Adieu Bertrand
26 mars 2021 par Bertrand Tavernier - DVD
Bertrand Tavernier nous a quittés le 25 mars 2021. C’est avec une immense tristesse que nous publions donc ce dernier billet sur ce blog qu’il chérissait tant et pour lequel il ne manquait jamais d’idées et d’énergie, qu’il alimentait avec régularité et générosité depuis son lancement en mai 2005.
Nous vous remercions pour votre fidélité et votre engagement sur cet espace dont il modérait lui-même les très nombreux commentaires pour laisser libre cours à de passionnantes et passionnées discussions, avec vous toutes et tous, habitué(e)s et cinéphiles curieux/ses.
Pour saluer sa mémoire, nous vous invitons à lire sur le site de la SACD les hommages que lui rendent plusieurs autrices et auteurs qui l’ont côtoyé : https://bit.ly/2Pwu0H5
Et à lire ci-dessous son dernier billet. Il nous avait demandé de le publier maintenant. Nous respectons sa volonté. Et nous modèrerons les commentaires à sa place.
[mise à jour du 02 avril ] Merci à tous pour vos messages en commentaires. Vous êtes nombreux à vous inquiéter de la pérennité de ce blog. Rassurez-vous, il est pour nous inenvisageable que cette somme de savoir et de partage cesse de vous être accessible. Nous réfléchissons à tous les moyens d’en conserver le contenu, de le mettre à disposition et de le faire perdurer pour les lecteurs.
Amicalement,
L’équipe du blog
LIVRES
CHÈRE JODIE de Clovis Goux
J’avais loué ici du même auteur LA DISPARITION DE KAREN CARPENTER que m’avait fait découvrir Bertrand Burgalat. Karen et son frère Richard avaient accumulé les tubes avec des chansons réactionnaires, vendant plus de 100 millions de disques. Mais derrière ce succès, se cachait une tragédie que Clovis Goux nous révélait avec un grand talent, autopsiant le monde du show business. Il récidive avec l’extraordinaire CHÈRE JODIE, l’incroyable histoire de John Hinckley Jr, fils à papa grassouillet qui se gave de junk food (ce qu’il mange fait dresser les cheveux sur la tête) et développe une passion pour Jodie Foster, collectionnant ses photos, ses interviews, voyant une dizaine de fois chacun de ses films. Il l’a découverte dans TAXI DRIVER et s’identifie au chauffeur de taxi justicier, Travis Bickle incarné par Robert de Niro. Sauf qu’il est aussi mou, aussi maladroit que Bikle est précis et efficace. Sa mère lui passe tous ses caprices, ignore toutes les règles que tente d’instaurer son mari, souvent absent. Ce jeune homme très gras, très blanc, qui ressemble selon ses dires à un muffin, rêve de devenir une rock star comme son idole John Lennon (sauf qu’il admire aussi Hitler) alors qu’il est totalement dépourvu de talent. Quand ce dernier est assassiné, Hinckley, exaspéré par les silences de Jodie décide de tirer sur le Président Reagan et le ratera. Déclaré irresponsable, il sera enfermé dans un asile jusqu’en 2016. Clovis Goux nous révèle les dessous les plus noirs, les plus glauques de l’Amérique, une Amérique sans conscience ni repère, l’Amérique du mal. Il entrecoupe son récit à l’écriture dense de chapitres brefs et effrayants consacrés à divers tueurs en série qui commettent des meurtres aussi gratuits qu’atroces. Passionnant et terrifiant.
J’ai déjà loué AVENTURES de John Boorman (Marest) et j’en ai profité pour revoir LE POINT DE NON RETOUR, toujours aussi flamboyant avec une utilisation des couleurs et de l’espace qui me laissent hyper admiratifs et LA FORÊT D’ÉMERAUDE dont l’audace, l’invention visuelle laissent pantois. Et aussi le regard porté sur les indigènes si différent de celui qu’on trouve dans de multiples films américains, à commencer par l’utilisation des langues. Léger bémol, Powers Boothe mérite à deux ou trois reprises les reproches que décerne Pascal Minette à Mason. Il a tendance à surexpliquer et forcer son jeu, ce qui affaiblit le personnage, le rend trop visiblement antipathique alors que Charley Boorman est confondant de grâce, de naturel. La conclusion de ce film si en avance (l’utilisation des drogues hallucinogènes héritées de celles qu’on voit dans le film pour guérir, réveiller les souvenirs, fleurit maintenant de manière microdosée à Hollywood).
Essayez, s’il vous plait (je m’adresse en premier à Ballantrae mais les autres doivent suivre) de découvrir Gabrielle Roy, cette romancière du Manitoba dont il FAUT lire : LA DÉTRESSE ET L’ENCHANTEMENT et FRAGILES LUMIÈRES DE LA TERRE qui contient une série de descriptions chaleureuses et incisives sur les différentes sectes, ethnies qui sont venues se réfugier au Manitoba et au Canada : les Mennonites, les Huttérites, les Ukrainiens, les deux recueils de nouvelles qui contiennent des trésors : LA ROUTE D’ALTAMONT, UN JARDIN AU BOUT DU MONDE. BONHEUR D’OCCASION, LA PETITE POULE D’EAU sont des romans forts, lyriques. Le second retrace avec émotion le sort des Canadiens venus se battre en France en 1917. Deux citations : « Ce bruit de soupir, d’inquiétudes que fait le temps qui passe » et « La mort du présent n’est rien ; c’est la perte de l’avenir en soi qui est déchirante ». Du Manitoba où elle fut institutrice (lire CES ENFANTS DE MA VIE), elle écrivait que l’espace et le ciel sont si immenses que la vue d’un oiseau peut vous briser le coeur : https://citations.ouest-france.fr/citation-gabrielle-roy/mort-present-rien-perte-avenir-18751.html
Disparition de Michel Le Bris dont j’avais loué plusieurs fois le merveilleux KONG et son dernier essai POUR L’AMOUR DES LIVRES, si utile, si revigorant en ces temps d’ignorance et de dictature du présent. Ne pas oublier que Le Bris parvint à rétablir le texte original de très nombreux ouvrages de Robert Louis Stevenson, qu’il publia ses essais magnifiques, sa correspondance avec Henry James, deux recueils de nouvelles et qu’il nous fit connaître MOONFLEET, le roman qui inspira à Lange LES CONTREBANDIERS DE MOONFLEET, adapté avec une désinvolture étonnante. Jeremy Fox n’existe pratiquement pas dans le livre. On doit aussi à Michel le festival Étonnants Voyageurs que je ne manquais pour rien au monde. C’était un ami cher qui laisse un vide immense.
Je relis avec beaucoup de plaisir les romans de Donald Westlake, le cinglant KAWA, HISTOIRE D’ESCROQUERIE CHEZ AMIN DADA, PIERRE QUI ROULE devenu au cinéma THE HOT ROCK, DÉGÂTS DES EAUX… Et ceux d’Elmore Leonard au dialogue si inventif, si incisif et si cocasse : INCONNU 89 et ZIG ZAG MOVIE sont de petites merveilles. Westlake écrivit l’une des meilleures adaptations de Jim Thompson, LES ARNAQUEURS si bien filmé par Stephen Frears et dans les bonus, il déclare que le premier film qui sut saisir l’âme de Thompson était le (je m’excuse) génial COUP DE TORCHON et cette âme était gallique (gauloise ?).
Relu aussi une des trilogies de Manuel Vasquez Montalban (le Seuil – 3 romans MEURTRE AU COMITÉ CENTRAL, TATOUAGES, LES MERS DU SUD) avec le détective gastronome (ses recette font saliver) Pepe Carvalho, ex-trotskiste anarchiste, ayant un moment travaillé avec la CIA, qui brûle les livres de sa bibliothèque en se confrontant aux problèmes sociaux et politiques de l’Espagne post-franquiste.
CINÉMA
Je voudrais commencer par dire tout le bien que je pense du TEMPS DES NABABS de Florence Strauss sur les producteurs français d’avant la télévision, de son père Jacques Eric, lié aux frères Hakim, d’Alexandre Mnouchkine à Serge Silberman en passant par Raymond Danon et Albina du Bois Rouvray. Il faut entendre Jean-Claude Carrière (j’en profite pour le saluer) parler des producteurs avec une verve éblouissante, racontant comment Deutchmeister (LA TRAVERSÉE DE PARIS, LE ROUGE ET LE NOIR) après lui avoir demandé de lire l’adaptation de ROBINSON CRUSOË qu’il lui avait commandé (il faisait partie des producteur qui exigeait qu’on leur lise) le questionne anxieusement : « Mais Jean-Claude, vous ne trouvez pas que Robinson, il est un peu seul ». Et quand Jean-Claude lui objectait qu’une de ses suggestions n’était pas cartésienne, lançait tout de go : « Cartès ? Qui connaît Cartès aujourd’hui ? » Il trace un portrait haut en couleur de Serge Silberman, producteur de tous les Buñuel postérieurs au JOURNAL D’UNE FEMME DE CHAMBRE, qui vont de BELLE DE JOUR, des CHARMES DISCRETS DE LA BOURGEOISIE à la VOIE LACTÉE en passant par TRISTANA et LE FANTÔME DE LA LIBERTÉ. Toutes ses œuvres qui continuent un manifeste de Défense de la liberté. Claude Piéplu vient soudainement interrompre la narration en nous présentant un sous officier : « le Sergent a une rêve très intéressant à vous raconter » et hop, on coupe sur le rêve. L’entendre évoquer comment sont nés ces chefs d’œuvre est un régal. L’évocation de Mnouchkine, jamais plus heureux que quant il y avait des problèmes à résoudre dans l’urgence, si loyal dans ses rapports avec ses metteurs en scène, de Christian Jaque à Philippe de Broca, est des plus émouvantes et j’ai même appris des détails passionnants sur la vie de Raymond Danon qui a un peu tendance à zapper ceux qui lui apportent des projets comme Girard et Jean Bolvary qui sont allés le trouver avec le package Sautet, Dabadie, Guimard pour les CHOSES DE LA VIE et MAX ET LES FERRAILLEURS. Mais il évoque de manière touchante le lien d’amitié qui l’unissait à Romy Schneider, produisant la PASSANTE DU SANS SOUCI sans l’assurer.
HUSTON
Dans les films de John Huston, j’avais oublié de mentionner L’HONNEUR DES PRIZZI qu’adorait Jean-Pierre Melville, œuvre colérique s’en prenant de front à la mythologie élaborée autour de la Mafia, décrite ici comme un monde où triomphe la corruption, le machisme, le mensonge, la vulgarité la plus crasse. Tout ce que selon certains intervenants dans ce blog, on accole sous des dehors luxueux aux films de Coppola. A mon avis Huston s’en prend surtout au premier volet. Mais je passais aussi sous silence les recherches formelles de MOULIN ROUGE, revu dans une copie restaurée, qui restent éblouissantes. La photo géniale d’Oswald Morris a trente ans d’avance sur celle des films français contemporains, notamment dans l’utilisation des sources de lumière, des zones d’ombre. Et en regard des autres biographies de l’époque, le film de Huston reste d’une dureté de ton confondante.
COMÉDIES MUSICALES
J’ai revu récemment un certain nombre de comédies musicales dont GIVE A GIRL A BREAK, qui est un pur délice. Partant d’un argument ultra classique (3 candidates désirent le même rôle), Stanley Donen dont c’est la première mise en scène en solo, respecte en apparence ce classicisme tout en le renouvelant de l’intérieur par le biais d’une chorégraphie moderne, intimiste, généralement des numéros à deux, le plus souvent sur une musique jazzy, dont le chef d’œuvre est sans doute la merveilleuse danse sur une terrasse entre Bob Fosse et Debbie Reynolds qui jette toutes les bases du musical moderne. Le premier numéro de Marge et Gower Champion est tout aussi euphorisant et les pitreries de Kurt Kaznar sont amusantes Voilà une œuvre revigorante, stimulante.
KISS ME KATE est l’une des très rares comédies musicales qui lors de son adaptation au cinéma ait conservé toutes les chansons écrites par Cole Porter et qui sont toutes des merveilles tant en ce qui concerne la partition très variée, très inventive que les lyrics. Il s’agit là de variations très astucieuses autour d’une représentation de la MÉGÈRE APPRIVOISÉE dont les comédiens reproduisent quand ils la jouent sur scène, les quiproquos, les disputes, les ruptures de la pièce originale dans une astucieuse construction gigogne. Quelques lyrics ont été expurgés dans le film (allusion au Kinsey Report) étant donné la pruderie de la MGM et de la Censure. Plusieurs sont devenues des standards de jazz (je pense à « So In Love » par Milt Jackson). L’une des plus savoureuses est sans conteste « Brush up your Shakespeare », variation hilarante sur les titres, les vers des pièces shakespeariennes chantées par James Whitmore et Keennan Wynn qui jouent les deux mafiosi en charge de récupérer l’argent que doit le promoteur de la pièce. George Sidney a même rajouté un titre qui avait été coupé à Broadway, la version du très rythmé « Too Darn Hot » superbement chantée par Ann Miller. Tous les numéros avec Miller sont exceptionnels qu’elle danse avec Tommy Rall ou dans « Tom Dick and Harry », autre triomphe jazzistique de Porter avec Bobby Van, Rall et Fosse. Même si Hermes Pan est crédité pour la danse très sensuelle entre Carol Haney et Bob Fosse sur « From This Moment On », elle fut en fait chorégraphiée par Fosse qui exécute un incroyable salto arrière. C’est à partir de ce film qu’on le remarqua. Les costumes sont parfois submergées par une surabondance de couleurs kitsch mais les décors, souvent très beaux, évoquent les toiles de Chirico. Leur quasi abstraction met en valeur les prouesses chorégraphique de Tommy Rall, Bob Fosse.
Je n’avais jamais vu THE KING AND I, l’une des comédies musicales favorites de Jane Birkin, étant un peu refroidi par les mises en scène impersonnelles de Walter Lang. Mais là, il bénéficie d’une chorégraphie de Jérôme Robbins et de l’apport considérable du chef opérateur Leon Shamroy qui transforme chaque tableau en un univers monochrome extrêmement plaisant. Déborah Kerr est délicieuse et Yul Brynner tout à fait plaisant en monarque tyrannique cherchant à s’occidentaliser.
Le sujet et les dialogues de THE AFFAIR OF DOBBIE GILLIS de Don Weis ne volent pas très haut, recyclant avec lourdeur un grand nombre de clichés qui donnent une image assez consternante de l’Université et de ce que l’on y enseigne. Mais le film est sauvé par ses interprètes qui tous, Bobby Van, Bob Fosse, Debbie Reynolds, débordent d’énergie et d’invention. On y entend plusieurs fois « All I Do is Dream of you » qu’on entendait dans CHANTON SOUS LA PLUIE et qui est repris dans une version délicieuse, sur un tempo de ballade par Bobby Van, la révélation du film qui le chante avec Debbie Reynolds tout en jouant de l’ukulélé dans un canoë. Cette composition d’Arthur Freed et Nacio Herb Brown est chantée plusieurs fois tout au long de l’histoire. Bobby Van triomphe dans « I am thru with Love ». Tout compte fait une plaisante surprise si on oublie le sujet.
J’ai enfin pu revoir en zone 1 LES AVENTURES DE HADJI BABA, toujours de Don Weis, un de ces contes orientaux dont raffolait le producteur Walter Wanger (« tits and sand »). Avec le scénariste Richard Collins, un des tenant de la ligne la plus dure, la plus dogmatique dans le Parti Communiste Américain (il sermonna violemment Albert Maltz et Polonsky entre autres) avant de devenir un mouchard, ils conçoivent un scénario détendu, moqueur (tongue in cheek) qui faillit devenir un projet de George Cukor. On retrouve au générique deux des concepteurs visuels les plus importants d’UNE ETOILE EST NÉE et de l’œuvre de Cukor en général, Gene Allen et George Hoyningen-Huene que l’on doit davantage créditer du raffinement visuel du film que le chef opérateur très ordinaire qu’est Harold Lipstein. Le pré-générique de la VF dont nous connaissions les dialogues par cœur se terminaient par : « J’exerce peut être le métier de barbier mais j’ai les désirs d’un prince » avant que d’enchainer sur une « complainte perse » (sic) chantée par Nat King Cole sur une musique de Dimitri Tiomkin que nous connaissions aussi par cœur. Ceci à l’attention de Pascal Minette. La version originale fut réclamée pendant des années sur le cahier du studio Parnasse par les néo-macmahonniens et Jean-Louis Cheray finit par écrire : « Cessez vos gamineries. » Le film ne manque pas de charme surtout quand il oppose Elaine Stewart, princesse capricieuse et gâtée et cruelle et John Derek plus à l’aise avec ce personnage en carton pâte qu’en héros de Nicholas Ray. Leurs affrontements qui se transforment en scène d’amour quand ils sont attachés par les Amazones ne manque ni de piquant, ni d’audace. Par ailleurs, Richard Collins écrivit le scénario des RÉVOLTÉS DE LA CELLULE 11 inspiré par la peine de prison que dut subir Wanger pour avoir tiré sur l’amant de Joan Bennett, Jennings Lang, futur dirigeant d’Universal qui finança MADIGAN, PLAY MISTY FOR ME, WILLIE BOY, LES PROIES, CHARLEY WARRICK, AIRPORT et plusieurs films catastrophe que vient de ressortir Sidonis en Blu-ray.
FILMS ITALIENS
Artus vient de sortir dans une copie magnifiquement restaurée, LES CENT CAVALIERS de mon grand ami Vittorio Cottafavi et cette nouvelle vision m’a comblée. Cette épopée prosaïque, aux multiples changements de ton, se déroule pendant l’An Mil et oppose les Maures, les Chrétiens et chez ces derniers, les propriétaires la plupart avides et impitoyables, les paysans, les brigands, les femmes. Quelle splendide utilisation de l’espace, des couleurs avec le bleu des Maures tranchant sur les costumes bigarrés des Chrétiens. Quelle originalité dans le ton adopté où l’on sent en effet l’influence de Brecht lors de la scène d’ouverture où un peintre qui termine une fresque interpelle un interlocuteur invisible, le public. Le procédé est repris de manière drolatique dans la conclusion. Deux moments coupés dans les copies précédentes. Je n’avais jamais oublié un plan où l’on voyait s’approcher un cavalier suivi peut-être de deux ou trois autres. Tout à coup, il se déployaient en une ligne horizontale et on découvrait qu’ils étaient beaucoup plus nombreux, effet saisissant. La mémoire jouant parfois des tours, je pensais qu’il s’agissait des cavaliers Maures mais c’étaient en fait les Chrétiens. Extraordinaire séquence de bataille qui vire au noir et blanc pour que l’on identifie moins les camps respectifs (sur le net un crétin pense que c’est une erreur technique ou dû au faible budget, deux contresens). Les protagonistes meurent dans l’anonymat comme dans Shakespeare et l’on s’attarde seulement sur la mort des deux chefs : le sheikh qui marche en sentant la mort l’envahir, plan sublime ; Arnoldo Foa, le père du héros qui se relève en demandant si on a gagné, trouve qu’il fait sombre et dit « Mais je meurs, je meurs », passage que que j’ai revu trois fois de suite. Bon bonus de François de la Bretèque surtout quand il analyse le contexte historique de l’époque et la vision qu’en a Cottafavi. Plus discutable quand il met dans le même sac Freda, Bava et Cottafavi. Ce dernier voulait faire des films néoréalistes mais fut exclu du mouvement du fait que la FLAMME QUI NE S’ÉTEINT PAS exaltait le courage d’un carabinier. C’était un fait authentique que 60 ou 70 critiques bornés, staliniens refusèrent de prendre en compte alors que Cottafavi était plutôt marxiste modéré et pour vivre il dut se rabattre sur le mélodrame et le film de cape et d’épée avec de vraies réussites signalées dans ce blog : FILLE D’AMOUR (en VO chez René Château), MILADY ET LES MOUSQUETAIRES. Freda au contraire haïssait le néoréalisme et ne voulait se plonger que dans le film d’aventures ou le mélodrame. Bava lui débuta quand il n’était plus question du néoréalisme. D’autre part, de la Bretèque oublie qu’avant moi, Truffaut défendit FILLE D’AMOUR, que contrairement à ce qu’il dit les Cahiers publièrent un éloge des LÉGIONS DE CLÉOPÂTRE et que le rôle des néo-macmahonniens, Lourcelles, Mourlet a été prépondérant. La première revue à se passionner pour Cottafavi est Présence du cinéma avec le célèbre article Du côté de Racine.
Parmi les grands cinéastes italiens, Alberto Lattuada est l’un des plus méconnus. On devrait ajouter une méconnaissance à éclipse car durant les années 50 plusieurs de ses réalisations furent louées par la critique, je pense à SANS PITIÉ, invisible depuis longtemps, au BANDIT qui a été heureusement réédité où néoréalisme et film noir coexistaient dans un mélange assez détonant. J’avais ici même défendu MAFIOSO, chef d’œuvre décapant traité dans un style dépouillé, sec, sans éclats lyriques (on pense à un conte moral du XVIIIème) sur les pratiques de la Mafia qui transbahute un contremaitre sicilien travaillant dans le Nord, lors de ses vacances en Sicile, en Amérique pour commettre un crime dont on ne peut le soupçonner. Une des plus grands rôles de Sordi que Tamasa eut la bonne idée de sortir. Ils ajoutent maintenant VENEZ DONC PRENDRE LE CAFÉ… CHEZ NOUS ! Comme l’écrit Philippe Paul sur DVDClassik : « Pour ce film, Lattuada s’inspire d’un roman de Piero Chiara, La Spartizione – Le Trigame en version française – dont il transporte le récit des années 30 aux années 70. VENEZ DONC PRENDRE LE CAFÉ… CHEZ NOUS ! suit le destin d’un petit fonctionnaire un peu falot, Emerenziano Paronzini, qui, encouragé par les valeurs patriarcales de l’Italie de l’époque et par son statut de petit bourgeois, va entreprendre de séduire une des sœurs Tettamanzi, trois vieilles filles enfermées dans leurs frustrations par les barrières morales imposées par la religion et la société. Son plan va fonctionner au-delà de ses espérances puisque les trois femmes deviendront ses amantes, satisfaisant plus que largement à ses besoins qu’il définissait en début de film, les « trois C : caresses, chaleur, commodité. » Crédité à Adriano Baracco, Tullio Kezich ainsi qu’à Alberto Lattuada et au romancier Pietro Chiara lui-même, le scénario se focalise sur l’argument principal du récit, en se détachant presque totalement de toute autre considération sociale ou politique, produisant ainsi un film déconnecté de la réalité italienne de l’époque, hormis évidemment pour la question morale de la sexualité et de la polygamie inhérente au sujet. » La sexualité a toujours été l’un des grands sujets abordés par Lattuada jusque dans son sketch amusant mais un peu facile d’AMORE IN CITA, des ITALIENS SE RETOURNENT en passant par LA NOVICE que j’aimerais revoir. L’autre versant de l’oeuvre de Lattuada est imprégnée de l’influence, de l’admiration pour la littérature russe : LA STEPPE, CŒUR DE CHIEN, LA FILLE DU CAPITAINE.
LES ADOLESCENTES reste un chef d’œuvre de sensibilité, d’intelligence. Point de romantisme ni d’effusion mais un ton précis à fleur de peau que l’on dirait sorti d’une nouvelle du XVIIIème pour évoquer la journée où la délicieuse Catherine Spaak va perdre sa virginité. Belle musique de Piero Piccioni. Je n’ai jamais oublié les sifflements qu’on entend quand la voiture de Christian Marquand longe les barrières, les poteaux jalonnant l’autoroute.
CARLO LIZZANI
Je viens de découvrir un film qui m’a enchanté, ému et qui devrait vous passionner. Il s’agit de CELLULOID, traduit en français par « REMAKE » ROME VILLE OUVERTE, titre idiot. Il s’agit d’un film de fiction sur les aléas insensés du tournage de ROME VILLE OUVERTE avec les rapports passionnés et orageux entre Rossellini et son volcanique scénariste Sergio Amidei qui fulmine et claque la porte à la moindre apparence de concession. Je ne savais pas que le film après avoir subi l’arrogance des producteurs, des distributeurs, avait été si honteusement traité par la critique lors de sa sortie en Italie et qu’il avait été sauvé par la sortie à New York et à Paris. C’est un film de Carlo Lizzani que j’ai voulu voir après avoir découvert ACHTUNG BANDITI, l’un de ses premiers, peut-être le meilleur film de partisans, une chronique sans héros, sans personnage principal (l’équivalent français serait le méconnu JERICHO de Henri Calf) avec des plans généraux d’une beauté à couper la souffle. On voit des foules manifester dans la plaine, affronter la police et c’est filmé avec une ampleur incroyable. Le propos complexe montre divers types de collaboration et de résistance avec des personnages troubles pris entre les maquisards et les allemands Deux films à découvrir et à faire connaitre aux étudiants de cinéma.
LA CHRONIQUE DES PAUVRES AMANTS est une émouvante chronique unanimiste sur la manière dont un quartier de Florence bascule peu à peu dans le fascisme.
FILMS ANGLAIS
LA MER CRUELLE me plait toujours autant à chaque vision. Il s’agit à coup sûr du chef d’œuvre de Charles Fren, réalisateur attentif, consciencieux, humaniste. Là, il se montre inspiré par le beau scénario d’Eric Ambler (LA FLAMME POURPRE) d’après le roman très autobiographique de Nicholas Monsarrat.
PINK STRING AND SEALING WAX : splendide étude criminelle de Robert Hamer, un des films les plus radicaux et violents jamais tournés à cette époque en Angleterre. Sur les rapports parents-enfants, maris et femmes. Sur l’absence de droits des femmes, les violences conjugales, Goggie Withers, l’actrice fétiche du réalisateur qui la dirigea dans le remarquable IL PLEUT TOUJOURS LE DIMANCHE, est extraordinaire notamment quand Hamer la filme dans un très long gros plan. Seul léger bémol : le studio imposé par Balcon qui dénature parfois le son (Dvd Optimum). Il faut le sortir ainsi que THE SPIDER AND THE FLY et THE LONG MEMORY.
Revu avec plaisir COMMANDO POUR UN HOMME SEUL d’Etienne Périer (Rimini), transcription française idiote de WHEN 8 BELLS TOLL : un commando composé d’un seul homme ou qui ne doit s’occuper que d’un seul homme ne paraît guère prometteur en termes d’action. De plus, les trois-quarts de ses films français m’ont paru ternes, alourdis par des scénarios de whodunit ineptes : on peut éviter MEURTRE EN 45 TOURS, en dépit de Darrieux, et UN MEURTRE EST UN MEURTRE. Dans mon souvenir, je sauverai UN JOLI PETIT VILLAGE où Carmet était excellent. Ce COMMANDO écrit par Alistair McLean (LES CANONS DE NAVARONE, QUAND LES AIGLES ATTAQUENT, ICE STATION ZEBRA, BREAKHEART PASS qui devint l’intéressant et violent LE SOLITAIRE DE FORT HUMBOLDT de Tom Gries avec Bronson) d’après son roman est donc une plaisante surprise, bénéficiant de beaux extérieurs écossais, de la présence d’Anthony Hopkins que j’ai rarement vu aussi jeune. Il dégage un charme fou et trouve en Robert Morley, chef de l’espionnage obsédé par la bouffe. un partenaire de choix. Selon Jean Claude Missiaen, LE MERCENAIRE et LE PONT VERS LE SOLEIL sont deux réussites parmi lesquelles on ne peut pas compter ZEPPELIN. Etienne Perier qui fut le conseiller technique de Cocteau (!!!) pour LE TESTAMENT D’ORPHÉE, était un des fondateurs de Plan film qui a produit et/ou distribué ses films mais aussi L’INVITATION de Claude Goretta (à revoir absolument), ATLANTIC CITY de Louis Malle, COUP DE TORCHON, distribué LA MORT EN DIRECT et DADDY NOSTALGIE.
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- Article précédent : Robert Parrish, John Huston, Elia Kazan… visages du cinéma américain
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Un mot pour renouer avec les anciens du blog.
Ce week-end au Buisson de Cadouin (24), nous avons eu droit à un formidable hommage à Bertrand autour du jazz et du blues avec une double programmation Mississipi blues + Round midnight.
Celui-ci remarquablement restauré n’a rien perdu de sa force, de sa beauté et de son émotion rare face au miracle de la musique.
Tiffany Tavernier, Frédéric Bourboulon et Etienne George étaient là pour nous raconter Bertrand Tavernier.
C’était d’abord joyeux à l’image de ce qu’était Bertrand même si son absence reste une béance.
Nous devons multiplier les projections de films de Bertrand, faire voir les films qu’il défendait: c’est notre seule manière d’être dignes de ce qu’il nous a offert sans compter.
Je pense à Bertrand Tavernier.
Je me demande ce qu’il pensait de Jean Pierre Mocky…
A l’équipe du blog : avez-vous des précisions/prévisions en ce qui concerne la sortie de 100 ans de cinéma américain ?
est-ce quelqu’un s’y connaitrait en programmation php pour m’aider à la création du Dvdblog N°2?
Bonjour MB,
Après le concert hommage de dimanche dernier organisé par Denis Fargeat, je lui ai indiqué que j’allais me renseigner auprès d’un ami qui dirige une agence de communication digitale. L’objectif est de savoir quel est le meilleur outil à utiliser pour des non professionnels. Je vous donnerai de mes nouvelles rapidement.
à Sugarkane
je pense qu’il vous conseillera WordPress, que je trouve trop lourd.
Mon idée est juste d’obtenir un script php pour les commentaires, que je peux intégrer dans un site html classique.
Si qqn trouve mieux que celà, je lui laisse la place.
Encore une fois le Festival Lumière nous a émerveillé et surpris grâce à une programmation riche et éclectique avec des copies d’une qualité sans pareille. Outre la formidable rétrospective Sydney Pollack avec des films rares comme 30 minutes de sursis, je retiendrai plusieurs chefs-d’œuvre comme Outrage de Brian de Palma, Cette sacré vérité de Leo McCarrey ou bien Je sais où je vais de Michael Powell et Emeric Pressburger. Merci à Thierry Frémaux et à ses équipes de continuer à nous proposer autant de films différents et à chaque fois dans des conditions exceptionnelles. J’ai terminé ma semaine lyonnaise de la plus belle des manières grâce au magnifique concert hommage à Bertrand Tavernier organisé par notre amis Denis Fargeat dimanche 17 octobre à l’église Saint-Paul. Merci Denis !
ne mettez pas votre adresse mail en clair, vous serez spammés!
“Jeter une bouteille à la mer dans le noir, c’est comme lancer un cocktail molotov dans un lac”. (Jean-Luc Motard, cinéaste inconnu.)
Chers amis, le silence règne sur ce blog depuis quelques temps. On trouvera maintes raisons à cela, force nous est de constater que le DVDBlog ne survit guère à Bertrand ; ce qui en faisait la vie était la vigueur des interactions permanentes avec lui, et nous sommes orphelins, c’est un fait.
On avait évoqué, dans le temps d’émotion qui a suivi sa disparition, plusieurs choses; dont le fait de se retrouver, pourquoi pas autour d’un concert. Le concert devient réalité, ce sera le dimanche 17 octobre prochain, autour de 15- 16h, en l’église St Paul à Lyon ( tout près de l’endroit où L’Horloger exerçait.) J’invite tous ceux et celles qui sont intéressés à se faire connaître, le plus simple serait Facebook en message privé (ceux qui y sont rétifs ou en sont privés, ce que je peux comprendre, connaissent peut-être quelqu’un qui connaît quelqu’un qui l’a…sinon merci de le dire ici, on trouvera un moyen -sachant que les signaux de fumée sont mal vus en ce moment.) Ce concert peut être un beau moment, en ce qu’il nous permettra d’échanger, de se connaître… N’hésitez pas, c’est pour vous ; l’idée est née ici.
J’en profite pour relayer une autre initiative, celle du camarade MB qui est très motivé pour continuer l’aventure, sous la forme d’un DVDBlog2… Bertrand n’est plus là, mais il nous faut peut-être d’autant plus perpétuer sa mémoire certes, mais aussi quelque chose de très volatil, bien réel, et d’une force qui nous a toutes et tous portés: cet enthousiasme, cette passion partageuse, cette curiosité, une tournure d’esprit précieuse et unique. Bertrand catalysait cette énergie là, mais il n’était pas le seul à déployer réflexions, érudition, analyses parfois aventureuses mais toujours intéressantes ( il faut parfois aimer le hors-piste et la haute voltige, et il arrivait parfois à Yves de retomber sur ses pieds – ou parfois ceux des autres! Pardon Yves.)
Le trésor du blog, compilé par quelques-uns, est d’une richesse folle. Cela a été dit, il ne faut pas que ça se perde – et c’est un trésor vivant : il faut donc que ça continue.
Dernier truc, très important pour moi : dimanche prochain, 26 septembre, 14h30, à l’Institut Lumière sera projeté “L’homme qui rit” de Paul Leni. Je serai au piano pour jouer ce que j’ai composé pour ce film ; travail commencé après avoir échangé avec Bertrand, au sujet d’un nouveau film à mettre en musique. Cela et bien d’autres choses, je lui dois, et nous sommes nombreux ici à lui devoir beaucoup.
A denis fargeat.Je tiens à répondre à votre billet.Effectivement depuis bientot 6 mois Bertrand nous as quitter mais notre passion commune doit nous rassembler afin de continuer à faire vivre ce blog qui reste une mine d’or.Je reconnais ici mème que j’ai souvent déraper sur des pentes un peu sinueuses,j’ai accepter les remarques et j’ai encaisser les coups sans baisser la tète.J’ai noter votre invitation pour le mois d’octobre qui coinçide aussi avec le festival Lumières.Acheter récemment chez Coin de mire qui propose un travail soigné avec des copies restaurées(sons et images)illustré des photographies de grande qualité et de bonus tels les réclames de l’époque de la sortie du film ainsi que les actualités du moment. »Le rapace »réalisé par José Giovanni restait inédit sous format dvd.Rien que la présence du grand Lino prouve que l’on ne peut pas passer à coté de l’histoire de ce mercenaire français qui doit éliminer le président du Mexique.Tout en mutisme le personnage ne dévoile pas d’états d’ames,brut tel un rocher il à une mission qu’il doit accomplir.Les révolutions et la misère du peuple le laisse de glace.il finit par sympathiser avec le jeune Chico qui à des idéaux pour l’avenir de son pays.Paysages arides et secs les images sont d’une grande beauté visuelle.Coté livre,je commence l’ouvrage de Jean baptiste Thoret consacré à Michael Mann,réalisateur venu de la télévision à qui l’on doit des oeuvres fortes tel »Le solitaire »avec un James Caan impérial, »Le sixième sens »est aussi à redécouvrir mais Thoret met l’accent sur « Heat »avec des plans de poursuites magistraux entre De niro et Pacino.Val Kilmer et Tom Sizemore forme une équipe prèt à tout pour réussir ce braquage.La fin est d’un grand lyrisme et la reflexion de Thoret est juste sur ce cinéaste malmenné par la critique.
merci Denis, pour le mythique DVDBLOG2 c’est quasi râpé si les dingos du DVDBLOG1 ne se manifestent pas plus que ça!Ohé Mathieu, Michèle, Pierre, Alex Angel etc!!!
Bonjour Denis,
Je serai présent pendant le Festival Lumière avec un ami. J’habite le nord de la France et je vais voir avec lui si nous pouvons décaler notre départ de 24h. Je vous enverrai un message via la messagerie de FB. Bravo à MB concernant le projet de blog, j’espère qu’il aboutira.
SugarKane/Hugues Mahieux
A Denis.Comment vous contactez,je ne suis pas sur facebook et autre réseau social?J’habite sur Toulouse mais ça je l’ai écrit plusieurs fois sur ce blog.La 10 ème édition du fifigrot vient de se refermer avec toujours des pépites et des films décalés dont « Les sans dents »de Pascal Rabaté à fait l’ouverture.Sylvie Pialat la fille du cinéaste était cette année la marraine avec une programmation toujours iconoclaste mais dénué d’interets.Bravo au film « Oranges sanguines »que j’ai raté,préferant aller revoir « L’audience »de Marco Ferreri,veritable pavé dans la mare un an avant la sortie de »La grande bouffe ».Ici la religion catholique et le vatican en prends plein les dents avec un Vittorio Gassman dans le role d’un prince fou,Alain Cuny et sa froideur légendaire fait une apparition remarqué au coté de Michel Piccoli.
Bien cher Yves, issu d’une bien belle ville (et je n’oublie pas les autres!) vous pouvez m’écrire à nom point prénom arobase club tiret internet point fr -tout en minuscule bien sûr . Désolé de ne pas être plus explicite, je me méfie des vilains robots….
Il faut qu’on se rejoigne d’une façon ou d’une autre, nous avons déjà fait jonction avec Ballantrae , Alexandre Angel, Sugar Kane, et MB qui phosphore sur le DVDBlog 2 (working title.)
A bientôt, amitiés à toutzéatous !
A Denis.Merci à vous pour vos coordonnées,c’est vrai un monde à la « truman show »par les temps qui court est possible dans nos sociétés ou tout le monde est tracer avec portables,ordinateurs,tablettes, ou cartes de crédit et mème les vaccins peut ètre???
a Denis.J’ai du me planter dans votre adresse,le mail a été rejeté.yvesrouxel@yahoo.fr est mon adresse,je vous communiquerais mes numeros de téléphone.Merci à vous et bonne journée.
Bonjour
J’ai un service à demander au webmaster mais comment le contacter?
Au-secours
merci
Bonjour,
J’attends avec impatience comme beaucoup d’entre vous de connaître la programmation du prochain Festival Lumière.
En attendant je viens de lire une interview intéressante de Thierry Frémaux où il parle avec justesse de ses engagements, de sa jeunesse, de son parcours, du rôle du cinéma dans sa vie et au Festival de Cannes. https://www.trois couleurs.fr/article/interview-engagees-thierry-fremaux
Abasourdi par l’horrible nouvelle de sa disparition (pas totalement inattendue après le video sur arte) moi, très fidèle suiveur du blog meme si ma paresse (le français, en plus, n’est pas ma langue maternelle) et (recemment) quelques problemes techniques m’empechaient d’intervenir plus souvent, n’ai pas reussi à rendre hommage au co-auteur d’un des deux livres qui ont le plus nourri ma cinephilie pendant les 20 dernieres années. Mais je signale quand meme, en esperant pouvoir un jour rencontrer les autres fideles du blog, que Sidonis est en train de sortir des Blu-Ray (MAN FROM COLORADO et TEXAS, notamment) avec la presentation de notre Bertrand. Sacré Bertrand, tu continue a nous faire des regals meme après ta mort!
J’avais demandé à Bertrand Tavernier si les mémoires de Fleischer et de Siegel avaient des chances d’être traduites. Sa grimace m’avait laissé entendre que ça n’en valait guère la peine. D’où mon hésitation à acheter le Fleischer, bon faiseur (Verneuil américain) qu’on est en train de sur-évaluer comme on l’avait sous-évalué de son vivant. L’équivalent d’un Boris Sagal avec un cursus exclusivement cinématographique. Voyez l’avis des rédacteurs de Wild Wild Western lucides sur ce cinéaste non méprisable. Cependant vos avis me tentent, n’espérant y trouver rien de plus profond que dans WINNER TAKES HALL, souvenirs amusants garnis d’anecdotes croustillantes comme on pouvait en lire autrefois dans Ciné Revue. Winner ne s’est jamais pris au sérieux, et il avait bien raison.
le quart d’heure de franche rigolade:
« Fleischer, bon faiseur (Verneuil américain) qu’on est en train de sur-évaluer comme on l’avait sous-évalué de son vivant. L’équivalent d’un Boris Sagal avec un cursus exclusivement cinématographique. »
Sagal: UN film: THE OMEGA MAN/LE SURVIVANT et 3 tonnes de série TV (dont on doit pouvoir pêcher un ou deux trucs marrants, forcément)
Fleischer: L ETRANGLEUR DE BOSTON, RILLINGTON PLACE, CHILDREN OF DIVORCE, LES INCONNUS DANS LA VILLE, mais arrêtez j’ai mal aux côtes
« Voyez l’avis des rédacteurs de Wild Wild Western lucides sur ce cinéaste non méprisable. »
lucides très drôle! ils placent Andrew Mc Laglen très haut et lui pardonnent tout, y compris HAVE GUN WILL TRAVEL la série western la + nulle jamais vue jamais été plus loin que la saison 1,soporifique (malgré Richard Boone).
Bon Manu arrêtez on ne peut pas QUE rigoler ici ok?
Tout à fait d’accord ! Fleischer est un grand,d’entrée de jeu:
« follow me quietly » et » clay pigeon » annoncent déjà la couleur
A part les dernières années (1979-1987) il y a énormément de réussites :tous ceux que vous citez ,plus « girl in the red velvet swing » (je trouve le remaque Chabrol raté ,dsl) « between heaven and hell » qui parle d’homosexualité sans la nommer, « compulsion » dont nous avons longuement parlé , » Barabbas » estimé de BT, « the new centurions « ……
HGC voyons un de nos plus grands directeurs!
Je suis obligé de constater que les avis un peu stratosphériques peuvent encore envahir le blog malgré l’absence de Bertrand: avant on aurait pu penser que c’était seulement pour faire réagir Bertrand face à une assertion un peu déroutante, maintenant c’est un peu de la roue libre.
Fleischer= Verneuil, là franchement je ne vois pas…
Quant à B Sagal, pas grand chose à dire…sinon qu’il ya bien plus à dire et à voir chez Fleischer.
« Fleischer= Verneuil, là franchement je ne vois pas… »
et ce genre de mauvaise foi tient pour évident que Verneuil est un nanariste or, ayant lu Bertrand, j’ai pu révisé ça (DES GENS SANS IMPORTANCE).
à propos de RUE DES PRAIRIES Didier j’ai lu celà:
« »Intellectuals do not like the people « Alain Paucard writes in his excellent insightful review in « Guide des Films ,tome 2″.The book rates » Prairies » higher than « les 400 coups » and I can find little fault with the opinion expressed. » (IMDB)
mais dans le dit bouquin, pas d’avis de A Paucard mais un signé C Bouniq-Mercier qui tombe dans la convention trufauttienne: « populiste au mauvais sens du terme » mais il y a un bon sens?
Le film est très agréable mais se casse un peu la gueule avec l’arrivée de l’amant riche de Nat, et le changement d’attitude de celle-ci et Brasseur n’est pas vraiment compréhensible, le procès sonne faux, et les scènes chez les riches sont bourrées de clichés grossiers.
Roger Dumas est sensationnel face à Gabin, j’adore la scène avec la prostituée, elle sonne juste.
Je ne vois pas le rapport avec Fleischer ,qui était le sujet de la discussion .
j’avais complètement oublié ces bricoles écrites il y a 15 ans! je pense que vous avez la nouvelle édition du guide des films ;en général ,j’apprécie C Bouliq -Mercier ,mais que voulez-vous?
Pour en revenir à Fleischer ,sa version de « the prince and the pauper » (1977) est fort agréable, mais inférieure à celle de William Keighley (1937) où les jumeaux Maunch volent la vedette à E.Flynn .
Fleischer est certainement plus passionnant que Verneuil mais cela ne rend pas ce dernier nanariste ,vous avez raison Martin:BT a souvent défendu ses meilleurs films et j’aime bien certains comme celui que vous citez ,et aussi « la vache et le prisonnier » (qui n’aime pas Marguerite?) « une manche et la belle » « les amants du Tage » « brelan d’as » (pour le sketch avec Michel Simon) et même « la vingt-cinquième heure » et « le clan des siciliens »
« Je ne vois pas le rapport avec Fleischer ,qui était le sujet de la discussion . »
nouvelle règle: ne parlons pas de deux films différents dans le même message! j’avais envie de parler de RUE DES PRAIRIES
À Manu
Réduire Richard Fleischer à un bon faiseur, il me semble que vous allez un peu vite en besogne, car c’est quand même un sacré bon metteur en scène. Je n’ai pas tout vu, mais je pense qu’il y a quand même de belles réussites comme par exemple L’énigme du Chigaco Express, Les vikings, Les inconnus dans la ville, L’étrangleur de Rillington Place, …. Si dans sa filmographie il y a probablement des œuvres moins intéressantes, l’ensemble reste quand même d’un bon niveau.
Il y a bien sûr des réalisateurs plus complets et plus talentueux et il ne s’agit pas de surévaluer un cinéaste, mais plutôt de lui donner une place qui soit un plus juste.
Ne pas oublier Mandingo
A Manu. Je n’ai pas (encore) les mémoires de Fleischer mais bien celles de Siegel qui ont l’avantage d’être chapitrés par film de telle manière qu’il n’y a pas de lien entre les chapitres qui peuvent être lus séparément et dans le désordre au gré des films que l’on voit. C’est parfois extrêmement détaillé (exemple : le réglage des cascades dans Charley Varick).
À propos de Richard Fleischer, cinéaste longtemps méprisé et qui retrouve aujourd’hui toute sa place et dont certains de ses films ont été évoqués dernièrement. Ses mémoires « Survivre à Hollywood » qui viennent d’être éditées sont vraiment truculentes en mêlant anecdotes amusantes et justes sur la folie qui régnait à Hollywood. On apprend que les problèmes quotidiens de transit de John Wayne peuvent remettre en question le tournage d’un film à la Rko, que l’égocentrisme de Kirk Douglas est particulièrement insupportable ou que les relations complexes entre Darryl Zanuck et Juliette Gréco sont une épreuve épuisante pour le réalisateur. Enthousiasmé par cette lecture j’ai revu pour la seconde fois Les flics ne dorment pas la nuit. En décrivant le quotidien sordide et difficile d’une brigade de flics à Los Angeles, Richard Fleischer met plus l’accent sur les personnages que sur l’histoire et dresse en 1970 un portrait glaçant de la violence de la société urbaine actuelle. À ce sujet dialogue de George C Scott vers la fin du film est particulièrement éclairant : « Les gens ne nous aiment pas mais ils ont besoin de nous ».
Survivre à Hollywood est un ouvrage remarquable de drôlerie, de précision et de modestie. Fleischer était un grand cinéaste et New centurions l’un de ses nombreux grands films…
C’est chez Marest, l’éditeur de Boorman que cite Bertrand dans son billet.
On lira aussi l’essai consacré à Fleischer chez le même éditeur Richard Fleischer une oeuvre par N Tellop.
Un diptyque absolument remarquable tout comme l’essai que je lis en ce moment: Outrages, de Daniel Lang à Brian de Palma de Nathan Rera chez Rouge profond. Bertrand aimait ce film et je suis sûr qu’il aurait salué la rigueur méthodologique de ce travail d’enquête.
Je viens juste de commencer ce Fleischer, touchant et truculent. Pour accompagner, n’ai trouvé à la bibliothèque que « The Spikes Gang », un western ben tardif (1974). Je ne sais pas ce que ça vaut, à découvrir bientôt.
C’est intéressant THE SPIKES GANG avec une belle composition de Lee Marvin en crapule haute en couleurs et une fin dont la lucidité amère est tout à fait dans le ton de bon nombre de Fleischer des 70′.
DU SANG DANS LA POUSSIERE(the Spikes gang)
C’est un bon Fleischer méconnu, mais l’un de ses derniers feux …L’esprit n’est pas loin d’Arthur Penn :trois gars à la recherche d’un père (Newman dans « the left-handed gun » ) Grimes rêvant de son père qui lui dit : »tu es déjà mort » , ne vous rappelle-t-il pas cette scène du pique-nique (« Bonnie and Clyde ») où la mère de Bonnie lui dit : »tu es déjà morte Bonnie Parker » ?
ce père est certainement un fanatique religieux : saisissante scène à la banque où le tic-tac de la pendule se confond avec le souvenir du fouet qui claque …et la consommation d’hosties et de vin consacré (« mais le Christ nous les donnerait s’il était là »)
Lee Marvin est cette image du père ,un père hors-norme puisqu’il fut marié à une femme extrêmement instruite ,parlant plusieurs langues, fait rarissime dans le western .Mais pas de cliché style « il fait de nous des hommes ».
Fleischer ne m’a jamais semblé sous-estimé en France ,du moins pas autant que par exemple Wyler.
A Denis Fargeat
Dans ce film Lee Marvin a le premier rôle et j’avais j’ai pensé à un moment me le procurer. Merci de nous donner votre commentaire lorsque vous l’aurez visionné.
SURVIVRE À HOLLYWOOD. J’ai lu ce livre avec enthousiasme. Avec cet émouvant et trop court chapitre consacré à la rencontre de Richard Fleischer avec Edward G.Robinson, au crépuscule de sa vie, sur le tournage de SOLEIL VERT. « Un homme qu’on ne pouvait qu’aimer », écrit Fleischer. Je le crois volontiers.
LA FORÊT D’ÉMERAUDE dont l’audace, l’invention visuelle laissent pantois
dans un genre pas très éloigné ,quelqu’un connait-il » la vie pure » de Jeremy Banster,un film fait avec un très petit budget (< 1,000,000 euros) basé sur l'histoire vraie d'un jeune explorateur qui va jusqu'au bout de son rêve?
J’ai toujours été impressionné par l’incroyable culture cinématographique de Bertrand, par sa connaissance des œuvres et de leur fabrication. Heureusement il reste des livres, des articles, des films et ce blog. Mais rien ne m’effraie davantage que les connaissances qui disparaissent. Car même s’il reste de nombreux témoignages, notamment audiovisuels, il y a des tas de choses que Bertrand connaissait, qu’il aurait pu encore nous livrer et que nous ne connaîtrons jamais. Au vu du savoir cinéphilique pointu de certains d’entre vous, j’incite ceux qui ont participé à ce blog à continuer de transmettre sur les films et sur les auteurs, car je crains qu’il ne devienne de plus en plus rare avec le temps de revenir sur le cinéma des 3/4 du 20ème siecle. Merci de continuer à parler de vos découvertes partout où c’est possible dans la continuité du travail de Bertrand.
A Bruno François-Boucher
Personnellement, ce qui m’impressionne le plus est ce sur quoi Bertrand Tavernier a su mettre le doigt et qui est largement peu (voire mal) évoqué notamment par la presse : à savoir qu’un film n’offre « rien d’autre » que ce qu’il a à montrer, visuellement comme moralement. Et ce « rien d’autre » peut être source d’infinis plaisirs.
Et il en va des films comme de la musique et de la littérature, puisque ce furent là les trois grandes focales de Feu notre hôte sur ce blog.
Tavernier n’a rien inventé ou révolutionné. Il a su occuper, à partir d’un certain élan personnel (celui que génère un désir d’être un artiste de culture française fier de porter ces couleurs ainsi qu’une propension toute particulière à l’engagement) une place unique, pratiquement expurgée de toute théorie, de tout « prêt-à-penser ». Et cette place est celle de la disponibilité face aux œuvres, de cette évidence-là. Evidence tellement aveuglante que je suis à deux doigts de penser que j’enfonce une porte ouverte.
A ceci près que j’ai beau chercher, je ne trouve aucun équivalent que ce soit du côté des Cahiers ou de celui de Positif. Il y a toujours chez les meilleures plumes (meilleures que celle de Tavernier) un frottement, à un moment ou à un autre, à quelque chose qui diffracte le contact avec l’œuvre, qui interfère dans la restitution : une théorie, une grille de lecture, un ostracisme, une idée préconçue que sais-je.. Non pas que Bertrand en soit systématiquement préservé mais il lui suffisait de revoir un film pour en modifier son approche.
En ce qui me concerne, il a su clarifier de manière radicale (mais pas radicalisée) mon rapport à ma cinéphilie.
Bertrand Tavernier jugeait juste (justesse ne voulant pas dire infaillibilité) au même titre qu’Ella Fitzgerald chantait juste. Du moins de plus en plus juste à mesure qu’il vieillissait (je ressens moins ce type de satisfaction à la lecture de 50 ans).
Pour résumer ma pensée, ce qui m’impressionne le plus est le sentiment que l’identité en tant que cinéaste, les engagements, l’expérience des tournages et l’érudition de Tavernier ont fini par converger vers l’évidence tranquille et jouissive de la relation à l’œuvre.
Le verre d’eau que boit Moretti à la fin de JOURNAL INTIME en quelque sorte.
Une fois dit tout cela : comment fait-on avancer le schmilblick de ce qui a été proposé (nous réunir en association, etc..) ?
Peut-on être aidés pour cela ? Devrons-nous nous contenter de rebondir sur le blog tel qu’il existe avec les réserves formulées, à juste titre, par Ballantrae ?
Devrons-nous nous résigner à ce que tout cela meurt de sa belle mort et répandre la bonne parole chacun de notre côté ?
La SACD peut-elle nous conseiller ?
« l’évidence tranquille et jouissive de la relation à l’œuvre. »
ce qu’oublient ou ont complètement oublié certains critiques de cinéma dans le vent, qui remplacent celà par, par exemple, le souci de surprendre le lecteur par l’injonction à celui-ci de ce que le critique est terriblement personnel et qu’il n’a pas peur de se distinguer.
L’injonction de Bertrand au lecteur est plutôt « régalez-vous voici un bon film ».
Un autre élément négligé par les imbéciles est la description, et son utilité critique appliquée à un film: il s’agit de correctement repérer tout ce qui se trouve dans le cadre par exemple (pour s’en tenir au cadre mais ça va plus loin) afin de pouvoir lister son contenu de détails. En effet, si l’on s’applique à décrire avant même de commenter le film, on aperçoit des couleurs ou mouvements d’appareil, ou attitude d’acteurs ou que sais-je qui vont appeler une découverte éclairante du coeur de l’oeuvre. La description est méprisée par les ânes cités car considérée un exercice facile puisqu’il ne s’agirait que de noter ce que l’on voit, ils ignorent bêtement l’effort d’attention (qui n’est pas un exercice facile) qu’il y a à se livrer à cet inventaire de tout ce qui est sous nos yeux. Si cette description (ou du moins si l’attention permettant cette description) est négligée, on loupe pas mal de choses, en effet tel détail relevé suscite une piste de réflexion, une découverte, et le commentaire qui s’enchaîne se fait vite bien plus juste.
En terminale, un prof de français nous avait présenté le commentaire de texte: « voici le poème, contentez-vous de le décrire et de dire ce que cette description implique » « ouaoh fastoche, plus facile que la disserte! » mon oeil. Et je m’ennuyais pas à faire ça, le plaisir était là.
Merci Alexandre pour ton injonction détaillée, riche, et inspirante: Bertrand Tavernier c’était exactement ce que tu dis,
bien sûr ça amène à apprécier LES CLEFS DE BAGNOLE comme MIRACLE EN ALABAMA! C’est pas de la critique sérieuse, quoi!
A MB
Mais, mais…vous me tutoyez, vous êtes..tu..tu..es..UN REVOLUTIONNAIRE!!!
« A MB
Mais, mais…vous me tutoyez, vous êtes..tu..tu..es..UN REVOLUTIONNAIRE!!! »
blog de petits bourgeois…
Jusqu’au 20 juin prochain,la Cinémathèque de Paris propose un cycle autour du »Cinema américain de Bertrand Tavernier ».En effet La cinémathèque avait demandé à Bertrand de proposer une série de films américain,dont « Quick millions »de Rowland Brown qui date de 1931 avec Spencer Tracy et George Raft.On pourra voir le premier »Scarface »avec Paul Muni et George Raft,réalisé par Hawks,un an plus tard.Ce film ne néglige aucune des caracteristiques du genre,briéveté des plans de violence,montage fiévreux,il porte aussi dans le mème temps la critique d’un mode de vie qui ne permet pas à l’ouvrier pauvre qu’une voie vers la réussite.Ce cycle va ,entre autres ,de la comédie musicale avec « Show boat(1936)de James Whale,avec Irene Dunne et le chanteur Paul Robeson,au mélo avec »Déchéance »(1925)de Clarence Brown ou au film intimiste sur de petites vies ordinaires avec »Wait till the sun shines Nellie »(1952)d’Henri King.Encore merci à Bertrand pour ce programme alléchant pour tous ceux qui habitent près de Paris.En attendant on peut retrouver sur la plateforme Henri la plupard de ses raretés.
La plupart de ces raretés sur Henri ???
Je dois avoir de la merde dans les yeux!
a Alexandre angèle.Connaissiez vous ces films proposés en dehors du « Scarface »qui est un classique du film noir?Je vous recommande chaudement 2 films réalisés par James Farrow,sortis chez Elephant films.Tout d’abord « La grande horloge »qui est une veritable prouesse scénaristique avec un rebondissement final d’une forte ingéniosité avec un Charles Laughton impérial qui campe un magnat de la presse.Le second est resté inédit longtemps en format dvd,il s’agit des »Yeux de la nuit ».Là on est pris litteralement par le personnage de voyant incarné par Edward G Robinson qui à des prémonitions et voit l’avenir.Très bons bonus signés par Eddy Moine le fils de son père.Coté salles ne manquez pas »The father »adaptation fidèle tout en nuance de la pièce de Florian zeller qu’il à mis en scène avec 2 oscar à la clé.Performance et oscar merité pour Sir Anthony hopkins dans le role de ce papa qui perd la boule.
Entre informations erronées d’Yves Rouxel et discussions se transformant en tribune pro vaccin covid 19 (!) de l’autre, il vaudrait en effet mieux se recentrer sur les films dont parlait Bertrand ici car comme ballantrae, je sens poindre en moi une certaine lassitude dès que je passe par ici…
A damien d.effectivement les films cités ne sont pas sur la plateforme Henri,mais on peut retrouver quantités de films muets,inédits et rares à la diffusion(télévision,bien sur).Je m’en excuse auprès des fidèles de ce blog qui sont assez frileux et ne postent pas beaucoup de commentaires ou de suggestions de films ou de séries tv et encore moins d’ouvrages liés au 7ème art.Au fil des mois j’ai su encaisser les coups des uns et des autres,donc je vais prendre du recul en retournant dans ma grotte de Lombrives en Ariège.
C’est faux, j’avais moi-même parlé de la plate forme Henri et de ses films inédits l’an dernier dont des muets rares avec Douglas Fairbanks. Donc Yves une fois encore relisez (ou lisez) les publications des uns et des autres
à yves rouxel
« Je m’en excuse auprès des fidèles de ce blog qui sont assez frileux et ne postent pas beaucoup de commentaires ou de suggestions de films ou de séries tv et encore moins d’ouvrages liés au 7ème art »
mais voyons vous savez bien que vous êtes le seul à contribuer intelligemment à ce blog, nous les autres on est là pour la frime…
« En attendant on peut retrouver sur la plateforme Henri la plupard de ses raretés. »
NON! PAS UN SEUL des films que vous citez n’est chez Henri, Rouxel
vérifiez un peu ce que vous écrivez
A Mathieu et Julia-nicole.Au départ le ministère de la santé nous as seriné que la vaccination n’était pas obligatoire et aujourd’hui on nous pousse à nous injecter la première dose.Ensuite concernant les pays qui attendent en vain des stocks,je doute que le peuple Palestinien se préoccupe du Covid alors qu’ils vivent un « enfer »depuis 1967 puis l’intifada,enfin je ne vais dévier ici sur le contexte politico-financier de ce conflit qui dure depuis la création de cet état appelé Israel en 1948.Respectez également les personnes qui ne veulent pas se faire vacciner,comme les gens qui n’iront pas voter en juin pour ces élections ou le taux d’abstention va exploser une fois de plus.Stop je ferme cette longue parenthèse en soutenant MB qui écrit que ce déconfinement c’est l’effet boomerang qui nous reviendra en pleine gueule en septembre.Bravo la relance du capitalisme est reparti,consommez,consommez!!!
à Yves Rouxel
« Stop je ferme cette longue parenthèse en soutenant MB qui écrit que ce déconfinement c’est l’effet boomerang qui nous reviendra en pleine gueule en septembre »
je trouve ça contradictoire avec votre soutien antivacc?
A Yves Rouxel:
Qu’est ce qui vous fait penser que les Palestiniens ne se soucient pas de se faire vacciner? Ils le souhaitent d’autant plus qu’ils vivent dans des conditions sanitaires catastrophiques et avec des densités de population énormes. Je donnais l’exemple des Palestiniens parce que selon le droit international l’état israélien est dans l’obligation d’assurer la vaccination (comme la sécurité) des Palestiniens en tant que puissance occupante (c’est valable aussi pour Gaza qui en droit international reste une zone occupée), ce qu’il ne fait pas bien sûr de même qu’il viole impunément le droit international depuis des décennies et pourquoi ne le ferait il pas puisque ceux qui pourraient et devraient le sanctionner non seulement ne le font pas mais l’aident dans sa politique criminelle?
Rouxel, on dirait que nous sommes repartis comme en l’an 40.
Comme je disais plus bas, mesurez vous le temps que perdait Bertrand à lire ce genre de messages et à y répondre ?
Il redigeait 100 ans, le relisait et avait son projet de mémoires qui demeureront inachevés.
Il savait son temps compté et en perdait pourtant pour répondre à certaines inepties écrites de manière automatique😭…sacré Bertrand!
Allez Rouxel commentons ce billet, voyons les films et lisons les livres de la dernière fournée et la suite prendra d’autres formes. Mais sans perpétuer des âneries SVP.
A la réflexion, je pense que l’idée de perpétuer des billets sur cet espace-ci me semble très problématique ne serait ce que par l’appellation « DVD blog par Bertrand Tavernier ».
Il me semble que nous risquerions de trahir la vocation initiale même avec les meilleures intentions du monde en écrivant ici des billets « à la place de » sachant que malgré nos cinéphilies respectives aucun de nous n’est et cinéaste et cinéphile et quand bien même nous le serions nous ne pourrions remplacer le regard de l’absent.
Réagir à l’existant est moins problématique mais fausserait le déroulé que nous connaissions puisque Bertrand ne pourrait plus interagir.
A mon sens le blog doit rester en l’état à l’exception de ce dernier billet posthume qui nous a tous cueillis et touchés.
Respecter l’intégrité du blog n’empêche pas de créer d’autres espaces pour perpétuer tout ce que nous a offert Bertrand et qui est trop important pour ne pas perdurer.
Un projet d’association doit être mûri et c’est à nous de voir quoi en faire mais l’aide de l’Institut Lumière comme de la SACD serait très précieuse.
Même si Bertrand était modeste au point de ne pas avoir envisagé d’être l’invité du festival Lumière nous devons étudier ses films, faire connaître ceux qui restent méconnus ou invisibles (Laissez passer, La passion Béatrice, les docus, Daddy Nostalgie) ou remettre en perspective les connus.
Ensuite nous avons fort à faire avec 2 entreprises géniales que Bertrand a fait aboutir:
-connaissance du cinéma français via son film Voyage et la série
-connaissance du cinéma américain via ses livres, bonus, la collection westerns d’Actes Sud
Enfin il est important de créer un espace type blog ou site des « amis de Bertrand Tavernier » (ou autre dénomination) afin de montrer que la suite est prise pour perpétuer cette passion sans s’y substituer malencontreusement.
A ballantrae.Effectivement je vais dans votre sens,concernant l’avenir et les perspectives de l’après.Votre idée est interessante de créer une association sous forme de blog afin de mettre en avant les oeuvres de Bertrand.Nous devons soutenir et faire connaitre à travers cet espace »Voyage autour du cinéma français »qui est une oeuvre testamentaire ou Bertrand à réussit à remettre en lumière des films oubliés,puis n’oublions le long chapitre consacré aux compositeurs-musiciens qui ont sut habilement offrir leurs partitions à des oeuvres incontournables.Il serait bien de se rapprocher de la SACD et l’institut Lumière à Lyon car ces organismes possèdent surement des documents inédits,des enregistrements voire des captations d’avant-première ou Bertrand est intervenu en France et à travers le monde.A juste titre vous évoquez ses documentaires que nous devons défendre et faire sortir en dvd.Je pense à « De l’autre coté du périph »co-réalisé avec son fils Nils.Pourquoi ne pas demander à Nils et à sa fille Tiffany de nous donner un petit coup de main enfin si ils ont un peu de temps afin d’ammener une pierre blanche à l’édifice.Voilà,il est toujours dur de penser au temps d’après mais nous devons aller de l’avant et perdurer dans notre passion commune qu’est le cinéma.
A Ballantrae et tous
J’ai presque honte du coup d’avoir formulé l’idée du billet partagé… mais merci pour vos réactions. Je suppose que tout ceci est l’expression d’un manque qui ne se comble pas.
J’ai été tout à l’heure à une séance de retrouvailles à l’Institut Lumière. Bel hommage de Thierry Frémaux, auditoire très ému. Et film surprise, « Commanche station » de Bud Boetticher, dans toute la largeur du grand écran.
Cher Denis,
Pas de honte à éprouver 😉
Je suis désolé si ma réaction vous a amené à cette conclusion.
Disons que la proposition m’a bcp fait réfléchir à la question de la passation. Quand on observe certains héritiers spirituels de grands créateurs on voit que la tâche est difficile: le côté « gardien du temple » peut devenir problématique par son côté exclusif.
La vie dans le cinéma qui fut celle de Bertrand donne des indices sur la marche à suivre:
-ne pas avoir peur de dire sa dette et sa reconnaissance envers un disparu
-en parler de manière vivante pour le faire (re)découvrir
-essayer d’assumer le legs sans s’estimer seul dépositaire
-ne pas instrumentaliser le nom de celui auquel on veut rendre hommage
-être soi-même tout en étant au service de l’idée du cinéma que cette personne incarnait
Cela fait bon nombre d’ecueils à éviter et de buts à atteindre.
Mais MB vient de faire la jonction avec moi et nous pouvons envisager collectivement cette aventure … si les responsables veulent bien collecter sans publier les coordonnées 😉
à Denis
quand vous avez copié le dvdblog vous avez utilisé un outil spécial ou avez fait un copier-coller dans un traitement de texte?
j’ai voulu utiliser un outil dit « aspirateur de site » (Httrack et Cyotek) mais c’est la galère, j’ai abandonné
Je voudrais avoir tous les commentaires dans le même fichier texte, anciens + récents à la suite.
à+
A MB
J’ai tout copié à la main avec une plume d’oie, de l’encre marine (de seiche sèche des Seychelles), sur peau de veau charolais A.O.C. élevé sous la mer. Heureusement il n’y a pas trop d’images, ça c’est vraiment long à reproduire.
Nan je déconne mais c’est presque ça, on maintient la souris patiemment jusqu’en bas pour ne sélectionner que le texte, on copie dans le traitement de texte, on archive – j’ai même essayé d’imprimer de façon éco-responsable, l’année 2005 tient presque sur une feuille à condition d’y faire tenir toutes les pages, et de disposer pour la lecture d’un microscope électronique – ils font des destockages au CNRS. Ensuite on est catastrophé mais content mais vexé quand un commentaire est fait sur une année ancienne…. il est plus court de tout refaire. Je peux envoyer les fichiers à qui le souhaite.
« Adieu Bertrand »…. c’est triste comme le temps passe et comme les choses s’étiolent. Je n’ai (c’est personnel, donc pertinent seulement si ça reflète le sentiment d’autres, sinon oubliez, camarades) pas le courage de continuer à réagir comme avant. Pas que je lâche l’affaire, je constate seulement que je n’ai plus le goût, comme on dit par chez moi. Pour une raison simple je crois, déjà évoquée ici : nous aimions être en interaction avec Bertrand. Pour certains, c’était dans un certain conflit, pourquoi pas, notre hôte n’en avait pas peur. Ce que je trouvais excitant, c’était ce savoir mobile, solide pourtant, touffu, irrigué par une passion commune, qui se construisait au fil des interventions. Je crois que nous sommes d’accord, nous nous apprécions dans une certaine mesure, chacun la sienne, mais celui qui nous réunissait n’est plus là. Je ne parviens pas à aller au-delà.
Je ne parviens toujours pas à dépasser la stupeur devant ce dernier billet de Bertrand. C’est un passage de relais, vu factuellement : c’est ce qui devrait se passer. Dans un petit discours à l’Institut Lumière, un hommage improvisé, Thierry Frémaux a suggéré que Bertrand ne se savait pas mourant (c’était dit de façon plus délicate.) La vérité serait donc plus belle, et on la savait déjà : c’est l’amour du cinéma qui tenait notre ami, et autour de quoi tout tenait. (Le titre de la nouvelle préface à « Amis américains », « L’amour du cinéma m’a permis de trouver une place dans l’existence », prend valeur et force de testament. L’existence est aussi la nôtre.) La confiance en cela n’est pas de l’aveuglement, c’est ce qui l’a maintenu au-delà de ses forces, et c’est ce qui devrait nous fédérer. Comment… je ne sais toujours pas.
Je viens toujours ici, on peut me trouver sur FesBouk (ainsi que JP Servant qui ne se formalisera pas j’espère, que je le mentionne). Il faudrait qu’on se voie, parce que c’est trop bête de regretter une rencontre qui ne peut plus avoir lieu, quand il est trop tard.
à Denis
Le projet de se contacter (ou le projet de créer un répertoire des participants volontaires pour monter un « dvdblog2 » ou (ou et) une asso, démarre tout juste il faudrait que je vous en dise plus, je suis en contact avec Ballantrae à ce sujet.
Si d’autres sont intéressés, à signaler ici.
Etes-vous sur Dvdclassik?
ah oui, Fessebouc j’oubliais mais moi aussi au fait!
à Mathieu
UN DE NOS AVIONS curieux je viens de repasser un extrait et j’ai trouvé l’image excellente! j’ai dû tomber sur un passage médiocre quand je l’ai re-testé! (il y avait une époque où je me préoccupais moins de l’image)
« ces deux passionarias de la résistance batave en particulier m’énervent passablement, »
arg! comment pouvez-vous dire ça de l’étrange et lumineuse Pamela Brown et de la percutante et lumineuse Googie Withers?
NARCISSE NOIR: je dois admettre avec violence que en effet, pour moi aussi, l’enjeu qui devrait être si j’ai bien suivi: l’influence maléfique et a-chrétienne d’un pays sur le bien-être (spirituel entre autres) d’un groupe de jeunes femmes et ses dégâts ne me paraît pas bouleversant dans son expression filmique, si l’idée est excitante par contre! Peut-être l’enjeu de P&P s’est-il délité sous l’influence maléfique et britannique du studio anglais où a été tourné le film. Je ne plaisante pas, je ne crois pas qu’un sujet pareil ne méritait pas d’être tourné en Inde au moins en partie. Ce thème qui pourrait être très intéressant reste en veilleuse (avec le plaisir de voir Kathleen Byron vêtue et maquillée enfin convenablement quand elle perd la tête et veut assassiner Deborah Kerr (mais pourquoi diable? remarquez, quand on est fou tout est permis et certains scénaristes se sont reposés là-dessus ailleurs…).
Ce thème adulte de l’influence d’une culture étrangère sur des immigrants qui la sousestiment, la méconnaissent et l’ignorent, ou de l’arrogance de l’évangélisation plus simplement, est pour moi mal illustré, Renoir a eu une vision moins adulte et moins lucide (en fait plus dans un article de Ecran 74 où il montrait sa grande naïveté quant à sa vision du peuple indien qui devait conquérir le monde) dans LE FLEUVE que je revois régulièrement avec admiration par contre (et bien sûr tiré d’un autre roman de Rumer Godden).
Il faut que je revoie RIVER PLATE mais il faut surtout que je découvre enfin EDGE OF THE WORLD.
Je n’ai pas pu prolonger ma vision de CONTES D HOFFMANN, je ne sais donc pas si j’aime ce film, je le regrette presque car l’image est splendide (bray studiocanal).
J’avais vu pour le coffret Kiarostami mais j’aurais préféré des dvds séparés, ces coffrets c’est piège. Trop cher.
Tiens j’ai commandé et reçu le volume 1 du Duvivier par Bonnefille et figurez-vous que c’est un déclassé de la bibliothèsue de Quimper, en très bon état! Ils sont gonflés de remiser un bouquin pareil! Quand je pense que je connais (vaguement) qqn qui bosse là-bas faudrait que je l’engueule.
A MB.Des noms,des noms,on veut tout savoir!!
A MB:
Ça ne me gêne pas que l’Inde du NARCISSE NOIR soit une Inde de studio, de carton pâte et de bric et de broc (les éléments architecturaux et décoratifs proviennent de lieux, d’époques et de civilisations différentes), car l’Inde du NARCISSE NOIR comme celle du FLEUVE et de pleins d’autres films et romans n’est qu’une toile de fond.
Même si elle a vécu longtemps en Inde, qu’est ce que Rumer Godden connaissait vraiment de ce pays, où un quasi apartheid existait entre entre colonisateurs et colonisés? Un monde d’impressions, de sensations, la fréquentation sans doute de quelques membres occidentalisés des plus hautes castes et c’est tout. Je n’ai lu ni les livres de Godden ni ceux de E.M. Forster, j’ai seulement vu des films adaptés de leurs oeuvres, mais au moins Forster dans ce qui transparaît dans le film de Lean A PASSAGE TO INDIA tente de comprendre un point de vue indien. C’est lié à la personnalité de Forster (un écrivain je crois beaucoup plus important que Mrs Godden) et au fait qu’il séjournait en Inde en voyageur et pas comme membre de de la colonie anglaise.
Pour ce qui est de la médiathèque de Quimper, ça fait un certain temps que j’ai abandonné l’idée de leur faire la moindre remarque ou suggestion. je sais que mes suggestions d’achat (de livres d’histoire ou de sociologie, pas de dvds ou de livres sur le cinéma) sont passées à la poubelle. Comme à peu près tout dans notre société, les services publics obéissent désormais à une logique marchande, il faut satisfaire la demande, et la demande obéit au marché et à la publicité. Le rayon sciences sociales par exemple ressemble à celui d’une grande surface culturelle, où quelques travaux sérieux de sociologie se trouvent perdus parmi des « essais » de journalistes, éditocrates et autres intellectuels de comptoir. Le rayon de livres sur le cinéma est riquiqui et s’amenuise au fil des « désherbages »: c’est comme ça qu’ils appellent la suppression d’ouvrages comme celui de Bonnefille sur Duvivier. Quelle raison? Ouvrage en très bon état, et ouvrage de référence sur un cinéaste important, d’autant qu’entre temps (entre son acquisition et son « désherbage ») Bonnefille s’est fait connaitre d’un public plus large grâce au bonus des dvds que Pathé a consacré à Duvivier. Le bouquin de Lourcelles a lui aussi été depuis longtemps « désherbé », de même que… 50 ANS!
« Le bouquin de Lourcelles a lui aussi été depuis longtemps « désherbé », de même que… 50 ANS! »
incroyable, ma médiathèque à Roanne est pas si mal alors…
J’y ai trouvé LE TEMPS DES NABABS (sur les producteurs de ciné français) que BT avait conseillé, et c’est passionnant. Il y a 50 dans l’édition Nathan mais pas de Lourcelles ou la recherche marche mal.
NARCISSE NOIR je trouve quand même que le voyage en Inde pour certaines scènes aurait pu aider le film. Ils n’ont pas au moins cédé à la tentation d’enjoliver, il y a une salle dans le monastère qui est à la fois « parée » artificiellement par le dépt Décors, des signes du temps et du manque d’entretien et pourtant magnifique visuellement. L’erreur eût été d’en faire une salle pétant la couleur et flambant neuve.
A MB:
Le monastère de BLACK NARCISSUS ressemble beaucoup (de l’extérieur) à un monastère bouddhiste de culture tibétaine comme on en trouve à l’est de l’Himalaya, au Bhoutan ou au Sikkim. Par contre à l’intérieur, on y voit des fresques qui reproduisent plus ou moins bien des fresques bouddhistes du V° siècle au Sri Lanka (alors que le monastère est censé occuper l’ancien harem d’un prince local). Il y a aussi si je me souviens bien une grande fenêtre en demi cercle, ajourée, qui provient d’une mosquée du XV° siécle à Ahmedabad (ouest de l’Inde). Il y a aussi plein de cages à oiseaux qui s’inspirent de l’architecture typique du Bengale au XVII° siècle. Plus avant dans le film on voit des colonnes sculptées qui ressemblent beaucoup à celles des grottes d’Ellora dans le centre de l’Inde (VII°-VIII° siècles). Bref un méli mélo de siècles et de styles. Pour les costumes les paysannes sont habillées comme celles du Sikkim et des régions orientales de l’Himalaya, ça va donc bien avec le monastère. Sabu lui est habillé comme un prince rajpoute. Il y avait des petits royaumes d’origine rajpoute dans l’Himalaya, mais plus à l’Ouest. Et les habitants de l’Himalaya ont souvent le teint clair, pas comme le maquillage de Jean Simmons. En tournant partiellement en Inde il aurait fallu mélanger le réalisme et la fantaisie et le côté fantaisie aurait pu paraître encore plus artificiel, comme dans le cas du diptyque indien de Fritz Lang, où se mélangent mal décors naturels (la ville d’Udaipur au Rajasthan et ses palais) avec des décors loufoques de temple rupestre avec déesse gigantesque aux seins taille XXL et figurants allemands enturbannés et passés au cirage.
….Roanne? incroyable, on serait presque voisins alors… (Note : on prononce Roanne « Juan » comme dans « Juan Carlos », pas « Rowan » comme dans « Rowan Atkinson ». Pas de diphtaongue comme dans St Chamaond.)
à Denis Fargeat
en fait c’est pas à Roanne que je suis mais un patelin dont je n’ose dire le nom, on peut pas tous vivre à Wallahassee ou Bâton Rouge.
avez vous remarqué que les journalistes disent pour les habitants de Rouen les Rouannais et non les Rouennais comme ils devraient?
NARCISSE NOIR
très intéressant Mathieu, le fond de teint de J Simmons est grotesque en particulier, le mélange des styles signale une recherche esthétique avant tout sans souci de réalisme.
Qqn sur IMDB a remarqué une erreur de cri d’animal:
« An Australian kookaburra is heard laughing in a bamboo forest in the Himalayan foothills. »
ça m’a rappelé les cris d’animaux de la jungle de OBJECTIVE BURMA qui semblent ramasser un peu tout ce que la vie animalière manifeste d’un bout à l’autre du globe, à part la ferme normande ou berrichonne.
Que pensez-vous de l’Inde du FLEUVE? Sur place ils ont respecté plus de réalisme je suppose, quoique le réalisme n’est pas bien sûr une condition absolue au ciné (il y a moins d’architecture historique, mais la danse de Radha? en tout cas, cette danse me fait frissonner de jubilation!).
A MB:
Ça fait bien longtemps que je n’ai pas vu le film de Renoir. LE FLEUVE se passe au Bengale, que je ne connais pas, encore moins le Bengale de l’époque coloniale. Il y avait plus d’Anglais au Bengale que dans les autres régions de l’Inde mais la grande majorité des Indiens de cette époque n’ont jamais vu un Anglais de leur vie, en particulier à la campagne, où vivaient la très grande majorité des Indiens. Le film de Renoir est réaliste quand aux décors, mais noie le poisson quand à la réalité sociale. Son Inde a l’air hors du temps et de l’espace. Où est on exactement? à la périphérie de Calcutta sans doute à une époque où la ville était moins étendue… la danse de Radha, si je me souviens bien, c’est un genre de danse classique indienne (je n’y connais pas grand chose), une danse savante et codifiée qui se pratiquait dans des cercles privés aristocratiques (comme on le voit dans LE SALON DE MUSIQUE de Satyajit Ray), ou dans les temples il y a très longtemps (dans le Sud surtout), mais pas dans les villages où existait (et existe encore) des danses et des musiques populaires.
The Australian Kookaburra:
https://www.youtube.com/watch?v=S0ZbykXlg6Q
« The Australian Kookaburra:
https://www.youtube.com/watch?v=S0ZbykXlg6Q »
incroyable!
il faut l’entendre pour le croire!
mais je ne suis pas sûr d’avoir entendu ça dans OBJECTIVE BURMA, ça aurait cassé l’ambiance dramatique
Je répète toujours la même chose ,mais les seuls qui échappent à la moissonneuse-batteuse sont les oeuvres sur Truffaut ,Godard et cie ; or la raison d’être de la série de BT était de faire savoir que notre patrimoine ne commence pas avec eux et qu’il y avait déjà des directeurs qui faisaient des trucs plus innovateurs avant eux; ainsi les bouquins américains(et nationaux) vantent-ils le tournage « en décors naturels » des jeunes Turcs alors qu’André Antoine le faisait déjà dans les années dix!
à Mathieu
Once more with feeling>>> UN DE NOS AVIONS
« »Au cours de leur périple ils rencontreront deux femmes membres de la résistance, jouées par Pamela Brown et Googie Withers, qui pensent que mourir sans ciller pour la défense de la patrie est la chose la plus naturelle du monde et tiennent à nous le faire savoir en de viriles déclarations. » »
je viens de revoir ce film absolument ravi eh bien j’ai bien fait, non seulement je ne retrouve pas du tout en les résistantes Withers et Brown ce que vous en dites mais le film est encore meilleur que dans mon souvenir: je vous prépare donc une petite mise au point sur ce film admirable que vous allez voir ce que vous allez voir ah mais! Scrogneugneu!
(dés que je retrouve mon inspiration)
A propos de Googie Withers,à VOUS, Martin,
Elle crève l’écran dans « night and the city » de Dassin et vole la vedette à Gene Tierney(que j’adore pourtant)
Même dans un film plus conventionnel comme « pink string and sealing
wax « elle est fascinante..
GOOGIE
à Didier D
je suis d’accord sur l’éclipsage qu’elle inflige à Tierney dans NIGHT
Pourtant nous aimons Tierney mais celle-ci a une tendance à la mièvrerie (du type « debbiereynoldsien » ou dorisdayien » vous voyez?) qui s’efface dans la plupart des rôles surtout tragiques et sans concurrence!
Pour Googie UN DE NOS AVIONS nous la montre sur deux jours contraires et favorables à son charme: en femme d’action en pantalons et bandeau pour les cheveux elle met déjà tous les aviateurs dans sa poche et dans une mise plus « féminine » (voir ce plan dans les sous-sols avec Hugh Burden en contemplation!).
Je dois voir PINK STRING très vite c’est le prochain sur ma liste (merci Bertrand).
euh… « un string rose et de la cire à sceller »? non…
à Didier D
bégaiement possible:
https://is.gd/jNUr0t
« un string rose et de la cire à sceller »?
Vous comprendrez mieux quand vous aurez vu le film : à cette époque, les pharmaciens empaquetaient les poisons avec un ruban rose et de la cire à cacheter pour prouver que le produit n’avait pas été « trafiqué »
dans sa dernière scène (muette), Googie W. est époustouflante !
Je ne le trouve pas aussi violent que notre regretté mentor le dit: la dernière scène m’a même déçu (jamais HGC et votre favori CHabrol -qui est aussi le favori de mon ami Tom de LA .Nous avons longuement discuté de « la décade prodigieuse » que je défends ,étant fan d’Ellery Queen- ne se seraient permis çà :mais cela a peut-être été imposé par les producteurs pour adoucir la fin.
« les poisons » en fait les médicaments et drogues
à Didier D
merci pour les infos linguistiques
ça me rappele que « string » est à l’origine une ficelle, une cordelette, un ressort bon… plutôt qu’un accessoire de lingerie à la conception complètement débile dés sa création.
pour HGC je devinerai bien…
Ce blog sans son animateur c’est un peu comme une discothèque sans D.J. Le seul intérêt de le fréquenter c’était sa présence, et les messages des autres n’avaient de l’importance qu’en contraste avec les siens. La capacité d’analyse de certains devient dérisoire si elle n’est plus mesurée au vécu de Bertrand Tavernier qui avait le cinéma dans la chair parce qu’il l’avait éprouvé physiquement. Passer le relais à Yves Rouxel pour le prochain billet c’est une blague j’espère. La seule éventuelle raison de continuer à alimenter ces pages serait d’en confier la rédaction aux autres intervenants des bonus Sidonis qui je pense n’accepteront jamais.
a Manu.Merci pour ton soutien amical.Tu peux te lançer si tu le souhaites en proposant un billet d’humeur dans l’esprit « libre »de Bertrand???
Manu est un drole oiseau qui arpente les rues de Toulouse le samedi après midi lors des rassemblements anti passe sanitaire et qui ignore d’anciens copains à l’époque ou il habitait la ville rose et qu’il réalisé des courts métrage.Je l’ai également croiser dans une salle lors d’un spectacle de Dieudonné,il m’a mème appeler Jean jacques!!!Pauvre diable perdu dans la savane du Sénégal!!!
« Manu est un drole oiseau qui arpente les rues de Toulouse le »… etc. etc.
et alors? ça concerne qui ici ce message?
Bonjour à tous,
Depuis plusieurs jours je n’accède qu’à quelques messages alors que le compteur en affiche plus d’une centaine.
Concernant l’avenir du blog, je pense qu’une rencontre avec les responsables pourrait être organisée soit en présentiel soit lors d’une visio. C’est à eux de nous indiquer s’ils souhaitent poursuivre cette aventure et sous quelle forme.
a sugarkane.Allez vous aller pas nous proposer tous ces termes apparus depuis mars 2020(confinement,couvre-feu,gestes barrières,gel hydroalcoolique,cluster..)et j’en passe.Moi qui suis balayeur je suis en bas du fossé et espère ètre en haut du pavé pour 2022,année ou je me retirerais dans une grotte de l’Ariège.
Yves je ne comprends rien à votre message.
Bertrand malgré sa bonne volonté n’aurait rien compris non plus.
Ce n’est pas ainsi que nous allons réactiver quoi que ce soit…
A ballantrae.Tout simplement je suis lasser de tous ces termes apparus depuis un an en France(cluster,distanciation,gestes barrières et tout le toutim).Et maintenant on nous force la main pour la vaccination qui n’est pas obligatoire,pourtant la cpam de la haute garonne m’a contacter ce jour 6 mai,alors que j’étais en terrasse en train de déguster mon 8ème pastis entre deux gros nuages.On vit une époque formidable.ce soir c’est la fète des voisins,je vous laisse car je suis derrière le bar.
A Yves Rouxel:
L’esprit civique non plus n’est pas obligatoire. Il y a des millions de gens de par le monde qui voudraient se faire vacciner, (en Inde, en Palestine par exemple) et ne le peuvent pas. On ne se sortira de cette saloperie que quand une grande partie de l’humanité sera vaccinée.
A Mathieu et Yves Rouxel
Bravo Mathieu, je suis totalement d’accord avec vous sur l’esprit civique!
J’ai déjà constaté par ailleurs que ceux qui ne veulent pas se faire vacciner sont les premiers à gueuler à propos des « libertés individuelles » et à critiquer n’importe quelle mesure gouvernementale, mais les derniers à prendre leur part pour essayer de faire reculer cette pandémie. A croire qu’ils savourent la situation que nous vivons actuellement!
VIRUS
et ce déconfinement arrive trop tôt et est démago, on va s’en prendre plein la gueule en septembre.
Ceci dit un panurgisme bénéfique semble gagner les anti-vaccins qui commencent à pâlir en voyant la masse des vaccinés augmenter « oh là! je ferais ptêt mieux finalement… »!
Mathieu, Nicole, MB
Votre bon sens fait du bien. Aucun souci à se faire pour les abrutis antivax, ils s’éliminent d’eux-même de la vie sociale, de la vie tout court. Les covidariums sont bientôt là pour contraindre les plus récalcitrants, et je l’espère les tribunaux. Parenthèse non cinéphile mais sans tous ces crétins qui polluent l’information depuis un an en plus de ne respecter aucune règle, il y a belle lurette que les cinémas seraient rouverts. Notre gouvernement est bien courageux mais il doit cèder à la pression de ces irresponsables, qui sont en revanche responsables de l’augmentation des suicides. Soyons unis amis cinéphiles.
For Whom the Bell Tolls
No man is an island,
Entire of itself.
Each is a piece of the continent,
A part of the main.
If a clod be washed away by the sea,
Europe is the less.
As well as if a promontory were.
As well as if a manor of thine own
Or of thine friend’s were.
Each man’s death diminishes me,
For I am involved in mankind.
Therefore, send not to know
For whom the bell tolls,
It tolls for thee.
(John Donne)
Traduction:
“Aucun homme n’est une île, un tout, complet en soi ; tout homme est un fragment du continent, une partie de l’ensemble ; si la mer emporte une motte de terre, l’Europe en est amoindrie, comme si les flots avaient emporté un promontoire, le manoir de tes amis ou le tien ; la mort de tout homme me diminue, parce que j’appartiens au genre humain ; aussi n’envoie jamais demander pour qui sonne le glas : c’est pour toi qu’il sonne.”
Vous avez le bonjour de Bernard FONQUERNE 🎬🇫🇷😏
Bernard Fonquerne??? Euh, je ne vois pas désolé…mais j’ai pu oublier.
A Rodriguez.Mais ètes vous d’Aix en provence svp?
Je suis de Montpellier mais B. Fonquerne est bien d’Aix en P.
Bonne journée
A Sugar Kane
Avz-vous l’onglet « Commentaires plus anciens »? Les autres messages apparaissent ici – il est vrai que la limite paraissait plus grade avant…
À Denis Fargeat
L’onglet sur les anciens commentaires ne figure pas, peut-être parce que J’utilise mon téléphone pour lire le blog. Cependant auparavant j’avais accès à tous les messages.
J’ai découvert avec plaisir ce COMMANDO POUR UN HOMME SEUL, réalisé en 1971 par Etienne Perier, proposé par Bertrand dans cette chronique. C’est une oeuvre plaisante, pas « prise de tête », avec de l’action et de multiples rebondissements. Excellente interprétation générale avec un Anthony Hopkins jeune (il a parfois des expressions « à la James Bond), chargé d’enquêter sur la disparition le long des côtes écossaises de navires transportant des lingots d’or. Hopkins est secondé par son patron à l’amirauté, l’excellent Robert Morley, acteur au physique quasi hitchcockien, constamment obsédé par la (bonne) bouffe. Et puis il faut mentionner les superbes extérieurs en Écosse très bien filmés, tout comme les nombreuses séquences d’action.
Le film est signé Étienne Perier, mais c’est le type de sujet qui aurait pu être traité par exemple par Jack Lee Thompson.
Bien mené, palpitant, un joli moment de cinoche.
à JP Servant
COMMANDO/je l’ai vu aussi. C’est un film qui témoigne de la largeur de goût de Bertrand. C’est le genre dans lequel le mépris de la vraisemblance fait partie du plaisir. c’est mené à la baguette, on s’ennuie pas. Le hareng rouge est vraiment tiré par les cheveux, comment peut-on imaginer que ce bateau plein d’or ait disparu des radars au large de l’Ecosse? C’est pas le Triangle des Bermudes! Et on met un seul enquêteur sur le coup! Et Robert Morley, le supérieur de Hopkins, homme de bureau, le rejoint pour risquer sa vie sur le terrain…
Mais la palme d’or de l’invraisemblance va sans doute à QUAND LES AIGLES ATTAQUENT de BG Hutton. Imbattable.
A MB C’est ça. Ne pas chercher la vraisemblance dans ce genre d’histoire. La palme de l’invraisemblance à QUAND LES AIGLES ATTAQUENT. Oui, mais quel bonheur!
à JP Servant
pour LES AIGLES j’espère que vous avez apprécié ce moment où Burton et Eastwood montent à l’assaut d’une forteresse nazie juchés sur le toit d’un téléférique, pour mieux se détacher dans l’obscurité de la nuit, ils ont gardé leurs combinaisons de camouflage blanche.!! Pas un soldat nazi pour les apercevoir c’est fou zétaient gonflés quand même à l’époque!
C’est vrai que ça se laisse regarder, et même après ce plan désespérant sur une escadrille allemande d’hélicoptères américains de la guerre du Vietnam .
A MB, Pascal : (WHEN EAGLES DARE) Oui tout ça est tellement « hénaurme » que s’en est jubilatoire. COMMANDO de Perier passerait presque pour une oeuvre « sérieuse ». De temps en temps j’aime assez faire un tour dans ce type de productions, juste pour le plaisir.
A tous :
En ce moment je fais une cure de westerns sortis il y a deja quelque temps avec les indispensables analyses pointues de Bertrand. Et je redécouvre encore des points importants que j’avais oubliés. Et je viens de me procurer, hors western (je l’avais zappé à l’époque !) l’excellent BEACH RED (Le Sable était Rouge) de Cornel Wilde qui lui aussi bénéficie d’une superbe analyse de l’hôte de ce blog. Et je me disais quand même que ces riches bonus des éditions Sidonis ou parfois d’autres éditeurs constituent eux aussi une masse d’informations indispensables et incontournables.
Il y a quelques westerns qui vont sortir chez Sidonis prochainement, dont une réédition de THE TALL MEN de Walsh. Je n’ai pas vu s’ils avaient conservé la présentation de l’ancienne édition par Bertrand Tavernier ou pas.
Je sais que personnellement ces analyses éclairées vont me manquer, me faisant violence pour les visionner qu’après le film, afin de voir d’une part si nous étions du même avis sur la qualité de l’oeuvre et d’autre part me régaler de ses connaissances.
à L’Equipe du Blog
Bonjour
Pouvez-vous nous expliquer plus clairement ce que vous comptez faire avec le blog de Bertrand?
Les commentaires sont publiés de plus en plus rarement, comme si vous vouliez nous décourager de publier. Si j’ai de la chance, une réponse à un bloggeur lui parvient 10 jours plus tard!
Vous nous avez publié le temps des condoléances et nous avez dit laisser cet espace à notre consultation des pages de Bertrand. OK mais chez beaucoup d’entre nous toutes ces pages sont déjà copiées sur disque dur.
On dirait que vous nous publiez de moins en moins pour nous décourager de venir ici parler cinéma.
Nous avons demandé deux choses:
– tenter de trouver un volontaire pour créer les pages d’origine qui suscitent les commentaires: sans doute pas évident;
2ème point: on peut aller ailleurs mais pour ça il faudrait qu’on soit fixés sur cette autre demande:
– nous aider à communiquer entre nous en fournissant les adresses mail de chacun à tous (en fait, ceux qui sont d’accord, donc après avoir demandé l’accord de chacun, ce qui est aisé) que nous puissions essayer de nous retrouver ailleurs que chez la SACD.
Pouvez-vous éclairer notre lanterne? merci!
(en espérant que ceci sera publié sinon peine perdue)
Je crois que vous avez raison, mais vous ne prenez guère de gants… vous avez sans doute raison, mais il est possible que l’équipe du blog soit un peu surchargée, et se retrouve, en plus d’autres tâches, à assumer l’énorme travail que faisait Bertrand. Voici une raison de plus de nous sentir orphelins. En tous cas le sabotage délibéré du blog me paraît peu probable. Ah, et j’ai vu qu’il est archivé à la BNF (sous forme de lien en tous cas.)
J’ai une idée qui vaut ce qu’elle vaut. Peut-être un peu bête, mais si je ne l’exprime pas elle ne me laissera pas en paix, donc je la livre.
Pourquoi ne pas confier, dans la descendance de Bertrand, un billet à chacun des intervenants, tour à tour? Je me souviens que Bertrand nous avait tendu la perche, plus précisément à Yves pour ne pas le nommer – pas le temps de rechercher la référence, mais c’était un recadrage sympathique où notre Rouxel national se voyait promettre un billet vide, s’il continuait à rouxelliser – curieuse punition quand on y songe. L’idée me semble logique, et sans doute compliquée à mettre en œuvre, sans opérer une refonte qui risque de compromettre l’équilibre du DVDBlog… ou bien, imaginer sous la même bannière, un petit frère , une annexe, un spinoff – pour employer une expression russe (?!?).
Bref… drôle de période, on tient à une continuité mais on n’en finit pas de ne pas commencer à continuer… je suppose que dans quelques temps on verra cette période comme une transition nécessaire. Vers quoi, l’avenir nous le dira s’il veut bien nous adresser encore la parole…
Et amitiés à toutzétous.
à Denis Fargeat
« Pourquoi ne pas confier, dans la descendance de Bertrand, un billet à chacun des intervenants, tour à tour? »
voilà, tout à fait! j’avais sorti cette idée avec timidité (cf les anciens commentaires)
à L’Equipe du Blog
pardon si j’ai laissé entendre que vous ourdissiez un complot pour nous faire fuir!
mais dans vos statuts, il y a peut-être l’obligation que le boss qui crée des nouvelles pageS à la place de Bertrand soit un membre de la SACD, du coup bon… ça devient ardû.
A MB. »fautes de frappe »ah non je suis un non-violent,la dernière fois que je me suis battu c’était à l’armée(du salut)!!!
a Denis fargeat.Bon mon anniversaire est passé,mais la SAINT YVES c’est le 19 mai prochain,jour bénit ou les salles de cinéma vont rouvrir avec pas moins de 400 films dans les cartons!!!Je veux bien me lançer dans un billet d’humeur dès le mois de juin 2021.Aller Chiche,je vous prends au mot.
à Rouxel
« Je veux bien me lançer dans un billet d’humeur dès le mois de juin 2021.Aller Chiche,je vous prends au mot. »
ça marche! vous représentez la cinéphilie sans ornières allez go!
(euh… bon, pas trop de fautes de frappe quand même!)
Il ne faut pas s’agacer. J’imagine que nos hôtes cogitent à ces solutions.
Pour que nous puissions ( pour ceux qui le veulent) continuer à porter l’héritage d’une vision du cinéma, je pense avec un peu de recul que le mieux serait:
-dans un premier temps de trouver un moyen via la SACD de collecter nos coordonnées complètes
-dans un second temps de créer une asso type les amis de B Tavernier comme pour nombre d’écrivains et en tentant de ne pas en faire un cénacle fermé
-enfin de trouver une date et un lieu pour ouvrir nos projets dont un blog serait une declinaison parmi d’autres à mon sens nécessairement liée à des événements non virtuels car Bertrand faisait vivre l’amour du cinéma sur le terrain… et en ce moment le cinéma en a bien besoin.
Oui je suis assez d’accord avec ballantrae et là-dessus je me différencie un peu de MB et Denis : malgré la proposition sympathique je ne pense pas que ce blog soit de notre propriété (son archivage à la BNF en est un parfait exemple) donc écrire un billet à tour de rôle même si cela pourrait être tentant ne serait pas forcément approprié : l’essence même de ce blog était une mise en focus de Bertrand des oeuvres qui le touchaient et souhaitait nous les faire partager. En cela ce blog lui était très personnel. C’était en outre un échange constructif entre son auteur et nous dans les commentaires…
Créer une asso est une idée intéressante mais plus sous la forme d’un « ciné club » ouvert que sous une appellation de « amis de Bertrand Tavernier » qui semble n’avoir pour axe que l’auteur et son oeuvre… Au contraire ce blog était l’occasion d’un échange autour des œuvres des autres et Bertrand était le symbole même de cette ouverture : il aimait d’ailleurs très peu que l’on parle ici de ses films. Cela nous a permis de discuter et d’échanger sur un spectre très large de cinéphilie et si on devait perpétuer l’esprit de Bertrand ce serait presque dans un courant de pensée cinéphilique qui nous animait tous ici : faire partager des coups de cœur de cinéma de patrimoine au contemporain sans a priori, avec le spectre de curiosité le plus large qui soit… Sous quelle forme ? Il faut creuser l’idée…
A la réflexion, je ne suis pas sûr que cela ait du sens que nous fassions des billets selon un roulement sachant que nous serions exposés à plusieurs pièges:
– nous risquerions de nous exprimer en notre nom propre sous le couvert de celui de Bertrand y compris pour défendre des oeuvres qu’il n’aurait pas défendues
– nous pourrions aussi nous complaire dans une forme abâtardie du blog sans notre hôte et cela s’épuiserait assez vite en disputes, digressions, etc sans l’arbitrage de Bertrand (sachant que ce pouvait dériver y compris en sa présence et ça ce n’a pas été trop glorieux: je suis furieux en songeant au temps perdu à ces bêtises alors que nous ne pouvions dialoguer plus que qqs mois et qu’il employait ses dernières forces à parachever 100 ans et ses mémoires qui resteront incomplets…lui avoir fait perdre ne serait ce qu’une seconde avec des idioties ds le blog est une perspective insupportable! Inutile maintenant de se lamenter ce qui est fait est fait, ce qui n’est pas fait n’est pas fait).
A l’évidence, par respect il faut inventer autre chose ensemble avec ceux qui ont vraiment envie de construire. Et dans un espace virtuel. Et dans le réel cet automne.
Une asso ce serait selon moi pour:
– aimer à sa manière en échangeant des conseils de lectures, de films, de musiques
– relayer ce qu’il aimait ( notamment via ses livres, ou les 2 Voyage à travers le cinéma français)
– parler de son oeuvre même si Bertrand rappelait que le blog n’était pas là pour cela ( il y a du boulot : avez vous lu le texte dégueulasse paru « en hommage » dans les Cahiers »…moi oui et je suis furieux!)
à Ballantrae
exact tt à fait d’accord, il faut aussi nous trouver un autre espace numérique, ça ne coûte pas si cher, je cherche (*).
Et ça évitera les rigolos qui venaient ici heureux de troller sur ce blog, excités par la célèbrité de BT (trolls qu’il publiait par un zèle de liberté d’expression à mon avis).
Le billet signé Manu plus haut en est un exemple: dire que nos commentaires ne valaient que par le contrepoint de Bertrand est stupide (on sent le mec qui voudrait vexer, pauv chou qui a oublié le « x » en fin de pseudo).
Ballantrae vous soulignez trop les conneries qu’on a pu publier ici (mea culpa), c’est vrai mais je me rappele plus des discussions intéressantes!
(*) ça suppose que l’équipe du blog nous mette en relation, on ne peut pas se contacter!
Merci MB pour votre réponse.
Je vous rassure: je retiens d’abord les échanges fructueux, riches, drôles et non ceux qui viraient au règlement de compte ou les apartés compliqués de certains d’entre nous.
En revanche, oui je regrette (avec un brin de colère) que cet automne certains aient fait perdre du temps à Bertrand en annonçant leur départ, en revenant, en repartant, etc…cela a fait perdre du temps alors que le temps était compté. Et pourtant il nous avertissait à sa manière, indirecte et pudique.
Mais allons de l’avant et merci aux responsables de la SACD de collecter les coordonnées des volontaires si possible un noyau dur de fidèles qui connaissent bien le blog.
à Ballantrae
j’ai trouvé un tel sur un site qui vous présentait et je connaissais votre nom de naissance
alors j’ai laissé un message ce midi mais à l’heure qu’il est vous ne l’avez sans doute pas consulté
En lisant l’article de Raphael Sergeant sur la théorie du complot dans le cinéma français des années 70,j’ai revu un film rare et jamais diffusé sur une chaine publique en France. »Le secret »réalisé par Robert Enrico est une oeuvre étrange qui soulève des questionnements sur des individus qui savent des choses qui ne devraient pas savoir.Pour les faire taire,on les mets au vert,dans des prisons sous camisole de force.David réussit à s’enfuir en étranglant le gardien de sa cellule et se retrouve en Ardèche.Là il va faire la connaissance d’un couple de marginaux qui vivent dans une grande batisse,loin de la ville et du bruit ambiant, .Thomas(Philippe Noiret)est écrivain et Julie(Marlène Jobert)est sculptrice.Ils vont décider d’aider David à partir en Espagne grace à des amis Basques.Mais Juile s’interroge et écrit à son frère à Paris et lui explique la situation.David est paranoiaque et voit le mal partout,un ouvrier forestier qui récoltait la résine des pins en paiera les frais.L’étau se resserre et on sent que le trio finira par se rendre.On en saura pas plus sur cet homme,jugé fou par les journaux et sur les renseignements qu’il détient.On sait pertinemment que c’est une affaire politique,voire des interets économiques qui gène le pouvoir en place.Alors les services de l’état n’hésite pas à nettoyer le terrain et se débarassent facilement d’éléments genants.Dans le mème genre je vous conseille un film quasiment invisible de Jean claude Tramont »Le point de mire »avec Annie Girardot.Je vais essayer de trouver cette pépite afin de vous en parler dans un prochain commentaire.Bons films à tous,l’aventure doit continuer.PS:Saluons le bel hommage rendu par Michel Ciment à Bertrand dans le numero de Positif de mai.
A Yves Rouxel
LE SECRET jamais diffusé sur une chaîne publique ? Vous plaisantez ? A partir de 1977 et dans les années 80, il a été diffusé maintes fois (notamment sur FR3), par exemple en 1977, 1980, 1982, 1984… et je n’ai pas recensé toutes les diffusions. C’est vrai qu’il y avait longtemps que le film n’était pas passé, mais vous allez un peu vite dans vos affirmations… ce qui n’est pas nouveau.
A julia-nicole.Etes vous sure des dates de diffusion sur feu FR3?J’irais compulser des vieux télé 7 jours.En revanche je suis sur que « Le point de mire »réalisé par Jean clade Tramont avec Annie Girardot,Jean claude Brialy,Jean Bouise,Claude Dauphin(dans son dernier role)n’est jamais passer à la tv sauf sur la chaine Polar.La aussi c’est une oeuvre curieuse qui fait reflechir,sur un photographe qui a pris des clichés un peu compromettant.
À Yves ROUXEL
LE POINT DE MIRE a été diffusé le dimanche soir 21 octobre 1979 sur TF1
Cinémamicalement Vôtre
Rod Flynn
A Yves Rouxel
Absolument. Sauf pour la diffusion de 1977, j’ai les articles de Télé 7 jours et/ou Télérama, conservés depuis cette époque.
Et lors de la diffusion de 1984, Télérama précise que les précédentes diffusions sont: 31-3-77, 10-3-80, 19-4-82.
Et pour LE POINT DE MIRE, vous avez également tort. Il est passé en 1979, comme l’a écrit Rodriguez avant moi, mais aussi le 12-4-83 sur TF1, le 18-8-86 (je ne sais pas sur quelle chaîne), et le 17-10-91 sur FR3.
Sorti l’année du Front Populaire »Les bas fonds »de Jean Renoir reste une oeuvre forte grace à une série de portraits de pauvres bougres.Les dialogues de l’immense Charles Spaak et de Renoir lui mème résonnent encore aujourd’hui.Il n’était pas facile,voire inconvenue d’adapter une oeuvre de Maxime Gorki et de la porter à l’écran.Bien sur le duo entre Pépel et le baron sont d’une grande puissance,entre un petit voleur qui n’est pas méchant et un noble qui à tout perdu sauf le sens de l’honneur et l’élégance de sa classe.Mais celui qui sort du lot est surement Robert Le Vigan alcoolique aux yeux pétrifiés qui déclame que son organisme est imprégné d’alcool jusqu’a la moelle.Pourquoi respecter les morts,alors que nous les vivants nous nous supportons pas entre nous?Parabole entre la vie et la mort, »les déclassés »qui sont en marge de nos sociétés et ceux qui vivent dans l’opulence et les excès en tout genre.Renoir signe un film Marxiste,balaye les idées reçues sur les sans-grades,les réveurs et tous les utopistes qui se serrent les coudes mème dans la misère et la faim.Le film vient de resortir en version restaurée,images et sons et des bonus magnifiques.
Bonjour,
Pouvez-vous m’expliquer par quel miracle JP Melville décédé en 1973
pouvait adoré le film de J.Huston : « L’honneur des Prizzi »
Dont la date de sortie est 1985.
Il y a sans doute une confusion avec un autre film du cinéaste américain ?
Cordialement
Gilles Garcia
Oui nous en parlions ailleurs: l’anecdote est liée à Asphalt jungle et non à L’honneur des Prizzi. Petite erreur bénigne dont nous avions parlé dans les échanges en janvier je crois.
Bertrand racontait aussi que Melville voyait et revoyait Chasse au gang d’A de Toth.
A ballantrae.Je vais ètre concis sans ètre pragmatique.Il y a quelques mois un contributeur avait écrit sur ce blog que J.P Melville pensait qu’en 2020,les salles de cinéma disparaitraient du paysage culturel,alors que mercredi 19, elles rouvrent une nouvelle fois avec les mèmes films projettés en octobre dernier.Enfin c’est bien de laisser une seconde chance à « ADN », »Drunk » »ADIEU LES CONS »ou mème l’excellent »Mandibules »de Quentin Dupieux,complètement déjanté et si poétique.
Personne ne pourra remplacer Bertrand, son immense culture, son bonheur à la faire partager et sa profonde humanité.
Mais, je suis d’accord avec MB. Faute de faire intervenir les chroniqueurs de Positif, les meilleures plumes de ce blog (ils se reconnaîtront, ils ont maintes fois prouvé leur valeur) pourraient nous faire un compte-rendu de leurs visionnages et lectures du mois et terminer leur chronique par une formule du style : pour le mois prochain, je propose à X de s’y coller !
De toute façon, les commentaires habituels des bloggeurs seraient là pour compléter l’information.
Tiens, par exemple, et parce qu’il faut bien commencer par quelqu’un,je propose à MB de donner l’exemple et de nous faire part des films qu’il a récemment appréciés ! D’accord ?
à Michèle
ben j’oserais jamais… je suis trop timide…
(quoique… avec une bonne bouteille de whisky…)
A Michèle
Désolé, je n’ai lu votre message qu’après avoir publié le mien… on dira pour cette fois que les grands esprits se rencontrent. Ou plus sérieusement que nous sommes tous réunis autour de Bertrand, et que nous savons tous pourquoi – être au diapason n’est guère étonnant après ça.
Je profite, je vous ai dédié un petit texte et c’est bien normal, c’est grâce à vous que j’ai imaginé « Ignace et le vampire », un Fernandel qui n’a pas été réalisé par J.D. Norman en 1943, mais dont l’histoire est quand même relatée en bas de cette page: https://denisfargeat.wixsite.com/website/salle-georges-franju
à Denis Fargeat,
Wouah, quel beau texte et quelle mémoire ! J’avais effectivement essayé de retrouver un film avec Fernandel aux prises avec un miroir magique. Ou était-ce seulement dans sa tête ?
Vous êtes vous aussi un candidat tout désigné pour assurer une chronique de cette page qui doit absolument se perpétuer. Il suffirait de trouver 12 rédacteurs possibles, on tiendrait une année et il n’y aurait plus qu’à recommencer !
Restent les problèmes techniques : comment faire passer les textes ? Comment joindre des photos ? etc …
« Il suffirait de trouver 12 rédacteurs possibles, on tiendrait une année et il n’y aurait plus qu’à recommencer !
Restent les problèmes techniques : comment faire passer les textes ? Comment joindre des photos ? etc … »
d’accord bien sûr, on attend une réaction de l’équipe du bolg.
« Ne me liberez pas,je m’en charge »est un film documentaire réalisée par Fabienne Godet en 2008.Elle nous retrace de façon subtile le parcours sinueux de Michel Vaujour qui a passer 27 ans de sa vie en prison.Grace à un entretien avec l’ancien braqueur,on arrive à apprivoiser l’homme et avoir de l’empathie pour ce voyou des grands chemins qui n’a jamais tuer de policiers,ni de gendarmes.Il nous explique comment il a réussit à se recentrer sur lui mème et est parvenu à trouver l’harmonie mentale face à l’isolement carceral,aux brimades des matons,des violences quotidiennes des qhs…Vaujour se dévoile à coeur ouvert auprès de sa maman,sa soeur qui venait le voir plusieurs fois par mois dans les differentes centrales à travers la France.Voyage initiatique ou il lui a fallu vaincre une certaine idée de soi,de la vie et des autres.Le dvd est sorti chez épicentre films avec en bonus des compléments sur l’enfance et l’adolescence du petit Michel,la mort de son frère Bertrand…Indispensable et touchant.
« Je ne sais comment faire mais peut-être serait-il possible aux responsables du blog de récolter en aparté les coordonnées personnelles des plus intéressés afin que nous tentions d’élaborer qq chose peut être sur un mode associatif. »
à l’équipe du blog:
bonne idée
d’autre part, envisagez-vous la possibilité que quelqu’un puisse reprendre le flambeau de Bertrand, sur le même mode « je vois des films de tous les genres tous les pays sans préjugé car on sait jamais, la pépite peut se cacher partout »
A MB.Je pense que Pascal Rogard pourrais reprendre le flambeau allumé par Bertrand car son blog est très bien fourni.Préparons notre rencontre avant Octobre prochain,en esperant de ne pas ètre de nouveau »confiner ».Ah oui le rendez vous pourrais se faire sur Lyon,ville chère ou est né Bertrand,puis le festival Lumières.
bonjour à tous,
Je suis moi même bouleversé depuis ce 25 mars, comme si j’avais perdu une personne proche. Pour aider à la préservation de l’oeuvre critique et cinématographique de Bertrand Tavernier, l’idée de créer une association me paraît excellente. Elle pourrait être sur le modèle des associations vouées à la mémoire des grands écrivains. On pourrait l’appeler « l’association des amis de Bertrand Tavernier ». Pourrait-elle être un prolongement de l’institut Lumière?