des films sans en posséder les droits. Alors, c’est un combat que tout le monde doit mener : auteurs, réalisateurs, critiques, spectateurs, tous à leur manière doivent aiguillonner la curiosité des diffuseurs. Avouez quand même que la situation s’est améliorée. Tous les jours ils sort des titres rares et excitants (récemment LA DERNIÈRE CHASSE, BERLIN ALEXANDERPLATZ de Fassbinder, un coffret Lubitsch muet chez MK2, coffret Ford à la Fox aux USA). Le cinéma français n’est pas le mieux servi. Timidité des groupes et des acheteurs.

  8. Pierre dit :

    Bonjour Bertrand,

    Une question à l’attention du cinéaste-cinéphile que vous êtes : malgré le formidable travail d’éditeurs DVD tels que Montparnasse, Carlotta, MK2… ne trouvez-vous pas qu’il reste encore bien trop de films intéressants voire majeurs (et de tous pays et époques) qui attendent une seconde vie sur ce support ? Je sais bien que ce n’est pas toujours simple ne serait-ce souvent que pour des problèmes de droits mais ne serait-ce pas une idée de lancer une collection de raretés ou de films un peu passés aux oubliettes du temps ? Une collection qui pourrait également sortir du cadre purement cinématographique et exhumer par exemple de grands documentaires voire des archives télévisuelles (l’INA fait un travail remarquable mais un peu au compte-goutte)…
    Ceci dit, je reconnais avoir eu la très agréable surprise de voir sortir récemment en DVD certains films de Robert Enrico des années 60, « Je t’aime, je t’aime » de Resnais et même d’être tombé sur une rareté honteusement bradée, « De l’amour » de Jean Aurel…

  9. Lolo vendek dit :

    Ravi de voir loués ici « Acte de violence » ( le 1er Zinneman ?) , avec une réflexion sur la culpabilité et le rachat, et « Tension » du très éclectique J Berry ( Oh qué Mambo!). La scène de l’interrogatoire est en effet excellente et Barry Sullivan est passé à la postérité des cinéphiles avec son élastique.
    Tous deux sont bien méconnus eu égard à leur qualité.

  10. Claude Scasso dit :

    Vous citez Reginald Owen qui fut effectivement un Sherlock Holmes « enveloppé » dans A Study in Scarlett en 1933. Il est amusant de noter que l’année précédente, en 1932 donc, ce même Reginald Owen interprétait justement le Dr Watson, rôle qui lui allait bien mieux, dans « Sherlock Holmes » de William K. Howard.
    C’est à ma connaissance le seul comédien à avoir tenu les deux rôles…

    Bravo et merci pour votre chronique toujours aussi instructive et ludique.

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