Chefs d’œuvre britanniques et américains
2 mai 2013 par Bertrand Tavernier - DVD
FILMS ANGLAIS
Studio Canal vient de sortir plusieurs chefs d’œuvres britanniques : LE MUR DU SON de David Lean, chronique sobre, précise, plus sombre, plus noire qu’on aurait pu l’attendre des efforts des pilotes pour franchir le mur du son. Aucun triomphalisme, aucune exaltation nationaliste mais au contraire et cela jusque dans les rapports de couple, une mélancolie, une certaine dureté dans le ton, dureté retenue, intérieure qui culmine dans le personnage d’industriel, de dirigeant que joue avec une modernité, une profondeur stupéfiante Ralph Richardson. Je pense que ce film fut la véritable inspiration de THE RIGHT STUFF / L’ÉTOFFE DES HÉROS de Kaufman.
Tout aussi sombre, tout aussi noir (le héros qui se tue dans l’alcool va retrouver le gout de vivre grace à une femme) est LA MORT APPRIVOISÉE (THE SMALL BACK ROOM) de Michael Powell et Emeric Pressburger et cela même visuellement. Il y a un ton nocturne qui s’impose dès les premiers plans. Powell, comme dans UN CONTE DE CANTERBURY, n’hésite à filmer ses acteurs dans une quasi obscurité, impose des décors claustrophobiques. Le scénario développe une double trame : un petit groupe de savants tente de neutraliser des nouvelles bombes, ancêtres des mines anti personnelles, que les allemands ont largué sur les plages et qui tuent des civils et aussi de mettre au point un nouveau canon. Ce qui nous vaut une hilarante et si actuelle visite d’un ministre – Robert Morley – qui ne s’intéresse qu’à un taille crayon et une machine à calculer. Les séquences de désamorçage, de déminage, admirablement filmées, avec une attention aux bruits, un refus du commentaire musical des plus modernes, ont certainement influencé Kathryn Bigelow pour DEMINEURS. Powell utilise le son avec une grande audace : une discussion dans une sorte de sous sol est ponctuée du martèlement des pas des gens qui marchent au dessus d’eux et que l’on devine à travers un plafond en verre non translucide. Deux extraordinaires cauchemars expressionnistes trouent le récit qui est aussi une magnifique et vibrante histoire d’amour, avec comme toujours une personnage de femme, jouée par la magnifique Kathleen Byron, extrêmement fort. A voir d’urgence.
Je veux revenir sur THE FALLEN IDOL (PREMIÈRE DÉSILLUSION), chef d’œuvre de Carol Reed, chez Tamasa. Pour pointer toutes les excellentes idées d’adaptation de Reed qui transforma le manoir de la nouvelle de Greene en une ambassade désertée pendant un long week-end – décor de rêve fabuleux pour un enfant -, développa le personnage de Ralph Richardson dont l’interprétation géniale mérite tous les qualificatifs. Souligner la manière dont Reed filme le décor, alternant les points de vue (bien sur il privilégie celui de l’enfant, d’où ces courtes focales où la camera est très basse) et l’intègre, le soude aux émotions des personnages. Il annonce là les recherches formelles du Losey de THE SERVANT mais de manière moins théorique.
SARABAND FOR DEAD LOVERS souffre d’une réputation exécrable et fut l’un des plus gros bides d’Ealing. Quand on le voit, on comprend pourquoi. Le scénario d’Alexandre Mackendrick qui fait penser à celui du film danois, A ROYAL AFFAIR, privilégie un ton cynique, tranchant, met l’accent surtout sur les personnages égoïstes, calculateurs. Il n’y a pratiquement pas de scènes d’amour, de moments vraiment intimes, émotionnels, entre les amants Stewart Granger et Joan Greenwood. Leurs rapports sont relégués à la portion congrue. On s’étonne même face à cette pénurie émotionnelle qu’on ait pu croire que cette histoire pouvait être commerciale. Cela dit, plusieurs séquences sont bien menées, celles qui mettent en scène des personnage odieux, les scènes d’actions finales sont fort belles visuellement. D’ailleurs c’est la beauté visuelle qui retient l’attention tout au long même si la photo du talentueux Douglas Slocombe est moins inventive, moderne avec les bougies, les lampes à huile que celle de Leon Shamroy dans AMBRE.
THE INFORMERS de Ken Annakin est une fort plaisante surprise surtout quand on a vu beaucoup d’autres films très anonymes de Ken Annakin. Là, le découpage est vif, nerveux, avec une grande importance donnée aux extérieurs londoniens. Comme le dit Nicolas Saada qui me fit découvrir ce film et le compare justement avec l’excellent NEVER LET GO de John Guillermin : « Il y a des symétries entre les récits de NEVER LET GO et de THE INFORMERS (sorti en France sous le titre L’INDIC). L’idée d’un gangster qui contrôle tout dans l’ombre, et du sous fifre ultra violent. Le crime qui vient s’inviter dans le fonctionnement tranquille de la vie de famille. Le combat singulier et violent entre le héros et le « méchant ». Puis le film dialogue aussi avec NOOSE de Gréville et THE CRIMINAL. Franchement, je suis emballé par ce polar. Le rythme, le jeu des acteurs, les astuces de scénario. Vraiment chouette ».
THE SPANISH GARDENER est une chronique psychologique, située en Espagne. Un père, veuf ultra strict, coincé émotionnellement, frustré et amer qu’on ne reconnaisse pas ses mérites et qu’on lui préfère toujours ses collègues quand il s’agit de promotion, tente d’élever son jeune fils. Mais il ne le comprend pas et le jeune garçon va se réfugier auprès du jardinier que joue, sans l’ombre d’un accent Dirk Bogarde (ce qui est finalement intelligent car un accent aurait encore renforcé ce choix de distribution délirant). Une fois admis ce postulat (le public n’était pas très exigeant), il faut reconnaître que Bogarde est excellent tout comme son jeune partenaire, le remarquable Jon Whiteley, l’un des meilleurs acteurs enfant, avec qui il joua déjà dans l’excellent RAPT (HUNTED) et qui est inoubliable dans MOONFLEET. Le film est assez prévisible et académique mais reste touchant et l’interprétation de Michael Hordern d’une grande intériorité. C’est ce personnage qui finalement, est le plus captivant.
UN VRAI FILM INDÉPENDANT
Saluons la ressortie en zone 1 du chaleureux, cocasse, touchant BELIZAIRE THE CAJUN, écrit et dirigé par Glen Pitre, qui décrit les problèmes, le racisme, l’oppression dont souffraient les Cajuns voici plusieurs décennies, en Louisiane. Bélizaire, chanteur, séducteur, guérisseur, survivant est très bien interprété par Armand Assante (il faut le voir mégoter sur le nombre de chapelets qu’il doit dire comme pénitence), la jolie Gail Youngs, avec une apparition de Robert Duvall, l’un des parrains du film. C’est l’une des évocations les plus justes de l’histoire, de la culture cajun qui fut si souvent persécutée.
CHEF D’ŒUVRE AMÉRICAIN
WAIT ‘TILL THE SUN SHINES, NELLIE d’Henry King est un film sidérant, une chronique de l’Amérique rurale finalement très sombre, aussi bien dramatiquement que visuellement (les pièces sont très peu éclairées avec ici et là une lampe à huile et Leon Shamroy prend des risques incroyables, filme les acteurs à contre jour ou dans une demi obscurité, accentuée par le tirage du dvd) Et le scénario d’Alan Scott, auteur semi black listé, (aussi noir que celui de PRIMROSE PATH) tirée d’un livre dont mon ami Pierre Rissient me dit qu’il fut écrit par quelqu’un qui travailla avec Brecht, joue sur les erreurs psychologiques, les faux pas, les cachotteries de nombreux personnages dont le héros. C’est une chronique truffée de morts, d’échecs, de ruptures. Tout le passage avec les gangsters est vraiment surprenant. En 35mm, j’avais été stupéfait par l’audace innovatrice de la photo. C’est un des seuls films de l’époque (avec FOREVER AMBER, toujours Shamroy) où l’éclairage des lampes à huile parait juste Mais le tirage du DVD est médiocre, trop sombre et laisse le visage des protagonistes dans le noir total, ce que Shamroy n’aurait jamais fait. Mon ami Dave Kehr me dit que Fox Archive sabote souvent ses tirages, sort des films scope en format tronqué (un comble pour ce Studio qui imposa le Cinemascope.
WESTERNS
J’ai enfin vu WELCOME TO HARD TIMES que je ne connaissais pas et j’ai revu AMBUSH. Le premier est surprenant, original, avec une incroyable première bobine où l’on voit un tueur muet, Aldo Ray saccager une ville, violer des femmes et tuer quelques personnes, sans dire un mot. Mais le film devient théorique et statique. J’ajouterai qu’une direction d’acteur peu rigoureuse augment la confusion. Janice Rule qui s’essaie à un accent irlandais des plus fabriqués, surjoue et Fonda est gâché.
Quant à AMBUSH, c’est vrai que la scène d’ouverture est digne de Mann, que les deux séquences de bataille sont très réussies, à la fois violentes, confuses et utilisant au mieux l’espace (seconde équipe ?). Mais le scénario patine et reste conventionnel tout comme la mise en scène. Le plan final où Taylor et Arlène Dahl regardent très longuement le drapeau américain est ridicule.
A THUNDER OF DRUMS
A THUNDER OF DRUMS vient de sortir en Warner Archive. Par moment – le début, la deuxième partie – c’est presque aussi bien que FORT MASSACRE. Le scénario de James Warner Bellah malgré des détails documentaires originaux (l’odeur des cadavres qu’on découvre), des partis pris originaux ((pendant la première partie l’action est confinée dans le fort) et surtout un beau personnage d’officier désabusé auquel Richard Boone, magnifique, épuré, donne une vraie épaisseur tragique, est relativement routinier, avec une intrigue sentimentale faible, convenue, des personnages trop typés. Les défauts de Bellah sans Nugent et Ford apparaissent clairement. D’autant que les jeunes acteurs – Luana Patten, George Hamilton – sont médiocres et platounets. Mais les extérieurs dans la dernière partie, l’attente de l’attaque, la mort d’Arthur O’Connel, sont à porter au crédit de Newman tout comme la séquence d’ouverture (le massacre d’une famille vue par une petite fille) ou la suggestion renforce la brutalité. Charles Bronson joue, c’est à noter, un soldat bavard, obsédé sexuel. Il a même une réplique qui n’a pas son équivalent dans le genre, quand il indique à la fin d’une bataille, une crète : « ils ont du cacher leurs squaw là bas, je vais faire un tour », faisant sentir qu’il y a du viol dans l’air. Moment stupéfiant, terrible et sans doute juste.
J’ai revu THEY CAME TO CORDURA avec davantage d’intérêt. Certes le scénario statique après une belle scène de bataille, une charge totalement idiote et couteuse en vies humaines, abonde en discussions qui paraissent souvent abstraites, théoriques, fastidieuses et figent la dramaturgie qui n’est pas palpitante. Mais il se dégage du film une noirceur (tous les « héros » choisis par Gary Cooper – trop âgé pour le rôle – font assaut de veulerie, de machisme et révèlent de nombreuses zones d’ombre), une culpabilité sourde. Un acte de lâcheté fait il de vous un lâche ? Certains moments semblent renvoyer directement à la conduite de Rossen durant la chasse aux sorcières comme s’il voulait s’excuser de sa conduite. Et charger tous les « héros ». Mais ce qui est le plus réussi, c’est la qualité d’une interprétation chorale où personne ne fait de numéro, ne cherche à voler la vedette. Au contraire, tous, de Van Heflin à Tab Hunter (eh oui) en passant par une émouvante Rita Hayworth, se fondent dans le groupe, dans les plans souvent très larges.
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Commentaires (213)
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A Bertrand Tavernier : retrouvez-vous les qualités des films POWELL-PRESSBURGER dans les films tournés par POWELL seul durant les années 1934-1935 ?
A Edward
J’ai beaucoup écrit sur ce sujet. On ne peut pas comparer les quickies souvent tournés très vite où Powell apprenait son métier avec les productions beaucoup plus élaborées qui suivirent. Powell lui même a écrit que son premier vrai film était celui consacré à l’exodes des habitants d’une ile.
A Bertrand:
Oui, il s’agit de THE EDGE OF THE WORLD, un film magnifique disponible en Blu-Ray chez BFI.
reçu cette semaine the small back room (enfin !) merci pour ce conseil avisé M Tavernier. ce film est formidable. il est d’une finesse psychologique et d’une noblesse. il y a un nombre important de scènes d’anthologie. j’en citerai qu’une celle du compte rendu de l’assistante du capitaine Stuart au chercheur Sam Rice du désarmorçage de la bombe jusqu’à l’issue fatale est d’une charge émotionnelle très forte le tout avec beaucoup de pudeur. formidable !
To Martin-Brady, I stand by my opinion of …SINNER, in which I could not discern « the brilliance of Eisenstein ». Carey is one of my favorite character actors but he could be amazingly unprofessional and inconsiderate of his fellow actors. Witness that series of faces he makes while squatting by the door in the background of a scene in CRIME WAVE when the audience’s attention should be focused on the guys in the foreground. Kubrick and Harris also had trouble with Carey going in for repeated mugging in PATHS OF GLORY. But of the three railroaded soldiers, Carey IS the one who makes the most indelible impression with that stoned attitude he adopts when being interrogated by the prosecution for his so called act of cowardice. Carey’s faking his own kidnapping for publicity purposes was what finally led to his termination. I mean by Harris, not by firing squad.
à Michael: ma foi, vous n’avez pas entièrement tort! Ils ont dû avoir du mal à obtenir la « stoned-face attitude », c’est même unique dans sa filmo!
à Michael: d’autre part, je ne suis pas certain que Cassavetes ait vraiment parlé de « brilliance of Eisenstein », j’y crois pas!
to Michael Rawls: I just rewatched CRIME WAVE and the number TC is putting on in the scene you mentioned didn’t bother me: it’s rather discreet but I love those scene stealers anyway! The film is way above my souvenir, incredible photo by Bert Glennon, Phyllis Kirk is wonderful and very well « lit » (?). The voices are low-toned with no music at all (except credits) to let the music explosion get all of its power at 47th minute with the cops door-busting! Hayden is a ham, but great anyway.
Alors qu’Abellatif Kechiche vient de recevoir la palme d’or pour son film »La vie d’Adèle »qui sortira sur les écrans à la rentrée,je voulais revenir sur « Lea amitiés particulières »tiré du livre de Roger Peyrefitte publié en 1947,adapté par le grand Jean Aurenche sur des dialogues de Pierre Bost.Jean Delannoy nous offre un film tout en délicatesse et une subtilité dans le comportement de ses deux adolescent et leurs défendus dans un collège de jésuites.Il y a une peinture très juste dans les gestes maladroits du jeune Alexandre incarné de façon admirable et naturelle par Didier Haudepin,les caresses d’amitié hésitantes dans un milieu clot.Ils n’hésitent pas à se cacher dans une ancienne verrière à l’abri des regards inquisiteur du père surveillant interprétant tout en retenue par Michel Bouquet.La aussi son personnage est assez ambigu,notemment la scène ou il est surpris en pleine nuit avec un élève dans sa chambre.Louis Seigner avec son coté théatral essai de jouer les bonnes consciences et moralise ses propos au nom de dieu.Parmi les autres enfants citons Dominique Maurrin,un des frères de Patrick Dewaere et François Leccia tout deux deux habituer à etre les voix française d’acteurs américains.
A Rouxel
Je crois avoir parlé de ce film que défendait Gaspar Noe
Je ne sais qu’attendre de ce film…
Retour vers la « manière » parkinsonienne et insupportable de L’esquive? La graine et le mulet 2, autrement dit un voyage aux confins de l’ennui et de l’anodin? Ou inspiration violente,malaisante digne de la réussite de Vénus noire?
En tout cas le chemin semble long pour que Kechiche arrive à la cheville du grand Pialat sans cesse invoqué par les critiques mais qui sait peut-être serait-ce son A nos amours??? Je l’espère vivement.
Gaumont vient d’éditer VIOLENCE ET PASSION qu’on n’avait pas revu depuis plusieurs années. On est très content de revoir ce film bien qu’il fasse partie des plus faibles qu’ait réalisés Visconti, et ce, en grande partie à cause de personnages secondaires insuffisamment écrits qui évoluent dans une histoire pas toujours vraisemblable. .Dans un passionnant supplément, on nous explique que le film est de l’initiative de l’entourage du maître, pour lui conserver une activité après l’AVC qui l’avait rendu invalide. On apprend aussi que Visconti, très affaibli, n’était plus aussi exigeant sur un plateau, et que Burt Lancaster avait signé en secret un accord pour reprendre lui-même la mise en scène si Visconti n’avait pu mener son travail jusqu’au bout. Le personnage de Lancaster est le plus dimensionnel de l’histoire mais sa richesse profite peu au spectacle, sinon par bribes, dans des scènes qui le confrontent aux autres personnages, lesquels manquent sincèrement de chair, comme si les faire apparaître à l’image suffisait à les faire exister. L’image qui nous est donnée de la jeunesse bourgeoise italienne des années soixante dix est un peu légère, voire carrément ringarde dans certaines scènes, et on a envie d’abonder dans le sens de Roland Lacourbe, lequel dans son livre sur Lancaster, ne croit pas à cet ancien combattant post soixante huitard déservi par l’horripilant Helmut Berger. La dernière demi heure du film semble avoir été écrite pour nous expliquer la raison d’être de chaque personnage, avec un renfort de pléonasmes destinés aux spectateurs distraits ou carrément crétins. Redisons-le, le film est faible, maladroit et souvent d’une pesanteur qui frise le risible, mais les inconditionnels de Visconti (dont je suis) ne peuvent s’en dispenser, ne serait-ce que parce qu’on est dans un univers purement viscontien, même s’il est nourri de peu de choses.
Petite parenthèse non cinéphilique mais synonyme de grandes implications dans le domaine de la création cinématographique:en douce,se négocient en ce moment à l’échelle européenne, des accords Europe/USA,les descendants du GATT et de l’AMI ,qui se nomment TTIP autrement dit Transatlantic Trade and Investment Partnership.Le 14 juin le conseil des ministres du commerce européen statue sur ce point et un cycle de négociations entre en jeu dans la foulée.
Non seulement, ce type de décisions anihilera notre exception culturelle dont nous devons nous énorgueuillir mais il soumettra tous les aspects de la vie quotidienne ( alimentation,santé, éducation, gestion des territoires, bâtiment…) à des critères de convergence avec la doxa américaine selon le principe cardinal d’un système de pure concurrence, laissé à la seule compétence du marché.Barroso se félicite de ce que cet accord aille au delà des recommandations de l’OMC.Merveilleux!!!
Les médias semblent peu enclins à commenter longuement cette info de taille: cela n’a rien d’étonnant.
Un cinéphile peut ne pas se préoccuper d’économie mais l’économie se préoccupera de lui voilà la raison de ce petit message connaissant les engagements courageux de Bertrand qui furent pour bcp ds ma prise de conscience de ces problèmes importants.
A Ballantrae
Merci et vous AVEZ ENTIÈREMENT RAISON. LA COMMISSION EUROPÉENNE TOUJOURS A LA SOLDE DES GRANDS GROUPES, TOUJOURS PRISONNIÈRE D’UNE IDÉOLOGIE ULTRA LIBÉRALE QUI FAIT DES RAVAGES, ABANDONNE LA CULTURE ET DETRUIT TOUT CE QUE L’ON AVAIT PRÉSERVÉ DANS LE GATT. Ajoutons que cet accord n’est pas voulu par Hollywood ou le cinema américain mais par les trusts du NET qui entendent étouffer toute tentative de regulation, toute obligation de production, toute sauvegarde de la culture. Et le commissaire qui a vendu cette négociation à la commission est poursuivi pour fraude fiscale. De nombreux cinéastes ont protesté, la SACD et la SCAM se battent ainsi que l’ARP et que les cinéastes euroipéens
c’est bien que vous précisiez ça au sujet du cinéma américain car par ex le grand prix du jury à Cannes INSIDE LLEWYN DAVIS a été financés par des capitaux français de « l’exception culturelle ». à terme c’est tout le cinéma mondiale de qualité qui est menaçé. c’est tellement vrai que même Spielberg a défendu l’exception culturelle dans son discours ce soir.
désolé de faire de la politique mais comment faire confiance à une telle Europe lorsque des personnages aussi destestables que BARROSO soient encore à la tête des institutions européennes. même certains rois français ne sont pas restés aussi longtemps au pouvoir. elle est où la démocatrie ???
C’est une évidence: la mise à mort programmée de l’exception culturelle française aura(it : je préfère le conditionnel car ils n’ont pas encore gagné)des conséquences importantes sur la création cinématographique européenne voire mondiale.
Le film des Coen est un exemple parmi d’autres: Kurosawa, Oshima, Lynch,Fellini,Losey,Altman,Bunuel,Satyajit Ray,Ferreri,Rosi,Schlondorff,De Oliveira,Monteiro pour ne prendre que qqs auteurs parmi d’autres ont dépendu fortement de notre système si unique.
Nous devons nous battre, nous n’avons aucun autre choix.
Quant à l’Europe telle qu’elle est construite, elle ne peut qu’échoir aux mains de néfastes personnages tels que Barroso ou Junker: ne nous faisons pas d’illusions il en va de même de l’OMC ou du FMI, ce sont les institutions elles-mêmes qui sont mortifères et pas simplement les ectoplasmes qui se succèdent à leur tête!!!
La commission europénne est ultralibérale comme le dit Bertrand et l’ultralibéralisme a comme conséquence la destruction de tout ce qui peut structurer une société, en réguler le fonctionnement, la faire aller ds le sens d’une plus grande justice sociale.
sortent en blu-ray ces jours 3 western, 24 HEURES DE TERREUR, LA POUSSIERE LA SUEUR ET LA POUDRE et LA DILIGENCE VERS L’OUEST. j’aimerais avoir des avis
A Nemo
LA DILIGENCE VERS L’OUEST est un remake inutile de LA CHEVAUCHÉE FANTASTIQUE malgré le savoir faire de Gordon Douglas. La POUSSIERE, LA SUEUR ET LA POUDRE avait certaines qualités visuelles dans mon souvenir mais elles me paraissaient superficielles, pas ancrées dans une vrai vision. Le reste de la carrière de Dick Richards a confirmé cette impression surtout le terrible film sur la legion étrangère avec Terence Hill et Deneuve dans le role de Simone, le prototype des terribles productions Lew Grade
« La dernière nuit » réalisé par Georges Lacombe est à classé dans les oeuvres du réalisme poétique.On retrouve Jean Gabin au coté de Madeleine Robinson,évidemment le duo amoureux rappelle le « Quai des brumes ».La scène ou Pierre Ruffin s’échappe du fourgon cellulaire a du inspirer Verneuil qui l’a reprise dans »Le clan des siciliens »(Roger Sartet joué par Delon découpe le sol du camion et s’enfuit).La trame narrative est bien rytmée,l’inspecteur de police incarné par Robert Dalban est crédible et la fin se termine en tragedie.Une bonne curiosité pour ce cinéaste un peu négligé à mon gout.
Jean marc Le scouarnec journaliste à « La dépèche du midi »écrit et critique la sortie dvd du film de Tourneur »Gaucho ».Selon lui c’est une veritable escroquerie au niveau de la copie qui ne retranscrit absolument pas la version originale.Il reproche de façon malhonnete les bonus de Sidonni et attaque Patrick Brion prétextant qu’il lit betement des fiches et qui ne connait meme les films dont il nous parle.Comment peut on écrire et attaquer un homme comme Brion qui oeuvre depuis 50 ans dans le milieu du cinéma et à qui on doit des ouvrages de réferences et de reflexion sur le 7ème art.Quelle tristesse tous ces journaleux incultes et impartiaux!!!!
Quelqun a t-il vu « Le démoniaque »réalisé par René Gainville et sortie sur les écrans en 1968 car j’hésite un peu à acheter le dvd?Merci à vous,Yves.
A Rouxel
Non mais gainville était un redoutable réalisateur (cf L’HOMME DE MYKONOS)
Il y a des films comme certains livres qu’ils faut revoir ou relire car ils restent longtemps dans nos mémoires. »Le cheval de Turin »de Bela Tarr en fait partie et grace à la société Sophie Dulac distribution il est visible en dvd.Je pourrais écrire des pages entières sur cet oeuvre d’une puissance imprésionnante sur le plan visuel et le dépouillement austère de ce film.Tout commence comme le rappelle le cinéaste hongrois par un faits divers survenu en 1895 à Turin,ville ou habitait Frédricht Nietsch.Un beau matin il sort de son domicile et apperçoit de loin un cocher qui frappe énergiquement son cheval qui ne veut avancer.Il se rapproche à grands pas de l’animal et se jette autour de son encollure afin de le reconforter.Cette scène terrible marque profondement dans sa chair le philosophe allemand qui sera interné quelques plus tard par son frère et sa soeur dans un asile.Il y restera 10 ans et mourra en 1900.On retrouve donc le cocher,un vieux paysan miserable et usé par le labeur qui arrive avec peine dans sa ferme.On est déjà absorbé par le souffle et le sifflement du vent ponctuée d’une musique lancinante et répétitive.Bela Tarr ne fait appel qu’a des comédiens non professionnels car pour lui il est totalement impensable de diriger un comédien qui va réciter son texte comme un enfant récite une poésie.Au niveau photographique il utilise essentiellement les lumières naturelles du jour et les clairs-obscurs qui donnent aux images un climat étrange voir suréél et fantastique.J’ai retrouvé cette ambiance dans l’excellement film de Bruno Dumont »Hors satan »sortie en 2011.Une des scènes les plus fortes est celle ou le père qui est handicapé d’un bras,pèle de sa main gauche noueuse une patate,y ajoute une pinçée de sel et avale en trois bouchées l’unique repas de la famille.On pense que la mère est morte,il vit avec sa fille qui l’aide à se deshabiller,se rhabiller,et à préparer le repas en allant chercher de l’eau au puits.Durant ses deux heures intenses il y aura des rebondissements avec la visite d’un voisin venu chercher une bouteille d’alcool.Face au viel homme qui ne parle pas, son voisin lui explique que la nature à pris le controle du temps et qu’il n’existe ni bien ni mal mais que victoires et défaites.Je conseille à tous de voir le bonus qui propose une longue interview de Bela Tarr donnée à la cinémathèque de Paris fin 2011. »Le cheval de Turin »était un projet dès les années80 mais a pu mettre en chantier faute de budget consequent.Orson Welles disait bien qu’il avait passer 95%de sa vie à trouver de l’argent et 5% à faire des films.Sachez aussi que depuis deux ans Bela Tarr a fonder une école de cinéma en Croatie et à decider de mettre un terme à sa carrière singulière et unique.J’espère qu’il reviendra sur sa décision en nous offrant d’autres films.
Je viens de voir FAST WALKING, excellent film noir carcéral de James B. Harris (COP, THE BEDFORD INCIDENT…) avec James Wood. Le DVD visionné est le zone 2 proposé par Warner France dans sa collection « Les Trésors Warner – Films criminels ».
Au-delà du fait que comme la majorité des titres proposés dans cette collection, cette copie n’ait connu aucune restauration, je suis scandalisé que le film soit présenté au format TV, en 1.33, alors que dans la « Archive Collection » le DVD zone 1 présente le bon format, à savoir 1.77.1 (format 16/9ème).
On pourrait continuer, notamment avec THE LAST RUN, que Warner France n’est même pas capable de présenter au format anamorphique !! Le film se visionne donc avec des bandes noires en haut et en bas de l’écran, mais également à droite et à gauche. On se croirait revenu aux débuts du support dans la deuxième moitié des années 90. Et je ne vous parle pas de la photo de Sven Nykvist, dont cette médiocre copie ne laisse qu’imaginer la splendeur…
Comment se fait-il qu’une maison mère qui possède de belles copies au bon format, laisse ses filiales à l’étranger proposer les films dans des formats charcutés, sans aucune restauration, à des prix pouvant être perçus du coup comme prohibitifs ?
HONTE À TOI WARNER FRANCE !!!!!
à Sullivan: merci pour les infos, le forfait de l’écran large engoncé dans un rectangle noir avait été déjà commis par Sidonis pour PILIERS DU CIEL, une honte! On sera donc très prudent avec les Warner France…
FAST WALKING était brillant, la naissance de James Woods quasiment et de Barbara Hershey.
A Martin-Brady :
FAST WALKING fut à l’origine de la mise en orbite de la carrière de Woods, c’est vrai (viendront dans la foulée VIDEODROME, IL ETAIT UNE FOIS EN AMERIQUE, SALVADOR…). Et c’est d’ailleurs étrange qu’il n’ait pas percé plus rapidement avant, sachant que son premier long fut LES VISITEURS et qu’il tourna quand-même dans NIGHT MOVES et surtout THE ONION FIELD.
Quant à Barbara Hershey, elle ne joue pas dans ce film. C’est la belle Kay Lenz, dont la carrière est essentiellement télévisuelle, exception faite de quelques rôles au cinéma dont le plus marquant fut sans doute sa composition touchante dans BREEZY, face à William Holden…
Dans FAST WALKING, il y a également Susan Tyrrell, l’inoubliable paumée-alcolo-au coeur d’artichaut de FAT CITY, décédée il y a un an…
à Michael Rawls: merci pour les infos et je croyais que GREATEST SINNER était encore un incunable! Merci.
To Martin-Brady, No Barbara Hershey in FAST WALKING.Could you be thinking of Kay Lenz? I love FAST WALKING,for the amiably seedy tone and the wonderful performances of Woods and the untimely departed Tim McIntire (who’s also very good as the fascist,racist and all around bad hat cop in Aldrich’s underrated over here THE CHOIRBOYS).The lovely Lenz,Susan Tyrell,M. Emmett Walsh AND Timothy Carey. What more do you want?
à Sullivan et Michael Rawls:
oui! Kay « Breezy » Lenz, pardon pardon pardon je le ferai plus snif!
Pour Woods, j’avais oublié LES VISITEURS avant, mais pas l’excellent ONION FIELD. Pout Tim Carey, on peut regarder sa filmo et voir qu’il apparaît dans une belle quantité de bons films (THE KILLING, THE OUTFIT, MINNIE & MOSKOWITZ, RIO CONCHOS, LAST WAGON (petit rôle, hein…) PATHS OF GLORY, CRIME WAVE, CHINESE BOOKIE), il a beaucoup énervé Brando dans ONE-EYED JACKS et Kazan dans EAST OF EDEN, paraît-il… Il paraît que Kazan, à un moment donné exaspéré, lui a sauté dessus naïvement pour le corriger, et par après, a travaillé la bande-son pour masquer grognements et autres grommellements careyiens. Il y a quelques années, le fils de Carey vendait en vhs le seul film de Tim en tant que cinéaste, mythique: THE WORLD’S GREATEST SINNER, Mr Rawls l’avez-vous vu? Je crois que sur les tournages, c’était un emmerdeur à faire passer Bette Davis douce comme un ange.
A Martin Brady
Lire le portrait qu’en a fait Philippe Garnier
à Bertrand Tavernier: c’est vrai j’avais oublié que Garnier l’avait adjoint dans ses « Caractères », du coup j’ai ressorti le bouquin de ma bibal, et il a écrit aussi sur des essentiels comme Luke Askew, William Talman, Edmond O’Brien et la sublime Marie Windsor!…
To Martin-Brady, I have seen THE WORLD’S GREATEST SINNER on the indispensable TCM a couple of years ago. It was dead awful, by which I mean the viewer could not even take some sort of perverse pleasure in the badness of the unfolding spectacle. I decamped at the half hour mark.
Carey’s propensity for making rude noises and scents alienated at leaat one set of potential backers for …SINNER. And James B. Harris fired Carey just before Carey’s last scheduled day of shooting on PATHS OF GLORY on account of some some hare-brained Careyian publicity stunt and Kubrick made do with a double. If you’re still interested in WORLD’S etc, it’s available on all region DVD at amazon.com
to Michael: « some hare-brained Careyian publicity stunt »?
« cascade careyenne publicitaire insensée »? Mon dico en reste comme deux ronds de flan! Par ailleurs, ne seriez-vous pas injuste avec GREATEST SINNER? Vous savez que Cassavetes après l’avoir vu a parlé de brillance à la Eisenstein?:
« When multi-talented actor/director John Cassavetes saw The World’s Greatest Sinner, he announced that Carey had « the brilliance of Eisenstein »… »
(http://www.bizarremag.com/film-and-music/interviews/91/timothy_carey.html)
oui, je sais c’est peut-être selon Timothy Carey, cette anecdote! L’histoire de Timothy qui fait revêtir un costume de dresseur à John puis lance son chien d’attaque sur le cinéaste en criant « C’est pas vous! C’est le costume qu’il déteste! » me paraît également douteuse, hélas.
bien à vous
bonjour, je ne crois pas qu’elle joue dedans et sa « naissance » ne date surement pas de 1982 mais plutôt de Bertha Boxcar de Scorsese (1972).
à Maxou37: Kay Lenz dans BERTHA BOXCAR? Non je plaisante, désolé pour l’erreur, ils vous passent rien ici, on peut quand même pas faire un tour sur IMDB pour un petit contrôle A CHAQUE FOIS qu’on poste un message??? Ah, la mémoire, quelle garce!
je vois qu’on a les mêmes références !!!
Barbara était superbe dans ce Scorsese mineur de ses débuts
Appris dans le Point depuis un certain temps la plainte de Burgaud à votre encontre. On croit rêver. Voir et revoir cette audition par la commission d’enquête parlementaire, où à une question posée par un député, Burgaud, après sa réponse de bon élève, se tourna vers ses avocats pour leur demander, en off, si «c’était ça qu’il fallait dire ?» – sous entendu, pour me préserver un bon déroulement de carrière. La honte ! Vous avez tout mon soutien.
J’ai meme lu dans plusieurs quotidiens nationaux que le film « Présumé coupable »était une de vos réalisations alors on sait Vincent Garenc qui l’a signé.Par contre dans « Le Figaro »pas un mot concernant votre engagement sur l’exception culturelle du cinéma français et européen!!!!
C’est bien que LA PRINCESSE DE MONTPENSIER passe sur France 2 ce soir.
Quel régal de mise en scène,les costumes et le jeu des comédiens est d’une justesse confondante.Raphael Personnaz que l’on verra dans »Quai d’orsay » en décembre a fait le conservatoire d’art dramatique ainsi que le cours Florent.Un très bon acteur que l’on peut voir dans « Les deux mondes ».
Alors que la 66ème édition du festival de Cannes vient de s’ouvrir,je souhaitais parler de Paul Newman qui illustre l’affiche du festival extrait du film »Un dernier cri d’amour ».On connait tous les roles taciturnes,froid et écorchés qu’a interprétés Paul Newman mais beaucoup moins le réalisteur.Revu récemment »De l’incidence des rayons gamma sur le comportement des marguerites »dans lequel il met en scène sa femme Joane Woodward ainsi que sa fille ainée.C’est un film magistral et touchant sur à la fois le monde de l’enfance,l’adolescence et les relations entre une mère perdue dans une société moraliste et ses deux filles qui s’interogent sur l’avenir de la famille.Une de mes scènes préférée est l’exposé suite au concours de l’école et la façon dont la gamine raconte le rapport entre la pousse des marguerites et les rayons gamma.L’ensemble est d’un naturel confondant et donne une touche plein de sensibilité et d’espoir dans la nature humaine.
A Rouxel
Entièrement d’accord. Notre texte sur Newman est très élogieux dans 50 Ans
Comme je suis un inconditionnel du western, je change encore de theme pour vous demander quelques renseignements sur les dernieres sorties Sidonis, particulierement POWDER RIVER et A DAY OF FURY, dont certains forumeurs de dvdclassik disent deja beaucoup de bien. Et aussi sur les autres westerns d’Harmon Jones, THE SILVER WHIP, CITY OF BAD MEN, CANYON RIVER, BULLWHIP dont certains ont une petite reputation. L’encyclopedie du western de Phil Hardy est assez elogieuse envers le dernier et l’excellent dictionnaire de Morando Morandini, l’un des meilleurs critiques italiens, juge un “sympathique cocktail de genres” le second, qui circulait a la tele quand j’etais mome. (Il dit aussi de bien de la comedie AS YOUNG AS YOU FEEL et de sa version du LOUP DES MERS, WOLF LARSEN ou la presence de Barry Sullivan est allechante). Et sur les Audie Murphy de janvier, dont TUMBLEWEED serait, selon beaucoup d’internautes, une très plaisante serie B.
A Mario Calandrella
Il y a des fanatiques du western qui sont d’une indulgence quasi religieuse pourvu qu’il y ait de l’action et des coups de feu. Tout ce que j’ai vu d’Harmon Jones m’a paru redoutablement plat et dépourvu de toute invention. Du niveau de Paul landres. Mais une surprise est toujours possibles. Ces titres ne m’intéressaient pas (POWDER RIVER ne m’a pas laissé un souvenir imperissable)
Merci beaucoup pour le renseignement. Je tendrai a me placer parmi les fanatiques mais j’aime tout autant pouvoir distinguer les artisans inspirés des faiseurs sans panache, les films qui ont un interet formel, meme tout petit, des produits à la va vite meme si je confesse sans vergogne que le moindre detail interessant me permet de prendre aisement du plaisir à regarder bon nombre de westerns des annees ’40-’50 quoique platounets. En ça (entre autres choses), vos ecrits me sont immensement d’aide. J’attends pourtant impatiemment vos prochaines croniques westerniennes pour des nouveaux renseignements.
Par ailleurs, j’ai lu autrefois votre beau texte POUR DÉCOUVRIR ALBERT C. GANNAWAY. Est-ce que vous avez revus ses films depuis? Ce serait vraiment un regal aux amateurs si Sidonis les fasse sortir un jour, surtout PLUNDERERS OF PAINTED FLAT…
A Mario Calandrella
Non je ne les ai pas revus et ai un peu peur d’avoir exagéré ses qualités
A Bertrand Tavernier,
Sans aller jusqu’à l’indulgence quasi-religieuse, le western est propice à une certaine rêverie frappée de nostalgie. Ça peut couler dans les veines, sous perfusion directe avec l’enfance. C’est un peu mon cas. J’ai souvent dit que rien que de voir un abreuvoir à cheval, un trottoir en bois et une porte battante de saloon, j’étais content. C’est l’aventure, l’exotisme et aussi l’Histoire plus ou moins bien reflétée.
Cela dit, il n’y a pas à s’aveugler sur les insuffisances et les faiblesses de westerns produits à la chaine et frappés du sceau de la routine, du défaut d’invention. Mais j’ai plaisir à penser que Sidonis rend un hommage à ce que j’appellerais le « mortier » du genre, à toutes ses séries B évocatrices et attachantes pour peu qu’elle aient du rythme et un petit truc à apporter. Bon, faut pas qu’ils exagèrent avec les nanars (gare à OUTLAW WOMEN !!!)et j’aimerais bien refaire des découvertes du genre PANHANDLE mais le cap de l’éditeur est plutôt pertinent.
A propos, STAGECOACH de Gordon Douglas est-il aussi catastrophique que ça? D’autre part, j’ai remarqué que vos interventions étaient plus courtes qu’à un moment (15 min au lieu de 26). Hasard ou nouveau timing ?
A Alexandre Angel
A laquelle faites vous allusion…. Ils ont du couper
A Bertrand Tavernier
Sans avoir les timings éxacts en tête( ça doit être autour de 15-17′), il s’agit du BANDIT, de L’AVENTURIER DU RIO GRANDE et du GAUCHO : on a l’impression que vous pourriez en dire beaucoup plus car vous en aviez donné l’habitude (je crois que votre record est 28′ mais je ne sais plus pour quel film). Habitude que je trouvais appréciable car généreuse de votre part et je n’aurais pas craché sur du rab. Bien sûr, tous les films que vous commentez ne nécéssitent pas forcémment une telle durée et vous en êtes seul juge mais sur les exemples cités, on reste sur un sentiment de frustation (par exemple, sur LE GAUCHO je crois que vous ne parlez pas de Richard Boone,qui y a pourtant la grande classe). S’ils se mettent à vous couper, où va-t-on?
A Alexandre Angel
Sur le Gaucho, j’avais parlé pendant de longues minutes du personnage de Boone, de la manière dont Tourneur l’avait fait jouer et parler (très doucement) et du fait qu’il en devenait le personnage central. Sur RIO GRANDE, j’ai fait presque une heure et je suis revenu parler de la photo
A Bertrand Tavernier,
Eh bien alors il y un sérieux problème avec Sidonis. N’avez-vous pas un droit de contrôle sur ce genre de choses?
A B.Tavernier
et histoire d’enfoncer le clou, je viens de revoir votre commentaire de THE WONDERFUL COUNTRY pour en avoir le cœur net : il dure 11 minutes !!! (et rien sur la photo).
Sidonis continue à redescendre dans mon estime, ils coupent dans les bonus, maintenant? Ils ne peuvent pas manquer de volume dans la galette du dvd (et encore moins du br). J’entends parler d’un master moyen pour RIO GRANDE et pour LE GAUCHO… Désormais, j’attends les avis avant d’acheter, je me suis déjà fait avoir! D’ailleurs, comment ont-ils le droit de couper quoi que ce soit? je rêve…
(il y avait aussi le coup de l’intervention de BT sur LE JARDIN DU DIABLE où il est carrément interrompu en plein milieu d’une phrase au bout de 15′! J’avais échangé le dvd, pareil! Ils m’ont jamais répondu chez Sidonis! J’ai bien raison de chercher les zones 1 quand ils existent (ce qui est loin d’être le cas). Quelle honte.
j’adore Gordon Douglas (Rio Conchos est un chef d’oeuvre du genre) mais le film de John Ford fait partie – pour moi – de ces films intouchables et surement non « remakable » : pourquoi pas un remake de la prisonniere du desert par Andrew McLaglen tant qu’on y est !!!
Comme je continue ma mise à niveau de films des années 70, je conseille de voir La dernière séance de Bogdanovitch et Les visiteurs de Kazan
A Maxou37 : Que Rio Conchos soit un chef d’œuvre, c’est à voir…
Je viens de le revoir et je continue à ne pas comprendre ce qu’il veut nous dire et ne suis même pas sûr qu’il cherche à dire quelque chose de précis.
La musique de Goldsmith fait croire qu’il y a un regard généreux et mélancolique sur les Indiens mais le film ne confirme pas. Il y a des choses qui paraissent originales, comme cet officier fou dans son Quartier Général à ciel ouvert mais ça ne nous avance à rien sur la compréhension du projet général.
Ce n’est que mon avis et je sais que Bertrand Tavernier l’aime beaucoup.
A Minette Pascal
Ce qui est dit dans RIO CONCHOS, c’est la chaos à l’état pur, un chaos moral, physique qui détruit tout et dresse les gens les uns contre les autres. Un officier en principe pro esclavagiste (mais il a oublié sa cause dans le desert qui l’environne) est pret à armer des Indiens juste par souci de vengeance. Le personnage de Boone au début confond tout le monde dans sa haine. Il nous parle d’un monde sans repères (celui que décrit Malaparte dans Kaput) ou l’on va parvenir à s’accorcher à un vague espoir humaniste. C’est ce que loupe Peckimpah dans MAJOR DUNDEE et qui est aussi réussi dans FORT MASSACRE
à Bertrand Tavernier: oui pour le cousinage avec FORT MASSACRE. D’ailleurs d’accord avec vous! Au début de RIO CONCHOS, Boone accomplit un acte précis et clair et violent qui consiste à tuer quelques Indiens, on est en terrain connu, c’est du western classique, que le fait que les assassinés soient en pleine cérémonie funéraire (je me trompe pas?) assombrit déjà le spectacle. Générique costaud. On est quand même en terrain connu, puis Boone passe pour un rebelle habituel anti-armée et ordre et reste sympathique, puis les repères s’estompent et le brouillard s’épaissit avec le grandiose O’Brien et sa baraque inachevée (on a jamais vu une idée pareille dans un western!), mais, le parcours de Boone qui évolue vers un regard plus humain sur les Indiens est plus improbable (ça ne suffirait pas que la jeune Indienne vienne à leur secours, un raciste parlerait d’exception qui confirme la règle!. N’empêche, je ne crois pas retrouver pareil désenchantement lucide chez les jeunes turcs qui vont arriver très vite après avec leurs nouveaux westerns dénonciateurs dont beaucoup sont plus que surfaits sur le plan de la modernité et de la remise en question du western classique.
Pour clore le cycle Julien Duvivier je souhaiter vous parler de »Boulevard »sortie en pleine nouvelle vague et qui mérite le détour.On retrouve Jojo échappé de son role d’Antoine Doinel des »400 coups ».Suite au déces de sa mère,son père s’est remis avec une autre femme et tiennent un petit bistro parisien non loin du quartier Montmartre à Paris.Jojo vit seul dans une petite mansarde et le soir venu il monte sur le toit afin d’admirer les hommes de la nuit.Sa plus proche voisine est une danseuse dans un club de streep-tease pour qui il à un petit beguin.Le point de vue de Duvivier sur la vie de cet adolescent est assez juste dans le ton et la nonchalance du personnage.Puis il y a la belle Magalie Noel et le teigneux Pierre Mondy dans le role d’un catcheur mauvais garçon mais chic type quand meme.Le scénario et les dialogues sont signé René Barjavel et la chanson du générique de Jean claude Pascal.A revoir aussi pour le coté réalisme et social du sujet.
BOULEVARD c’est un peu le POIL DE CAROTTE des faubourgs. Duvivier fait appel à des acteurs de la nouvelle vague (le personnage de Mondy a été refusé par Belmondo) et tourne dans les rues de Paris quelques plans en caméra libre pour compléter un film intégralement réalisé en studio. Un film sur l’enfance malheureuse, thème cher à Duvivier, et Jean-Pierre Léaud démontrait déjà dans ses jeunes années qu’en dehors du giron truffaldien il a toujours été un exécrable comédien.
en utilisant un doux euphémisme, on va dire qu’il tient toujours un peu le même rôle, quelques soient les films.
Il y a peu M Tavernier m’a rappelé à juste titre qu’il ne fallait pas parler d’un film qu’on n’a pas vu. hors en cette période de festival de Cannes, je m’interroge sur l’ à propos qu’ont les médias de nous parler de films dont la plupart d’entre nous verront dans 6 mois, un an voir plus.
on connait l’interêt d’un tel festival mais en est-il de même sa couverture médiatique.
j’ai trouvé un article sur le net qui à mon avis expose bien le problème.
http://www.rue89.com/rue89-culture/2013/05/15/festival-cannes-fait-sen-fout-242335
A NEMO
Il peuvent parler de films que l’on verra plus tard. Cela peut d’ailleurs contribuer à les faire sortir. Et c’est bien. Mais les pages où l’on discute des noms et des films, de la selection, sans avoir rien vu cela me stupéfie chaque année. Aurelien Ferenczi, critique sérieux, a ironisé sur le film de cloture de Jérome Salles (ah l’auteur de LARGO WINCH) qu’il n’avait pas vu. Or Salles a montré qu’il savait filmer, qu’il avait du talent et dans ANTHONY ZIMMER (mille fois supérieur à son triste remake) et dans LARGO WINCH 1 (pas le 2) malgré des défauts évidents. Mépriser à l’avance un film non vu, c’est du délit de faciès
On a déjà parlé de Cannes ici, en-dehors du fait que le côté strass me gonfle, ce qui est banal, on connaît l’intérêt de cet évènement mais je me dis que c’est une rencontre de professionnels qui peuvent ainsi pour un distributeur s’intéresser à un film à côté duquel il serait passé et c’est important que tel cinéaste turc (c’est un exemple) inconnu rencontre un Américain qui enchaîne les succès. C’est le rare moment où les Américains s’avisent qu’on fait aussi du cinéma en-dehors des USA (j’exagère!) Euh… c’est là aussi qu’ils découvrent ANTHONY ZIMMER et se disent que ça peut faire un bon remake parlant anglais et plus commercial! Ceci dit, Cannes c’est bien, mais c’est sûr qu’on marche sur la tête avec le déluge d’informations sur le sujet y compris quand on est passionné de cinoche! Alors quand en plus on l’est pas! Il semble que les journalistes vivent dans une bulle complètement sans rapport avec la réalité. Je retiens que tel cinéaste que j’aime va sortir tel film, je note, j’attends le film très bien mais à part ça… Donc l’article de Rue89 est dans le vrai sauf pour « on s’en fout! » on s’en fout pas mais trop c’est trop. Ca me rappele la disproportionnée couverture du décès de Michael Jackson sauf que là c’est tous les ans. Vive Cannes, mais on peut le dire sans hurler
(et ils ne parlent même pas de la resortie dvd de GONE TO EARTH en plus).
A Martin – Brady
Il y a des actrices US dans le jury qui ont vraiment découvert qu’on parlait plein de langues et que c’était épuisant. Cela dit Cannes est une mine ou l’on trouve des pépites, ou des cinéastes inconnus peuvent être révéls (Lino Brocka que Cannes a sauvé de la prison et la WORLD FOUNDATION vient de restaurer MANILLE DANS LE COEUR DES TÉNÈBRES film presque aussi magnifique que INSIANG). Pierre Rissient et moi avons fait découvrir des dizaines de cinéastes de Makavejev à Scorcese (MEAN STREETS), de Schatzberg à King Hu et Lino Brocka sans parler de Monte Hellman
à Bertrand Tavernier: oui, j’avais un peu exagéré avec les Américains mais vous me confortez aec les actrices US du jury. C’est marrant je pensais à Lino Brocka récemment et je me disais que j’aimerais bien revoir INSIANG qu’on avait découvert grâce à Rissient (et à vous, donc!). Vous savez qu’il n’y a rien en dvd z2 de Brocka. Rien! C’est même curieux, quelques uns en NTSC all zones c’est tout.
MANILLE DANS LES GRIFFES DES TENEBRES est introuvable même sous son titre anglais (Manila in the claws of darkness…) ou original (Maynila: Sa mga kuko ng liwanag)… Triste.
à Bertrand Tavernier
oui voilà un interêt et qui parle à tous les cinéphiles la redécouverte du cinéma de patrimoine. là au moins nous connaissons les films. seulement les médias n’en parlent pas. il y a un ou deux à Cannes a été projetté en copie restaurée le conformiste peut être le beau film de Bertolucci mais absolument aucuns médias de grande diffusion n’en a parlé. c’est vraiment triste.
« Il peuvent parler de films que l’on verra plus tard. Cela peut d’ailleurs contribuer à les faire sortir. »
oui c’est vrai je n’avais pas pensé à cette aspect là pour les films qui en temps normal aurait une moins grande couverture médiatique.
Je gomme en partie ce que je viens d’ecrire au sujet de Blake Edwards car, en relisant mieux, les voix en sa defense etaient sans doute deja plus nombreuses des detracteurs. J’ai eté sans doute trop hatif, meme si je ne regrette pas d’avoir cité des films (WINE, S.O.B. et les deux premières Pantheres Roses) prèferables, à mon sens, aux pourtant excellents TIFFANY’S et VICTOR VICTORIA.
A Mario Calandrella
et Mr CORY + certains films de la seconde partie de sa carrière. Qui a revy QU’AS TU FAIT À LA GUERRE PAPA ? DARLING LILI dans la version du metteur en scènes (PLUS COURTE de près de 20 minutes) est bien mieeur
M. Tavernier,
J’ai eu l’occasion de découvrir récemment QU’AS-TU FAIT À LA GUERRE PAPA. C’est dans une veine comique troupier très sympathique, beuveries et quiproquos en pagaille avec cet art d’étirer certains gags (souvent pour le meilleur, quelquefois pour le pire) propre à Edwards. Après ce n’est évidemment pas du niveau de LA PARTY, DIAMANTS SUR CANAPES ou le premier PINK PANTHER mais ça se laisse tout à fait regarder.
Je ne revois DADDY depuis une dizaine d’années; il m’avait paru une oeuvre mineure mais plaisante et j’en conserve surtout le souvenir d’une Giovanna Ralli ravissante: d’ailleurs, Edwards savait si bien mettre en valeur la beauté des comediennes, de Audrey Hepburn jusqu’à Kim Basinger. Quant a DARLING, je ne crois avoir jamais vu la version realisateur…
J’espere vivement que cette cronique attirera plus d’attention sur WAIT TILL THE SUN SHINES, NELLIE qui doit sans doute etre une des reussites majeures (avec TOL’ABLE DAVID, MARGIE, TWELVE O’CLOCK HIGH, THE GUNFIGHTER…) de ce grand cineaste meconnu qu’est Henry King. Pour ma part, NELLIE est un des films que j’ai plus hate de voir; mais malhereusement ce ne sera pas cette edition, parait-il, minable (et sans sous-titres, comme est desormais habitude outre-Atlantique) à me permettre de realiser mon desir. J’avais decouvert l’existence du film sur 50 ANS, ou, dans le passionnant profile dedié au realisateur de JESSE JAMES, vous le qualifiez de “splendide” et j’ai immediatement commencé à y rever. Ensuite, la magnifique fiche de Jacques Lourcelles n’a fait qu’accroitre cette envie (« Dans WAIT TILL THE SUN SHINES, NELLIE, le contraste qui naît entre la peinture nostalgique et tendre du développement de la cité cinquantenaire et ce portrait d’un petit notable impavide et presque monstrueux est étonnant : comme un cocktail qui mêlerait à parts égales vitriol et sirop d’orgeat »). J’avais ainsi obtenu par un collectionneur une copie VHS que je n’ai jamais vu mais risque d’etre mieux que le DVD. La Fox a recemment sorti pas mal d’autres Henry King (pas MARGIE!) dont REMEMBER THE DAY, LITTLE OLD NEW YORK que l’auteur de ce blog qualifie de “très méconnu par les historiens” et le très rare THE COUNTRY DOCTOR. Est-ce ne serait pas une bonne idée pour la serie Criterion Eclipse de faire sortir un coffret HENRY KING’S AMERICANA comprenant NELLIE, MARGIE, I’D CLIMB THE HIGHEST MOUNTAIN, STATE FAIR, ces chefs d’oeuvre absolus du genre? Je tiens King pour un des trois plus grands cineastes meconnus du cinema americain – les autres: Allan Dwan et Richard Fleischer. Certes, il y a plein d’autres grandes cineastes sous-estimés mais il ne sont pas AUSSI grands (DeToth, Fregonese…) ou aussi sous-estimés (Borzage, Daves, Frankenheimer jusqu’a I WALK THE LINE…).
Je signale, a propos de Dwan, la sortie de BREWSTER’S MILLIONS dans une copie magnifique. Le DVD nous donne droit, malgré sa sortie recente, aux sous-titres anglaises, ça qui est de plus en plus rare et doublement louable car le film a eté sorti par une petite maison, Henstooth Video. Il faudra peut-etre parcourir leur catalogue car j’ai deja trouvé une autre pepite, le très plaisant THE CORSICAN BROTHERS que je ne revois depuis mon infance et la serie d’animation BEANY AND CECIL du grand Bob Clampett (dont le volume 2 inclue le rarissime IT’S A GRAND OLD NAG, son dernier cartoon au cinema et son unique opus pour Republic)…
Et aussi, a propos de l’auteur de SILVER LODE et TENNESSEE’S PARTNER, je signale que le festival Il Cinema Ritrovato lui dediera cette eté à Bologna une retrospective organisé par votre ami Dave Kehr. Selon la presentation elle inclura “his early films (finally restored) to the more mature ones, a fine star vehicle for Douglas Fairbanks (Robin Hood, The Iron Mask) and Gloria Swanson alike (Manhandled). In the 30s and 40s Dwan is able to combine a spectacular with a more intimate cinema, to make one of the best anti-McCarthyis works ever made (Silver Lode) and even shoot a number of films in Cinemascope, a format which greatly inspired this ‘poet of the filmic space’. Finally, Most Dangerous Man Alive: an extraordinary end of career.” Donc, comme -outre MANHANDLED et MOST DANGEROUS MAN ALIVE- WHILE PARIS SLEEPS, DAVID HARUM, MANHATTAN MADNESS en feront presque surement partie, il faut esperer pour ANGEL IN EXILE (que j’ai presque aussi envie de voir que WAIT TILL THE SUN SHINE, NELLIE!) et certains films rares des années ’30 comme CHANCES, BLACK SHEEP, HUMAN CARGO. Et WOMAN THEY ALMOST LYNCHED ou THE RESTLESS BREED j’aimerais!
P.S. – Je suis assez stupefié pour la remise en question de Blake Edwards par beaucoup des participants au blog. Certes sa filmo est inegal et erratique mais DAYS OF WINE AND ROSES, THE PINK PANTHER, A SHOT IN THE DARK, THE PINK PANTHER STRIKES AGAIN, S.O.B., VICTOR VICTORIA sont d’eblouissants chefs d’oeuvre ou l’elegance formelle se mele à l’emotion, à la tendresse et parfois à la ferocité. Et, parmi les oeuvres moins prisés, EXPERIMENT IN TERROR est un thriller excellent et THE RETURN OF THE PINK PANTHER, plus mineur et inegal face aux Panthères Roses que j’ai deja cité, me fait mourir de rire. Quant à THE PARTY… il est tout simplement un des plus grands films americains des annees 60. Après tout, les cineastes avec un tel palmares pour les 50 dernieres annees de cinema americain ne sont pas legion…
A Mario Calandrella
Merci pour ce texte vibrant. Je vais commander les King que vous mentionnez et j’aime beaucoup les comédies de Dwan plus que certains de ses films pour la RKO. Henstooth est anglais ou américain ? LE DVD de la Fox de NELLIE est médiocre mais il donne une idée de la somptuosité, de l’audace visuelle du film (augmentez légèrement la lumière et diminuez un peu le contraste)
Je ne sais vous le dire… ils ont ce site http://www.henstoothvideo.com/index.html mais il faut acheter leurs dvds sur amazon ou autres compagnies. Je vous signale aussi, dans toute autre domain, la sortie italienne de deux des meilleurs Matarazzo: IL BIRICHINO DI PAPA que j’attendais depuis longtemps (et commençait a desesperer, car Ripley’s Home Video semble avoir malhereusement abandonné l’edition des Matarazzo et des Cottafavi faute de ventes saitisfaisantes) et LA NAVE DELLE DONNE MALEDETTE. Editions très spartiates mais on peut finalement voir (ou revoir, j’assume, dans vos cas) le chef-d’oeuvre d’après guerre de Matarazzo en couleurs (en Italie, les rares passages tele etaient b/n)! Maintenant il faut esperer pour le magnifique GIORNO DI NOZZE…
Henstooth Vd est américain c’est des zones 1, il y a des st anglais selon leur site (BREWSTER oui en tout cas).
http://www.henstoothvideo.com/index.html
Merci pour la mine de renseignements, Mario Callandrella pouvez-vous préciser la présence de stitres par exemple sur BIRICHINO je suis bloqué dans mes achats de films italiens chez des éditeurs italiens à cause de ça (c’est le même problème que beaucoup d’éditeurs anglais).
à Bertrand Tavernier: je viens de voir OF TIME AND THE CITY de Davies, il cite à un moment un film qui s’appele VERDICT par rapport à la vision sur l’homosexualité dans les années 50 ou 60, je ne retrouve pas ce film, savez-vous de quoi il parle? Je pensais à un Dearden des années 60 mais c’était THE SUSPECT rien à voir.
A Martin Brady
Verdict n’est pas de Glenville ? Mais le vrai film sur l’homosexualité c’est VICTIM
à Bertrand Tavernier: eh bien je suis désolé je viens de remettre le dvd et c’est bien de VICTIM que Davies parle, c’est bien de Basil Dearden 1961 j’ai tout mélangé et je l’ai vu c’est un film très fort et singulier et courageux. Davies dit qu’il l’a découvert à 15 ans et que comme on dit ça lui a fait un choc, merci.
@ Martin-Brady
Seulement sous-titres italiens pour les Matarazzo…
A Mario Calandrella
Vous titillez la fibre ainsi que la fascination que peuvent exercer ces « classiques » ayant eu un pied dans le muet, un pied dans le parlant. Ils ne sont pas seulement hollywoodiens d’origine (voir entre autres Renoir, Ozu, Dreyer, Mizoguchi ou Fritz Lang). Allan Dwan et Henry King sont deux parfaits représentants de l’artisanat classique , celui dont il est ardu de commenter un style tant il est disséminé dans une geste hollywoodienne sans attaches immédiatement identifiables ( Ford et Walsh carburent à la geste irlandaise, l’un du point de vue de la collectivité, l’autre plus individualiste.) King et Dwan sont plus fondus dans le flux : ils créent l’impression d’un secret de fabrication, d’une recette mystérieuse. C’est sûr que leur filmo est erratique (surtout Dwan) mais j’ai plaisir à imaginer (sans toutefois trop d’illusions) que leur aisance d’écriture irrigue les moindres coins et recoins de ce qu’ils ont réalisé.
En tous cas, les titres que vous citez, vus ou pas, relancent la flamme de la curiosité pour ces deux soldats d’un artisanat classique qui n’en finit pas de révéler ses sortilèges.
En effet, les titres à decouvrir dans les filmos de Dwan et King son pour moi beaucoup plus nombreux (meme excluant la periode muette) de ce que j’ai eu la chance de voir. Mais la vision de certains chefs-d’oeuvre (l’excellent BRAVADOS etait un des films que je me rappelle avoir vu plusieures fois à la television italienne quand j’etais mome, tout comme, un peu plus tard, BERNADETTE et SILVER LODE) puis la frequentation du dictionnaire de Lourcelles et des textes de l’auteur principal de ce blog (deux “maitres” dont, sans flatterie aucune, je regrette seulement d’etre un eleve diligent mais totalement indigne). Dwan a certes tout fait avec des navets aussi mais, dès 1913, il a dirigé au moins un ou deux chefs-d’oeuvre par decennie (plusieurs pendant les ’50) et je dirai meme qu’il m’a paru insuffler un petit touche personnel à deux comedies avec Shirley Temple : dans YOUNG PEOPLE la description de l’hypocrisie de la petite communauté me semble prefigurer en quelque sorte (suis-je exhageré?) SILVER LODE.
à Mario Calandrella: merci pour l’info ST! Nous avons tous, à part ça, nos Edwards préférés: je me suis ennuyé devant A SHOT, mais admire PP STRIKES AGAIN! (Dreyfus sort de l’asile au début) N’oublions pas que les dernières minutes de PINK PANTHER (l’épilogue du bal masqué) touchent au sublime et que le générique de fin de RETURN OF PP (Dreyfus en cellule capitonnée) aussi! Les génériques de début sont souvent magnifiques.
C’est comprehensible. Pour ma part, je les adore tous les trois mais j’ai tendance à penser que A SHOT IN THE DARK soit celui ou la conjonction entre drolerie et perfection formelle est plus accomplie. Et dans THE RETURN, meme si le film n’atteint pas, et de tres loin, le niveau de ce formidable trio (les scenes sans Peter Sellers sont ternes), je trouve que les scenes comiques comptent parmi les plus fracassantes (dans tous les sens…) de la serie. Dont c’est peut etre le film le plus cartoon (alors que STRIKES me semble plutot proche de la bande dessinée avec sa construction a stripes), avec une ambiance Chuck Jones tout autour renforcé la sublime composition d’Herbert Lom comme Coyote (quoique déjà la fin de SHOT…).
Comme vous louez à juste titre les generiques, je viens de revoir avec le meme plaisir que toujours le debut de A SHOT IN THE DARK (la scene de maurivadage pre-generique est d’une elegance supreme) et j’ai noté pour la premiere fois dans le cartoon (que j’avais toujours attribué abusivement à Friz Freleng et ou la Panthere, d’ailleurs, est absente) “Titles created by DePatie-Freleng/Animation production by George Dunning & Associates”. J’assume donc il faut le crediter à l’auteur de YELLOW SUBMARINE plutot qu’à celui de Sylvester & Tweety…
Cet échange sur Blake Edwards m’a donné envie de revoir THE PARTY et je me repens, c’est une comédie fort drôle avec un Peter Sellers aussi amusant qu’attendrissant. La musique de Mancini est extraordinaire.
Pour les abonnés au câble, je recommande THE STAIRCASE, un film oublié de Stanley Donen que j’ai hésité à regarder à cause de vous Bertrand. Vous le qualifiez de film douteux sans autre commentaire, mais qui y-at-il de douteux à faire une comédie sur deux homos ?
Burton et Rex Harrison se régalent à jouer deux vieilles tantes sur le retour d’âge qui passent leur temps à se balancer des vacheries et à se crêper le chignon comme deux vieilles filles aigries. Aucune intrigue particulière si ce n’est que les disputes se déroulent dans l’attente de la convocation au tribunal de l’un des deux qui a fait des avances à un flic. Burton obsédé par sa perte de cheveux, n’a jamais été aussi drôle, et Rex Harrison en vieille folle fardée qui refuse de vieillir est tout aussi inattendu. Le tout se passe dans l’atmosphère cafardeuse d’une banlieue londonienne où les compères tiennent un salon de coiffure fréquenté par personne. Un film insolite, plutôt iconoclaste pour l’époque, qu’on pourrait montrer à ceux qui sont en faveur, non pas du seul mariage gay, mais du mariage tout court. Probable inspiration du Derrière de Valérie Lemercier. Même sur un ton aussi léger et innocent, on doute de pouvoir refaire ce genre de film aujourd’hui sans s’attirer des ennuis.
A Emmanuel Vaillant
Staircase appartient à ce théatre anglo saxon qui flirte avec le boulevard et fait mine d’attaquer des sujets importants que l’on va contourner. Le film est loin d’être dépourvu de qualités mais je l’avais trouvé pesant (infiniment moins drole et plus guiondé que LA CAGE AUX FOLLES) On va le revoir. C’était aussi une période où Donen après TWO FOR THE ROAD et BEDAZZLED, tournait en rond
A Bertrand Tavernier : je remets ici un petit questionnement mais peut-être n’avez vous pas de réponse… Avez-vous vu d’autres films de cette petite maison de production qu’était la Allied Artists ? (le film SHOTGUN – AMOUR FLEUR SAUVAGE avait semble t-il été distribué par la RKO d’après une affiche française du film)
http://moviecovers.com/DATA/zipcache/AMOUR%20FLEUR%20SAUVAGE.jpg
Etonné de voir aussi pour la copie dvd de SHOTGUN un format 1:85 (sans doute un recadrage partant du 1:33) ?
A Damien Doussin
ALLIED ARTIST a été un mini major qui a pris la place de Monogram qui était spécialisé dans les films noirs et d’action à tout peti budget. Sous l’influence de Walter Mirisch, certains budgets augmentèrent (le film de Frank Tuttle avec Belita). Puis les Mirisches (il avait deux frères) fondèrent ALLIED ARTIST et là il produisit des films aux budgets plus élevés que Monogram ( tout en continuant la série des BOMBA, qui en a vu ?) et moins que les grands studios : Flat Top (de Lesley Selander que je n’ai jamais revu et qui doit être sinistre), Wichita de Tourneur (Mirisch a beaucoup travaillé avec Joel McCrea) qui reçut le Golden Globe de la presse étrangère pour le meilleur film dramatique de plein air de 1955, The First Texan (de Byron haskin, terne dans mon souvenir), FORT MASSACRE, le SHERIF AUX MAINS ROUGES. Il supervisa la productions de Invasion of the Body Snatchers. Se lança dans de grosses productions de prestige ( Friendly Persuasion que j’ai toujours trouvé insupportable et Love in the Afternoon, un chef d’oeuvre de Billy Wilder cinéaste auxquel ils restèrent liés) Steve Broidy lui après ces échecs couteux continua avec des petits films. Il fonda ensuite les productions Mirisch (LA GRANDE EVASION, LES 7 MERCENAIRES, HAWAÏ, WEST SIDE STORY, LA GARÇONNIÈRE, IRMA LA DOUCE, LES CAVALIERS, DANS LA CHALEUR DE LA NUIT, L’AFFAIRE THOMAS CROWN. Allied Artist avait disparu dans les années 60
Merci Bertrand pour ces renseignements sur ALLIED ARTIST que je ne connaissais pas. La suite de la MONOGRAM : je comprends mieux la relative obscurité dans mon esprit. Il y a tout de même WICHITA et FORT MASSACRE, LOVE IN THE AFTERNOON (tous d’ailleurs dispos en dvd mais je ne les ai pas encore vus)…
Alors que « Sous surveillance »vient de sortir en salles,je voulais revenir sur le premier réalisé par Robert Redford »Des gens comme les autres ».Il nous dépeint une famille américaine aisée qui va vivre la mort accidentèle de leur fils ainé.Le cadet incarné tout en profondeur par Thomothy Hutton culpalise et décide d’en finir avec la vie.Ce qui fait la puissance du film est la narration et le jeu des acteurs ainsi que la mise en scène sobre .Il n’y a ni lourdeur,ni pathos dans l’étude psychologique des personnages.On sent à fleur de peau l’érosion du couple au bout de vingt ans de mariage;le mari n’a pu de sentiments pour sa femme,le fils cadet manque totalement d’amour,d’affection et de reconnaissance de la part de sa mère et le père joué de façon admirable par Donald Sutherland se sent impuissant face à son fils.Conrad fait la démarche de consulter un psychiatre qui deviendra un confident et un veritable ami.La scène finale du film entre le fils et le père est un pur émerveillement émotionnel.Quand j’ai vu ce film pour la première fois je suis resorti la gorge nouée et les yeux remplis de larmes et sur le chemin en rentrant je me suis penser que le cinéma était un veritablement un art et non une vulgaire industrie financière.
A Rouxel
Belle defense, belle passion. J’avais surtout aimé le scénario d’Alvin Sargent mais j’avais trouvé la mise en scène, certes dépourvue de pathos et d’effets, un peu illustrative
Récemment je citais le cinéma de Gilles Grangier,j’ai découvert deux films disponible chez René Chateau vidéo. »Par la fenètre »est une comédie de moeurs légère avec Bourvil et Suzy Delair.Pilou est un peintre en batiment venant de Normandie et qui recherche sa bienhaimé Yvette.Il y a dans le personnage de la naiveté et une espèce de nonchalance mais l’ensemble est amusant.En revanche »Le printemps,l’automne et l’amour »sortie en 1954 est un des meilleurs roles de Fernandel.C’est l’histoire d’un homme d’age mur qui dirige une entreprise de nougat et qui tous les jeudis va à la peche.Cette après midi là il va sauver de la noyade une pauvre orpheline de 20 ans.Evidemment quand on a 20 ans on aime danser,rire et sortir et un jour elle rencontre un beau pianiste incarné par Philippe Nicaud.Il y aura un retournement de situation et tout reviendra dans l’ordre.
A Rouxel
Là vous m’épatez. J’avais laissé passer ces films et n’était guère tenté. Vous les conseillez donc. J’ai parlé sur ce blog de AU PETIT ZOUAVE film populiste, dialogué par Pierre Laroche qui contient quelques moments assez réussis et montrent bien la tendresse que pouvait avoir Grangier pour les « petites gens ». Une bonhomie aussi qui le distingue de la noirceur qui règnait dans le cinéma français de ces années
Mr Tavernier, je pressens à la constance admirable de votre présence sur le blog, que vous seriez sorti (momentantément?) de la post-production de QUAI D’ORSAY? Serais-je par quelque fortune, dans le vrai?
(franchement, c’est pas mal tourné, ma petite question, y’a pas…)
A Martin-Brady
Je suis en train d’étalonner et cela n’a pas de fin. C’est passionnant. Je viens de finir le mixage
Comme beaucoup j’attends la sortie de »Quai d’orsay »pour le mois de décembre prochain.J’ai une profonde affection pour Raphael Personnaz qui vient du Français et que vous avez dirigez dans « La princesse de Montpensier ».Mais aussi Thierry Lhermitte qui rentre dans votre famille.Bon courage à vous et votre équipe.
A Rouxel
Je ne crois pas que Raphael Personnaz ait passé par le Français mais je peux vous confirmer que c’est un acteur exceptionnel. Quant à Thierry Lhermite, ce sont des retrouvailles. Je lui ai fait faire son premier film (QUE LA FETE COMMENCE où il avait un petit rôle) et lui avais donné un plus grand dans DES ENFANTS GATÉS. Et c’est Little Bear par l’intermédiaire de Frédéric Bourboulon qui avait produit UNE AFFAIRE PRIVÉE de GUILLAUME NICLOUX ainsi que la Cle
Etape passionnante d’autant plus que vous adaptez une BD!!!il me tarde de pouvoir comparer leurs choix graphiques et les vôtres.
bonjour,
je lance un appel aux nombreux cinéphiles présents ici car je voudrais savoir s’il existe un ouvrage sur John Frankheimer dont j’ai vu hier « Black sunday » film sur une tentative d’attentat frappant le sol américain (lors de la finale du superbowl)
A Maxou37
Il y a une très long interview dans Positif et je crois qu’il y a des ouvrages sur lui aux USA
de Frankenheimer, j’avais vu PATH TO WAR, tvfilm excellent, que BT avait signalé ici, dans ses derniers tvfilms il y a aussi ANDERSONVILLE sur la prison nordiste durant la guerre de sécession, AGAINST THE WALL sur la révolte d’Attica, et GEORGE WALLACE qui me tentent. Quelqu’un doit avoir un avis sur YEAR OF THE GUN?
à Maxou37: j’ai trouvé 6 bouquins sur lui sur Amazon mais pas d’avis.
merci pour vos réponses. Concernant year of the gun, je l’ai vu il y a fort longtemps et il ne m’avait pas marqué : j’ai un peu l’impression que sa fin de carrière a été médiocre (du moins au cinéma : le meilleur exemple – ou plutôt le pire – c’est L’île du docteur Moreau ou Ronin) alors que ses meilleurs films datent des années 1960-1970
A MAXOU 37
Il a traversé une terrible crise (alcoolisme) ponctuée de films horribles (PROPHECY) et de quelques petits films noirs teigneux. Il y a eu BLACK SUNDAY qu’il faudrait revoir. ET RONIN, bien fait mais dépourvu de tout intéret (les extérieurs semblent avoir été choisis en vue de leur proximité avec des Relais Cjhateaux 4 étoiles) Et puis ces films de TV qui le ressuscitent, d’ATTICA à ANDERSONVILLE, GEORGE WALLACE. Et ce chef d’oeuvre qu’est PATH TO WAR qui montre qu’il avait gardé l’engagement démocratique des années 60 (7 JOURS EN MAI, UN CRIME DANS LA TETE) et tout son talent. Il nous avait dit, à Pierre Rissient et à moi, qu’il voulait revenir à des films ambitieux comme ceux là et ne plus jamais se coltiner des ILE DU DOCTEUR MOREAU dont il avait honte
Je viens de revoir dans une assez belle copie le captivant HOMME DE KIEV. Ce n’est peut-être pas satisfaisant à 100 pour cent et on sera gêné par un certain didactisme dû à Dalton Trumbo mais la démonstration sur l’antisémitisme, comme combinaison de haine irrationnelle et de machiavélisme politique, est aussi forte que brillante.
Ce Frankenheimer (on reconnait ses cadrages en grand angle)est très réussi dans sa montée en puissance et pourrait annoncer par certains côtés le très éprouvant HUNGER, de Steve McQueen.
Le personnage de Dirk Bogarde m’a paru un peu opaque. Il faudrait que je le revoie.
TO maxou37 and Martin-Brady, I can highly recommend JOHN FRANKENHEIMER A CONVERSATION WITH CHARLES CHAMPLIN (1995) which covers JF’s career from the beginning up to ANDERSONVILLE. JF was a great interviewee; intelligent articulate, funny,never sounding like he was reading from a worked over script (Kubrick) or committing such Fassbinderisms as « at the time I wrote it, it had something to do with Hegel » (it did, did it?). Gerald Pratley’s THE CINEMA OF JOHN FRANKENHEIMER (1969), probably the first book on JF,is good, with briefer interviews and more explication and biography by the author. Pratley revised this as FRANKENHEIMER’S FILMS in ’98, but this one I haven’t seen. And there are great commentaries by Frankenheimer on SECONDS,THE GYPSY MOTHS,THE MANCHURIAN CANDIDATE,and THE TRAIN,on all of which Frankenheimer shows absolutely no age-related dimunition of energy or enthusiasm.
merci Mr Rawls pour les conseils sur les bouquins sur JF, je viens tout juste de finir le Peckinpah de Simmons! Livre essentiel, que je trouve très critique envers SP finalement: on croit comprendre qu’il avait tendance à se lancer sans trop de préparation sur un film ou je me trompe? CROSS OF IRON, par exemple.
J’ai bien ri en lisant le témoignage de colère et de polémique saine de Jerry Fielding commentant la participation de Bob Dylan à la bande sonore de PAT GARRETT avec le fameux « Knockin’ on Heaven’s Door » chanson un peu répétitive, convenons-en (Coursodon-Tavernier parlent de « la pénible musique de Bob Dylan », sont-ils méchants!). J’imagine la confrontation de Fielding le pro du « score » face à Dylan le rêveur à qui on avait dû seulement dire « Hey, man, tu peux nous faire une ou deux chansons pour le film? Cool! »!
il y a d’autres chansons de Dylan qui sont encore bien plus répétitives.
thanx a lot for this book
Un classique et un chef d’oeuvre du cinéma français que l’on peut revoir une fois par an est »Le corbeau » de Clouzot.Actuellement dans la société française on ressent cette athmosphère lourde et malsaine et ramène à l’actualité récente.Deux jeunes mineurs d’origine Rom sont accusés d’avoir cambriolé plusieurs habitations dans le nord de la France.En represailles,les riverains on placardait sur les arbres et dans les centres commerciaux des affichettes pour organiser une chasse à l’homme afin de les retrouvez.Evidemment tout ceci arrange bien la municipalité de droite ainsi que l’état qui fait sa propre justice et à tendance de juger trop vite des étres humains qui viennent ici pour échapper à la misère de leurs pays.Dans « Le corbeau »il y a une scène magistrale entre Pierre Larquey et Pierre Fresnay sur le bien qui est toujours dans la lumière et le mal dans l’ombre.Lors de ce dialogue une ampoule allumée se balance entre les deux personnages et Rémi Germain le docteur touche l’ampoule et se brule le bout des doigts.Je renvoi tous les passionnés à lire « Coco contre corbeau »cité par Bertrand dans le bonus du film.
Clouzot est un cinéaste sidérant.
Pour s’en convaincre, la première image de l' »Assassin habite au 21″ suffit. Cette porte de bistro qui s’ouvre toute seule est à tomber à genoux. Le mystère est sur nous avant même que l’intrigue commence à se dérouler.
Ciné Classics diffuse en ce moment WILD ROVERS, un des meilleurs westerns américains des années 70, et à mon sens le meilleur film d’un réalisateur très surfait.
C’est l’occasion de signaler à Sidonis qu’on serait très heureux de voir enfin ce film en DVD. Dans sa version longue de 136 mn, se serait encore mieux.
Le plus atypique des Blake Edwards (avec OPERATION CLANDESTINE). Assez bon souvenir mais n’y avait-il pas un peu trop de ralentis ?
WILD ROVERS est déjà édité dans la ARCHIVE COLLECTION de Warner en Zone 1. Ce sera donc plutôt Warner France qui l’éditera dans la collection LES TRESORS WARNER.
M. Vaillant,
Chacun voit midi à sa porte bien entendu, mais tout de même ! WILD ROVERS, ce western pataud, languissant, plombé par des ralentis d’un foncier mauvais goût ? J’aurais plutôt tendance à le ranger dans les pires films de son auteur si vous voulez mon avis. Que faîtes-vous de ces chefs-d’œuvre de la comédie américaine que sont THE PARTY, THE PINK PANTHER, A SHOT IN THE DARK, THE GREAT RACE, MICKI AND MAUDE ? Ne tombons pas dans la dénégation tout de même…
A Claude Chevallier
Il y a des qualités dans WILD ROVERS, surtout dans la version longue qui parait plus courte : une mélancolie, une tristesse, des scènes fortes souvent en creux. Mais il y a aussi des portes ouvertes enfoncées. Edwards ne connait pas le genre et parfois réinvente la Roue. Et THE PARTY, VICTOR VICTORIA, BREAKFAST AT TIFFANY’S, restent des réussites formidables. Ne pas oublier A DAY OF WINE AND ROSES, OPERATION PETTICOAT et d’autres film qui ont de tr§s bons moments (dans tous les PINK PANTHER, il y a deux ou trois moments fantastiques sauf dans le dernier. Et aussi du remplissage
tout à fait d’accord : dire que ce western (curieux d’ailleurs de trouver B Edwards dans ce genre) est le meilleur de son auteur, c’est largement méconaître le reste de la filmographie notamment Victor/Victoria, The Party ou SOB par exemple films beaucoup plus caractéristiques de son auteur. Je suis fan de westerns mais on trouve là un bon film mais où les ralentis (surement à la mode à l’époque) sont trop nombreux (ah la scène de cheval dans la neige).
M. Tavernier,
Il ne me semble pas avoir vu la version longue de WILD ROVERS. Qui sait, peut-être apprécierais-je davantage le film dans ces conditions. J’avais oublier de citer BREAKFAST… qui est en effet sublime. Par contre, je trouve DAYS OF WINE AND ROSES intéressant mais inabouti – j’ai l’impression qu’Edwards n’est jamais totalement à l’aise dans les genres autres que la comédie (qu’elle soit burlesque ou sentimentale). Pour la saga des PINK PANTHER, je tiens les deux premier opus pour des chefs-d’œuvre, les deux suivants comme de très sympathiques divertissements et LA MALÉDICTION DE LA PANTHÈRE ROSE, dernier volet sorti du vivant de Sellers, comme encore acceptable. Le reste ne m’a à vrai dire jamais tenté.
A C. Chevalier
Je partage l’avis de Bertrand Tavernier sur ce western. Sans doute ne l’avez-vous pas vu depuis longtemps mais les quelques ralentis qu’on y rencontre sont bien discrets si on les compare à ceux de Peckinpah. Il y a dans ce film une histoire passionnante, celle d’une vengeance absurde, obsessionnelle, menée par obéissance, et une musique absolument remarquable de Jerry Goldsmith.
Concernant les autres films, je ne partage pas du tout votre avis. Les comédies que vous citez pèsent des tonnes et personnellement je ne supporte pas les pitreries de Peter Sellers.
A son propos je recommande MOI PETER SELLERS, un biopic de Stephen Hopkins tout à fait intéressant sur ce comédien. Il y a une scène formidable où à la première d’un énième PINK PANTHER, Sellers, dépité de devoir toujours jouer la même chose, s’adresse à l’assistance pour dire que Blake Edwards est un type sans talent dont il se demande d’où il tient sa réussite, et que le seul intérêt de ses films c’est lui. Humour ou vérité, la déclaration met tout le monde mal à l’aise, et la scène est sûrement inspirée d’une anecdote réelle.
A Emmanuel Vaillant
Peter Sellers était un génie mais totalement fou et complètement tyrannique et déplaisant. Il s’est brouillé avec Edwards après THE PARTY ce qui reste aussi incompréhensible (et aussi typique de réactions d’acteurs narcissiques et finalement peu lucides) que celle d’Al Pacino dénigrant L’ÉPOUVANTAIL sous prétexte qu’il était sacrifié à Hackman. Il y a des anecdotes inouies sur Sellers dans les Mémoires très amusantes de Paul Mazursky
à propos du bouquin de Mazursky il s’appele « Show me the magic », le cinéaste m’a rarement ravi mais le bouquin doit être rigolo car Mazursky malgré ses films assez moyens avait beaucoup d’esprit et du jugement. Sur AmzFR on le trouve d’occase pour deux bouchées de pain (publicité gratuite):
http://www.amazon.fr/gp/product/0684847353/
(inédit ici)
A Martin Brady
HARRY ET TONTO était pas mal et un ou deux de ses film sont sympa. MOON OVER PARADOR où il y a au moins une séquence où Dreyfuss, je crois, acteur assez minable finit par jouer un dictateur dont il est le sosie. Quand il commence à discuter les instructions données Par Raul Julia, le chef de la police et demande ses motivations, Julia lui répond : « si tu le fais pas, je te tue » Et Dreyfuss de louer la direction d’acteur précise… Celui avec Jill Clayburgh a beaucoup vieilli
à Bertrand Tavernier: oui, je savais que j’allais un peu vite en réglant ainsi le cas Mazursky. En effet, malgré la terriblement sexy et singulière Jill Clayburgh LA FEMME LIBRE même à l’époque était démodé (j’adorais Lisa Lucas qui jouait la fille, elle avait la tête de Dennis Hopper au féminin), j’ai pas vu beaucoup de ses films, finalement, mais c’était par souci dialectique! (hum).
J’ai noté HARRY ET TONTO et MOON OVER PARADOR, merci.
M. Vaillant,
À vous lire, on dirait que vous parlez des films de Judd Apatow ou des frères Farrelly ! Ne confondons pas lourdeur avec hénaurme, ce que sont – avec brio – des films comme LA PARTY ou les PINK PANTHER. Après je peux tout à fait concevoir que ce type d’humour ne soit pas votre tasse de thé, tout comme je peux comprendre votre aversion envers Peter Sellers – que je trouve pour ma part génial. En revanche MICKI AND MAUDE n’est pas du tout dans la veine burlesque des films précités, c’est une comédie pleine de tendresse qui devrait davantage vous plaire.
Il n’est certes pas le chef d’oeuvre de B Edwards mais n’en est pas moins attachant et doté d’une petite musique assez touchante.
Dans la carrière « récente » d’Edwards,n’oublions pas ce beau drame qu’est That’s life souvent négligé dans les compte rendus rétrospectifs.
SOB est sacrément grinçant mais possède de solides qualités narratives notamment grâce à ces plans leitmotiv, ces running gags bizarres car plus cyniques que franchement drôles.
The party reste un chef d’oeuvre inoxydable.D’ailleurs je viens de le faire découvrir à mon gamin de 6 ans qui a eu qqs fous rires face aux frasques de P Sellers ( notamment le birdie num num, les toilettes, le début aussi).Succès égal à Keaton,Tati, Chaplin ou Singin in the rain question rire de ses débuts en cinéphilie.
tout ce blake edwards a fait n’est pas parfait, il y a aussi des films très passables les derniers pink panther par ex. mais dire d’un réalisateur qui a fait des films formidables comme breakfast et the party qu’il est surfait est vraiment très/trop exagéré.
La collection de films sorties chez René Chateau vidéo sont une veritable mine d’or de la mémoire du cinéma français.Je citerais deux films vu récemment.Le premier est réalisé par Hervé Bromberger »Identité judiciaire »est un polar de bonne facture.Les scènes finales de poursuite afin d’attraper le sadique sont tournés de façon exemplaire,on n’apercoit aucun raccord et l’ensemble donne un ton rythmé et nerveux au film.Coup de chapeau à Raymond Souplex dans le role de l’inspecteur bourru qui rappelle un peu Maigret dans sa façon de bourrer sa pipe,sa démarche détaché mais très concentré dans la scène de l’interogatoire.Le second film est « Un drole de dimanche »signé par Marc Allégret.Au départ je pensais voir une comédie romantique et légère mais une fois de plus Bourvil compose un homme torturé par la vie,mythomane et toujours amoureux de son épouse jouée par la délicieuse Danielle Darrieux.On retrouve la voix gouailleuse d’Arletty,Roger Hanin dans le role de l’amant puis aussi Jean paul Belmondo qui tournait son deuxième film avec Marc Allégret.Je conseille à tous de revoir aussi »Gas oil » de Gilles Grangier qui est un bon film malgré les critiques de Tulard ou de Lourcelles!!!
A Rouxel
J’ai dit pas mal de bien d’IDENTITÉ JUDICIAIRE parlant du dialogue sobre de Jeanson et des plans impressionnant du suicide du poursuivi. Souplex est excellent (c’est à cause de ce role qu’il fut engagé dans les 5 DERNIÈRES MINUTES). Je n’ai jamais vu UN DROLE DE DIMANCHE mais j’aime bien GAS OIL et un autre Grangier qui n’existe qu’en VHS LE DESORDRE ET LA NUIT. Et Bien sur le remarquable SANG A LA TETE
Le désordre et la nuit est sorti en DVD il y a quelques années dans une collection GABIN vendue en librairie. Il me semble que le seul GABIN majeur jamais sorti en DVD soit LA BELLE EQUIPE. Si je me souviens bien, vous aviez écrit sur ce blog qu’il s’agissait d’un problème de droits avec les héritiers de Duvivier; exact ?
A Edward
Un problème de droits entre René Chateau et les héritiers Duviviier
LE DESORDRE ET LA NUIT existe aussi e DVD.
à Rouxel: en relisant le bouquin de Lourcelles, je n’ai pas retrouvé ce qu’il disait de GAS-OIL mais j’ai vu qu’il ne méprisait pas du tout GG, car il adore LE CAVE SE REBIFFE (plus à cause d’Audiard), défend DANGER DE MORT et HISTOIRE DE CHANTIER, qui m’a l’air assez gratiné car on y trouve Carette qui se fait greffer les cordes vocales de Luis Mariano par le chirurgien Noël Roquevert! (rien que Roquevert en chirurgien, j’aurais pas confiance moi) Et vice-versa, ça doit être quelquechose. Film ultra-réaliste, certes. Je n’ai pas lu ce que disait Tulard car je déteste comment ce monsieur voit le cinéma (remarques machos ou égrillardes, supérieures, sur les participations d’actrices…).
Lourcelles cite même avec plaisir le bouquin de GG, « Flash-Back » et ses entretiens avec F Guérif, mais rien sur GAS OIL.
A Martin Brady
Dans PRESENCE DU CINEMA il défendit LE SANG A LA TETE
à Bertrand Tavernier: il me semble que ça fait déjà pas mal de films intéressants pour un cinéaste quand même assez méprisé (sans dire de ce que les Cahiers devaient penser de lui à l’époque…). D’ailleurs, je me suis fait avoir par sa réputation car LE SANG est passé récemment à la tv, et je n’ai pas considéré que c’était un film à voir! Quelle andouille!
Difficile de comprendre pourquoi Gérard Jourd’hui en a fait un remake, surtout au vu de celui-ci …
A Martin-Brady,
LE SANG A LA TETE est, dans sa première moitié, le récit d’une disparition, distillant une étrange angoisse, même si le fin mot de l’histoire n’est pas mystérieux bien longtemps.
Ce premier segment dans lequel Gabin est confronté à une situation d’abord irrationnelle constitue il me semble le meilleur du film. D’autres titres résonnent éventuellement: FRANTIC, de Polanski; DANGEROUS CROSSING, de Joseph Newman (vu hier soir) et bien sûr L’AVVENTURA.
Dans sa globalité, ce Grangier dialogué par Audiard (sauf erreur)a quelque chose de terriblement amer. Paul Frankeur y est, comme d’hab, inoubliable.
A Alexandre Angel
Et il parle du monde du travail, du respect qu’on peut avoir pour quelqu’un qui bosse (« ce capitaine est un rouge. Il est très à gauche » dit de Perez l’armateur pingre et réac. »Tant que ca fait pas penser le bateau », répond Gabin). Et il y a à la fin une des belles déclarations d’amour d’un homme à une femme. Sans parler de certaines envolées sur ceux qui dénoncent (« y a des familles comme ça) et la belle peinture de la bourgeoisie de province ou l’on achète son gateau après la messe. Avec une amertume dans le ton (« Vous connaissez Titine Babin ? sans l’invention des sulfamides, elle vérolait toute la Charente ». Je cite de mémoire)
Cette atmosphère était déjà perceptible dans un plus ancien Grangier-Gabin également fluvial et réussi : LA VIERGE DU RHIN où Dinan remplace Frankeur
A Edward
Mais le film était faible et languissant, opinion partagée et par Gabin (Gilles je t’en dois un autre) et par Grangier. REPRODUCTION INTERDITE et même 3 JOURS A VIVRE sont bien meilleurs
A Bertrand Tavernier
Si Gabin a effectivement dit cela, Grangier paraît avoir eu l’opinion inverse dans ses entretiens avec F. Guérif (Passé la Loire, c’est l’aventure)
A Edward
Mais Grangier m’a toujours dit qu’il n’aimait pas trop ce film
Dans les chefs-d’oeuvre du western, M. Tavernier, placez-vous The Proposition du réalisateur australien John Hillcoat comme le font tous les critiques de cinéma?
Pour ma part, je suis resté sur ma faim. J’en ai longtemps entendu parler et je l’ai enfin vu il y a quelques jours. Visuellement le film est impressionnant, mais le scénario m’a déçu par sa linéarité et par conséquent son manque de complexité et de développements. Pour tout dire, j’ai trouvé ce film beau mais froid. Aucune corde n’a vibré en moi.
Inversement la critique a descendu son dernier film Lawless, qui m’a pris aux tripes. J’ai adoré cette évocation du sud profond, le côté gluant, poisseux, peuplé d’êtres hantés par la violence et l’alcoolisme. Faulkner, Jim Thompson, Tom Franklin ne sont pas loin.
Est-ce cela avoir mauvais goût?
A lacchos
Pas du tout. Il y a des qualités dans LAWLESS. The Proposition était parfois fort dans sa violence brute mais vous avez raison
De Powell et Pressburger j’adore Colonel Blimp, Canterburry Tales, The Red Shoes qui sont sans aucun doute des chefs-d’oeuvres immortels mais j’ai toujours été déçu par A Matter of Life and Death. Pourtant je sais que les aficionados des deux cinéastes (desquels je fais parti ayant même lu la biographie de Pressburger par Kevin McDonald et l’autobiographie de Powell) vénère ce film au même titre que les autres. Moi je trouve aussi qu’il a d’excellentes scènes mais la totalité est à la limite du sirupeux grotesque et reste comme un des rares films des Archers qui a très mal vieilli.
A richpryor
C’est votre avis. Pas le mien. Je suis bouleversé par ce film, par la force politique, democratique avec laquelle il empoigne ce sujet avec des notations sur les races, les ethnies et une ironie salvatrice. Et je trouve l’histoire d’amour sublime avec la grande Kim Hunter.
à richpryor: que vaut la bio de McDonald?
Pour le duo P & P, il y a pour moi aussi une séparation entre tel ou tel film, ça m’amuse plus de dire ceux qui m’ont charmé: JE SAIS OU JE VAIS, NARCISSE NOIR, BLIMP, SMALL BACK ROOM, ONE OF OUR AIRCRAFT et les plans de MATTER OF LIFE avec Kathleen Byron (oui je charrie). Je me souviens d’un truc qui m’avait stupéfié: dans les bonus de RED RIDING, cette trilogie complètement fumeuse et lassante de serial killing (le film de serial killer de trop), d’ailleurs très bien faite avec d’excellents acteurs, l’un des techniciens du film expliquait qu’ils voulaient faire un film qui sorte des sentiers battus et qu’ils avaient réussi, à son avis (notons que les films retiennent l’attention par leur technique irréprochable mais n’ont rien mais alors rien de très original en recreusant le même sillon déjà creusé 1000 fois depuis M) or, pour illustrer ça, ce grand niais dit qqch comme « on allait quand même pas faire un truc à la Archers », c’est là qu’il faut respirer un grand coup et boire un grand verre d’eau fraîche: on peut rien faire, c’est qu’un dvd dans le lecteur…
En mentionnant Narcisse Noir vous me rappelez que c’est un des autres films des Archers que je n’aime pas trop.
Sinon la bio de McDonald, qui est comme vous le savez peut-être le petit-fils de Pressburger et le réalisateur de nombreux documentaires et du dernier Roi d’Ecosse, est superbe. Je vous la recommande vraiment parce que c’est vraiment un « labour of love » comme disent les britanniques: on sent qu’il vénère les films et la personne qu’était son grand-père (qu’il a connu étant enfant). On apprends entre autres choses qu’il était très ami avec David Lean et supporter de mon club Arsenal! Il allait voir tous les matchs à Highbury et même ceux à l’extérieur, ce fan absolu des Gunners. Sinon c’était vraiment un anglais d’adoption qui aimais ce pays et le discours de Walbrook dans Blimp vient vraiment du coeur. Magnifique ouvrage mais je crois qu’il n’existe qu’en anglais (titre: The Life and Death of a Screenwriter).
a richpryor
Kevin McDonald a réalisé un beau film sur la montagne et ce documentaire passionnant, Un jour en Septembre (même sujet que le Spielberg).Je suis moins convaincu par LE DERNIER ROI D’ECOSSE
Sa bio est passionnante. Pressburger a dirigé un film qui fut un echec total sur tous les plans et il est devenu très conservateur et ultra nationaliste à la fin de sa vie contrairement à Powell. Il a aussi écrit de beaux film en Allemagne dont un Siodmak majeur.
à richpryor: merci, j’ai noté le bouquin. Je viens de voir qu’il y a deux versions de LA RENARDE, Gone to Earth et The Wild Heart, suite à un procès avec Selznick, je n’avais jamais remarqué ça. J’avais été peu frappé par la version que j’ai vue, Jennifer Jones me bloque un peu. Je suis incapable d’adhérer à son interprétation dans tel ou tel film elle me paraît toujours trop maniérée mais bon… Je suppose qu’il y a une version Powell et une Selznick…
A Martin Brady
gone to earth c’est Powell. La beauté plastique du film est inouie et aussi la violence des sentiments, de la passion amoureuse qui n’ont que peu d’équivalents dans un cinéma anglais parfois paralysé devant les femmes. Powell pensait que Jennifer Jones est la plus belle femme qu’il ait filmé et il aimait même son jeu un peu irréaliste (il n’a jamais été client du réalisme pur) et je la trouve très bonne ici et dans le BERNADETTE de King pas dans DUEL AU SOLEIL où elle surjoue tout
le thème principal de la trilogie red riding n’est pas le « serial killing » (sic) mais la corruption. sans être génial cette trilogie n’en est pas moins agréable. mais ce n’est qu’une affaire de goût après tout.
fin de l’aparté
à Bertrand Tavernier: merci, il faut que je revoie ce film, vous me donnez envie. Actuellement, pas d’éd z2 fr correcte. Le dvd anglais anglais est trop cher, on va espérer.
Aucun doute que les acteurs, et surtout Kim Hunter sont très bons comme dans tous leurs films mais personnellement c’est le principe même, l’idée centrale du film que je trouve trop simpliste bien que plutôt bien exécutée dans son ensemble. Comme dirait sûrement Powell: let’s agree to disagree
A Bertrand Tavernier : vous parlez à juste titre d’une » beauté plastique inouie » à propos de GONE TO EARTH. Mais pourquoi ne pas citer alors le chef opérateur Christopher Challis, il n’y en a généralement que pour Jack Cardiff quand on évoque le Technicolor anglais…
D’autant que Challis (décédé il y a tout juste un an) a aussi signé la photographie de deux films que vous évoquez plus haut : THE SMALL BACK ROOM et THE SPANISH GARDENER.
La notoriété de Challis a sans doute souffert de l’ombre et de la médiatisation de Cardiff alors qu’il ne lui est guère inférieur, que sa filmographie est plus homogène et qu’il a été formé à la même « école ».
Pour ma part je mets aussi très haut aussi le travail de Robert Krasker dans le HENRY V de L. Olivier et ROMEO ET JULIETTE de R. Castellani.
A Marc Salomon
Entièrement d’accord. Je l’avais rencontré et il m’avait séduit, racontant plein d’anecdotes sur les efforts qu’exigeaient le technicolor, sur la paresse de Richard Thorpe qui avait refusé de visiter la cathédrale de Chartres en lui disant : « quand on a vu une cathédrale, on les a toutes vues ». Challis était plus discret que Cardiff qui était passé à la mise en scène (pas toujours pour le meilleur, peut être le DERNIER TRAIN DU KATANGA…)
@ Bertrand Tavernier :
Emeric Pressburger est devenu très conservateur et ultra nationaliste à la fin de sa vie !!!
Je vous crois sur parole mais c’est dur a admettre. Pour un juif austro hongrois qui a quitté sa ville natale en laissant les clés sur la porte de son appartement pour que les SS ne défoncent pas la porte….il y a un tel modernisme, une telle ouverture d’esprit dans ses scénarios, dans sa vison du monde, même dans une époque aussi trouble que la seconde guerre mondiale. Je l’ai toujours vu comme un humaniste inoxydable….
Challis a tourné souvent avec P&P, c’est à cause du Noir&Blanc de ILL MET BY MOONLIGHT que j’avais retenu son nom, les paysages crètois étaient remarquables, d’où on voyait que le noir&blanc rendait très bien la nature aussi (on peut apprécier ça dans plein d’autres films, bien sûr).
à Bertrand: merci pour les précisions précieuses sur la difficulté des conditions de tournage dans la nature, difficultés évitées par certains. En la matière, AGUIRRE serait l’arbre qui cache la forêt!
A Martin-Brady
AGUIRRE a du être un film super dur à tourner, d’autant que Herzog est un intégriste de ce côté et le documentaire est très révélateur. Mais déjà, le matériel, les caméras, les projos étaient trois ou quatre fois moins lourds que pour un film en technicolor 3 matrices. Sans parler de la sensibilité de la pellicule (des) qui demandait beaucoup de lumière. Christopher Challis me disaient qu’après dix ou quinze minutes en studio la chaleur était telle que les maquillages fondaient et qu’il y avait de la vapeur qui s’élevaient autour des projos éclairant à contre jour. Il fallait donc ouvrir les portes du studio pour évacuer cette vapeur. Je suis incroyablement admiratif de l’engagement physique de certains cinéastes à l’époque : Powell, Walsh, Daves, Mann…Je repense au JUGE. C’était le premier film tourné en extérieurs avec la nouvelle Panavision sphérique en scope. Caméra génial mais qui s’affolait au moindre changement de température (courants en Ardèche) et dont les caisses contenant les objectifs pesaient des tonnes. Pierre William Glenn disait : « voila qui fait comprendre pourquoi les américains se sont fait torcher au Vietnam. Technologie inouie mais ultra sensible et qui demande des dizaines de porteurs. En face des mecs avec des vélos »
effectivement il y a deux versions de la renarde. celle de powell qui fait 110 min (gone to earth) et celle avec le cut de selznick qui fait 82 min (the wild heart). attention le dvd anglais gone to earth fait 82 min donc ce n’est pas la version de powell.
à Nemo: merci pour la précision, ça vaut le coup de le signaler ça veut dire qu’on a intérêt à se baser sur la durée (quand elle est indiquée) et pas sur le titre… D’autre part je me suis gouré, le dvd anglais n’est pas si cher (110′):
http://www.amazon.co.uk/Gone-Earth-DVD-Jennifer-Jones/dp/B000059RNP/
A Martin Brady
Et il contient des plans du tournage dont un qui révèle l’énorme effort physique qu’exigeait Powell de son équipe. Quand on voit la lourdeur de la caméra, le choix des extérieurs tous sublimes témoigne d’un gout formidable mais aussi d’une immense force de travail. C’était pas un fainéant. Et cela explique aussi quand on retourne ces faits, la pauvreté des extérieurs dans beaucoup de films anglais et français de l’époque. La paresse, le refus de trimballer le matériel dans des forets, à travers des rivières jouent un grand rôle. Je le sais, moi qui passe un temps fou à choisir les extérieurs et qui emmené mes equipes dans des lieux où je n’aurais pas pu aller si je ne faisais pas de film. On parlait souvent de cela avec Powell et il se moquait de la paresse physique de certains cinéastes qui ne tournaient que s’il y avait une auberge à cent metres. Idem pour Daves (qui a chopé une maladie de coeur à travailler ainsi). Regardez la pauvreté des paysanges dans les films de la Hammer, dans les productions françaises de films historiques (ah les travellings suivant des cavaliers qui sont sur une route). Et regardez les extérieurs de la RENARDE, de CANTERBURY TALE, du JUGE ET L’ASSASSIN, LA PRINCESSE, LA VIE ET RIEN D’AUTRE, CONAN
@Martin-Brady
c’est étrange car le dvd que je cite et que j’ai vu sur amazon.fr a la même « cover » et la même maison d’édition que celui que vous citez sur amazon uk mais pas la même durée indiquée.
http://www.amazon.fr/Earth-Import-anglais-Jennifer-Jones/dp/B000059RNP/ref=sr_1_2?ie=UTF8&qid=1368039907&sr=8-2&keywords=gone+to+earth
en conclusion il est délicat de se fier aux données émiss sur amazon.
@M. Tavernier
ah oui la scène de bataille dans la boue de la PRINCESSE, ça a dû être une sacré histoire…
A Bertrand: j’oubliais les caméras du technicolor! 3 roues de pellicule tournaient dans le même caisson je crois, hyper lourd!
à Nemo: Amazon UK, FR ou je ne sais n’est absolument pas fiable, je fais souvent des mises à jour des fiches-produits mais il y en aurait trop à faire. Faut pas se gêner pour retourner quand ça va pas, au moins, les réclamations sont vite traitées et sans discussion (remboursement immédiat).
vous oubliez Le narcisse noir qui est un film d’une beauté absolue et Le voyeur
Bonjour, concernant A Matter of Life and Death, en dehors des très belles couleurs, et de qq scènes (le ping-pong figé), je n’ai jamais accroché au principe narratif, le fil rouge, à savoir une vision chrétienne et méritocrate (sauvé par l’amour) de l’ « after life », le procès/jugement, l’escalator …Lubitsch a fait + subtil avec la trappe dans Heaven Can Wait, + rapide aussi ha,ha
On pourrait dire que Col Blimp est aussi un film naïf dans son genre, respect envers l’ennemi/ami car équivalence de valeurs sociales, c’est d’ailleurs pour cela que La Grande Illusion, malgré Stroheim, bof, idem.
Sinon Roger Livesey est très bien en Col Blimp, mais il est encore mieux dans le sublime I Know Where I’m Going !, définitivement mon P&P favori, avec de l’amour, de l’humour, de l’action et du danger, des rapaces, des châteaux en Ecosse …et une femme qui ne sait plus très bien où elle va. Cela peut paraitre très cliché, mais non, pas du tout, car il y a comme un mélange sublimé (la scène de la cigarette) qui fait que ce film est un conte, mélant légende et rencontre foudroyante, initiatique, de l’amour évidemment. Pressburger n’a pas loupé Lubitsch.
A Catherine
Sans vouloir vous offenser les deux films vont bien au dela de ce que vous dites. On ne peut ramener le premier à un jugement aussi hatif : il y a une mise en perspective des l’Histoires, des rapports entre deux, une vertigineux kaleidoscope où le principe chétien n’existe guère. Les mérites, l’abnégation, la décence ordinaire des simples citoyens, la culture oui, cela compte. Et Blimp va bien audela du simple respect envers l’ennemi (ca c’est la pensée de Candy pas celle de Walbrrook qui dénonce un ennemi qu’on ne peut traiter ne gentleman). Le film soutient certaines valeurs et montre ensuite qu’elle peuvent devenir négatives, priver des personnages et tout un pays de lucidité (dès la scène entre Walbrook et les officiers anglais). C’est toute la politique anglaise des années 30 que Blimp remet en question. La lecture de ces deux films est d’abord historiques avec des centaines de subtilités (le traitement que les américains font subir à Shakespeare, le role du chirurgien noir (unique dans le cinema des années 40/50, la refutation de la vision de l’angleterre par l’Amérique
Pas question d’offense Mr Tavernier, malheureusement (mais je ne m’en plains pas) je ne suis pas apte à saisir ces « centaines de subtilités » car mes connaissances en Histoire sont plutôt limitées…Je connais just le ‘famous fact’ de Churchill, qui s’était opposé à la diffusion (?) dy film et à son message pacificateur, qui selon lui ne tombait pas à point en 1943…Pour cela, oui Michael Powell et Emeric Pressburger pointaient avec lucidité, alors que les évènements se faisaient, le fait que les Nazis nr ‘respectaient’ en rien ‘les règles de la guerre'(cf: le retour de Théo en Angleterre), mais bon, le message reste très, heu, gentil…
Et comme vous citez Shakespeare (de circonstance), j’abat le joker ‘To Be Or Not To Be'(1942) !! …qui est pour moi le seul film réalisé pendant la 2d Guerre Mondiale à combiner avec bonheur le drame et le comédie, sans que l’un supplante l’autre, jusqu’à devenir un film de résistance (à risque)…Le jeu dangereux à manipuler étant l’humour avec les camps de concentration, je crois, et le personnage de gradé nazi interprété par Sig Rugman, qui a la stupidité de rire aux blagues sur Hitler et les camps, est très drôle et particulièrement abruti, voilà, en gros cette ‘vision’ là, à époque comparable, me parle plus.
A rpryor : je ne suis pas myope, nous ne portons simplement pas le même genre de lunettes.
@catherine
sauf qu’à l’époque de la sortie du film de lubitsch (1942) au états unis comme dans le monde, on était très peu conscient de la réalité de l’horreur des camps.les boys quand ils sont arrivés à la porte des camps sont tombés des nues.
il me semble qu’après guerre il a fallu attendre inglorious basterds de tarantino pour user de l’humour aussi appuyée avec les nazis.
A Nemo
Il n’y a pas un ou deux autres film italiens ou américains qui se soient risqué dans cette direction ?
Je ne sais pas. c’est sans doute possible. je me fiais surtout à cette émission
http://www.franceinter.fr/emission-pendant-les-travaux-le-cinema-reste-ouvert-a-quoi-servent-les-nazis-au-cinema
au vu des commentaires vaste sujet
Dans le genre mélodrame de guerre et film d’aventure style années 40 assumées, j’ai découvert récemment l’excellent « Black Book » de Paul Verhoeven où une jeune juive hollandaise infiltre la Gestapo… Verhoeven est par ailleurs un réalisateur que j’aime beaucoup ne serait-ce que pour Total Recall et Starship Troopers.
J’adhère à ce que dit M.Tavernier quant à votre critique un peu myope de Blimp et La Grande Illusion qui pour moi sont deux films à mettre dans le même panier mais ce serait pour la subtilité qu’ils ont en commun. Je pense que vous vous trompez complètement, les deux films ne portent aucun message établi, au contraire ils laissent le spectateur faire sa propre réflexion grâce à l’humanité de chaque personnages qui chacun porte un différent point de vue sur la guerre. Dans Blimp ont dit justement que face au mal absolu (la menace nazi) les vieilles valeurs anglaises des gentlemen clubs ne peuvent que être vouées à l’échec et c’est le portrait poignant d’un vieux conservateur un peu bête mais très sympathique qui se voit laissé pour compte malgré son expérience qui est à la fois drôle et touchant. Mon moment préféré c’est peu être quand on lui dit que son ami est mort à l’étranger et il répond : « ce n’était pas à l’étranger, c’était en Jamaique! » avec toute la conviction du monde en se servant un verre de brandy. Le plan et le jeu de Livesey est exceptionnel: on comprends toute la pensée du film en une réplique. C’est à la fois à mourir de rire et empli de pathos.
Le personnage du Col Blimp est inspiré d’un strip comic qui paraissait dans Punch, un journal satirique, portrait d’une ‘vieille ganache’ effectivement ‘bête et sympatique’…
Heureusement le film s’en est démarqué, ne gardant peut être la référence que pour le Blimp vieux.
A rpryor : je ne suis pas myope, nous ne portons simplement pas le même genre de lunettes.
Je ne sais pas si « a matter of life and death » est prévu pour une restauration 4K prochainement, tel Blimp ou Red shoes, mais ce serait une bonne chose car ce film n’est pas très connu et une qualité d’image optimale permettrait une réelle découverte pour beaucoup de gens. Le DVD francais est très moyen (master SD des années 90 ) et sur le DVD américain je crois que le plan du garçon nu sur la plage au début du film est toujours censuré…
Ce plan curieux figure dans l’ed ITV anglaise (pas d’année indiquée, sta), j’ai trouvé les couleurs flamboyantes, c’est peut-être le même master que celui que vous dites quand même! Il y a une éd z1 sur Amz qui atteint des prix impensables. Une autre éd z1 couplé avec AGE OF CONSENT chez Sony, adoubée par Scorsese… Je ne connais pas AGE.
Au fait, j’archive mes dvds avec l’éditeur, le pays, la zone, l’année etc. et je me rends compte qu’il n’est pas obligatoire que l’année figure, comme ça l’est pour les bouquins, y compris à l’étranger. Ce qui devient difficile pour distinguer les différentes éditions au bout de presque 20 ans de dvd, et serait nécessaire pour distinguer les qualités de masters surtout. Bon est-ce qu’il y aurait un site aussi complet que Dvdfr pour les descriptions des éd dvd mais pour les zones 1 et les z2 anglaises (je pense à la présence ou non de st, aussi)?
Il ne reste plus qu’à espérer une édition DVD de WILSON du même tandem H. King / L. Shamroy…
Superbe Technicolor du grand plasticien et coloriste qu’était Shamroy. Son travail sur les volumes, le contraste, la balance chaud-froid des éclairages (un peu comme chez R. Metty) tout en sachant préserver la photogénie des visages y est remarquable.
Mais à l’occasion d’une conférence à la Cinémathèque Française il y a quelques années, conjointement avec Willy Kurant, j’avais demandé à pourvoir en montrer un extrait, aucune copie disponible apparemment…
Le film a pourtant été diffusé à la télévision il y a quelques années dans une excellente copie, diffusion dont je conserve précieusement pour l’instant une VHS… en attendant mieux.
A Marc Salomon :
A priori, WILSON est sorti en DVD Zone 1 au mois de mars…
http://www.amazon.com/Wilson-Alexander-Knox/dp/B00BGGIUVI/ref=sr_1_1?s=movies-tv&ie=UTF8&qid=1367740162&sr=1-1&keywords=wilson
Merci pour l’info. Cela m’avait échappé.
merci M.Tavernier pour ce billet et pour l’info sur le Powell.
celui là je vais l’acheter de suite. par contre ce serait vraiment bien que quelqu’un sorte la renarde avec la magnifique jennifer jones en dvd (ou mieux). mais peut être y a t-il des problèmes de droit ?
en tout cas votre travail sur Powell/Pressburger à l’institut lumière est vraiment magnifique.
Merci pour cette fournée à couleur anglaise! Je garde un souvenir impérissable de SMALL BACK ROOM (drôle d’idée, le titre français, pourquoi pas « la chambre du fond »???), et de Kathleen Byron, la soeur folle du NARCISSE NOIR. Je l’avais vu à Chaillot en rageant car sans sous-titres! Une autre fois, Cinéclassics avait osé le diffuser dans une version courte, sans les scènes expressionistes! Apparemment, j’ai médit de Studiocanal dans un autre post, car ils se mettent à exploiter leur fonds impressionnant (ils ont racheté Optimum) jusque là réservé au marché anglais et là au moins, on aura des sous-titres! Bref. Très bonnes nouvelles avec Tamasa et Doriane qui a publié Noose en plus, on peut espérer.
Bonjour M. Tavernier,
Encore merci pour votre chronique toujours enrichissante et passionnante à lire. Je vous suis concernant le très beau WAIT ‘TIL THE SUN SHINES, NELLIE qui ne bénéficie malheureusement pas d’une édition DVD digne du travail de Shamroy. Dans un genre quelque peu similaire je ne sais pas si vous avez eu l’occasion de voir I’D CLIMB THE HIGHEST MOUNTAIN, également réalisé par Henry King, que je trouve encore plus éblouissant. Hélas, aucune possibilité de voir le film dans des conditions décentes là non plus.
Ces œuvres et quelques autres (UN HOMME DE FER, LA CIBLE HUMAINE, LE BRIGAND BIEN-AIMÉ, BARBARA FILLE DU DÉSERT et SHE GOES TO WAR ou du moins ce qu’il en reste) suffisent à me faire placer King à la hauteur des plus grands de sa génération (Ford, Walsh, Wellman, Vidor, etc.)
A Jacques Waly
Nous parlons de I’d Climb the Highest Mountain que j’adore dans 50 ANS DE CINEMA AMERICAIN. Je défendais King dès le Nickel Odéon quand les jeunes turcs des Cahiers quittaient la salle pour ne pas voir LE CYGNE NOIR (programmé avec le NAVIRE BLANC de Rosselini l’un de ses films pro facistes – c’est pas le plus affirmé – que l’on qualifie de calligraphique. A cause des jolis cadrages sur les gens qui saluent le Duce)
Merci Bertrand pour cette chronique, qui nous donne des pistes, et alimente notre liste de films à voir.
Vouz avez ô combien raison de rappeler le talent fou de Ralph Richardson, que j’ai admiré comme vous dans LE MUR DU SON ou FALLEN IDOL récemment. Je rappelle ici qu’Elephant Films a lancé une collection british « La Collection des maîtres » et que dans la première salve figurait la première version Korda de « Quatre plumes blanches », où Richardson est vraiment génial dans le rôle d’un soldat, qui pris sous le cagnard à Karthoum, devient aveugle. Un très beau film d’aventures que j’ai eu grand plaisir à découvrir.
Dans la dernière livraison, il y a, puisque vous parlez de Powell, LE VOLEUR DE BAGDAD et trois autres films avec Sabu: ALERTE AUX INDES et LE LIVRE DE LA JUNGLE de Zoltan Korda et TOOMAÏ LE GRAND CORNAC de Flaherty. Dans la première vague, l’admirable LADY HAMILTON du frère de Zoltan, Alexandre, avec Laurence Olivier et Vivien Leigh amoureux comme des fous, ça se voit à chaque plan où ils apparaissent ensemble. Encore un récit où la fiction rejoint la réalité (la femme de l’Amiral Nelson/Laurence Olivier humiliée)…
Il y a également une superbe édition Blu Ray du MOULIN ROUGE de Huston.
Sinon, j’ai découvert enfin LA MORT APPRIVOISEE, dont vous parlez si bien. David Farrar me fait immensément penser au Walter Pidgeon de MANHUNT dans ce film. Ce doit être son jeu, sa coiffe, je ne sais pas…
En tout cas, effectivement, la visite du ministre vaut son pesant d’or. Les savants en ont les bras qui tombent, car ce dernier découvre l’existence de la calculatrice…
A Sullivan
Merci. Avez vous vu CANTERBURY TALE que nous avons sorti à l’Institut Lumiere
A Bertrand,
Oui, bien-sûr, et ce grâce à la sortie des deux magnifiques coffrets que vous aviez édité fin 2006.
A CANTERBURY TALE, un film que vous défendez avec tellement de ferveur dans les bonus, qui nous devient du coup encore plus proche, de par cette présentation.
C’est le film-cousin de I KNOW WHERE I’M GOING… j’ai adoré la description minutieuse de tous ces métiers tels que ceux de forgeron, de fermier, de menuisier, de maréchal-ferrand, sans oublier le soldat britannique organiste… ces métiers multi-séculaires, qui se transmettaient de père en fils, et résistaient au temps, aux évolutions de la société.
A CANTERBURY, film qui suscita une admiration semblable à celle générée par JE SAIS OU JE VAIS : pèlerinages divers et variés sur les lieux de tournage pendant des décennies (est-ce encore le cas aujourd’hui ?)
Pour CANTERBURY, ce lieu de pèlerinage, c’est le Comté du Kent, région natale de Powell. Le film traite d’ailleurs le thème du pèlerinage au travers de ses trois personnages principaux : le G.I. en permission, la volontaire de la défense civile pour travailler dans une ferme, et l’organiste, qui sur une intrigue secondaire, vont mener une enquête à la club des 5, sur un colleur de cheveux qui opère la nuit.
Tiens… ce matin, tout cela m’a donné envie de reprendre en main les 2 volumes de Powell « Une vie au cinéma »…
UNE VIE DANS LE CINEMA pardon…
Bonjour Bertrand Tavernier & Blogueurs
Depuis quelques temps (1 an ?), j’ai constaté, d’abord sur Ciné FX et Polar, puis sur TCM, la 3 (Cinéma de Minuit)et la 2 (CONFLIT, de Léonid Moguy, récemment) une guerre faite au format 4/3. De plus en plus de films sont gratifiés d’un format intermédiaire entre le 4/3 et le 16/9, laissant deux fines bandes noires à droite et à gauche. Cela a des répercussions sur la définition, et forcément sur ce qui est censé se trouver dans le plan.
J’y pense car j’ai vu, avant de les acheter en DVD, LE MUR DU SON et le délicieux HOBSON’S CHOICE, dans ces conditions alors que le 4/3 est respecté sur les DVD.
Qu’en pense-t-on ici?
Par ailleurs, j’ai acheté LA MORT APPRIVOISEE que je n’ai pas encore visionné: il attend son heure, imminente, dressé sur ma table tel le monolithe de 2001.
Alors si on se remet à parler des formats, on n’est pas sortis de la taverne…
à Alexandre Angel: en ce qui concerne la 3 mais spécialement le Cinéma de Minuit, ça fait longtemps qu’ils ne nous donnent plus l’occasion de râler sur Dvdclassik dans le topic consacré. Je n’ai aucune confiance en les chaînes de cinoche payantes, je garde mes sous d’abonnement économisé pour les dvds! Les éditeurs dvd même les majors, ont l’air de bien respecter les formats! Chez Brion, la dernière grosse connerie a été WHITE HEAT en 16/9 ou peut-être LA FILLE SUR LA BALANCOIRE, je sais plus. Le Ciné club de F2 c’est la loterie: AU COEUR DE L ORAGE était bien en 1:33 mais LA CIOCARA pas de 1:66 original (le 1:66 c’est le format qui emm… tout le monde), Arte est la vraie chaîne du cinoche: format toujours respecté (LOLA en 2:35 ok) on peut rarement les prendre en défaut…
Je suis en fait surpris que la situation ne soit pas pire et qu’à la tv ou en dvd, le standard de sortir une image zoomée en 16/9 pour tout ce qui n’est pourtant pas du 1:78 à l’origine ne soit pas la règle, et tant mieux bien sûr.
Je croyais que TCM faisait du bon boulot (malgré ce logo!)?
Bonjour a tous
A propos de monolithe dans 2001 :
Etes vous d’accord sur le fait que Stanley Kubrick a volé l’idée du cut, entre l’os lancé dans les airs et le vaisseau spatial, à Michael Powell dans a canterbury tale ?
Au début du film , pour faire la transition entre le moyen âge et la seconde guerre mondiale, un aigle, à l’aide d’un simple cut dans l’image, se transforme en avion.
La transformation d’un objet dans l’air et le bond de plusieurs siècles dans le temps sont similaires entre les deux films.
Hitchcock lui avait déjà volé l’idée du coup de poing face camera, que l’on trouve dans la mort aux trousses, lorsque James Mason frappe Martin Laundau.
Powell faisait exactement la même chose, le même cut lorsque Leslie Banks frappe un type dans The fire raisers en 1934. ( Il faudrait vérifier mais Hitch l’a peut être repris des 1937 dans young and innnocent, ou un autre film des années 30).
Il y a souvent des moments étranges dans les films de Powell….dans the small black room , a la fin du film, lorsque david farrar rentre sur Londres en train, il est sur le marche pied et Cyril cusack (pas sur que ce soit cet acteur) lui dit quelque chose comme « je leur dirai que tout va bien pour vous » et il y a un montage très rapide de leurs deux visages, un cut assez brusque et je me suis demandé pourquoi en découvrant le film….
Mystère des génies du cinéma.
à JC Freycon: râleur!… et encore estimez-vous heureux que j’ai pas restitué mon historique complet des diffusions de films par la tv hertzienne (puis tnt) en non respect de format depuis 1988! Tiens, je le ferai la prochaine fois!
à A Angel: j’ai pas répondu: en fait j’ai jamais constaté le phénomène dont vous parlez précisément.
à john mohune: mais remarquez que si vous allez par là, il y a plein de « vols », 2 cinéastes ne peuvent-ils pas avoir la même idée?
Pour votre dernière remarque, j’ai déjà remarqué ce genre de plans « incompréhensibles », ça peut être une intention mal comprise du cinéaste, une tentative échouée, un montage inabouti ou qui ne peut « arranger » ou masquer un autre problème… ça donne une impression étrange j’aime bien, faudrait que je retrouve un exemple.
A Martin-Brady
Je pense qu’on peut quand même faire confiance, dans certaines limites, aux chaines cinéphiles (bouquet Ciné+ et TCM)qui misent sur la fidélité des passionnés. Et dans l’ensemble les copies sont belles (LA PROIE NUE !!!)mais ce dont je parle ne relève pas d’un manque de respect sporadique mais plutôt d’une nouvelle norme de diffusion. Ce qui est inquiétant aussi.
A John Mohune
Je n’ai jamais vu A CANTERBURY TALE mais tel que vous décrivez la chose, ça ressemble effectivement à un emprunt.
Allez, je mate LA MORT APPRIVOISEE ce soir..
à A Angel: ben c’est encore plus inquiétant, oui, si c’est une nouvelle norme! et du coup il y aurait de quoi ne pas faire confiance aux chaînes cinéphiles dont vous parlez?
A Martin-Brady
Exact. Cela m’inquiète mais en même temps (et au risque de passer pour une girouette) cette nouvelle norme pourrait bien ne pas être si déplaisante car elle spatialise un peu l’image et peut-être correspond-elle à certaines normes de projection d’époque. Mais cela nous renvoie (j’avais oublié) à l’hallucinante démonstration en Todd-Ao sur les formats que JC Freycon et vous aviez donnée il y a quelques mois.
Je vais remettre le nez dedans..
à A Angel: j’ai du mal à vous suivre sur le bien-fondé de la nouvelle norme, mais JC Freycon et moi brûlons de ranimer le débat (enfin, au moins 50% d’entre nous deux).
Si jamais je tombe sur une tentative éhontée d’un forfait télévisuel de ces crapules du gang des bootleggers de format je vous fais signe!
A Sullivan
J’ai visionné cet après-midi LE VOLEUR DE BAGDAD dans l’ancienne édition Studio Canal+. l’édition CineMasterClass est-elle meilleur ?
A Alexandre Angel :
Studio Canal, vous êtes sûr ? L’ancienne édition MGM en Zone 1 est en tout cas enterrée par l’édition haute définition proposée par l’éditeur Elephant Films (Collection CineMasterClass), en DVD ou encore mieux en Blu Ray.
à John Mohune et Bertrand Tavernier: alors là, vous m’épatez tous les deux! Kubrick cinéaste cinéphile en référence à l’histoire du cinéma? Personne ne l’a jamais interrogé là-dessus, si? Et les références de B RUNNER à RED SHOES??? (je vais recevoir bientôt la final cut 2 discs de BR…).
A MARTIN BRADY
Désolé c’est aux CONTES D’HOFFMAN et au ballet des marionettes
a Martin Brady et Bertrand Tavernier :
Red shoes ! je commençais a me creuser la tête pour voir les ressemblances…En effet, les scènes avec Daryl Hannah dans l’atelier de J F Sebastian et ses étranges marionnettes renvoient aux contes d’Hoffman.
Quand a Kubrick et « l’emprunt » a canterbury tales, le film est assez rare, il n’est jamais sortit en France et peu diffusé ailleurs. De toutes façons la plupart des journalistes restent bloqués sur les mêmes tendances et les mêmes chapelles secrètes…Depuis 1966 et le livre de Truffaut sur Hitchcock, le père Hitch est devenu le plus grand cinéaste anglais de tous les temps et tous les autres réalisateurs sont plus ou moins passés a la trappe, a l’exception de Chaplin ( même David Lean était mal vu, juste bon a faire des fresques historiques académiques comme le docteur Jivago).
John Landis disait dans une interview relativement récente que les 20 premières minutes de full metal jacket avait été piquées sur le début de »The D.I. » de Jack Webb (1957).
Il faudrait voir ce film pour pouvoir vérifier les dires de John Landis….
à Bertrand: bon sang mais c’est bien sûr. Du coup j’ai hâte de revoir B RUNNER dans la final cut.
c’est pas cette scène qu’ a utilisé coppola dans tetro ???
Si je me souviens bien, dans TETRO Coppola rend hommage à RED SHOES et aux CONTES D’HOFFMANN…
A Sullivan
Mais je dois dire que les références démonétisent ce film de Coppola que j’ai trouvé faible, assez vide et bourré de clichés sur l’Argentine malgré quelques superbes plans de nature. Et Vincent Gallo donne encore plus ici l’impression qu’il sait qu’il joue dans un chef d’oeuvre dont il est le moteur. Il est beaucoup plus decontracté et marrant dans le Julie delpy
tout à fait d’accord avec M. Tavernier sur Tetro. je trouve que Twixt n’est guère mieux. quant à Vincent Gallo il est évident que cet acteur souffre d’une mégalomanie surpuissante. lol .d’ailleurs je trouve que Julie a bien utilisé le personnage dans son film. autodérision ?
Bonjour,
Au sujet de l' »emprunt » de Kubrick à Canterbury Tale (CT), j’ai pour ma part quelques réserves, le film semblant avoir disparu de la circulation après l’échec de sa sortie en 1944 pour ne « réapparaître » que dans les années 1980 avec la redécouverte de l’œuvre de Powell (a moins qu’il est eu une sortie aux USA). Ce type de cut (sur CT et 2001) est plutôt le propre des génies de la mise en scène du genre de Powell et Kubrick.
Par contre je penche plus sur des similarités entre 2001 et Une question de vie ou de mort (AMOLAD). En effet, le superbe travelling de l’univers au début d’AMOLAD semble se retrouver dans les plans de l’espace (ballet,etc…) de 2001. Pour accréditer ma thèse, il faut savoir que Geoffrey Unsworth le directeur de la photographie de 2001 était assistant opérateur sur AMOLAD en 1946 (photographié par Jack Cardiff).
Bien à vous
A Alexandre Angel,
Vous avez effectivement raison… en recherchant sur dvdfr.com, base très complète, j’ai retrouvé l’édition Studio Canal, sortie aux tous débuts du support DVD en septembre 98 et rééditée en avril 2002 :
http://www.dvdfr.com/search/multisearch.php?DVDFR5SESSID=be85d0db7158d05069f9573124da1064&multiname=le+voleur+de+bagdad&searchTitle=1&searchPeople=1&searchmode=AND&x=0&y=0
A Sullivan
Merci.
Je pense que je vais le racheter car la copie Canal+Vidéo déçoit.
J’ai fait l’expérience avec LE LIVRE DE LA JUNGLE.
La copie Canal est belle : on voit les raffinements de la couleur. Celle proposée par Elephant Films est la même (scratchs et griffures aux mêmes endroits) sauf qu’elle est mieux. Un exemple dès le générique : un livre s’ouvre (forcément c’est celui de la jungle)et en bas de page il y a une silhouette de panthère. Sur la version Canal, il faut vraiment le savoir; sur Elephant Films, elle se voit nettement. Cela change tout !
@ Martin Brady :
deux cinéastes peuvent avoir la même idée mais entre canterbury tales et 2001, la similitude est énorme….revoyez le début du film avec l’aigle qui se change en bombardier, c’est l’os qui se transforme en navette Pan Am….
A john Mohune
Et certaines scènes de BLADE RUNNER renvoient directement à RED SHOES